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[FAQ] Notre antisèche sur la 5G

Ça vaut environ 30 x 10⁻¹¹ m³ kg⁻¹ s⁻² il me semble…

[FAQ] Notre antisèche sur la 5G

Frederik Lipfert – Unsplash

Dans ce nouveau format d’article, nous faisons le tour d’un sujet technique, mais sans entrer dans la technique justement. Il s’agit de vous donner les grandes lignes pour bien comprendre de quoi il s’agit, des évolutions à venir et des enjeux qui l’entourent. On commence par la 5G, dont on parle depuis des années sur Next.

Le 05 avril à 16h12

5G comme… 5e Génération, merci Captain Obvious

On commence par une présentation rapide et factuelle : la 5G, c’est la cinquième génération de réseau de téléphonie mobile. Ainsi, elle arrive après la 2G (en voie d’extinction en France et dans le monde), la 3G et la 4G qui est actuellement la technologie au cœur d’une large partie des réseaux.

En France, on dispose d’une autorité de régulation (avec un pouvoir de sanction) pour les télécoms : l’Arcep. Cette dernière présente la 5G comme une « génération de rupture ». La promesse de base était de multiplier les débits par dix et de diviser la latence par dix aussi. La 5G est aussi « prête » pour l’inondation annoncée des objets connectés.

Notez que la suite se prépare déjà avec la 6G. La promesse est du même acabit, mais en visant toujours plus haut : le débit sera encore multiplié par 1 000 et la latence divisée par 10, selon plusieurs organismes et chercheurs. Les travaux sont encore à leur début et n'attendez pas cette technologie avant 2030 probablement.

5G NSA et SA, quelles différences ?

Distinguons deux technologies dans la 5G : la 5G NSA et la 5G SA. Rien à voir avec le service de renseignement américain, NSA signifie dans le cas présent Non StandAlone. Traduction : la 5G NSA ne fonctionne pas de manière autonome, elle doit être couplée à un cœur de réseau 4G, déjà déployé par les opérateurs. « Pour accéder à la 5G, il faut donc être dans une zone couverte par la bande 5G, mais aussi couverte par la bande 4G portant la signalisation », on parle alors de bande d’ancrage.

Même si on est avec le logo « 5G » sur son téléphone, les appels passent par la 4G. Au début, la 5G en France était uniquement NSA, la 5G SA commence à se déployer dans l’Hexagone. Pour certains équipementiers, la 5G SA est la « vraie 5G » ou la « 5G ultime ».

La 5G SA permet d’aller plus loin, notamment avec le networking slicing, c’est-à-dire le fait de découper le réseau 5G en plusieurs tranches avec des optimisations spécifiques : une partie pour la latence, une autre pour le débit, une troisième pour les objets connectés, etc. L’Arcep s’est déjà penché sur la question : le networking slicing ne contrevient pas sur son principe à la neutralité du Net.

Les bandes de fréquences, quelle importance ?

Pour utiliser la téléphonie mobile, il faut des ondes et donc des fréquences disponibles pour les faire voyager entre les antennes et les smartphones. Avec chaque génération, de nouvelles bandes sont ouvertes. Pour la 5G, ce sont les 3,5 GHz, avec de larges blocs pour les opérateurs.

On peut comparer les bandes à des autoroutes : chaque morceau de fréquence ressemble à une voie d’autoroute. Plus on augmente le nombre de voies et leur taille, plus on peut faire passer de véhicules. En 5G, on parle de blocs de fréquences ; plus ils sont nombreux, plus on peut faire passer de data.

En France, les fréquences attribuées aux opérateurs sont agnostiques de la génération de téléphonie mobile. En clair, l’opérateur peut déployer de la 2G, 3G, 4G, 5G, 6G (ou autre chose) sur ses fréquences. C’est pour cela qu’on a de la 5G sur les fréquences utilisées par la 4G et les générations précédentes (700, 800 MHz…).

Petit détour par le DSS ou Dynamic Spectrum Sharing

La technologie DSS permet de diviser une ressource de fréquence en deux : une partie 4G et une autre pour 5G. La répartition est « dynamique » car elle peut varier dans le temps en fonction des besoins. Inconvénient : une partie de la bande de fréquence est « perdue » parce qu'il faut bien jouer les arbitres et séparer 4G et 5G, ce qui nécessite de garder quelques MHz de côté.

Les opérateurs peuvent ainsi allouer plus de fréquences à la 4G au début, puis ajuster progressivement le curseur pour augmenter la portion de 5G au fur et à mesure que la technologie se déploie chez les clients. À terme, il sera possible de couper la 4G, mais la 6G au moins sera déjà là.

Sub-6 et millimétriques… de quoi parle-t-on ?

Les opérateurs, les fabricants de smartphones, les équipementiers et plus généralement l’ensemble de l’écosystème distinguent deux grandes familles de fréquences : les sub-6 GHz et les millimétriques.

Dans le premier cas, on retrouve les 700, 800, 900, 1 800, 2 100, 2 600 et 3 500 MHz. Une règle de base : plus les fréquences sont basses (en MHz), plus elles portent loin. Néanmoins, plus elles sont basses, moins il y a de place. Il faut donc jongler entre la portée du signal et la quantité de données qu’on peut transmettre. D'une manière générale, augmenter l’un revient à diminuer l’autre, et vice-versa.

Dans les fréquences millimétriques, on parle souvent des 26 GHz. En France, il n’y a pour le moment que des expérimentations. Les 26 GHz permettent de proposer des débits très importants, mais cette fréquence souffre d’une limitation importante : elle ne passe pas à travers les murs, les obstacles et même à travers la main.

Il faut viser « à vue » et sur une distance plus courte qu’avec les autres fréquences. Cela pourrait toutefois être commode pour « inonder » un stade ou une place dans laquelle se trouvent de nombreuses personnes.

La 5G est-elle indispensable ?

La réponse est claire : non. On peut très bien continuer à vivre en 4G seulement. Mais la question ne se pose pas en ces termes. Les smartphones récents sont désormais 5G et les opérateurs déploient cette nouvelle technologie.

Pour profiter de la 5G, il faut un forfait et un smartphone compatibles et se trouver dans la zone de couverture d’une antenne 5G. Si un des trois paramètres n’est pas au rendez-vous, alors vous passez en 4G. La 4G est encore aujourd’hui largement capable d’assurer tous les usages courants, et encore pendant probablement des années.

On prend les mêmes bases pour la 4G et si un des éléments manque à l’appel, retour à la 3G, etc. En France, les opérateurs se préparent seulement à couper la 2G, autant dire que l’on à encore le temps avant que la 3G et la 4G disparaissent du paysage.

Le logo 5G sur le téléphone n’est pas la preuve d’être en 5G

Parlons un peu du logo « 5G », qui ne veut pas forcément dire qu’on est en 5G, les joies marketings… L’Arcep le reconnait noir sur blanc : « L’affichage du logo 5G sur l’écran d’un téléphone portable n’est pas une preuve de la disponibilité de cette technologie. Dans certains cas, celui-ci peut apparaitre alors que le service n’est pas disponible ». C’est le cas si on est connecté à une bande d’ancrage 4G (qui sert de support à la 5G NSA), mais que la bande 5G n’est pas accessible.

Un graphique pour mieux comprendre :

5G, consommation et empreinte écologie

Il reste deux points que nous n’avons pas abordés. Le premier est un peu l’éléphant dans la pièce : l’empreinte écologique de la 5G. L’Arcep s’est déjà longuement penchée sur la question, avec une conclusion simple.

Certes, la 5G engendre une augmentation de la consommation énergétique durant les premières années de son déploiement, mais elle permet dans l’ensemble d’économiser entre trois et plus de six fois la consommation énergétique à l’horizon 2028. Le scénario prend comme point de comparaison une densification des réseaux via la 4G uniquement

Mais la 5G dans le même temps permet de nouveaux usages (et d’autres encore à venir très certainement) avec une consommation toujours plus importante de la bande passante. Cette hausse vient contrebalancer les gains de la 5G, au moins dans une certaine mesure. Cela pose donc la question des usages, qui revient régulièrement à la surface ; dernièrement dans la tribune de Najat Vallaud-Belkacem. Une chose est sûre : si on compare la 4G et la 5G avec des usages identiques, la 5G l’emporte sur la consommation.

Anne-Cécile Orgerie (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires et co-auteure de la réponse du groupement EcoInfo à une consultation de l’Arcep) explique que, certes l’équipement « consomme moins d’énergie par bit traité lorsqu’il est utilisé à pleine puissance », mais il absorbe un trafic de données bien plus important. En conséquence : « la consommation globale ne baisse pas et, bien au contraire, ne fait qu’augmenter, même si le nouveau réseau est plus efficace que l’ancien pour gérer les nouvelles applications ».

La 5G et l’exposition aux ondes

Le dernier point à aborder concerne l’exposition aux ondes. En France, rappelons que chacun peut gratuitement demander à l’ANFR de dépêcher un laboratoire indépendant pour effectuer des mesures chez soi ou dans l’espace public.

Nous avions d’ailleurs suivi un technicien lors d’une campagne de mesures dans une école des Yvelines. Les données sont ensuite publiées sur un site ouvert à tous et elles font l'objet d’analyses régulières. En cas de dépassement de la limite réglementaire, des actions sont immédiatement prises. Dans le cas de points atypiques (l’exposition est largement au-dessus de la moyenne, sans dépasser les limites), des actions sont également mises en place.

Une constante se dégage : la 5G ne représente pas un danger supplémentaire par rapport à la 4G et aux générations précédentes. L’Agence nationale en charge des fréquences (ANFR) affirme que les résultats de ses études « montrent que l’exposition est comparable avant et quelques mois après l’introduction de la 5G ».

De toute façon, la hausse des usages fait que, même sans 5G, l’exposition aux ondes continuera de s’accroitre via les réseaux 4G. Et la 5G a un avantage sur la 4G, grâce à l’utilisation d’antennes à faisceaux orientables permettant « une utilisation des données “à la demande”, contrairement à l’exposition continue engendrée par la 4G ».

Commentaires (38)

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Merci pour tous ces rappels. J'avais oublié le beamforming.
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Oui, super tout ces rappels. Par contre, le beamforming, s'il est intéressant de le signaler, il y a peu de chance qu'il soit si "précis"
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pour le coup, je peux te dire que si, et c'est assez impressionnant (je bosse avec des FH qui font du beamforming):
- réaction au mouvement très rapide (on est joueurs en R&D)
- faisceau de 5°/5° d'ouverture qui peux balayer sur 90°/30°
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L'illustration par madame Orgerie du paradoxe de Jevons, pourtant vieux de 160 ans, est bien amenée, je prends ;)
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L'unité en sous-titre en unités SI :dix:

Mais bonjour l'impact sur la balance, et juste après Paques :pastaper::transpi:
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Question aux spécialistes : en 5G NSA sur 700 MHz partagée par DSS entre 5G et 4G (cas de Free), peut-on avoir d'un côté la 5G sur 700 MHz, et de l'autre, la signalisation en 4G, obligatoire en NSA, aussi sur la partie 4G du 700 MHz ?

Est-il obligatoire de capter une autre fréquence 4G (LTE), comme par exemple le 1800 MHz. Ce qui réduit alors la portée de la 5G 700 MHz à celle du 1800 MHz, notamment en intérieur.
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beamforming ...
je n'arriverai jamais à comprendre l'intérêt dans un contexte multiutilisateurs, ce qui est hautement le cas d'un réseau mobile, il faudrait que l'antenne et la (les) propagations soient aussi rapides que le multiplexage, j'ai un doute.
Avec un seul utilisateur, l'exemple du FH n'indique rien, un FH n'est pas multiutilisateurs.
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Bah l'intérêt est justement dans le contexte multiutilisateurs : une même fréquence(+temps) peut servir deux utilisateurs géographiquement éloignés chacun son faisceau sur la même fréquence.

Je vois comme une dimension supplémentaire :
- 2g l'unique dimension était la fréquence saucissonnée pour les utilisateurs
- 3g ajout de la notion temporale : la fréquence est toujours saucissonnée, mais les utilisateurs se partagent un créneau de temps (chacun son tour sur un morceau de fréquence).
- 4g meilleur partage : un utilisateur peut avoir plus de temps / fréquence(s) pendant qu'il télécharge au "détriment" d'autres inactifs
- 5g/beamforming : nouvelle dimension de position géographique, le partage de la ressource radio se fait en fréquence(s) / temps / position géographique, le tout avec plusieurs connexions simultanées si besoin (MIMO)
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et la ressource que l'on envoie au second, n'est pas prise au premier ?
C'est certainement du partage de gâteau, pas de la multiplication des pains.
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Je ne suis pas certain d'avoir bien tout saisi, mais j'ai l'impression, avec le beamforming, que tu reçois beaucoup plus fort ton signal, et le second est bien moins fort : au niveau du bruit, il suffit alors de le filtrer.

D'un point de vue liaison il y'a bien 2 transmissions simultanées sur le même canal (et donc multiplication des pains). C'est la position géographique, et l'exploitation du phénomène de beamforming, qui permet à chacun de filtrer ses données et donc de partager la même fréquence.

Wikipedia semble en phase avec mon propos. Chaque antenne émet les deux signaux, en calculant le décalage exact pour qu'à telle position géographique, ils arrivent en même temps et se superposent :
- ton signal arrive d'une soixantaine d'antennes parfaitement synchronisées, et donc se cumulent et augmentent le gain l'endroit précis de ta position,
- celui (ceux ?) destiné(s) à d'autres utilisateurs t'arrivent en décalé donc ne se cumulent pas voire s'annulent.
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ton signal arrive d'une soixantaine d'antennes parfaitement synchronisées, et donc se cumulent et augmentent le gain l'endroit précis de ta position,
Tu crois vraiment ça ?
Comment on peut savoir si précisément ce que reçoit le mobile, il faudrait qu'il échange avec chaque antenne dans le sens fixe >> mobile, ça peut se faire, mais dans l'autre sens, si une seule ou deux antenne le voit, c'est déjà bien, car il n'a pas la même PIRE que le pylône.
Pour moi, le principe, c'est plutôt ça: https://media.geeksforgeeks.org/wp-content/uploads/20230426110942/Beamforming-in-wireless-communication-(1).webp
De plus, le calcul ne donne pas le même résultat pour chaque sous porteuse, forcément.
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Il est écrit nulle part que beamforming fonctionne en upload (et effectivement je ne vois pas comment ça fonctionnerait). J'imagine que pour l'upload on reste sur un classique partage temporel / fréquence.

Ton exemple est bon mais avec uniquement 4 antennes (une par côté). En 4-5g je crois que ça ressemble plutôt à ça : https://images.squarespace-cdn.com/content/5727a25a1bbee088172a1d40/1553004128175-WE53PSH74P4D4EG4TOD6/Figure_22_beam4_v2.png

Chaque côté du pylône est une matrice de 8x8 antennes, en modulant précisément plusieurs antennes, on peut créer un faisceau très directif beaucoup plus fort (le vecteur sur l'image), chaque antenne "fuit un peu" dans d'autres directions, mais comme ces flux ne se cumulent avec aucun autre, ils sont bien moins forts. (Side lobes dans ton image, les pics bleus sur la mienne)

L'image présente un seul flux à la fois, mais rien n'empêcherait d'imaginer deux faisceaux en même temps sur le même canal.
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Il est écrit nulle part que beamforming fonctionne en upload (et effectivement je ne vois pas comment ça fonctionnerait). J'imagine que pour l'upload on reste sur un classique partage temporel / fréquence.

je ne parle même pas d'upload, mais pour être localisé avec précision, le mobile a forcément besoin de renvoyer en retour l'information sur le signal qu'il reçoit de qui, quel niveau et à quel moment, bon , pas forcément à chaque émetteur, il suffit qu'un traite ce retour pour les autres, le problème dans un réseau mobile par rapport à un FH, c'est la dissymétrie de la PIRE qui fait qu'un mobile peut très bien recevoir, mais ne soit pas capable de transmettre, je pense que c'est aggravé par le beamforming.
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Voir mon commentaire et surtout les pages en lien.

Oui, il y a un retour du mobile mais surtout, les antennes sont sur le même panneau d'antennes, les unes à côté des autres.

J'ai l'impression que le saut technologique est énorme avec ces techniques et que ce que l'on savait (au moins moi) devient obsolète.
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De mes cours lointain, notamment en électromagnétique, pour que deux signaux puissent interférer (au sens ondulatoire du terme), il faut qu'il soit totalement synchronisé. Le caractère constructif ou destructif provient alors de la différence de phase.

La méthode pour que les 2 signaux soient totalement synchronisés, c'est qu'ils proviennent de la même source (attention, c'est uniquement le cas pour les ondes électromagnétiques, pour les ondes mécaniques, pas besoin).

Donc l'effet beamforming dont tu parles, est utilisé au sein de chaque antenne, pour envoyer un même signal avec plus ou moins de force en fonction de l'angle vis-à-vis de l'antenne, pas pour faire interférer des signaux d'antenne entre eux.

Pour pouvoir réaliser une synchronisation parfaite de 2 antennes différentes (et si c'est possible !), il faudrait déployer des moyens colossaux, à commencer par une synchronisation parfaite des 2 antennes. Un décalage ne serait-ce que d'1 microseconde et la lumière parcours 300m de plus ou de moins par rapport à ce qui était prévu, et c'est donc raté pour la synchronisation des signaux.

Même en descendant à 1 nanoseconde, (30cm), c'est encore beaucoup trop pour pouvoir faire de l'interférence ondulatoire entre 2 sources différentes.

Donc en fait, de ce que je comprends, l'effet beamforming, c'est pour que chaque antenne émette une onde qui ne soit pas la même en fonction de la direction de la diffusion. Ce n'est pas pour faire interférer les ondes d'antennes différentes entre elles.
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Pour pouvoir réaliser une synchronisation parfaite de 2 antennes différentes (et si c'est possible !), il faudrait déployer des moyens colossaux, à commencer par une synchronisation parfaite des 2 antennes. Un décalage ne serait-ce que d'1 microseconde et la lumière parcours 300m de plus ou de moins par rapport à ce qui était prévu, et c'est donc raté pour la synchronisation des signaux.
Avant tout je suis néophyte. Pour mon regard naïf (de néophyte donc) ça me semble relativement simple :-) les antennes en questions sont sur le même pylône, je ne vois pas la difficulté particulière à les synchroniser très précisément. On y arrive avec des constellations satellites de GPS en mouvements espacés de plusieurs milliers de km, pourquoi ne pourrait-t-on pas le faire pour des antennes séparées de quelques cm ?
Ce n'est pas pour faire interférer les ondes d'antennes différentes entre elles.
Wikipedia écrit exactement l'inverse :
Ceci est réalisé en combinant les éléments d'un réseau d'antennes à commande de phase de telle façon que dans des directions particulières, les signaux interfèrent de façon constructive tandis que dans d'autres directions les interférences soient destructives. Le beamforming peut être utilisé du côté émetteur ou du côté récepteur pour obtenir une sélectivité spatiale.
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Avant tout je suis néophyte. Pour mon regard naïf (de néophyte donc) ça me semble relativement simple :-)
Rien n'est simple en mécanique ondulatoire, et encore moins lorsqu'il s'agit d'électromagnétisme ;) Regarde le principe d'interférence des ondes électromagnétiques, comme l'expérience de Young par exemple.
Wikipedia écrit exactement l'inverse :
Wikipédia parle des ondes en général. Ce qui est vrai à première vue pour les ondes mécaniques (avec support, comme le son par exemple) ne l'est pas forcément pour les ondes électromagnétiques et inversement.

Pour réaliser des interférences électromagnétiques, il faut que les deux sources soient en cohérence spatiale et temporelle.

Et cela ça nécessite des conditions très strictes. Les interférences, au sens ondulatoire du terme, on ne l'atteint à ce jour que par des lasers (à ma connaissance). Et encore, il faut que les 2 faisceaux qui interfèrent soient issus du même laser (sinon, il n'y a pas la cohérence temporelle, donc pas d'interférence).
On y arrive avec des constellations satellites de GPS en mouvements espacés de plusieurs milliers de km, pourquoi ne pourrait-t-on pas le faire pour des antennes séparées de quelques cm ?
Parce que ce ne sont pas les mêmes besoins. Pour que le GPS fonctionne, il faut effectivement une synchronisation avec les satellites. Mais les besoins de synchronisation pour pouvoir réaliser des interférences lumineuses sont beaucoup, beaucoup plus importants.

Quand tu parlais d'antennes, je pensais antenne distance, pas sur le même pylône. Mais cela ne change pas grand chose en pratique, tant les conditions pour avoir des interférences lumineuses sont drastiques.

Si tu prends l'expérience de Young, et qu'au lieu d'éclairer chaque fente avec le même faisceau, tu l'éclaires avec 2 sources différentes (2 lasers identiques), tu observeras... l'absence d'interférence !

Bref, le beamforming, est utilisé, selon moi, pour avoir une diffusion anisotropique du signal. Cela permet de diffusion plusieurs signaux sur la même fréquence et en même temps, mais dans des directions différentes. Mais absolument par pour faire interférer des signaux provenant de multiples antennes comme tu le sous-entends dans ton commentaire #5.3 ;)
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En fait, j'ai l'impression que vous avez raté tous les 2 comment est fait le beamforming en 5G.
Au lieu d'une seule antenne d'une certaine surface, on a plein de petites antennes qui couvrent une surface comparable. C'est ce qui est appelé : Massive MIMO. Le massive est important.

Voir ces pages d' Ericsson sur le sujet.

Et synchroniser ces petites antennes à partir d'une même source me semble possible et cela permet d'avoir des faisceaux plus directifs générés à partir d'un champ de petites antennes.

Après, je n'irai pas plus loin dans la technique, mes cours d'électromagnétisme et de propagation sont bien trop lointains et cela n'a jamais été ma matière préférée.
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Bref, le beamforming, est utilisé, selon moi, pour avoir une diffusion anisotropique du signal. Cela permet de diffusion plusieurs signaux sur la même fréquence et en même temps, mais dans des directions différentes. Mais absolument par pour faire interférer des signaux provenant de multiples antennes comme tu le sous-entends dans ton commentaire #5.3 ;)
C'est ce que j'image aussi, c'est réalisé statiquement depuis longtemps en couplant des antennes, la nouveauté c'est que ça devient dynamique, mais je retombe sur mon questionnement quand on a plusieurs utilisateurs, dans plusieurs directions, il faut bien en privilégier une, ou alors moduler les antennes au rythme du multiplexage temporel ?
Et même, une liaison se fait dans les deux sens, si la microseconde suivante l'antenne n'est plus formée au top quand il s'agit de recevoir une trame au lieu d'émettre, bah on ne recevra rien, liaison perdue.
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Je pense que wikipedia parle d'un réseau d'antennes sur le même pylone ou le même point d'accès en wifi (MIMO), ça me parait plus réaliste.
Après, pour localiser un récepteur, il faut évidemment que celui ci soit capable de transmettre en retour des informations sur le signal qu'il reçoit, ce qui est difficile à imaginer pour un mobile dans un réseau multisites.
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La page wikipédia sur les antennes réseau à commande de phase est plus parlant, je trouve.
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En effet, c'est plus explicite, mais encore une fois ça ne parle que d'émission, alors qu'une communication téléphonique et internet doit se produire dans les deux sens, sinon elle n'existe pas, je ne vois rien qui parle d'augmenter donc ponctuellement la portée en réception.
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Le beamforming c'est bien un seul pilonne, au lieu d'avoir une antenne omnidirectrice qui arose à 360°, tu as une matrice de, par ex 8x8, mini-antennes directionnelles.

Pour moi on peut localiser un téléphone grâce aux multiples antennes : selon la force du signal reçu et léger retard entre chaque antenne, tu peux déterminer la position de l'émetteur. En fait il suffit d'appliquer le même écart de délais/forces en émission pour que le beamforming pointe au bon endroit.
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On parle donc de 5G et peut-être bientôt de la génération 6.... OK mais la 2G est-elle indispensable, quels sont les appareils qui exigent cette techno (mis a part l'utilisateur d'un téléphone en service depuis 20 ans) ? Je suppose qu'il y a des systèmes industriels en usage.
Quant à la 5G elle n'a pas grande importance pour un particulier, mais oui, il faut progresser et innover pour les usages professionnels... les particuliers pouvant en bénéficier à plus long terme simplement pour éviter la superposition de couches technologiques... c'est pourquoi je pose les question sur la 2G et savoir s'il est possible de faire disparaître cette techno et d'en récupérer les fréquences.
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On parle donc de 5G et peut-être bientôt de la génération 6.... OK mais la 2G est-elle indispensable, quels sont les appareils qui exigent cette techno (mis a part l'utilisateur d'un téléphone en service depuis 20 ans) ? Je suppose qu'il y a des systèmes industriels en usage.
En effet, au delà des terminaux GSM qui ont eu une sorte de retour d’intérêt chez certaines personnes pour leur simplicité et autonomie (« je me sers de mon mobile que pour téléphoner et envoyer des sms », « suffisant pour rester en contact avec mon jeune ado » etc, on parle d’une myriade d’équipements embarquant des modules 2g ou 3g pour communiquer (alerte sur leur mauvais fonctionnement, appel d’urgence d’ascenseurs, défibrillateurs, balises gps, etc) qu’il sera difficile voire impossible de changer sans changer d’appareil.
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Un dispositif, et pas des moindres, qui risque fortement de ne plus fonctionner avec la disparition de la 2G : le système eCall dans les voitures.

Mais en même temps, on peut se demander ce qui est passé par la tête des constructeurs automobiles pour ne supporter qu'une technologie en phase d'obsolescence prochaine...
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À ce propos, il est possible de désactiver la 2G sur les terminaux Android récents. Utile pour éviter les systèmes de surveillance type « IMSI catchers » ou pour éviter l'empilement technologique si on se situe en zone de couverture 3G/4G.

Malheureusement, les autorités publiques n'ont pas l'idée d'interdire la vente de mobiles 2G neufs, vu que l'arrêt de ce réseau est en cours de mise en oeuvre par les 3 opérateurs en France.
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Le 26ghz paraît inutile vu la portée, déjà qu’en ville le 3,5 a du mal à passer certains bâtiments bien isolés…

Et pour la campagne ? Et bien les fréquences 4g actuelles paraissent très bien pour le moment. Soit on va chez free pour le logo qui sert à rien, soit on peut s’en passer avec une bonne 4g. Car a pleins d’endroit 1km de rayon c’est des champs avec pas grand chose autour à juste 1km.


Pour l’aspect ecolo, je suis sur que les opérateurs sont bipolaires:
D’un côté il faudrait un forfait illimité ou avec le plus de go et de Conso possible en 5g.
De l’autre, ça arrangerait tout le monde si la plupart des usages étaient fait en wifi, en fibre.
Il devrait y avoir une réelle incitation à utiliser le wifi à la maison.
De la 4g illimité, j’ai déjà vu des gens qui n’allaient jamais en wifi par « flemme «  et du fait que la différence réseau mobile/wifi ne paraissait pas perceptible.

La 5g et la 6g sont marketés comme la 4g: certes les usages évoluent mais on nous promet encore des trucs qui sont totalement fantaisistes (VR, jeux en réseaux,…) sur des téléphone ? Really. Et de toute façon, en petit jeu : remplacez fibre et wifi6/7 dans le marketing des opérateurs au lieu de la 5g et ça fait pareil.

L’échec de la vente de la 5g comme quelque chose de premium par les opérateurs vient de la crise de sens qu’il y a avec :
En NSA, ça bouffe plus de batterie (beaucoup plus) pour pas grand chose.
Les usages restent pareil, et la différence est nulle (sauf sur les Speedtest )?
A un moment j’avais pris un forfait Sosh 5g, j’ai fais des speedtests qui étaient aussi rapides que mon wifi dans la rue. C’était cool. Et puis je suis parti et revenu sur un forfait 4g 40go 10€ moins cher. Je fais la même chose, la 5g ne me servait à rien, sauf pour frimer à qui a la plus grosse.

Sur un iphone, le mode 5g auto, par défaut préserve la batterie en utilisant la 5g que si nécessaire. Le truc, c’est que si ça se trouve, on est tout le temps en 4g avec le logo 5g.

En 5g, pendant les tests, j’ai remarqué que si on passe de la 5g à la wifi (voix sur wifi) l’appel coupe. Ce n’est pas le cas de la 4g aux appels wifi. Moins pratique.

La 5g s’imposera. Mais je ne vois qu’un bénéfice c’est de densifier les réseaux pour moins cher pour les opérateurs.

La 5g SA sera vraiment utile et entrera dans le paysage quand elle sera fournie sans surcoût à tous les abonnés.
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«… déjà qu’en ville le 3,5 a du mal à passer certains bâtiments bien isolés»
L'isolation n'a rien a voir, il suffit d'avoir des vrais murs !
Exemple (hors sujet): Avec le WiFi 5GHz ça passe très mal de l'intérieur vers le balcon ou quand il y a plus de 2 murs (pas ceux en papier mâché) entre plusieurs pièces, alors ON t'offre le WiFi-6e en 6GHz qui n'a d'utilité que si tu es en vue direct du routeur dans un «openspace» par exemple mais dans un appart normal ça bascule quasi systématiquement en 2.4GHz…
Alors le 26ghz en téléphonie oui peut-être uniquement dans l'utilisation dont l'article parle un stade, une plage, une place de marché…
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L'isolation a son importance. Les bâtiments 'passifs' et HQI sont souvent impossibles à pénétrer -> installation de répéteurs 4g en intérieur.
Ceci dit, l'engagement de couverture concerne l'extérieur des bâtiments, pas l'intérieut.
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Le 26 GHz est une fréquence qui ne concerne pas forcément les mobiles. La 5g est censée être une techno de convergence.
Toutefois, il y a des endroits où le 26Ghz peut être déployé, des endroits de forte concentration: stade, hall de gare, hall d'aéroport.
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A propos du 5G marketing, c'est fou le nombre de gens qui confondent le wifi 5Ghz et le réseau 5G ...:mad2:
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Ce n'est pas surprenant. Mon cerveau a déjà fait ce mauvais rapprochement alors que je sais que c'est différent.
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Merci pour l'article, j'ai appris plein de choses :ouioui:
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En fait, la 3G est moins utile que la 2G, elle n'a servi qu'à la transition vers LTE, elle pourrait être supprimée avant la 2G et fournit plus de fréquences libérées, c'est déjà le cas pour la bande 2100.
La coupure de la 3G en 900 Mhz se fera dans la foulée de la 2G, ça aurait pu être l'inverse.
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Question aux utilisateurs qui sont passes a la 5G sur leur mobile (même terminal, même operateur) : avez-vous constate une vraie différence ? Je demande car bcp de forfaits low-cost sont limites en 4G.
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J’étais chez Sosh 4g, je suis passé sur le Sosh 5g:

Je tapais des speedtests à 300 ou même 500 Mbps dans la rue. Autrement ça ne me servait à rien.

Je suis repassé sur un forfait qui réponds à mes besoins en 4g Sosh (double portabilité, puis retour chez Sosh).

Pour moi je passerai à la 5g quand elle sera sur tous les forfaits, et en SA (la NSA a tendance à vider beaucoup plus la batterie pour pas grand chose).
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Merci !

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