Retour sur les bancs de l’école

Reportage photo : les mesures d’exposition aux ondes dans une école maternelle

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[Rediffusion Mag #4] Nous avons pu suivre un laboratoire mandaté par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) suite à une demande de mesure d’exposition aux ondes. Nous nous sommes ainsi rendus dans l’école élémentaire de Bullion (Yvelines) en avril 2022 afin de suivre le travail réalisé par un technicien de chez Exem (laboratoire mandaté par l’ANFR) sur place.

Cette actualité est la seconde partie de notre dossier sur la mesure d’exposition aux ondes de l’ANFR. Afin de voir comment cela se passe dans la pratique, nous nous sommes rendus dans la commune de Bullion (Yvelines). Nous avons suivi la procédure qui a duré un peu plus de 2h.

Mesurer l’arrivée de la 4G, puis le refaire après

La ville était alors en zone blanche – ce qui explique les faibles niveaux d’expositions aux ondes relevés sur place avec 0,2 V/m. Mais la situation va changer puisqu’elle a intégré le dispositif New Deal mobile en avril 2021, avec une échéance théorique de deux ans pour y installer des antennes 4G.

Dans le cas présent, il s’agissait donc de quantifier le niveau d’exposition aux ondes avant le déploiement, puis de revenir dans un second temps lorsque les nouvelles antennes seront installées et en service. Cela permettra d’avoir un avant/après, et de communiquer les chiffres aux habitants.

Pour le moment, Cartoradio ne fait pas état d’une nouvelle série de mesures in situ. Qu’importe, nous étions là pour suivre le déroulement de la campagne de mesures.

Le technicien se déplace un peu partout (dans et en dehors des bâtiments)

Le matériel nécessaire à ces opérations est assez peu encombrant : il tient dans une mallette et un sac à dos. La première étape consiste à chercher le « point chaud » de la zone à étudier. Pour cela, plusieurs mesures intermédiaires sont réalisées avec un champmètre et une sonde large bande (100 kHz à 6 GHz) installés sur un trépied.

Le technicien se déplace dans les différentes pièces et à l’extérieur afin de réaliser des mesures. La lecture du niveau d’exposition se fait directement sur l’écran de l’appareil et les relevés sont enregistrés dans une application. La température et l’hygrométrie sont également relevées.

Le technicien a repéré avant de venir les emplacements des sources d’émissions d’ondes connues (les antennes par exemple) pour se placer au mieux, c’est-à-dire là où le niveau d’exposition est susceptible d’être à son maximum. Il fait tout de même le tour des installations pour ne pas passer à côté d’une « anomalie ».

Voici le bilan des relevés pour la recherche du point chaud :

Trois antennes pour sonder plus précisément au point chaud

Sans surprise, le niveau maximum d’exposition aux ondes (qui reste très faible) se trouve à l’extérieur des salles de classe, « protégées » par les murs des bâtiments. C’est donc là que le reste des mesures va se faire. Le technicien passe alors à la seconde phase avec des mesures à trois hauteurs.

Dans le cas du protocole « cas B », c’est-à-dire avec un détail par fréquence, il faut relancer des mesures au point chaud. Cette fois-ci, un analyseur de spectre, un Narda SRM-3006 (étalonné en septembre 2019) dans le cas présent.

Trois antennes triaxiales différentes – avec des fréquences de 9 kHz à 250 MHz pour la première, de 27 MHz à 3 GHz pour la seconde et enfin de 420 MHz à 6 GHz pour la troisième – sont mis à contribution afin de couvrir tout le spectre. Elles ont aussi été étalonnées en septembre et octobre 2019.

Sur la tablette, on voit là encore directement le résultat, avec le niveau de chaque « service ». Dans le cas présent, les plus gros contributeurs sont les ondes HF (entre 100 kHz et 30 MHz)… mais avec 0,06 V/m seulement. Tout le reste est en dessous de 0,05 V/m.

Bref, on est bien dans une zone blanche, pas de doute là-dessus ! Vous pouvez évidemment retrouver l’intégralité de ce rapport sur le site Cartoradio de l’ANFR.

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Commentaires (1)


C'est curieux d'indiquer des valeurs dans le rapport alors qu'elles sont toutes en dessous du seuil de sensibilité de la sonde utilisée. Ne faudrait-il pas indiquer "non mesurable" ou "< 0,38 V/m" (qui est visiblement le seuil de sensibilité) ?
C'est indiqué que ces valeurs sont données à titre informatif mais elles ne veulent pas dire grand chose en vérité (sauf si, par expérience, le technicien sait qu'il peut quand même en tirer quelque chose)
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