Spotify : 539 millions d’euros de pertes en 2016 malgré l’explosion du nombre d’abonnés
Le retour de Taylor Swift va tout arranger
Le 16 juin 2017 à 10h25
4 min
Économie
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Spotify a présenté hier ses résultats annuels pour 2016 devant les autorités du Grand-Duché de Luxembourg. L'entreprise scandinave est toujours en phase de croissance rapide, mais le poids de ses dettes contractées l'an passé se fait désormais très lourd.
Pour Spotify, jusqu'ici, tout va bien. Le géant suédois du streaming musical continue de grandir jour après jour, et son dernier bilan annuel diffusé auprès des autorités luxembourgeoises peut en témoigner.
Croissance continue
Sur l'ensemble de 2016, Spotify a enregistré un chiffre d'affaires de 2,933 milliards d'euros, soit une progression de 52 % par rapport au chiffre de 1,928 milliard d'euros enregistré en 2015. Sur l'exercice 2014, il était question de seulement 1,084 milliard.
Malgré cette croissance soutenue des revenus, le géant suédois est encore loin d'afficher des bénéfices record. Son résultat opérationnel est ainsi négatif sur 2016, avec des pertes de 349,4 millions d'euros, contre 236,3 millions un an plus tôt. Un point que le spécialiste du streaming justifie par « de substantiels investissements réalisés tout au long de l'année, principalement dans le développement du produit, son expansion à l'international et une augmentation générale des effectifs ».
Les pertes nettes se sont quant à elles encore un peu plus creusées et ont atteint 539,2 millions d'euros l'an dernier, contre 231,4 millions en 2015, Cette fois-ci, Spotify évoque une nette augmentation des coûts liés à sa dette, un point qui ne devrait pas s'arranger en 2017.
Argent, trop cher
Souvenez-vous, Spotify avait levé en mars 2016 un milliard de dollars de dettes convertibles, avec des conditions qui ne lui étaient pas vraiment favorables. En voici les principales :
- Les prêteurs pourront échanger leur dette en actions Spotify au moment de son entrée en bourse, avec un rabais garanti de 20 %. Si celle-ci intervient après plus de 12 mois, la réduction augmente de 2,5 points tous les 6 mois.
- Les prêteurs pourront commencer à vendre leurs actions 90 jours seulement après l'introduction, contre 180 jours pour les autres actionnaires, employés compris
- Le taux d'intérêt de départ est fixé à 5 %, et augmente d'un point tous les six mois, avec un plafond à 10 %. Seule l'entrée en bourse de Spotify peut arrêter la hausse du taux.
Cet arrangement a coûté cher à Spotify. L'entreprise indique des dépenses à hauteur de 245 millions d'euros liées à ces fameuses notes convertibles. De quoi nettement plomber son résultat net.
Dernier détail important, Spotify s'est lancée dans le rachat de quatre entreprises en 2016 mais n'a pas eu vraiment besoin de piocher dans son pactole, ces acquisitions lui ayant coûté au total 39 millions d'euros. À fin 2016, l'entreprise disposait de près de 1,6 milliard d'euros de liquidités disponibles.
La publicité et les abonnements progressent
Si Spotify ne divulgue pas la répartition précise de ses revenus entre ceux issus des abonnements et ceux provenant des publicités diffusées aux utilisateurs gratuits, l'entreprise assure que ces deux postes ont connu une progression similaire en 2016. Les abonnements ont ainsi grimpé de 52 %, tandis que la publicité a enregistré une croissance de 50 % sur un an.
Ces deux scores sont dus à l'augmentation de l'audience du service. De 91 millions d'utilisateurs fin 2015, il est passé à 126 millions au 31 décembre dernier. Sur la même période, le nombre d'abonnés payants a bondi de 28 millions à 48 millions.
Hasard du calendrier, l'entreprise a également annoncé hier avoir franchi la barre des 140 millions d'utilisateurs. Le cap des 50 millions d'abonnés avait quant à lui été atteint en mars 2017. À titre de comparaison, Deezer revendique environ 7 millions de clients payants.
Jackpot pour les ayant droits
On notera enfin que Spotify indique à ses actionnaires avoir signé « des accords pluriannuels avec certains labels musicaux et éditeurs » afin de pouvoir diffuser les œuvres de leur catalogue. Au total, ces contrats prévoient le versement d'un minimum de 2 milliards d'euros de royalties sur les deux prochaines années.
De quoi faire grandir encore un peu plus la part du streaming dans les revenus des majors. Au dernier trimestre, Vivendi se vantait ainsi d'avoir vu les revenus d'Universal Music Group liés à ce mode de diffusion grimper de 49 % par rapport à l'an dernier. Au premier trimestre, le streaming avait rapporté 467 millions d'euros à UMG, soit 75 % de ses ventes numériques, et 36 % de son chiffre d'affaires total.
Le 16 juin 2017 à 10h25
Spotify : 539 millions d’euros de pertes en 2016 malgré l’explosion du nombre d’abonnés
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Croissance continue
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Argent, trop cher
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La publicité et les abonnements progressent
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Jackpot pour les ayant droits
Commentaires (36)
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Abonnez-vousLe 16/06/2017 à 10h39
#1
Heureusement qu’ils arrivent à faire survivre les ayant droits
Pendant un moment j’ai cru qu’ils se ruinaient et les emportaient dans leur perte
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Le 16/06/2017 à 10h39
#2
Donc leur perte vient du versement aux soit disant “ayant droits” ?
Franchement, spotify ce n’est pas terrible.
Cher l’abo pour le forfait qualité qui est moyen et dès que nous cherchons un groupe spécifique, y a plus personne.
M’enfin.
Le 16/06/2017 à 10h58
#3
Plaisanterie mise à part, je n’utilise pas mais mon fils qui utilise cela depuis leurs débuts trouve Spotify très bien
Le 16/06/2017 à 11h02
#4
Humm je pense que c’est générationnel ,un peu.
Les “jeunes ” trouvent ça bien en effet…mais vu la musique qu’ils écoutent et la qualité moyenne qu’ils ont l’habitude d’écouter ,ils se contentes de peu malheureusement ..le nivelage par le bas.
Maintenant, je trouve anormal de promettre 2 Milliards sans s’assurer d’arrêter d’avoir des pertes au final…
Le 16/06/2017 à 11h13
#5
Le 16/06/2017 à 11h16
#6
Beau troll du vendredi ! " />
Le 16/06/2017 à 11h21
#7
mci " />
Le 16/06/2017 à 11h25
#8
On est d’accord et c’est pour ça que je n’ai pas réagi
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Mon fils n’est pas si jeune que ça , et vu le casque qu’il m’a offert ( je n’en aurais pas eu les moyens) il aime bien la qualité de son
De plus on écoute pas mal de trucs communs?
Le 16/06/2017 à 11h33
#9
Pour les clients qui paient, c’est du Ogg 256 kB/s. En compressé, c’est le haut du panier.
Le 16/06/2017 à 11h38
#10
Le 16/06/2017 à 11h46
#11
J’ai quitté Deezer pour Spotify, je ne me vois pas faire marche arrière !
Sur ce, bon week end " />
Le 16/06/2017 à 11h49
#12
Le 16/06/2017 à 11h52
#13
Neo, il n’a fait que quelque musique sur yt et ces sons ne sont pas sur spotify
Le 16/06/2017 à 11h53
#14
Le meilleur c’est groove music !!!
Deezer et spotify c’est so 2010…
Le 16/06/2017 à 11h59
#15
Le 16/06/2017 à 12h42
#16
J’utilise avec des potes l’offre family : 6 comptes premium pour 15€ (soit 2.5€/personne). Top :)
Le 16/06/2017 à 13h13
#17
Le 16/06/2017 à 13h17
#18
Slade n’y était pas l’autre fois…(et je parle des pères de “Born to be wild” ,hein ^^)
Le 16/06/2017 à 13h20
#19
J’aime à croire que tu ne postes pas 100% Troll donc je réponds.
L’ensemble des composants du taux de la source au casque jouent. Exemple, je trouve la qualité du son via le jack d’un iPhone bof au contraire du lightning que je trouve top, et ce avec le même casque audio et adaptateur lightning. Comme quoi.
Tu trouveras sur Deezer des enregistrements pour les vieux (plus de 25 ans) de Maria Callas complètement pourris car la source est pourrie.
Le 16/06/2017 à 13h41
#20
Le 16/06/2017 à 13h47
#21
Le 16/06/2017 à 13h49
#22
Bah du vorbis@320kbps (en premium et sur desktop) c’est pas de la qualité moyenne, on est pas sur du lossless mais pour une installation non “audiophile” c’est largement suffisant.
Edit : mauvaise réponse désolé " />
Le 16/06/2017 à 14h26
#23
Le 16/06/2017 à 14h28
#24
Sur Spotify on peut choisir la qualité du son en streaming et pour les morceaux synchronisés. Et franchement, dans la plus haute qualité (ogg 320 kbps), avec un bon casque Sennheiser HD-25 (monitoring), je prends mon pied.
Et question choix, peut-être que si tu écoutes de la musique ethnique, ou autre style ésotérique, alors oui peut-être que le catalogue ne répondra pas à tes besoins. Mais globalement il y a laaaargement de quoi faire, et pas que dans la musique main stream, loin de là.
Le 16/06/2017 à 15h05
#25
Je réponds juste a la question, il n’a pas précisé, qu’il fallait que l’artiste soit un minimum connu…
Le 16/06/2017 à 16h06
#26
Il serait intéressant de comparer le résultat d’exploitation de Spotify à celui de ses concurrents, afin de savoir si ceux-ci sont dans une meilleure santé que lui. Cela permettrait de savoir si les choix stratégiques de ses rivaux ont été plus bénéfiques.
En théorie, une entreprise qui afficherait un résultat d’exploitation négatif à hauteur de 539 millions d’euros devrait être une entreprise en grandes difficultés, qui paient lourdement ses mauvais choix stratégiques. Je ne connais aucun patron qui serait serein en apprenant que sa boîte produit un résultat d’exploitation négatif…
Depuis sa création en avril 2006, Spotify ne dégage toujours aucun bénéfices. Onze ans que Spotify existe, onze ans que la plate-forme affiche des pertes nettes. Et Spotify existe toujours… pour moi, il s’agit d’un paradoxe économique, dans le sens où n’importe quelle autre entreprise aurait déjà mis la clé sous la porte depuis longtemps…
Je suis abonné à Spotify depuis plusieurs années. J’ai vu les avantages des abonnés fondre comme neige au soleil. Je ne suis pas mécontent que depuis peu de temps, et même si c’est sous la pression des majors, Spotify rebrousse chemin et remette des verrous pour les comptes gratuits. A un moment donné, il faut tout de même que les différences se fassent sentir entre un abonné et un compte gratuit. Le premier paie : il est donc en attente d’avoir bien plus que le second, qui ne sort rien de sa poche.
Pour le reste, Spotify répond à mes attentes. Le catalogue musical est très fourni. Spotify m’a permis ainsi de découvre des genre musicaux et des sous-genres musicaux, auquel je n’aurai jamais eu accès autrement. Si je suis un DVDvore et un blu-rayvore, je ne suis en revanche pas un CDvore. Avoir une collection de CD Audio m’importe peu, même si la qualité audio sur ceux-ci peut-être supérieur à celle qui est proposé sur Spotify. Pour 9,99 euros par mois, Spotify me comble en terme de musique.
Le 16/06/2017 à 16h06
#27
Le 16/06/2017 à 20h12
#28
A partir de quel moment on peut considérer que c’est à la fois de la vente à perte et du dumping?
Le 16/06/2017 à 22h32
#29
Le 17/06/2017 à 08h02
#30
C’est un autre marché, y’a soundcloud pour les artistes “en herbe”.
Le 17/06/2017 à 08h48
#31
Le 17/06/2017 à 09h51
#32
Le 17/06/2017 à 12h04
#33
En attendant Youtube a été créé tout juste 1an avant spotify, et je pense que pour eux, les pertes c’est de l’histoire ancienne donc bon…
cela dit, je suis abonné depuis 2009 et je suis entierement satisfait du service.
un service equivalent pr la video (sans cette putain de chronologie des medias a la con) ne serait pas de refus…
Le 17/06/2017 à 17h22
#34
Ah mais je dis pas que Spotify = Youtube. Par ailleurs pour ce dernier faut pas oublier que c’était surtout “Google Vidéos”.
Le 19/06/2017 à 06h45
#35
Le 19/06/2017 à 12h21
#36
En compressé avec perte peut-être. En compressé tout court, non.