Un décret consacre le recommandé électronique dans les échanges avec l’administration
De Lemaire à Majhoubi
Le 27 décembre 2017 à 07h47
3 min
Droit
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« Les usagers n'auront plus à faire la queue au guichet pour envoyer une lettre recommandée à l'administration ou en recevoir une de l'administration. » C’est ainsi que la DINSIC s’est félicitée de la publication du décret autorisant les recommandés électroniques avec ces acteurs publics. Un procédé prévu par la loi Numérique de 2016.
Votée en 2016, la loi Lemaire rend possible l’envoi d’un recommandé électronique à une administration (article 93, III). De même, lorsque le destinataire y a consenti, cette administration peut opter pour ce procédé.
Au Journal officiel du 23 décembre, le gouvernement a publié le décret rendant enfin applicable cette disposition codifiée à l'article L. 112 - 15 du code des relations entre le public et l'administration.
Ce texte, explique le gouvernement, « fixe les modalités de mise en œuvre des procédés électroniques (...) notamment les règles de sécurité qu'ils devront respecter, les conditions d'information du public, du recueil de son consentement et les effets de la consultation ou l'absence de consultation, par le public, des documents qui leur sont adressés au moyen des procédés précités ».
Concrètement, lorsqu'une personne devra adresser un document à l'administration par lettre recommandée, cette formalité pourra être accomplie selon plusieurs modalités, dont l’envoi d’un recommandé électronique au sens de l'article L. 100 du Code des postes et des communications électroniques, du moins s'il est accepté par l'administration concernée.
La consultation emportera notification de la lettre
Dans cette hypothèse, l'administration a désormais l’obligation d’informer « le public du ou des procédés électroniques, équivalents à la lettre recommandée ».
Inversement, l’administration pourra aussi notifier un document à une personne par lettre recommandée électronique, mais alors, elle devra glaner son accord préalable. Le procédé choisi devra permettre « de désigner l'expéditeur, de garantir l'identité du destinataire et d'établir si le document a été remis ».
Le décret indique que le document notifié sera réputé avoir été reçu par le destinataire à la date de la première consultation. Faute de consultation dans un délai de 15 jours, alors le document sera « réputé lui avoir été notifié à la date de mise à disposition ».
Si le destinataire « ne souhaite plus bénéficier du procédé électronique », il devra en informer l'administration, toujours par cette voie, dans un délai de préavis qui ne peut excéder trois mois.
Un décret consacre le recommandé électronique dans les échanges avec l’administration
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La consultation emportera notification de la lettre
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 27/12/2017 à 07h58
donc en gros maintenant on peut envoyer un mail qui est reconnu au même tri qu’une lettre recommandée?
Le 27/12/2017 à 08h02
Je ne pense pas que ce sera aussi simple. Il faut pouvoir vérifier l’identité du destinataire, donc sans doute passer par un tiers de confiance, ou France Connect ou un truc dans le genre.
Le 27/12/2017 à 08h21
Doit faire plaisir à la Hadopi, pour réduire ces coûts." />
Le 30/12/2017 à 09h55
Je ne sais pas si on peut supprimer 80% de fonctionnaires juste en “informatisant”
En revanche, plutôt que de virer les gens, on pourrait essayer de mieux les utiliser, ce serait mieux :-)
Le 02/01/2018 à 18h41
la LRAR électronique ou comment faire payer 6€ le recommandé électronique alors qu’il n’y a même plus de papier.
Le 27/12/2017 à 08h30
Il y a des messageries qui ouvrent d’office le mail suivant après effacement d’un précédent… ça va être compliqué si on ne le lit pas et qu’on oublie de vérifier la fois d’après. Surtout avec toutes les pubs qui s’ajoutent, que je ne trie pas ou peu =x
Le 27/12/2017 à 08h32
Va falloir que je règle mon filtre à spam sur impots.gouv
Le 27/12/2017 à 08h34
Tu auras juste des pénalités en plus dans ce cas là." />
Les impôts rigole pas.
Le 27/12/2017 à 08h50
Le 27/12/2017 à 08h56
Peut-on considérer ce courrier comme Spam ? " />
Le 27/12/2017 à 08h58
ça simplifie, mais très peu….en fait !
je m”attendais à une VRAIE simplification (mais avec Internet on voit qu’on atteint, très vite, les limites) ! " />
Le 27/12/2017 à 09h05
Je pense qu’ils parlent surtout de laposte qui propose du recommandé électronique. A condition de se créer un compte et un ‘coffre’ spécifique.
Qu’en est-il de la validité de la signature par ce procédé ?
Le 27/12/2017 à 09h08
Certes c’est pratique, mais voilà un nouveau boulet aux pieds
Il n’y a plus qu’une chose à faire, suivre de longues études de moine bouddhiste en Himalaya (c’est pour avoir la paix intérieur) " />
Le 27/12/2017 à 09h28
Ce sera des boulets chinois au pieds." />
Faut allez dans des lieux où il n’y à quasiment pas de loi.
Le 27/12/2017 à 09h36
J’avais oublié ce détail " />
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Le 27/12/2017 à 09h45
… Il y a bien le Portugal, mais il risque d’y avoir trop de monde " />" />" />
Le 27/12/2017 à 10h06
On peut imaginer l’utilisation du service Lettre Recommandée Electronique de la Poste peut être, ou un service de type France Connect … Reste à certifier l’auteur des courriers … un Token peut-être … (un service commun à toutes les administrations existent au Luxembourg et dans d’autres pays sans doute … www.luxtrust.lu par exemple… en Belgique, la Puce présente dans les pièces d’identités permet de valider l’identité des personnes pour ce type de service également, … en France nous sommes un peu en retard … :/
Le 27/12/2017 à 10h11
En fait, la vrai simplification arrivera quand ils supprimeront l’Insee.
Le service des impots, l’ursaff, le CFE passent tous par l’Insee pour actualiser leurs données sur les entreprises. Mais l’Insee n’est qu’une entité intermédiaire d’enregistrement des données sur les entreprises: elle ne fait que recevoir et enregistrer les données reçues des greffes des tribunaux (et d’Infogreffe.fr) qui sont les seuls légitimes (de façon légale) pour traiter les données des entreprises.
Le truc, c’est que, outre le doublon qu’elle représente (pourquoi le service des impots ne récupère pas directement les données sur infogreffe?… Mystère!!), l’Insee est aussi remplie de personnels dont l’efficacité approche le zéro absolu et dont le travail d’enregistrement est souvent mal fait (comment ils arrivent à rater un copier/coller d’un fichier de données informatiques?… Mystère!!).
Résultat: J’ai réussi à recevoir une demande pour payer la CFE 3 ans après avoir arrêté l’activité d’auto-entrepreneur. Toutes les déclarations avaient été faites mais l’Insee n’avait pas enregistré ces informations sur leurs serveurs.
De même, une des entreprises pour laquelle je travaille a changé d’adresse et de nom , cela implique un nouveau Siret et une nouvelle fiche de paye) : problème, l’Insee n’a pas mis à jour les infos de son site, du coup l’entité n’existe pas aux yeux de l’Ursaff et elle est obligé d’éditer des fiches de paye sur l’ancien nom… depuis 4 mois, malgré de multiples relances à l’Insee.
Vu comme les services communiquent, je sens que cette histoire de “dites-le nous une fois” va se transformer en “On a bien entendu mais répétez-le nous encore”.
Le 27/12/2017 à 10h13
Vont ils subventionner les ordis tablettes, pour permettre de communiquer avec les administrations?
Un VPN avec les bons certificats de sécurité " /> " />
Le 27/12/2017 à 10h29
En gros, on va recevoir nos courriels sur des Gmail and co, où ils vont monter un système de BAL d’État ??? À moins que ça ne soit un “vous avez un message, allez sur le portail * du gouvernement pour le lire”? Je ne vois pas trop comment ça va s’articuler en fait
Le 27/12/2017 à 10h41
De maniere complexe et pour beaucoup tres contre-intuitive…
Mais ca sera ecrit tres propre en novlangue et suivant les preconisations de l’academie francaise pour les termes techniques (mèl, écluse, etc.) sur une interface en ‘Langage Hyper Descriptatif a Ferrets’ (sic).. " />
Le 27/12/2017 à 11h27
Le principe de la Lettre Recommandée Electronique est un poil différent d’un email.
Plusieurs opérateurs sont sur ce marché : LegalBox, La poste… Mais aucun n’est certifié ANSI à l’heure actuelle… car la certification n’existe pas et le décret n’avait jamais suivi la loi de 2016… Le décret arrive jute à temps donc, pour ne pas invalider la loi…
Le 27/12/2017 à 11h30
+1 à Aloryen pour l’explication. " />
-1 à NXI pour ne pas l’avoir fait (même par un lien externe).
Le 27/12/2017 à 11h48
Je n’ai jamais compris pourquoi l’Etat était à la fois capable de nous filer un numéro de sécu unique en étant en même temps incapable de nous attribuer un espace numérique unique (via une adresse mail “officielle”) au travers duquel tous les échanges avec les service d’Etat se feraient.
Le projet de de monservicepublic n’a pas beaucoup progressé ces dernières années…
Le numérique dans le service public, à part pour les impôts (on se demande pourquoi tiens), ça n’avance pas des masses…
Le 27/12/2017 à 11h52
lol " />
Le 27/12/2017 à 12h54
Merci pour cette explication.
Le 27/12/2017 à 13h41
merci !
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Le 27/12/2017 à 13h57
j’imaginais ceci :
2)..où, on nous remet un code (13 chiffres)
3)) après, on fait tout à partir de l’ordi.
Le 27/12/2017 à 14h21
République Française
République Française
Ce texte, explique le gouvernement, « fixe les modalités de mise en œuvre des procédés électroniques (…) notamment les règles de sécurité qu’ils devront respecter, les conditions d’information du public, du recueil de son consentement et les effets de la consultation ou l’absence de consultation, par le public, des documents qui leur sont adressés au moyen des procédés précités ».
Le 27/12/2017 à 18h30
Le 27/12/2017 à 18h41
Il faut tirer la sonnette d’alarme d’urgence…
Techniquement parlant, le grand public n’a pas actuellement à son usage de moyen de notification électronique qui possède la fiabilité nécessaire pour remplacer la lettre recommandée.
Par exemple, le système de l’email ne comporte aucune garantie de bonne réception. Et de fait, la perte d’emails arrive plus fréquemment qu’on ne pense.
Cela est encore aggravé par le fait que la plupart des messageries sont équipées de filtre anti spam bourrées d’heuristiques(= non fiable) qui rendent totalement impossible le fait d’assurer qu’un email vital a bien été reçu et lu par son destinataire.
Le 27/12/2017 à 18h55
Le 27/12/2017 à 20h40
6 mois de nouvelle présidence et 10 ans d’évolution numériques toutes confondues. Déjà on ne peut que saluer ces initiatives.
Le 28/12/2017 à 07h17
J’aime beaucoup la foule de gens qui réclament plus d’Internet et de demat a tous les etages, et surtout dans l’administration, mais qui crient à la complexité dès qu’on sort du dématérialisé concret.
La LRAR électronique c’est excellent. Moi en tant qu’expat, ça fait déjà longtemps que je l’utilise pour discuter avec l’État français, au moins dans le sens moi –> eux
Le 28/12/2017 à 07h17
Pas sûr:
l’administration pourra aussi notifier un document à une personne par lettre recommandée électronique, mais alors, elle devra glaner son accord préalable
Le 28/12/2017 à 11h20
faut créer son compte sur La Poste et le compte Digiposte+
et après utiliser le compte LRE : lettre recommandée électronique
un vrai plaisir rapide simple mais un peu plus cher
et avec ce décret ça facilite tout
cela fait des années que je l’utilise aussi bien avec le secteur privé qu’avec l’administration…
attention : il faut prendre rendez-vous avec le facteur qui vient physiquement chez vous verifier votre pièce d’identité en cours de validité
Le 28/12/2017 à 22h12