Après SAIP, le gouvernement veut encore étendre le dispositif d’alerte attentat
Dont une API et un partenariat avec Qwant
Le 02 novembre 2018 à 16h02
4 min
Droit
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Après avoir déconnecté l’application Alerte attentat, le gouvernement entend s’appuyer sur tous les canaux possibles pour informer les populations en cas de menace terroriste ou catastrophe naturelle. C’est ce qu’il indique au détour d’une question parlementaire publiée le 30 octobre sur le site de l’Assemblée nationale.
Lancée à l’approche de l’Euro 2016, l’application SAIP (système d’alerte et d’information des populations) avait finalement été abandonnée deux années plus tard par le ministère de l’Intérieur. « Au plan pratique, a finalement réalisé l’exécutif, seules les personnes qui l’avaient téléchargée pouvaient bénéficier des messages d’alerte ».
Or, « en l’absence d’activité et en raison de la consommation de batterie qu’elle engendrait, nombre d’utilisateurs initiaux ont fini par la désinstaller. Ainsi, seules 900 000 personnes étaient dotées de l’application à l’été 2017, limitant son impact en cas de crise ».
Les autorités elles-mêmes avaient fini par délaisser cet outil. À l’occasion de plusieurs attentats, elles ont préféré poster des alertes sur les réseaux sociaux plutôt que d’utiliser les bons services de SAIP. C’est ce qu’il s’est passé lors de l’attaque de l’Aude en mars 2018, ou sur les Champs Élysées en avril 2017. Après un rapport sénatorial au vitriol en août 2017, l’exécutif a finalement préféré enterrer SAIP pour se focaliser sur les autres moyens à sa disposition.
Ainsi, « les messages d’alerte et de prévention du ministère seront diffusés de façon prioritaire sur Twitter, Facebook et Google mais aussi certains canaux de communication de la RATP, Vinci Autoroutes, Radio France et France Télévisions » avait annoncé Gérard Collomb en mai dernier, en plus de la création du compte @Beauvau_Alerte.
Bandeau sur Twitter, Safety Check et « Posts on Google »
Dans une réponse parlementaire, le nouveau ministre de l’Intérieur a détaillé le mode opératoire. Sur Twitter, par exemple, en cas d’alerte, « un bandeau spécial apparaîtra en haut du fil des tweets de chaque utilisateur connecté pour l'informer de la situation ».
Chez Facebook, le même ministère pourra adresser directement les informations opportunes dans Safety Check, l'outil « mis en œuvre lors des événements graves ». « Ce réseau social compte environ 35 millions d'utilisateurs actifs en France » argumente-t-il. Un chiffre qui tranche quelque peu avec les 900 000 utilisateurs de l'ancienne application.
Sur Google, enfin, au travers de la fonction « Posts on Google », le moteur placera en tête de gondole « les messages du ministère de l'intérieur pour les utilisateurs effectuant des recherches dans la zone impactée ou lorsque les mots clés entrés par un utilisateur dans le moteur de recherche seront en rapport avec l'événement en cours ».
Bientôt une API et un partenariat avec d'autres acteurs, dont Qwant
D’autres évolutions sont en cours de développement. Le ministère de l'Intérieur indique ainsi établir des partenariats de diffusion avec d’autres acteurs « tels Qwant ou l'association des sociétés françaises d'autoroutes », en plus de Vinci.
Mieux, une interface de programmation (API) est actuellement réalisée afin que les messages d’information puissent être utilisés par d’autres partenaires, toujours en cas d’alerte.
Ces acteurs pourront « en conséquence d'enrichir automatiquement, par ces mêmes moyens techniques, leurs propres plateformes de diffusion (applications pour smartphone, sites internet, réseaux sociaux, etc.) ».
Après SAIP, le gouvernement veut encore étendre le dispositif d’alerte attentat
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Bandeau sur Twitter, Safety Check et « Posts on Google »
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Bientôt une API et un partenariat avec d'autres acteurs, dont Qwant
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 02/11/2018 à 16h06
Ça m’étonne que google + ne soit pas mis en avant " />
Le 02/11/2018 à 16h09
Bizarre, ça n’évoque pas les fournisseurs de forfaits pour téléphones mobiles!
Le 02/11/2018 à 16h09
Logique, le service va fermer." />
Le 02/11/2018 à 16h09
Je n’ai aucune des 3 applications sur mon tel. Ça revient donc au même. Et s’il faut faire une recherche pour être alerté, ça fait tomber un peu à l’eau l’annonce ! Il faut ouvrir l’application Facebook, Twitter ou faire une recherche sur Google.
Un sms, ça m’avertis tout de suite. J’ai une notification, je n’ai rien installé, que j’ai un smartphone ou non et j’ai l’information.
Pourquoi se compliquer la vie quand la meilleure des solutions existe? " />
Le 02/11/2018 à 16h14
Le 02/11/2018 à 16h15
Le 03/11/2018 à 20h54
Le 03/11/2018 à 21h03
En commentaire de l’article de nxi sur la fin de saip, qq1 avait posté le lien d’un document du sénat sur les alertes aux populations. Sa lecture était très interressante. Je le repostehttp://www.senat.fr/rap/r16-595/r16-5951.pdf
Le 04/11/2018 à 01h51
Le 05/11/2018 à 03h21
La question pour les SMS est : pourquoi ne pas utiliser le cell broadcast ? Un seul message pour alerter tout le monde connecté à un tour, histoire d’éviter l’engorgement des réseaux. C’est vrai qu’en général il faut activer la réception des messages broadcast, mais je ne comprends pas pourquoi se priver de cette possibilité.
Le 05/11/2018 à 10h22
en raison de la consommation de batterie qu’elle engendrait
???
Pitié, me dites pas qu’ils faisaient du polling ? Ça expliquerait beaucoup de choses.
Le 05/11/2018 à 11h17
s’éclaircit la voix
Ahem.
LE CELL BROADCAST BANDE DE DEBILES
Merci.
Le 05/11/2018 à 21h13
Le 02/11/2018 à 20h12
Le 02/11/2018 à 20h36
Le 02/11/2018 à 20h45
Oui. Je vois bien le truc devenir obligatoire d’ici quelques années.
Le 02/11/2018 à 21h05
👍
Le 02/11/2018 à 21h09
Pourquoi veulent-ils absolument attirés tous les curieux qui sont bien tranquille chez eux? " />
Le 03/11/2018 à 05h20
Le 03/11/2018 à 05h35
Le 03/11/2018 à 09h56
Par contre pour la Hadopi, ça n’a posé aucun problème de forcer les opérateurs à travailler bénévolement. " />
Le 03/11/2018 à 10h28
décidément, y’a vraiment personne qui veut payer pour les alertes SMS qui sont vraiment efficaces…
Le 03/11/2018 à 10h59
AU fait, NextInpact, ça en est où la plainte que vous aviez reçu " />
Le 03/11/2018 à 11h16
A tous les coup ils ont du se rendre compte de leurs conneries et les avocats ont du laisser tomber, peut-être." />
Le 03/11/2018 à 14h57
Le 03/11/2018 à 14h58
Le 03/11/2018 à 15h58
Peuvent pas envoyer un sms les couillons ?
Le 03/11/2018 à 16h15
C’est pas parce que c’est un SMS que c’est une garantie de le recevoir.
Si tu es en whitelist ou contact only et avec Emergency Message désactivé, tu le recevras pas.
Après généralement, la panique des gens autours de toi peux être un très bon indice " />
Le 03/11/2018 à 17h13
Il y a une garantie relative. Les smartphones modernes sont configurés pour l’afficher en premier plan. Si l’utilisateur ne l’a pas volontairement désactivé et qu’il y a du réseau, le message est affiché immédiatement.
Le 02/11/2018 à 16h16
Je comprends pas trop pourquoi ils se cassent la tête alors que la solution existe depuis longtemps…
Wikipedia
Le 02/11/2018 à 16h17
Le 02/11/2018 à 16h19
Le 02/11/2018 à 16h20
Le 02/11/2018 à 16h20
Le 02/11/2018 à 16h21
Étant donné que ca pourrait se faire en broadcast, pas forcément.
Et je savais pas que le gouvernement avait fixé un prix maximum pour la sécurité.
J’espère qu’il est plus élevé à Paris qu’ailleurs que dans le reste du pays " />
Le 02/11/2018 à 16h21
Moi non plus ! Et oui, les SMS ça arrive en plus même aux personnes qui n’ont pas de smartphone mais un bête téléphone mobile.
Le 02/11/2018 à 16h26
Bon, comme d’hab, on ne comprend toujours pas pourquoi le gouvernement s’obstine à ne pas utiliser la diffusion cellulaire, alors que c’est très adapté et déjà massivement utilisé. Un reportage de Jamy Gourmaud l’a montré en situation réelle récemment aux USA : une tornade commence à se former, un message d’alerte est reçu dans la minute.
Pas besoin d’Internet, géolocalisé, compatible avec tous les téléphones portables.
Une API reste une bonne idée, mais il faut toujours être connecté à Internet lorsque l’événement arrive.
Le 02/11/2018 à 16h26
Le 02/11/2018 à 16h31
Le 02/11/2018 à 16h35
Quand le gouvernement a fait le New Deal Mobile avec les opérateurs, il aurait pu casé dedans la diffusion cellulaire. Vu l’argent que les opérateurs ont économisé sur les licences c’est pas la mise en place de la diffusion cellulaire qui les auraient mis sur la paille.
Le 02/11/2018 à 16h44
Le 02/11/2018 à 17h08
Le 02/11/2018 à 17h26
La meilleure solution est bien évidemment l’API.
il faut espérer qu’une fois en place elle soit utilisée par les premiers partenaires (facebook, tweeter). Car si ce n’est pas centralisé et que les différents services n’ont pas les mêmes infos en même temps, ça va jaser.
Pour ceux qui veulent absolument des SMS, je pense que les opérateurs peuvent s’en charger une fois l’API disponible. Il suffit qu’un seul le fasse et communique dessus, les autres embrayeront de suite.
Le 02/11/2018 à 19h31
Suffi d’utiliser le broadcast emergency.
On reçoit des sms pour les tornades, les plaques et marque des véhicules recherchés par la police, les alertes enlèvements etc etc… pas d’application a installer. Tout par sms. C’est une question de volonté
Le 02/11/2018 à 19h51
Ils ont raison de temporiser, vu que le Cell Broadcast sera tôt ou tard imposé par l’UE. Procrastiner va permettre de dire à la FFT que c’est la faute de l’Europe. Si personne ne meurt d’ici là, c’est tout benef, sinon on trouvera bien une excuse à la noix pour calmer la plèbe.
#DrahiPrésident