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Fisc : non, le logiciel de traque des réseaux sociaux n’a pas coûté 20 millions d’euros

Traquefin

Fisc : non, le logiciel de traque des réseaux sociaux n'a pas coûté 20 millions d'euros

Le 21 novembre 2018 à 10h44

Le fisc va expérimenter en 2019 une analyse des réseaux sociaux pour détecter les discordances entre le train de vie affiché, et les déclarations fiscales. La CNIL a émis des réserves. La DGFIP nous a fourni d’autres informations sur ce projet, notamment sur son coût.

Cette analyse des données chalutées sur les réseaux aura pour objectif de « détecter les revenus occultes (via une discordance entre le train de vie et les revenus déclarés) et la fraude aux résidences (les contribuables qui se déclarent faussement non résidents) », dixit les services de Bercy.

L’objectif n’est pas de déduire la preuve d’une contrariété, mais de révéler des indices incitant les services à se concentrer sur tel cas plutôt que tel autre. Voiture de luxe, une résidence en France alors que le contribuable se déclare fiscalement à l’étranger seront des axes de recherches.

« En aucun cas des redressements n’interviendront sur la seule base de telles données, et il n’y aura aucune inversion de la charge de la preuve : il incombera toujours à l’administration de démontrer la fraude, sur la base d’éléments objectifs. Il ne s’agit donc absolument pas d’une surveillance généralisée de tous les Français » nous avait précisé la direction générale des finances publiques (DGFIP).

Un dossier à 20 millions d'euros, logiciel compris

Depuis un article du Parisien publié dimanche 18 novembre, plusieurs médias laissent entendre que ce logiciel a coûté 20 millions d’euros. (« Le fisc investit 20 millions d'euros dans du logiciel qui analysera les réseaux sociaux des contribuables » selon BFM, « Un logiciel à 20 millions d'euros pour traquer les fraudeurs sur les réseaux sociaux » pour 20 Minutes,  etc.). La réalité est plus nuancée. 

Selon les services fiscaux, ces 20 millions d’euros « ne concernent pas uniquement la traque sur les réseaux sociaux : c'est un investissement global dans les systèmes informatiques et datamining à Bercy ».

De fait, « l'armature existe déjà, elle est aujourd'hui renforcée afin de pouvoir traiter un plus grand nombre d'informations, comme l'échange automatique de données au niveau international ainsi que tous les nouveaux enjeux liés à la data ». Une certitude : « cet investissement montre la volonté du gouvernement de doter l'administration fiscale d'outils modernes et nouveaux pour lutter contre la fraude fiscale ».

Le volet CNIL en cours de constitution

Questionnée la semaine dernière, la CNIL nous a indiqué à son tour qu’elle n’avait pas été saisie officiellement par Bercy. Elle a néanmoins rappelé la nécessité d’ « une base légale claire et explicite », sachant que le fait que ces données soient postées publiquement sur les réseaux sociaux « ne leur ôte pas leur caractère de données personnelles et l’exigence de protection de la vie privée s’applique ».

Et de s’inquiéter des problématiques de proportionnalité de cette analyse, « compte tenu de son caractère intrusif dans la vie privée des personnes et du caractère potentiellement massif de la collecte ».

Interrogée sur ce point, la DGFIP nous confirme que « le dossier CNIL concernant le volet "réseaux sociaux" est en cours de constitution ». Ainsi, « c'est à l'issue de son expertise que nous saurons plus précisément quelles sont les données qui pourront être exploitées et comment ». Impossible donc de connaître pour l’heure le périmètre des données visées par les services fiscaux. On imagine que les prénom et nom, outre le pseudonyme, tomberont dans les filets.

D’autres informations sont également accessibles, comme les coordonnées GPS associées aux métadonnées des photos, régulièrement accessibles chez les internautes qui n’ont pas dissocié ces données depuis leur smartphone. La procédure devant la CNIL devra s'interroger également sur d'autres aspects, comme la durée de conservation des données personnelles, les autorisations d'accès des agents, les règles de sécurité, etc.

Pour Bercy, « des développements spécifiques ou coûteux ne seront d'ailleurs pas forcément nécessaires sur le volet des réseaux sociaux en particulier. Il est donc prématuré à ce stade d'en dire plus ».

Commentaires (52)

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tazvld a écrit :



Les gains : Direct ou indirect ? Oui car le principe, c’est de faire des fessées déculottées sur la place publique pour dissuader toutes tentatives. Donc même si ça chope 10 mecs et ça ne tire que 50 000€, à coté combien de mecs ça a refroidi ? Combien de fraude ça a évité ? 





Sauf que le “principe” c’est de chopper des gens “un peu concons” car en train de poser de manière publique avec des biens “hors de prix”. A vue de nez ils doivent pas être beaucoup et je suppose qu’avant le lancement du logiciel beaucoup feront un nettoyage sur leur compte.



Un peu comme ce qui ce passe avec hadopi ou il faut attendre le troisième signalement pour qu’une véritable sanction tombe et en pratique au bout de la première / deuxième la majorité des utilisateurs passent par un vpn ou du ddl.



Du coup l’effet dissuasif est très diminué quand l’ont sais qu’il est facile de ce protéger surtout que contrairement à un VPN, la c’est gratuit.


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Il est fascinant que certains semblent croire que la DGFIP devrait chasser l’optimisation fiscale. Pour rappel, l’optimisation fiscale et non seulement légale (et donc la DGFIP n’a rien à redire), mais correspond à une volonté politique (donc la DGFIP n’aura jamais pour consigne de la pourchasser)

Vous croyez vraiment que les gouvernement successifs qui créent ou entretiennent les lois permettant l’optimisation fiscale le font par accident?









Kiurg a écrit :



Moi je t’en sors des noms à cibler plus que d’autres hein. Après ils feront leur job ou pas, mais bon je suis pas pour la délation ^^





La délation, c’est quand tu as un intéressement (généralement financier) dans le fait de balancer et/ou que ton motif est jugé honteux. Sinon on parle de dénonciation.

Il est intéressant que beaucoup de gens s’indignent contre les vilains tricheurs, et dans le même temps considèrent qu’œuvrer contre soit honteux.


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Lis l’article. L’objectif n’est absolument pas d’envoyer automatiquement un redressement, mais d’identifier les cas à creuser (typiquement cibler les contrôles fiscaux sur les gens qui semblent truander).

Même à l’avenir, il est difficile d’envisager que ça puisse devenir tout-automatique pour toutes les raisons cités plus haut. Les gens des impôts ont eux aussi pensé à ces raisons, ce ne sont pas des idiots, et ils n’ont pas plus que toi envie de passer leur temps au tribunal à gérer les faux positifs.

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Je réitère mes propos : vous focalisez tous sur les réseaux sociaux. La Direction générale des Finances publiques souhaite aller bien plus loin. Elle a conscience que des photos sur des réseaux sociaux ne sauront être suffisantes pour démontrer qu’une personne sous-évalue ses déclarations d’impôts sur le revenu.



L’administration fiscale, avec les 20 millions d’euros, va mettre en place une machine dantesque qui va lui permettre de recouper une multitude d’informations grâce à des algorithmes complexes. C’est cela l’utilisation globale des données et l’administration fiscale se fiche bien de savoir ce qu’en pense la CNIL. Elle a du pognon à récupérer : selon “Marianne”, la fraude fiscale s’élèverait à 100 milliards d’euros, sans compter les fraudes sur les prélèvements sociaux. “Marianne” précise bien que c’est principalement la sous-évaluation des revenus qui génèrent ces 100 milliards d’euros de fraude fiscale. La seconde cause est les revenus off shore des entreprises et des particuliers qui ne sont pas déclarés, c’est à dire des revenus du patrimoine qui se situent hors de France. Que sont 20 millions d’euros d’investissements pour traquer ces fraudeurs face à 100 milliards d’euros à récupérer ?



Selon le syndicat Solidaires-Finances, faute d’avoir assez d’inspecteurs des impôts, le nombre de contrôles de la situation fiscale personnelle pour les particuliers est passée de 4 166 en 2008 à 3 613 en 2017. Pour les entreprises, c’est pire : en 2008, une entreprise soumise à la TVA risquait un contrôle de sa comptabilité tous les 84 ans, ce qui est déjà trop long. En 2017, c’est désormais tous les 130 ans. Ca se passe de commentaires…



Alors oui, avec ce système que va mettre en place la Direction générale des Finances publiques, certains verront “1984”, de George Orwell, se réaliser. Cependant, ce système informatique va aider les agents des impôts, en comblant notamment le manque d’inspecteurs mais aussi en leur permettant d’affiner leurs enquêtes. Toutes ces personnes qui sous-évaluent délibérément leurs revenus, voir n’en déclarent qu’une partie, font que je paie plus d’impôts. Ajoutez à cela que c’est un manque à gagner pour l’Etat. Je rappelle tout de même que nos services publiques fonctionnent grâce à nos impôts. Nous pourrons reparler une autre fois de leur gestion financière : ce n’est pas le sujet.

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ProFesseur Onizuka a écrit :



Le patron de Renault a un compte Facebook? Rouler en Renault quant on est millionnaire, c’est TRES louche <img data-src=" />



Et en Infiniti (groupe Renault)? <img data-src=" />


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Romaindu83 a écrit :



Alors oui, avec ce système que va mettre en place la Direction générale des Finances publiques, certains verront “1984”, de George Orwell, se réaliser. Cependant, ce système informatique va aider les agents des impôts, en comblant notamment le manque d’inspecteurs mais aussi en leur permettant d’affiner leurs enquêtes. Toutes ces personnes qui sous-évaluent délibérément leurs revenus, voir n’en déclarent qu’une partie, font que je paie plus d’impôts. Ajoutez à cela que c’est un manque à gagner pour l’Etat. Je rappelle tout de même que nos services publiques fonctionnent grâce à nos impôts. Nous pourrons reparler une autre fois de leur gestion financière : ce n’est pas le sujet.





Heu…. non pas vraiment en proportion.



Il y a :





  • Les budgets (comme celui de la sécu) qui sont voté en dessous de ce que la cours des comptes donne comme estimation.&nbsp; Et manque de bol ça fait un moment que la cours des comptes ne se trompe pas. Ce budget donc, force les administrations à s’endetter pour boucler ledit budget.

  • Les entreprises “select” qui se rincent bien à vendre des médicament bien trop cher par rapport au coup de fabrication. Et adaptable à tout autre ministère / domaine.

  • L’efficacité des administrations. Quand un euros rentre il a pris du plomb dans l’aile avant de servir le public.

  • Les appartements ou chambres d’hôtel louées à prix d’or car ce fameux état n’a pas voulu gérer un parc immobilier pour pouvoir loger tout ces gens. Alors il aide encore mais à un prix exorbitant. On ne parlera pas des réfugiés qui remplissent les “appart Hôtel”.

  • Les inutiles comme Hadopi et son logo.

  • Les postes en double entre mairie, et groupement de commune, collectivités locales, conseil X ou Y.

  • Les ventes des poules aux œufs d’or comme les autoroutes, etc.

  • Les DSP…

  • La dette de l’état qui ne cesse de grandir depuis 74. Année de la fameuse loi Pompidou. On ne remboursera jamais ça.&nbsp;

  • Les affaires de Picsou qui ont les main dans le tiroir caisse plus que sur leur bureau. Il est facile de trouver une histoire de détournement de fonds en France. A tous les étages / échelon.



    Liste non exhaustive loin de là.

    &nbsp;

    &nbsp;Bref c’est pas cette estimation de 100M (puisque c’est bien cela dont il s’agit) qui aura le plus d’impact. Régler derechef quelques uns des petits problèmes cité plus haut en aurait conséquemment plus à mon humble avis.

    &nbsp;


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Merci de tes précision, ça évite d’aller chercher les infos à droite et à gauche. En tout cas il est clair que la fête du slip dure depuis bien trop longtemps et qu’il est nécessaire d’y remédier sinon on va droit dans le mur.

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Patch a écrit :



Le trou que tu annonces est par contre parfaitement virtuel, c’est Louvois qui s’est amusé à facturer des soldes qui n’ont jamais été versées <img data-src=" />





j’avoue que cette info ne me vient que d’un titre d’actu lu vite fait disant que “l’armée renon[çait] au recouvrement de 95M€”, j’ai pas creusé plus avant <img data-src=" />


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WereWindle a écrit :



j’avoue que cette info ne me vient que d’un titre d’actu lu vite fait disant que “l’armée renon[çait] au recouvrement de 95M€”, j’ai pas creusé plus avant <img data-src=" />



J’ai vu aussi ce titre, et dans l’article ils parlaient clairement de ces sommes qu’ils auraient virtuellement perdu. Mais du coup parler de renoncer à récupérer un truc qui n’a jamais été donné, c’est un peu foireux comme titre (et plus très loin du putaclic) <img data-src=" />

D’ailleurs au passage, c’est 85, pas 95 <img data-src=" />


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Il faut surtout que le volet CNIL ne se limite pas à la question de l’encadrement de l’analyse des réseaux sociaux (qui à mon sens anecdotique), mais bien sur l’ensemble du fonctionnement de l’outil envisagé et à quoi il a accès.



Ne pas oublier que le fameux SAFARI dont devait nous prémunir la CNIL en 78 est aujourd’hui une réalité et qu’à l’inverse la CNIL n’est même plus saisie lorsque le Gouvernement décide de surveiller la population…



&nbsp;

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oui bien sûr : règles de sécu, durée de stockage des données glanées, accès des agents, etc.&nbsp;

Je vais le rappeler, je pensais cela trop évident ;)&nbsp;

merci

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MarcRees a écrit :



oui bien sûr : règles de sécu, durée de stockage des données glanées, accès des agents, etc.&nbsp;

Je vais le rappeler, je pensais cela trop évident ;)&nbsp;

merci





Il n’y avait aucun reproche de ma part, je ne doutais pas que c’était sous-entendu&nbsp;<img data-src=" />


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Il incombera toujours à l’administration de démontrer la fraude, sur

la base d’éléments objectifs. Il ne s’agit donc absolument pas d’une

surveillance généralisée de tous les Français





Primo:

&nbsp; La charge de la preuve n’est pas un élément constitutif d’une surveillance généralisée: je ne comprends pas le lien de causalité que veut mettre en évidence la DGFiP.

&nbsp;

A moins que ce ne soit une technique de communication pour tenter de noyer le poisson.

&nbsp;



Deuxio:

Ccomment peut-on affirmer qu’il n’y aura pas de surveillance généralisée quand la DGFiP te dit juste avant qu’il y aura une analyse de façon automatique des réseaux sociaux par un logiciel dédié avec une collecte massive de données personnelles?

Le terme de surveillance généralisée aurait-il donc changé dans la nuit?

&nbsp;

&nbsp;A moins que ce ne soit une technique de communication pour tenter de noyer le poisson. (encore une…)





Sincèrement, c’est dur de ne pas y voir une mauvaise foi certaine de la DGFiP qui n’assume pas ses actions.

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js2082 a écrit :



&nbsp;

A moins que ce ne soit une technique de communication pour tenter de noyer le poisson.&nbsp;





A mon avis la réponse est juste là.


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Le problème de ce genre de chose de chose c’est de mettre le doigt dedans.



On nous dit que cela ne constituera pas une preuve toutefois dans une enquête ce sera une piste à suivre… Si vous ne voyez pas la contradiction… on ne peut rien pour vous.



Le pire étant que l’on pourra paraître ou “dé-paraitre”:



&nbsp;Dans le paraître sincère :





  • Louer des bagnoles type supercar pour quelques moments en famille (comme souvent dans les mariages basanés) et se retrouver suivi à la trace.

  • Se faire photographier en mode clochard pour illustrer un article ou faire une œuvre photographique. On passe pour un menteur.

  • Faire un selfie dans la piscine du voisin avec les enfants qui font des gros ploufs lors d’un dimanche après midi. On passe pour un fraudeur car on penserai que c’est chez soi mais bon t’as pas le budget pour la piscine.



    &nbsp;

    &nbsp;Dans le dé-paraitre



  • &nbsp;Louer une bagnole pour justement faire perdre son temps au fisc. Il y en aura toujours un pour le faire. Il suffit de flouter la plaque d’immatriculation si visible. Et pan on à du fonctionnaire qui perd son temps à chercher une bagnole qui n’existe pas.

  • Se faire photographier en mode clochard pour justement tromper le fisc.

  • Faire un selfie dans la piscine du voisin avec les enfants qui font des gros ploufs lors d’un dimanche après midi. On passe pour un fraudeur car tu as une autre baraque avec une plus grande piscine.





    Et puis cela exige des moyens pour vérifier ces infirmations. Donc des gens qui viennent vérifier physiquement éventuellement. C’est évident, s’il n’y a pas vérification physique alors cela ne sera jamais que des pistes et donc n’importe qui de convoqué niera sans problème. Une pure perte de temps. Mais surtout si cela devait faire l’objet d’une vérification : J’ai pas connu la Stasi mais ce qu’on m’en a dit s’en rapproche pas mal.

    &nbsp;

    On en fini plus. C’est un paradigme bancal. Tout peut être sujet à caution. Du coup ça va enquêter sur tout le monde? hmmm pas fin comme truc.

    &nbsp;

    Le problème n’est pas ce que le logiciel et la mise en place de ce truc

    coûte maintenant. C’est simplement que c’est un nouvel Hadopi avec

    encore moins de résultat qui va coûter en fonctionnaire enquêteur pour… rien.



    Et puis le volet social ne s’en portera pas mieux. Ça commence comme cela. Et on finit par se cacher d’être qui on est parce que cela ne correspond plus assez aux références de la société. Ce n’est pas si vieux que cela à bien y regarder. Un certain Alan Turing s’est fait jugé en 52 pour ne pas avoir été dans la “norme”.

    &nbsp;

    &nbsp;Et puis qui décidera des critères d’acceptation dans une société ? Vous ? Ça me rappelle un épisode de “black miror” ou les “like” sont la norme.





    &nbsp;PS: (tuyau gratos pour Bercy) Si tu veux récupérer le pognon; tu mets un tiroir caisse directement connecté à Bercy chez tous les commerçants. Avec un ou deux dispositifs pour empêcher le manque de déclaration. En cinq ans t’éponge la dette. Facile.



    &nbsp;

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TexMex a écrit :



&nbsp;PS: (tuyau gratos pour Bercy) Si tu veux récupérer le pognon; tu mets un tiroir caisse directement connecté à Bercy chez tous les commerçants. Avec un ou deux dispositifs pour empêcher le manque de déclaration. En cinq ans t’éponge la dette. Facile.

&nbsp;





Le nouveau système de caisse (tout comme le logiciel de compta “inaltérable”) obligatoire fait pas mal le boulot il me semble (même si le lancement a été un bordélique avec pas mal d’erreurs).


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Amusant de voir que ça crie à “y’a qu’à lutter contre la fraude fiscale” pour permettre de financer toute les lubies LFI et que quand la DGFiP cherche à augmenter ses moyens pour le faire, on s’offusque.

Décidez-vous.

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En mettant de coté le but du logiciel, 20 millions en recherche et développement utilisé par Bercy sont moins choquant que les millions de la Hadopi, de mon avis personnel.

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letter a écrit :



Amusant de voir que ça crie à “y’a qu’à lutter contre la fraude fiscale” pour permettre de financer toute les lubies LFI et que quand la DGFiP cherche à augmenter ses moyens pour le faire, on s’offusque.

Décidez-vous.





Surtout que dans le fond le développement de la BI ça se fait dans de nombreuses entreprises… nous sommes à l’ère de la RGPD évidemment, mais peut-on exercer un droit quelconque vis à vis de ses données (effacement&nbsp;<img data-src=" />) vis à vis des impôts ?&nbsp;


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En même temps qui est assez couillon pour mettre des photos persos sur un profil public ouvert aux 4 vents ?

&nbsp;Ils ne vont pas demander tous les Français sur FB en amis non plus… <img data-src=" />

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Ou que les centaines de millions dépensés en pure perte pour Louvois et la gestion de la paye de l’Éducation nationale.

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billylebegue a écrit :



nous sommes à l’ère de la RGPD évidemment, mais peut-on exercer un droit quelconque vis à vis de ses données (effacement&nbsp;<img data-src=" />) vis à vis des impôts ?&nbsp;





Même en dehors des impots. Si la réglementation t’oblige à conserver les données personnelles (traçabilité de fabrication par exemple), cela prime sur ce genre de demande.

Au mieux tu peux demander à les consulter, les amender mais pas de modification ni suppression.

Par contre tu peux faire un joli procès si elles n’avaient pas à être là <img data-src=" />


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TexMex a écrit :



On nous dit que cela ne constituera pas une preuve toutefois dans une enquête ce sera une piste à suivre… Si vous ne voyez pas la contradiction… on ne peut rien pour vous.





La même chose a été fait avec google earth pour voir les piscine dans le jardin des particuliers.







TexMex a écrit :



Le pire étant que l’on pourra paraître ou “dé-paraitre”:



 Dans le paraître sincère :





  • Louer des bagnoles type supercar pour quelques moments en famille (comme souvent dans les mariages basanés) et se retrouver suivi à la trace.

  • Se faire photographier en mode clochard pour illustrer un article ou faire une œuvre photographique. On passe pour un menteur.

  • Faire un selfie dans la piscine du voisin avec les enfants qui font des gros ploufs lors d’un dimanche après midi. On passe pour un fraudeur car on penserai que c’est chez soi mais bon t’as pas le budget pour la piscine.







     Dans le dé-paraitre



  • Louer une bagnole pour justement faire perdre son temps au fisc. Il y en aura toujours un pour le faire. Il suffit de flouter la plaque d’immatriculation si visible. Et pan on à du fonctionnaire qui perd son temps à chercher une bagnole qui n’existe pas.

  • Se faire photographier en mode clochard pour justement tromper le fisc.

  • Faire un selfie dans la piscine du voisin avec les enfants qui font des gros ploufs lors d’un dimanche après midi. On passe pour un fraudeur car tu as une autre baraque avec une plus grande piscine.





    Et puis cela exige des moyens pour vérifier ces infirmations. Donc des gens qui viennent vérifier physiquement éventuellement. C’est évident, s’il n’y a pas vérification physique alors cela ne sera jamais que des pistes et donc n’importe qui de convoqué niera sans problème. Une pure perte de temps. Mais surtout si cela devait faire l’objet d’une vérification : J’ai pas connu la Stasi mais ce qu’on m’en a dit s’en rapproche pas mal.



    On en fini plus. C’est un paradigme bancal. Tout peut être sujet à caution. Du coup ça va enquêter sur tout le monde? hmmm pas fin comme truc.

     

    Le problème n’est pas ce que le logiciel et la mise en place de ce truc

    coûte maintenant. C’est simplement que c’est un nouvel Hadopi avec

    encore moins de résultat qui va coûter en fonctionnaire enquêteur pour… rien.





    Alors je pourrais être d’accord avec toi mais laisse leurs une chance de monter le système avant de critiquer “une photo a coté d’une BMW et on vous colle une inspection au cul”.



    Le but est d’observer la façon dont une personne expose sont train de vie de manière publique sur les réseaux sociaux. C’est déjà fait d’une certaine façon aujourd’hui, la ils veulent juste mettre en place un outils qui sera capable de traiter beaucoup plus de données qu’une armada de comptable du fisc. Ce qui pourrait amener à réduire leur coup humain pour les contrôles, et peut être augmenter la quantité de personnes détecté.







    TexMex a écrit :



    Et puis le volet social ne s’en portera pas mieux. Ça commence comme cela. Et on finit par se cacher d’être qui on est parce que cela ne correspond plus assez aux références de la société. Ce n’est pas si vieux que cela à bien y regarder. Un certain Alan Turing s’est fait jugé en 52 pour ne pas avoir été dans la “norme”.







    Les gens continuerons de s’afficher comme ils veulent, ils feront juste plus attention de déclarer leurs nouvelles BMW







    TexMex a écrit :



    Et puis qui décidera des critères d’acceptation dans une société ? Vous ? Ça me rappelle un épisode de “black miror” ou les “like” sont la norme.





    Plutôt l’épisode de community avec MeowMeowBeenz? Mais c’est hors sujet l’acceptation social non?



    Et pour info, je suis mitigé pour ce genre projet, d’un coté je trouve ça bien d’utiliser les moyens informatique émargent pour simplifier le travail de l’administration, d’un autre coté je sait déjà qu’il y aura des dérives potentielles (“on à déjà fait de la surveillance pour le fisc, pourquoi pas la généraliser à autre chose, c’est déjà la après tout”) donc ça me fait chier.

    De la même façon que pour la Hadopi : Oui le piratage des œuvres culturel sous droit d’auteur c’est mal, et un des deux objectif de la Hadopi c’était de favoriser les plateformes légal (ce qui n’à quasiment pas été fait hormis un label PUR qui n’est qu’un effet de com pour justifier leur existence et continuer a gâcher du temps et de l’argent)







    letter a écrit :



    Amusant de voir que ça crie à “y’a qu’à lutter contre la fraude fiscale” pour permettre de financer toute les lubies LFI et que quand la DGFiP cherche à augmenter ses moyens pour le faire, on s’offusque.

    Décidez-vous.





    Faudrait que ça soit fait gratuitement non de non ! <img data-src=" />


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letter a écrit :



Amusant de voir que ça crie à “y’a qu’à lutter contre la fraude fiscale” pour permettre de financer toute les lubies LFI et que quand la DGFiP cherche à augmenter ses moyens pour le faire, on s’offusque.

Décidez-vous.





Il dit qu’il voit pas le rapport: avoir des systèmes de contrôle efficaces qui permettent de lutter contre la fraude fiscale, n’exonère en rien de garantir les libertés individuelles et collectives et donc de respecter le droit.


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<img data-src=" />







letter a écrit :



Amusant de voir que ça crie à “y’a qu’à lutter contre la fraude fiscale” pour permettre de financer toute les lubies LFI et que quand la DGFiP cherche à augmenter ses moyens pour le faire, on s’offusque.

Décidez-vous.







Là n’est pas la question.

&nbsp;

Le problème ici c’est que sous couvert de lutter contre la “fraude fiscale” on propose une surveillance généralisée. On voit bien ce que donne ce genre d’horreur outre atlantique : même si la loi limite le périmètre d’usage des données, tout a été&nbsp; aspiré, stocké et utilisé <img data-src=" />





Quant à la fraude fiscale, rien n’est fait contre “l’optimisation” des grandes multinationales alors que ça coute des milliards… Ici on nous propose une surveillance généralisée des particuliers, ne serait-ce pas de l’enfumage de masse ? <img data-src=" />

&nbsp;





Edit : grilled par crocududule


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En fait, ce qu’il faut, c’est polluer la collecte de données…



Changer la géolocalisation de toutes les photos pour que toute la France ait l’air de faire des croisières dans le sud pacifique…



Que chaque passage chez le buraliste soit noté comme voyage en suisse ou au luxembourg…



Bref, pourrir le signal-bruit…



… bien sûr l’autre alternative est de ne pas étaler sa vie devant la terre entière et faire un peu attention à sa vie privée …

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crocodudule a écrit :



Il dit qu’il voit pas le rapport: avoir des systèmes de contrôle efficaces qui permettent de lutter contre la fraude fiscale, n’exonère en rien de garantir les libertés individuelles et collectives et donc de respecter le droit.





Lis le commentaire suivant, tu comprendras mieux.

Sur un projet pas encore finalisé, ou le périmètre n’est pas arrêté, on cri déjà au loup sans savoir de quoi il en retourne.

De plus:

&nbsp;





Norde a écrit :



&nbsp;sous couvert de lutter contre la “fraude fiscale” on propose une surveillance généralisée. On voit bien ce que donne ce genre d’horreur outre atlantique : même si la loi limite le périmètre d’usage des données, tout a été&nbsp; aspiré, stocké et utilisé <img data-src=" />





Que celui qui connait le nom des fraudeurs les dénoncent! Sinon… à part regarder tout le monde, comment fait-on? Quelle est votre recette miracle? Par essence un projet de surveillance de fraude va concerner tous les usagers du service. C’est justement dans l’utilisation qui est faite de cette information qu’il faut ensuite être prudent. Et la loi borne justement le stockage et l’utilisation.



&nbsp;

&nbsp;


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letter a écrit :



Et la loi borne justement le stockage et l’utilisation.





Il ne faut jamais faire confiance aux états pour conserver ce type de bornes… il suffit de voir les limitations à la prise d’empreinte adn au cours des 15 dernières années.


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Voyons ! Ils ont raison, ce ne sera pas une surveillance généralisée : je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Ils ne me surveilleront donc pas ainsi.



En fait, j’ai eu la même réaction que js2082 : ils ont des problèmes de raisonnement logique dans leur affirmation.

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letter a écrit :



Amusant de voir que ça crie à “y’a qu’à lutter contre la fraude fiscale” pour permettre de financer toute les lubies LFI et que quand la DGFiP cherche à augmenter ses moyens pour le faire, on s’offusque.

Décidez-vous.

——-





Que celui qui connait le nom des fraudeurs les dénoncent! Sinon… à

part regarder tout le monde, comment fait-on? Quelle est votre recette

miracle? Par essence un projet de surveillance de fraude va concerner

tous les usagers du service. C’est justement dans l’utilisation qui est

faite de cette information qu’il faut ensuite être prudent. Et la loi

borne justement le stockage et l’utilisation.





Oui enfin si le but c’est de remplir les caisses et de lutter contre la fraude…



Moi je t’en sors des noms à cibler plus que d’autres hein. Après ils feront leur job ou pas, mais bon je suis pas pour la délation ^^



Plutôt que d’essayer de chopper 1% du gâteau&nbsp; de la fraude en essayant de cibler 99% de la population et perdre du temps à traiter toutes ces informations, s’ils faisaient déjà leur boulot en ciblant les quelques grosses fortunes et PDG divers incriminés, qui eux sont bien connus de tous, dont tout le monde sait qu’ils sont majoritairement pourris / construisent leur empire sur des trucs pas nets du tout, on avancerait plus vite. Dernier exemple cette semaine chez Renault Nissan Mitsubishi…



Mais bon certains ont des passes-droits, la justice n’est pas égale pour tous, tout ça…


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letter a écrit :



Lis le commentaire suivant, tu comprendras mieux.

Sur un projet pas encore finalisé, ou le périmètre n’est pas arrêté, on cri déjà au loup sans savoir de quoi il en retourne.





Précisément, ou ils sont parfaitement incompétents et décident déjà d’allouer&nbsp;20 millions d’euros sur une simple étude (comme tu le dis) dont le cadre légal est inexistant, soit le projet est quasiment finalisé dans l’attente de l’adoption d’une Loi ad hoc et la publication des marchés publics, il est alors parfaitement irrégulier puisque la CNIL n’a pas été préalablement saisie (et potentiellement attentatoire à nos libertés).



On sait que du fait du mode de règlement du public, l’ordonnateur n’aurait jamais débloqué les fonds s’il s’agissait que d’une simple étude, je doute par ailleurs que&nbsp;CNIL se serait bougée pour demander à freiner des quatre fers dans ces conditions… Aussi, les expérimentations étant annoncées pour 2019, tu peux en déduire l’état d’avancement de ce que tu présentes comme un simple projet.


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Il y a aussi une grosse question à se poser qui fait débat depuis des lustres.



L’analyse d’un média numérique peut-t-il vraiment constituer une “piste” ou une preuve. A ma connaissance seul le mail est à peut prêt reconnu comme un élément de preuve.



Mais la photo, le son, la vidéo au format digital ? Je sais pas. Je ne crois pas. PEut être qu’un juriste pourrait nous en dire plus.&nbsp;

&nbsp;

Mais plus loin encore. Quid des données issues d’un réseau social ? Quelle garantie y-a-t-il sur cela sachant que c’est de la réédition et éventuellement du ré-encodage (taux supérieur de compression sur un JPG etc;) donc transformation.



Car il faut bien le dire; si le réseau social se fait scruté, c’est donc qu’il y a un degré de confiance en celui-ci. A tort ou à raison, on verra. Si on venait à porter sur le plan légal ce genre de données et de leur donner un poids non nul. Alors FB est la plus grande souricière de tout les temps.



&nbsp;Ca ressemble à de l’américanisation. mais pas avec le bon coté.

&nbsp;

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fred42 a écrit :



Voyons ! Ils ont raison, ce ne sera pas une surveillance généralisée : je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Ils ne me surveilleront donc pas ainsi.



En fait, j’ai eu la même réaction que js2082 : ils ont des problèmes de raisonnement logique dans leur affirmation.





On est d’accord, y a un bug ^^


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Kiurg a écrit :



quelques grosses fortunes et PDG divers incriminés, qui eux sont bien connus de tous, dont tout le monde sait qu’ils sont majoritairement pourris / construisent leur empire sur des trucs pas nets du tout, on avancerait plus vite. Dernier exemple cette semaine chez Renault Nissan Mitsubishi…



Mais bon certains ont des passes-droits, la justice n’est pas égale pour tous, tout ça…





Mais c’est vrai, ils n’y ont pas pensé. Tu devrais leur envoyer un email. Ces gens ne sont pas du tout surveillés.



Au point que c’est une boite qui s’auto-dénonce pour faire virer son PDG étranger qu’elle ne supporte plus et qui finit en prison plus de 10j alors que n’importe qui aurait été en liberté conditionnelle. En effet, justice égale. Remets les choses en perspective, cela évitera de dire n’importe quoi.

&nbsp;Les 1% de la population dont tu parle paie 50% déjà de l’impôt. Et leurs sociétés, c’est 60% de taux d’imposition moyen en France (source PWC Paying Taxes 2019). Il y a une cellule dédiée à leur surveillance à la DGFiP.


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Je pense que tu n’as pas compris comment ça marchera. Ils te disent que ce n’est pas la collecte sur les réseaux sociaux qui servira de preuve et on peut les croire.



Par contre l’ensemble de ces données sera traité pour faire sortir des alerte et les avancées sur ces technologies feront que ça sera assez fiable comme alerte.



À partir de ce moment, ils passeront à la phase enquête et là utiliseront les moyens importants à leur dispositions de récupération d’informations auprès de tiers pour établir leur dossier.



Dans le cas de la voiture de luxe, ils commenceront par le fichier des cartes grises pour voir les véhicules en dehors de tes moyens que tu posséderais.



Dans le cas où la personne est soit-disant non résidente, ils demanderont la localisation par téléphone portable auprès des opérateurs téléphoniques à la date où les photos ont été prises et là, il y aura preuve.

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numerid a écrit :



Ou que les centaines de millions dépensés en pure perte pour Louvois et la gestion de la paye de l’Éducation nationale.



Pourquoi en pure perte?

Aux dernières nouvelles, Louvois est fonctionnel.


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Patch a écrit :



Pourquoi en pure perte?

Aux dernières nouvelles, Louvois est fonctionnel.





pas d’après Wikipedia non <img data-src=" />

Ou alors tellement fonctionnel qu’ils se réjouissent qu’ils soit à peu près stabilisé pour pouvoir migrer vers Source Soldes (avec un trou de 95M€ de trop perçu par les militaires).



après, l’abandon “officiel” a été annoncé fin octobre 2018, c’est encore frais (ou chaud, question de point de vue)


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Si j’ai bien compris.



&nbsp;Mais pour “construire” une enquête il faut un édifice fiable et reconnu d’information (qualifié par la loi). En soit qui a une valeur juridique. En bref du “tangible” visé par un agent qui reconnaît la chose comme exploitable juridiquement parlant et reconnu par la loi. Il faut que le cheminement complet soit acceptable au regard d’un juge. Un dépôt de plainte, une déclaration type PV, etc.



&nbsp;Si la base de l’édifice n’est pas “preuve”. Cela pose de sacrés problème de sens pour commencer et problèmes juridiques par la suite. Le seul moyen c’est de vérifier en physique. Retour à la case Stasi.



Ce genre de projet tend à flouter la limite histoire de mieux faire accepter le morceau. Pourtant il y a une limite bien définie aujourd’hui sur ce qu’est une preuve et ce qui n’en est pas.



Sauf que cela coûte cher de vérifier en physique avant même de commencer une vraie enquête. Car en fait ce sera le vrai point de départ. Oui mais ça coûte. Et tout naturellement pour la V2 du projet on nous changera le système pour au final accepter comme preuve une déclaration FB. Tellement plus pratique.

&nbsp;

Le pire est surtout que cela va servir dans un premier temps à convoquer les tout petits. Par manque d’expérience ils reconnaîtront. Aujourd’hui une photo n’est pas preuve et ne peut pas servir de point de départ d’une enquête de ce genre. Point barre. On en ferai cas si c’était pour du pénal style Marc Dutroux histoire de retrouver les disparus. Mais bon pour les impôts… faut poser le splif 5 minutes.



Ceux qui sont plus habitués et plus gros nieront en bloc et comme le disait Chirac: “pfouit”. C’est pas avec FB que tu va choper Carlos Ghosn!



C’est un peu comme si on se mettait à enquêter sur Pierre, Paul & Jacques en fonction des ragots. Le premier flic venu te rit au nez tout simplement parce que ce n’est pas fiable. Pourtant… Le FISC n’a pas l’air de rigoler. Aussi bancale que la chose puisse être…

&nbsp;





Ce projet est aussi l’aveu d’un échec de recouvrement. Peut être faudrait-il se concentrer la dessus plutôt que se d’éventuels fraudeur. Ça me rappelle le site de l’URSAFF ou tu peux pas payer car ça déconne et que tu te retrouve en mode “dette” auprès d’eux…

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&nbsp;Vous parlez de la STASI, de surveillance généralisée, mais jusque là, il fallait la dénonciation de bons amis et autres gentils collaborateurs … Maintenant, ils attendent que les gens se dénoncent eux mêmes via les réseaux “sociaux”, je trouve que c’est une amélioration point de vue morale non ?

&nbsp;<img data-src=" />

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letter a écrit :



Mais c’est vrai, ils n’y ont pas pensé. Tu devrais leur envoyer un email. Ces gens ne sont pas du tout surveillés.



Au point que c’est une boite qui s’auto-dénonce pour faire virer son PDG étranger qu’elle ne supporte plus et qui finit en prison plus de 10j alors que n’importe qui aurait été en liberté conditionnelle. En effet, justice égale. Remets les choses en perspective, cela évitera de dire n’importe quoi.

&nbsp;Les 1% de la population dont tu parle paie 50% déjà de l’impôt. Et leurs sociétés, c’est 60% de taux d’imposition moyen en France (source PWC Paying Taxes 2019). Il y a une cellule dédiée à leur surveillance à la DGFiP.





Pas besoin d’être condescendant -_-



Ok pour Carlos, j’avais pas le détail, bah c’est bien justement. Mais c’est rare une telle situation à mon avis.



Oui bin ils font des bénéfices de dingue, ils aident à faire tourner le pays, je trouve ça normal. Et s’ils sont à surveiller de près c’est justement parce qu’à 60% d’imposition comme tu dis, ça doit être tentant de s’en mettre à côté. On ne parlera pas du fait de ce qui est décent ou non niveau salaire quand tu compares à tes compatriotes / le niveau de vie mondial…



J’imagine bien qu’il y a du monde qui fait bien son boulot à la DGFIP. Comme dans plein d’antennes du gouvernement. Je questionne juste l’état de la chose.



Pour en revenir au sujet ça reste quand même pour moi une bien mauvaise méthode pour s’attaquer à un vrai problème… Toujours plus de flicage de masse.


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Kiurg a écrit :



&nbsp; Toujours plus de flicage de masse.





Plus les Français voudront d’étatisme, plus il y aura de flicage de masse. C’est un prérequis au socialisme.

Chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients.


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TexMex a écrit :



[…] on nous changera le système pour au final accepter comme preuve une déclaration FB.

&nbsp; &nbsp;





Loin de moi l’idée d’être expert en droit, mais il me semble que nombre de jugements (prud’hommes…) ont plaidé en la défaveur d’un salarié publiant certaines choses sur un réseau comme Facebook… que ce soit des insultes envers un responsable, des photos de vacances en arrêt maladie…



Donc en fait, ça change quoi si ce n’est automatiser quelque chose de manuel ?


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Ce n’est pas le logiciel en lui-même qui coûte 20 millions d’euros. Comme le disent les services fiscaux, le développement de nouveaux algorithmes pour croiser toujours plus de quantité de données a un coût non négligeable. La modernisation des technologies de traque des fraudeurs coûte cher. Il existe des fraudeurs qui usent de systèmes très sophistiqués. Les débusquer s’avère complexe. L’administration fiscale doit donc se moderniser pour les trouver.



Ici, il est question des réseaux sociaux et vous faîtes une fixation là-dessus. L’utilisation globale des données pour traquer les fraudeurs peut aller bien plus loin que les réseaux sociaux. Assurément, l’administration fiscale ne nous dit pas tout sur ce projet de modernisation d’utilisation globale des données. Elle est déjà en mesure de dresser une partie de votre train de vie via plusieurs données sur vous. Comme le stipule un texte de loi, les inspecteurs des impôts peuvent déjà demander des factures et des relevés à votre banque, votre opérateur téléphonique, vos organismes de prestations sociales, à la SNCF… Ils peuvent également demander des documents comptables à des commerçants pour vous connaître mieux. Cependant, les agents du fisc ne sont pas assez nombreux. Demain, pour faciliter leur travail, la Direction générale des Finances publiques aura des systèmes informatiques avec des algorithmes très pointus, qui permettra à ses agents de connaître la totalité de votre train de vie, ce qui lui permettra de soupçonner une fraude, au regard de ce que vous lui déclarer.



Alors oui, je le conçois : ça fait peur. Oui, la Direction générale des Finances publiques devrait d’abord s’attaquer aux GAFA… sauf qu’aucun deux ne fraudent. Ils font de l’optimisation fiscale. Moralement répréhensible, pénalement autorisée. Ce qui est certains, c’est que je paie pour les contribuables qui sous-évaluent délibérément leurs revenus. Et ça, ça me fait chier !

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WereWindle a écrit :



pas d’après Wikipedia non <img data-src=" />

Ou alors tellement fonctionnel qu’ils se réjouissent qu’ils soit à peu près stabilisé pour pouvoir migrer vers Source Soldes (avec un trou de 95M€ de trop perçu par les militaires).



après, l’abandon “officiel” a été annoncé fin octobre 2018, c’est encore frais (ou chaud, question de point de vue)



Ah ce n’était pas les échos que j’en avais eu, provenant pourtant de militaires…

Le trou que tu annonces est par contre parfaitement virtuel, c’est Louvois qui s’est amusé à facturer des soldes qui n’ont jamais été versées <img data-src=" />


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Le problème fondamental ( encore une fois ) avec la politique de macron ce n’est pas de dépenser 20 millions mais de ne pas donner d’information sur combien ça va rapporter. Si ça rapporte 200 millions l’année je suis pour mais si c’est pour ramener 50.000€ je suis contre car ça sera le même délire qu’hadopi. Pendant ce temps la il y&nbsp; à des grosse boites qui font des milliard de chiffre d’affaire et qui ne payent pas d’impots, donc encore un “cadeau” au riches.

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Aujourd’hui oui. Parce que cela n’a pas de poids légal. Mais demain ?



&nbsp;Ce genre de projet est un marche pied vers une suite carrément moins folichonne. Si on dit (dans un futur hypothétique) que le simple constat d’une photo sur FB suffit à faire un “boeuf-carrotte” sur ta feuille d’impôt… voire plus…



Comme le rappelle RomainDu83, il n’y a pas que les réseaux sociaux qui sont sous surveillance. TracFin, les demandes aux banques, le fadettes etc.. sont d’autant de moyens. Il y a déjà pas mal de chose en place.



Le problème c’est que tout cela ne sera pas forcement bien cloisonné. Et ça pose une foultitude de problèmes sur un nombre non négligeable de thématiques.



&nbsp;

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billylebegue a écrit :



Donc en fait, ça change quoi si ce n’est automatiser quelque chose de manuel ?





Ça change beaucoup de choses et je suppose que ça ne sera pas totalement automatique. Admettons que MR michu pose à côté d’une belle voiture puis à côté d’une belle montre, puis… Il va donc être détecté automatiquement et l’algorithme va décidé qu’il est un fraudeur ? Puis l’algorithme va comme un grand récupérer sa véritable identité puis ensuite lui envoyer un courrier avec une estimation de somme à payer ? Et si c’est un faux positif, comment pourra t’il le prouver ? Saura t’on au moins quelles images l’auront foutu “dans la merde” ? Pourra t’il ensuite écrire à l’administration pour défendre son bout de gras et si oui combien de temps ça prendra ?



Cela veut dire que potentiellement une personne qui à accès à ce logiciel pourra donc récupérer l’intégralité d’un compte et donc qu’il y à un partenariat avec facebook ? Quelle seront les limites ?

&nbsp;





Romaindu83 a écrit :



Alors oui, je le conçois : ça fait peur. Oui, la Direction générale des Finances publiques devrait d’abord s’attaquer aux GAFA… sauf qu’aucun deux ne fraudent. Ils font de l’optimisation fiscale. Moralement répréhensible, pénalement autorisée. Ce qui est certains, c’est que je paie pour les contribuables qui sous-évaluent délibérément leurs revenus. Et ça, ça me fait chier !





La question concernant les gafa et compagnie ne devrait pas relever de la morale mais du tord… Si leur action fait du tord au pays alors ils devraient payer.


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Le patron de Renault a un compte Facebook? Rouler en Renault quant on est millionnaire, c’est TRES louche <img data-src=" />

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Parce que tu pars du principe que c’est un traitement automatisé de bout en bout. Il y a du Minority Report dans l’air ?

Effectivement ça peut faire peur et tout algorithme peut présenter des erreurs. Mais en l’état, je ne crierai pas au loup pour quelque chose qui facilite le traitement de trucs réalisés à la main, qui peut je suppose être vérifié à la main (et in situ) par un agent assermenté , voire prouvé légalement.&nbsp;

La question est ce que cela soulève : combien ça va rapporter… Mais comme souvent l’informatique est un centre de coûts

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Kiurg a écrit :



Pas besoin d’être condescendant -_-



Ok pour Carlos, j’avais pas le détail, bah c’est bien justement. Mais c’est rare une telle situation à mon avis.



Oui bin ils font des bénéfices de dingue, ils aident à faire tourner le pays, je trouve ça normal. Et s’ils sont à surveiller de près c’est justement parce qu’à 60% d’imposition comme tu dis, ça doit être tentant de s’en mettre à côté. On ne parlera pas du fait de ce qui est décent ou non niveau salaire quand tu compares à tes compatriotes / le niveau de vie mondial…



J’imagine bien qu’il y a du monde qui fait bien son boulot à la DGFIP. Comme dans plein d’antennes du gouvernement. Je questionne juste l’état de la chose.



Pour en revenir au sujet ça reste quand même pour moi une bien mauvaise méthode pour s’attaquer à un vrai problème… Toujours plus de flicage de masse.







Comme dit précédemment, personne n’a l’amabilité de se dénoncer lorsqu’il fraude. Or, payer ses impôts ou frauder, c’est un problème qui a un équilibre de Nash qui n’est pas forcément la solution optimale. En gros, si tu laisse frauder, tout le monde fraudera au final car les autre fraude et que tu ne veux pas être le seul con à payer pour les autres.

Ce n’est pas un problème qui se règle pas l’éducation, car un mec un minimum éduqué va justement établir la stratégie qui lui est optimal.

Pour retrouver un état correct, il faut dissuader la fraude en y mettant un coup global élever (tu ne te fais pas systématiquement chopper si tu fraudes, mais globalement, à cause des condamnations potentielles, frauder n’est pas intéressant).



Un exemple similaire, le problème de l’écologie et des États :




  • l’écologie est un problème globale, ça touche tout le monde, si l’un pollue, ça Inpact tout le monde

  • Faire attention à l’écologie a un coût.

  • Ne pas faire attention à l’écologie te donne un avantage (t’es plus concurrentiel).



    La stratégie reste la même : on punie les pollueurs (enfin on essaie de punir). Et pour punir, il faut de la surveillance.


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Les gains : Direct ou indirect ?

Oui car le principe, c’est de faire des fessées déculottées sur la place publique pour dissuader toutes tentatives.

Donc même si ça chope 10 mecs et ça ne tire que 50 000€, à coté combien de mecs ça a refroidi ? Combien de fraude ça a évité ?

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billylebegue a écrit :



Parce que tu pars du principe que c’est un traitement automatisé de bout en bout. Il y a du Minority Report dans l’air ? Effectivement ça peut faire peur et tout algorithme peut présenter des erreurs. Mais en l’état, je ne crierai pas au loup pour quelque chose qui facilite le traitement de trucs réalisés à la main, qui peut je suppose être vérifié à la main (et in situ) par un agent assermenté , voire prouvé légalement. La question est ce que cela soulève : combien ça va rapporter… Mais comme souvent l’informatique est un centre de coûts





Sois l’algorithme est 100% automatique et il à intérêt à être béton car connaissant l’administration quand il y à une erreur c’est le véritable parcours du combattant pour la faire corriger. Et si il y à une vérification manuelle, combien de temps ça prendra et combien de cas il y aura à traiter chaque année ?


Fisc : non, le logiciel de traque des réseaux sociaux n’a pas coûté 20 millions d’euros

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