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Pour la cour d’appel de Nancy, vous pouvez surfer au boulot si cela ne nuit pas à votre travail

La cause toujours

Pour la cour d'appel de Nancy, vous pouvez surfer au boulot si cela ne nuit pas à votre travail

Le 06 février 2019 à 14h45

La cour d’appel de Nancy vient de donner gain de cause à un salarié, licencié en 2016 pour avoir passé trop de temps à surfer sur Internet depuis son lieu de travail. La juridiction a estimé que cela n'avait pas nui à la qualité de ses prestations professionnelles.

Si la jurisprudence admet de longue date que le salarié a le droit d’utiliser son ordinateur professionnel à des fins personnelles, y compris sur son temps de travail, se pose généralement la question des limites à ne pas dépasser.

Dans l’affaire que vient d'examiner la cour d’appel de Nancy, le magistrat en charge du dossier s’est surtout penché sur les conséquences de ces pratiques sur l’entreprise. En l’occurrence, il était reproché à un dessinateur en architecture « d’avoir passé de nombreuses heures sur Internet au mépris de son travail et d’avoir tenté de se faire payer des heures supplémentaires indues ».

La justice confirme « l’existence d’un manquement caractérisé »

« Avec stupéfaction, nous (...) avons constaté que, ces derniers mois, vous aviez passé quotidiennement de nombreuses heures à ces consultations totalement injustifiées depuis le poste informatique vous étant affecté au sein de notre agence », exposait la lettre de licenciement envoyée à Monsieur X, en janvier 2016. Au fil du procès, il est même apparu que le salarié avait « téléchargé notamment des images à caractère pornographique ».

Aux yeux de l’employeur, le dessinateur a ainsi manqué à ses obligations contractuelles – à savoir que « tout salarié a pour obligation essentielle de produire la prestation de travail pour l’accomplissement de laquelle il a été engagé et se trouve rémunéré ».

« Mais en outre, poursuivait la lettre de licenciement, alors même que vous n’accomplissiez pas votre prestation de travail pendant vos horaires de travail théorique, vous avez consigné sur la même période l’exécution de prétendues heures supplémentaires dont vous escomptiez donc obtenir le paiement de façon parfaitement indue. »

Le dessinateur fut de ce fait licencié pour faute grave, sans indemnité ni préavis.

Monsieur X a cependant contesté cette sanction devant le conseil de prud’hommes de Nancy, qui lui a donné partiellement raison, en octobre 2017. Les juges ont en effet estimé que le licenciement reposait sur une « cause réelle et sérieuse », non sur une faute grave. La différence ? Seule la faute grave justifie le départ immédiat du salarié, dans la mesure où elle doit être d’une importance telle que le maintien du salarié dans l’entreprise s’avère impossible.

Résultat, l’employeur a été condamné à verser plus de 18 000 euros à son ex-salarié (en poste depuis plus de quinze ans), dont 10 935 euros à titre d’indemnité légale de licenciement.

L’intéressé a toutefois voulu aller plus loin, et faire reconnaître à la justice que son licenciement était totalement injustifié. Il a ainsi saisi la cour d’appel de Nancy, réclamant 48 888 euros de dommages et intérêts.

Une sanction « largement disproportionnée »

Jeudi 31 janvier, la cour d’appel a finalement confirmé « l’existence d’un manquement caractérisé de Monsieur X à ses obligations ». Toutefois, aux yeux de la juridiction, « il n’est pas établi de façon circonstanciée que celui-ci a failli à l’exécution des tâches qui lui étaient confiées ».

L’arrêt explique en ce sens que l’entreprise « démontre, par la production de listings, qu’entre le 15 décembre 2015, et le 15 janvier 2016, le salarié a utilisé le matériel informatique de l’entreprise pour consulter des sites à des fins personnelles ».  

Il est au passage souligné que Monsieur X « a téléchargé notamment des images à caractère pornographiques ». Cependant, les preuves fournies par l’employeur n’ont pas permis de déterminer dans quelles conditions le dessinateur s’était « rendu destinataire de ces images et quel a été l’impact de ces téléchargements sur sa vie professionnelle ».

Surtout, la cour d’appel retient que l’employeur ne fait « pas état d’un défaut de qualité » des « prestations professionnelles » du salarié, « dont la faiblesse ne découle pas nécessairement du temps passé (...) sur des sites Internet ».

L’arrêt remarque à cet égard « qu’il n’est justifié d’aucun reproche » à l’encontre du dessinateur « pendant toute la durée de la relation contractuelle, alors qu’au moment de la rupture de son contrat de travail, Monsieur X totalisait plus de 15 ans d’ancienneté et qu’il avait été gratifié de primes d’objectif jusque décembre 2015 ».

Aux yeux de la juridiction, la sanction infligée au salarié était donc « disproportionnée ». 14 000 euros de dommages et intérêts supplémentaires lui ont ainsi été alloués, « pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Son ancien employeur devra également lui verser 1 000 euros au titre de ses frais de justice.

Plus de 30 000 euros d'indemnités pour l'ex-salarié

En creux, on comprend que si l’employeur avait reproché à son salarié un usage abusif de l’outil informatique mis à sa disposition, le juge aurait pu avoir une autre position. En principe, un tel angle d’attaque requiert cependant de faire appel à un huissier afin de constater précisément le temps passé sur Internet par l’employé (ou le nombre de sites consultés, de mails personnels envoyés, etc.).

En cas de contestation, les juridictions apprécient alors au cas par cas le « seuil » permettant d’estimer que le salarié a effectivement dépassé les limites du raisonnable (voir par exemple cet article évoquant une affaire où une employée avait envoyé 600 mails perso en un mois).

Cet arrêt, consultable sur Doctrine, est encore susceptible de faire l'objet d'un pourvoi en Cassation.

Commentaires (41)

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Je vais pas défendre les heures supps malgré du surf en quantité, mais c’est clair que verser des primes d’objectifs puis virer pour manquement aux obligations pro c’est pas très cohérent.



C’est pas mal la position du tribunal, elle n’autorise pas non plus à faire n’importe quoi.



Perso je surfe pas mal (mais raisonnablement) (et puis souvent ça tourne autour du boulot même si c’est pas direct), j’apprécierais que mon manager m’engueule s’il trouve que j’abuse avant de directement passer au licenciement.

Mais je fais pas d’heure supps (heureux que je suis) <img data-src=" />

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Tu vas trop loin m’sieur X. Trop gourmand…



(Merci pour l’info, mais le titre est trop putaclic :/)

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Autant j’aurais probablement rien à foutre que mes employés surfent 2h par jour du moment qu’ils remplissent les objectifs, autant j’aurais l’impression d’être pris pour un con s’ils essayaient de me les facturer en heures supp. Et j’ai pas envie de travailler avec des gens qui me prennent pour un con

(pas très juridique comme raisonnement, mais assez compréhensible à mon sens)

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+10.

le surf n’est pas le souci. facturer des HS à mater des boulards, faut pas pousser. <img data-src=" />

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Donc, il arrive à remplir tous ses objectifs, son employeur ne prouve aucun manquement professionnel… C’est un peu comme si internet était une circonstance aggravante ! Il aurait passé le temps en regardant les feuilles de l’arbre à sa fenêtre tomber en automne qu’il n’y aurait eu aucune trace, c’est pas pour autant qu’il aurait passé une plus grand proportion de son temps à bosser.

Ca sent un peu le mec à qui on a rien donné à faire en 2016… Ce qui serait la différence principale avec son année 2015 ?

&nbsp;

Et pour les heures supps, sans précision de la situation, on ne peut pas savoir si c’est pour ses tâches courantes qu’il a déclaré des heures supps ou parce qu’on lui a d’un coup donné plein de trucs à faire à rendre dans un délai déraisonnable (vous savez, le vendredi soir pour le lundi matin, ou la veille de tes vacances -connues depuis des mois- pour ton retour) alors qu’il n’avait rien à faire précédemment.



La charge de preuve reste à celui qui accuse, on est simplement dans la présomption d’innocence. L’entreprise aurait mieux fait de négocier son départ, ça lui aurait coûté moins cher que ce ratage, et peut-être moins cher que de chercher des preuves de quelque chose en l’employant encore longtemps dans un placard pour le coincer sur quelque chose.



Peut-être que si la loi permettait que l’entreprise engage officiellement des négociations (avec le cadre légal des licenciements économiques et ruptures conventionnelles par exemple) pour le départ d’un salarié, on aurait moins de cas comme ça, et ça soulagerait la justice, le moral des gens qui s’entendent mal avec leur entreprise aussi.

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Du porno a boulot, faut être vraiment con.<img data-src=" />

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Bonjour,

&nbsp;

&nbsp;Ouai, déjà téléchargé des trucs X au taf faut être con. Mais ce qui est marrant c’est que ces histoires ne concernent que les gens des bureaux - les grattes papelards-, les vrai productifs n’ont pas ces pbs.



Ce sont eux qui font fonctionner la boutique, les artisans, ceux qui travaillent dans les champs, qui fabriquent les bagnoles et autres machins utiles tous les jours, qui font la maintenance du parc indus etc… , bref les gens qui fonts réellement a quelque chose avec leurs mains.



Bien entendu il faut des devs, des secrétaires, des ‘il fonts de la 3d’ etc… , mais quand ces gens descendent a la prod ils ne comprennent pas que les pbs qu’ils ont créer ben c’est les mecs qui bossent qui doivent se démerdés pour corrigé leurs erreurs. Alors ils disent qu’ils n’ont pas assez de temps pour les MAJs d’une liste de matos ou que le schémas de montage n’a pas été mis a jour ou c’était pas le bon.

&nbsp;

Ce sont des heures mensuels perdues a cause des bureaux (mème si tout n’est pas de leurs fautes).



Edit : Ami-Kuns j’avais pas vu ton message.

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Je suis d’accord avec l’esprit de ton message, car ça existe, mais tu généralises un peu trop quand même, il ne faut pas nier la “prod de bureau”.

Un “dev” qui fait une application ou un site il produit quelque chose. (buggé et mal branlé, certes <img data-src=" /> )

Un journaliste qui écrit un article produit aussi quelque chose. La “vraie” prod d’un journal ce n’est pas l’imprimeur. (sutout sur Nxi)

Et d’autres exemples ne doivent pas manquer.



Mais effectivement c’est plus facile de surfer entre deux lignes de code qu’entre deux boulons. <img data-src=" />

&nbsp;

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Il n’est pas précisé s’il a visité ces sites roses pendant les heures supplémentaires, ne sautons pas aux conclusions !

De plus, il est très possible que les heures supp soient nécessaire en période hors journée standard. Quand je gérais le réseau de ma boite, on devait intervenir une fois que tout le monde était parti et en attendant que ces messieurs s’en aillent, bin bah… on surfait ou autre hein (après avoir revu les procédures bien sûr…)

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Kevsler a écrit :



(Merci pour l’info, mais le titre est trop putaclic :/)







Je ne vois vraiment pas en quoi. Ce titre reflète assez bien la conclusion qu’il faut tirer de ce jugement. Il est informatif et non pas putaclic.


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hellmut a écrit :



+10.

le surf n’est pas le souci. facturer des HS à mater des boulards, faut pas pousser. <img data-src=" />









Tarvos a écrit :



Bonjour,

Ouai, déjà téléchargé des trucs X au taf faut être con.





Perso j’ai rarement fréquenté des sites un peu chaud au bureau (déjà c’est souvent pas trop possible sauf emplacement qui permet de fermer le truc si quelqu’un arrive, et de toutes façons l’ambiance est pas forcément propice), mais je n’ai jaamais pigé le problème supposé des images pornographiques.



Soit la personne ne fait pas bien son boulot, et c’est parce qu’elle passe trop de temps en ligne, soit elle le fait et tout va bien.

Que la navigation Internet concerne Le Monde, NXI ou MarcDorcel, je ne vois pas ce que ça change du point de vue employeur. En fait, rien du tout.


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Ami-Kuns a écrit :



Du porno a boulot, faut être vraiment con.<img data-src=" />





Tellement


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Ami-Kuns a écrit :



Du porno a boulot, faut être vraiment con.<img data-src=" />







Certes, mais ce n’est pas ce qui lui a été reproché. S’il avait visité le site du fan club d’Hello Kittie, il aurait été licencié de la même façon.


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Je sais, mais le lieu de travail, ce n’est vraiment pas l’idéal pur ce genre de plaisir.<img data-src=" />

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Ami-Kuns a écrit :



Je sais, mais le lieu de travail, ce n’est vraiment pas l’idéal pur ce genre de plaisir.<img data-src=" />





Cà depend où, on peut aussi être isolé. Perso je trouve que les vendredis, la salle de réu a une drôle d’odeur à 14h30, après la “sieste” d’un collègue (il amène toujours son portable, probablement pour jouer une berceuse).


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Ha non, là, le tribunal n’aurait rien pu faire….

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Zerdligham a écrit :



Autant j’aurais probablement rien à foutre que mes employés surfent 2h par jour du moment qu’ils remplissent les objectifs, autant j’aurais l’impression d’être pris pour un con s’ils essayaient de me les facturer en heures supp. Et j’ai pas envie de travailler avec des gens qui me prennent pour un con

(pas très juridique comme raisonnement, mais assez compréhensible à mon sens)





Il faut voir le contexte. L’employeur peut très bien ne pas lui donner de boulot précis, donc Monsieur X s’occupe en surfant sur le net. Puis l’employeur lui file un sujet à finir rapidement et donc Monsieur X ne surfe plus à titre perso mais fait des grosses journées avec heures supp pour tenir le délai fixé.


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Zerdligham a écrit :



Autant j’aurais probablement rien à foutre que mes employés surfent 2h par jour du moment qu’ils remplissent les objectifs, autant j’aurais l’impression d’être pris pour un con s’ils essayaient de me les facturer en heures supp. Et j’ai pas envie de travailler avec des gens qui me prennent pour un con

(pas très juridique comme raisonnement, mais assez compréhensible à mon sens)







Oui et non … Nous ne connaissons pas le dossier et ne pouvons attester que cet employé surfait à titre perso pendant ses prétendues heures supplémentaires.

Imaginons que Monsieur X attende des documents d’un client ou des informations d’un collègue et que pendant ce temps, il n’a rien à faire. Par la suite, Monsieur X reçoit les documents et commence à bosser sur ce projet déjà très en retard et quitte le travail plus tard. Si Monsieur X n’est pas cadre au forfait, il est normal qu’il déclare des heures supplémentaires. Encore une fois, il s’agit de suppositions mais d’un scenario tout à fait possible.



Devant le manque de travail “ponctuel”, il y a plusieurs possibilités :

-En demander à sa hiérarchie

-En profiter pour se former

-Décaler ses horaires si cela arrange les deux parties

-“Glander” le cas échéant : cela fait du bien parfois aussi


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étonnant que personne ne voit ici le surf comme excuse pour se débarrasser d’un employé avec ancienneté (coutant probablement un peu chère) sans lui payer ses indemnités d’ancienneté. Lorsque la ficelle est grosse les prudhomme et les magistrats le voient.

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Pour ma part, je m’autorise le surf au boulot que pendant les pauses café c’tout.

Si je veux y passer plus de temps, je peux patienter la fin de la journée sans que ma dépendance au net me ronge. <img data-src=" />

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choukky a écrit :



Pour ma part, je m’autorise le surf au boulot que pendant les pauses café c’tout.

Si je veux y passer plus de temps, je peux patienter la fin de la journée sans que ma dépendance au net me ronge. <img data-src=" />





Personnellement je me l’autorise en tout temps et j’invite même le chef/gérant/boss/taulier à mater des conneries. Petite boite de 4 en province avec la fibre à 300M : nous nous faisons bien plaisir. Nous sommes même encouragés à télécharger des films/séries et à les partager avec lui <img data-src=" />.

Une bonne devise dans la boite “Tant que le travail est fait et le client satisfait … carte blanche !”.


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Au Québec je me suis déjà faite taper sur les doigtpour avoir joué au démineur sur l’ordinateur de ma machine

Mais je ne pouvais quitter mon poste et rien a faire

Par chance le syndicat a averti que c’étais abusif vue que j’étais prêt et en entente de travail et que le superviseur ma demandé de ne pas quitter mon poste même si rien arrivais



(Travail en usine avec une machine sous XP avec les jeux installer)

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Vachalay a écrit :



Personnellement je me l’autorise en tout temps et j’invite même le chef/gérant/boss/taulier à mater des conneries. Petite boite de 4 en province avec la fibre à 300M : nous nous faisons bien plaisir. Nous sommes même encouragés à télécharger des films/séries et à les partager avec lui <img data-src=" />.

Une bonne devise dans la boite “Tant que le travail est fait et le client satisfait … carte blanche !”.







Très bonne expérience, mais hélas tellement rare :(

(bon, par contre le piratage au taff c’est quand même risqué pour la boîte)

La mentalité du travail est encore trop rétrograde en France et basée sur la méfiance / défiance et non sur la confiance.


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Ah oui j’ai pas compris le jugement de la cour d’appel. Au temps pour moi.

Je dirais, alors, que le titre est “légèrement putaclic” ^^’



Un blâme, deux blâmes, trois blâmes. Et BLAM ! Licenciement.

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…de toutes façons l’ambiance est pas propice…



(perso.) j’aurais du mal !

(avec un “espace” de travail ouvert, pour 5 personnes, où les écrans son vus par les autres !

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Quand j’suis arrivé dans ma boîte, c’était l’inverse. J’essayais de rester sérieux mais le patron m’invitait régulièrement à son bureau pour mater des conneries :p



Hier on s’est regardé Judge Morty: State of Georgia Vs. Rick Allen. Parfois quelques épisodes des Kassos.



On est que 3. Bonne ambiance.

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Et si ton salarié s’ennuie à longueur de journée (symptomatique du temps passé sur Internet), disons de 9 à 18, et que les moments “chauds” interviennent à partir de 17h et le font rester jusqu’à 22h pour remplir ses objectifs ?

Dans ce cas là, on est dans un contexte d’heure supp.

&nbsp;

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justement ce que je disais c’est que le problème c’est de facturer des heures sup, pas de trainer sur le net.

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Holà, je fais de la hotline technique.

Entre deux temps d’attente (lorsqu’un diagnostique automatique est lancé par exemple) je surfe sur NextInpact, c’est mieux que d’aller fumer toutes les 5mn.

Je dépanne plusieurs dizaines de client-e-s par jour, c’est productif, je crois.

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Le truc, c’est que quand on “demande” de faire du 8h-19h en tant que cadre, il faut pas s’attendre à ce que l’employé soit performant.



Je me souviens d’une étude qui mettait en évidence que l’employé était plus productif en faisant une semaine&nbsp; de 32 heures que de 35, 39 ou 40 heures. D’autres études avaient tenté de trouver un optimum du travail: si je dis pas de bêtise, ça tournait autour des 28 heures par semaine.



Seulement, le temps de travail est la grande marotte des idéologues incapables de saisir les principes d’équilibre vie privée/vie professionnelle.

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js2082 a écrit :



D’autres études avaient tenté de trouver un optimum du travail: si je dis pas de bêtise, ça tournait autour des 28 heures par semaine.





<img data-src=" /> P’tain, je signe de suite. <img data-src=" />


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choukky a écrit :



<img data-src=" /> P’tain, je signe de suite. <img data-src=" />



Alors au SMIC horaire, hein <img data-src=" />


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Si tu as toujours la main sur l’étude : avec ou sans temps de transport ?

Parce que de mémoire c’est (autour de moi en tout cas) un des principaux sujets à propos duquel les gens se plaignent

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Ça s’appelle le temps partiel (à 80 % dans le cas de 28 heures), si tu es vraiment intéressé <img data-src=" />



Par contre c’est moins bien payé, le plus souvent <img data-src=" />

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Patch a écrit :



Alors au SMIC horaire, hein <img data-src=" />









tpeg5stan a écrit :



Ça s’appelle le temps partiel (à 80 % dans le cas de 28 heures), si tu es vraiment intéressé <img data-src=" />

Par contre c’est moins bien payé, le plus souvent <img data-src=" />





Ça pourrait me donner du temps de libre pour vaquer sur les ronds points. <img data-src=" />


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Votre commentaire est très inquiétant.

Il revient à dire “On a pas besoin des services supports, ils rapportent rien”.

&nbsp;

De plus sachez qu’il existe aussi des dérives dans les services de production, ils sont juste d’une autre nature, comme utilisation du téléphone portable, papotage, alcool, sieste… Oui des actifs ont déjà été licensiés car surpris à faire la sieste au travail.

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Bah, si, ça change tout.

Tu as des centaines de milliers de sites pornos à travers le monde (je balance une échelle au pif mais je crains n’être à peu près dans la bonne dimension tristement).



Sur ces sites, tu as…




  • Ceux qui sont complètement illégaux (en termes de contenus, de par la nature du contenu).

  • Ceux qui sont complètement illégaux (en termes de contenus, de par l’absence d’autorisation d’exploitation du contenu -typiquement contrefaçons de vidéos d’éditeurs, cams amateur sans respect du droit à l’image-).

  • Ceux qui sont complètement légaux (Marc Dorcel -enfin, je suppose qu’un éditeur X qui commercialise des vidéos a tous les droits sur son catalogue, évite les contenus illégaux et sécurise l’accès).



    Et toutes les variations graduelles entre ces extrêmes.



    Sans compter toutes les débilités des pauvres filles aigries sur le sexisme au bureau (c’est une chose que de coller une affiche salace en plein open space, c’en serait une autre de consulter un porno dans un bureau fermé dans son coin, pourtant la plupart des gens mettront ça sur un même plan).

    &nbsp;

    Autrement dit, quand quelqu’un dit à son employeur “je consulte un site d’info” le risque qu’il commette, volontairement ou non, une infraction pénale (qui pourrait potentiellement retomber sur l’employeur au moins le temps d’identifier l’employé), ou au moins une emmerde médiatique potentielle, doit être de l’ordre de 0.5% grand grand max.

    Si un employé dit au contraire “je consulte un site de cul”, le risque est plus dans les 99%.



    D’où l’intérêt de bloquer par défaut tout ce qui ressemble de près ou de loin à un site de boules.



    C’est clairement pas la manière idéale de faire dans un contexte de respect des libertés individuelles et vie privée, mais à mon avis, si tu demandes à des gens “tu préfères quoi, que ton boss investisse dans des primes mais bloque tout contenu pron par défaut, ou dans un service d’e-learning pour bloquer à la volée l’accès au porno illégal pour que certains puissent matter tranquille” j’ose dire que la plupart choisiront la première option.

    &nbsp;

votre avatar

Rhâââ bordel, fallait que je bosse à l’étranger moi….

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Citan666 a écrit :



Bah, si, ça change tout.

Tu as des centaines de milliers de sites pornos à travers le monde (je balance une échelle au pif mais je crains n’être à peu près dans la bonne dimension tristement).



Sur ces sites, tu as…

[…]

Si un employé dit au contraire “je consulte un site de cul”, le risque est plus dans les 99%.





Pas du tout d’accord, mais bon.


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Tu n’est pas d’accord sur mon évaluation du nombre de sites ? Tu penses qu’il y en a plus ? <img data-src=" />



Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il y a des sites “d’information” qui sont tout autant douteux en termes de licéité que des sites pornographiques (notamment des sites d’extrême-droite, à tendance jdihadiste ou autre) mais à ma connaissance tant qu’un employé se contente de consulter du contenu (le délit de consultation habituelle ayant été retoqué -à moins que je ne sois plus à jour-) il sera difficile de venir intenter une action en justice contre l’employeur.

Même simplement en termes de détection, il faudrait que quelqu’un prête réellement attention à ce que fait son collègue (ou que ledit collègue ait par ailleurs un comportement irrespectueux/agressif) pour déceler la consultation de sites tendancieux.



En revanche, consulter/télécharger un contenu illégal, c’est un acte qui en cas de détection va retomber immédiatement sur l’employeur, même s’il peut par la suite apporter la preuve que l’employé a agi en dehors du cadre autorisé.

Entre les contenus d’éditeurs uploadés sur les plates-formes (contrefaçon), des “revenge sex tape” (atteinte au droit à l’image, atteinte à la vie privée), les vidéos “contraires aux bonnes moeurs” (zoophilie ?), les vidéos illégales (pédophilie), il y a juste trop de contenus susceptibles de contrevenir à la loi d’une manière ou d’une autre.&nbsp;

&nbsp;

Si un employé consulte une vidéo porno (ou l’échange avec des collègues), quand bien même il aurait l’autorisation pour ce faire, il y a également un risque qu’un(e) collègue s’en offusque et décide de monter le truc en épingle sur un pseudo fondement de harcèlement sexuel. Même si c’est bidon, ça fout une ambiance de merde en interne, ça peut pourrir l’image en externe.



=&gt; Ça ne vaut juste pas le coup de laisser tenter. Autant tout bloquer point.



Exactement comme pour le peer-to-peer : quelqu’un peut tout à fait vouloir utiliser un client torrent pour partager des gros fichiers, télécharger des logiciels pour lesquels il a une licence ou autre truc legit. N’empêche que la majorité des utilisateurs utiliseraient plutôt un tel outil pour télécharger des oeuvres audiovisuelles. Ça ne vaut juste pas le coup de l’autoriser avec mise en place de contrôles en sus (sauf si la boîte est une boîte d’informatique, et encore).

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Je vois que t’es à fond sur le sujet :-) .



Il y a des tas de boîtes qui n’ont pas de PALC (Proxy A La Con) et qui s’en portent très bien.

Si quelqu’un passe trop de temps en ligne au détriment de son travail, et que ça dure, c’est que son encadrement ne fait pas son boulot.

Pour la cour d’appel de Nancy, vous pouvez surfer au boulot si cela ne nuit pas à votre travail

  • La justice confirme « l’existence d’un manquement caractérisé »

  • Une sanction « largement disproportionnée »

  • Plus de 30 000 euros d'indemnités pour l'ex-salarié

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