5G (26 GHz) et prévisions météo : face aux risques, le compromis du compromis
S’il ne pleut pas, il fait beau
Le 06 avril 2020 à 10h14
8 min
Société numérique
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Le déploiement de la 5G dans la bande des 26 GHz inquiète des scientifiques, notamment ceux de l’Organisation météorologique mondiale (agence de l’ONU). La CMR de 2019 a fixé des niveaux maximums, jugés insuffisants pour certains pays, dont la France. Au niveau européen, un autre compromis plus strict a été trouvé. Explications.
Depuis plusieurs mois, une question agite Internet : « La 5G va-t-elle réellement affecter les prévisions météorologiques ? ». Un sujet sensible, qui avait poussé l’Agence nationale des fréquences (ANFR) à sortir du bois pour remettre les pendules à l’heure alors que l’Arcep délivrait ses premières autorisations à onze projets.
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L’origine de cette crainte vient de la mise aux enchères des fréquences dans la bande des 26/28 GHz aux États-Unis, sans protections suffisantes pour assurer une bonne cohabitation entre la 5G et les satellites météorologiques qui utilisent des fréquences très proches.
« Cette bande est en effet indispensable pour la mesure de la concentration en vapeur d’eau de l’atmosphère et, par conséquent, pour les prévisions météorologiques et le suivi du changement climatique », explique l’ANFR. Elle rappelle que cela concerne notamment les satellites européens du programme Copernicus.
Depuis, la Conférence mondiale des radiocommunications de 2019 (CMR 19) est passée par là pour fixer des seuils au niveau mondial. À l’issue de « débats houleux », un premier compromis a été trouvé. On attendait alors la position du Comité du Spectre Radioélectrique (RSCOM) pour l’Europe. C’est désormais chose faite avec un second compromis entre États membres.
L’OMM (agence de l’ONU) parle des risques
Avant la conférence CMR 19, l’Organisation météorologique mondiale (OMM, une agence de l’ONU) avait tiré la sonnette d’alarme : « La communauté météorologique mondiale est de plus en plus préoccupée par la concurrence croissante à laquelle on assiste pour l’attribution des bandes de fréquences et qui est liée notamment aux services de téléphonie mobile de cinquième génération (5G), car elle pourrait nuire aux activités qui reposent sur les données recueillies par les satellites d’observation de la Terre, les radiosondes, les aéronefs, les radars et autres systèmes d’observation ».
Or les enjeux sont importants, comme l’explique l’OMM : « Au cours des dernières décennies, la diffusion opportune d'alertes météorologiques a permis de réduire considérablement les pertes en vies humaines […] Le spectre radioélectrique est toutefois soumis à des pressions croissantes liées aux technologies sans fil et à d’autres applications, notamment les télécommunications mobiles internationales (IMT), qui font appel à de nouvelles technologies telles que la 5G ».
Les principales sources d’inquiétudes concernent une partie précise du spectre : la bande de fréquences « passive » entre 23,6 et 24 GHz dédiée aux observations satellitaires, très proche de la partie basse de 24,25 à 27,5 GHz attribuée à la 5G.
Europe, Chine et Russie contre États-Unis et le monde arabe
Avant la Conférence mondiale des radiocommunications 2019, « les conditions techniques imposées aux équipements 5G en Europe – Décision (EU) 2019/784 – sont le résultat de multiples études conduites par la CEPT [Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications, ndlr] et l’UIT-R [secteur des radiocommunications de l'Union internationale des télécommunications, ndlr] », explique l’ANFR.
Elles prenaient alors la forme de limites de puissance totale rayonnée (TRP) afin de limiter le « niveau de pollution dans la bande passive 23,6 - 24 GHz ». L’Agence mettait notamment en avant deux seuils :
- - 42 dBW/200 MHz pour chaque station de base ;
- - 38 dBW/200 MHz pour chaque terminal.
L’Europe, la Chine et la Russie étaient sur la même longueur d’onde avec des valeurs similaires : « le risque de brouillage, même dans 10 ou 20 ans, restera faible, malgré les incertitudes qui demeurent sur les scénarios de développement de la 5G à 26 ou 28 GHz : densité des stations, pointage et hauteur des antennes, diagramme antennaire, etc. », explique l’Agence nationale des fréquences.
Mais d’autres pays n’ont pas la même vision du problème. Les États-Unis et la Corée misaient sur des niveaux avec 14 dB de moins, soit des mesures « environ 25 fois moins protectrices qu’en Europe » selon l’ANFR. Les pays africains et arabes militaient pour 10 dB de moins, soient des mesures « 10 fois moins protectrices ».
Les pays souhaitant un niveau de puissance plus élevé réfutaient « tout risque de brouillage des satellites d’exploration de la Terre » et mettaient dans le même temps en avant un « déploiement sans surcoût et plus rapide de la 5G ». La CMR 2019 devait donc trancher.
La CMR 19 valide deux paliers…
Au terme de l’un des débats les plus houleux et les plus médiatisés de cette conférence, une décision a été prise :
- Jusqu’en septembre 2027 : limite à- 33 dBW/200 MHz, « soit 8 fois moins protectrices que l’objectif européen »
- Ensuite :- 39 dBW, « ce qui reste 2 fois moins protecteur que prévu », explique l’Agence des fréquences.
Un compromis avec peu de limite lors de la phase de démarrage de la 5G sur les 26 GHz, puis un renforcement de la réglementation lorsque le réseau se densifiera et que les risques se multiplieront.
… une décision qui ne satisfait ni France ni l’OMM
Un mauvais compromis pour certains, dont la France : « Aujourd’hui, le relâchement des limites par rapport aux recommandations européennes et le délai de transition font peser une incertitude à moyen et long terme sur l’avenir des prévisions météorologiques et du suivi du changement climatique. L’organisation mondiale de la météorologie (OMM) et de nombreux pays, dont la France, ont manifesté leurs inquiétudes et exprimé leurs réserves lorsque la conférence a entériné ce compromis ».
L’Organisation météorologique mondiale faisait également part de sa déception : « Cette décision de la CMR-19 risque de réduire considérablement l'exactitude des données recueillies dans cette bande de fréquences, ce qui compromettrait le fonctionnement des systèmes existants d'observation de la Terre par satellite, lesquels sont essentiels à toutes les activités de prévision et d'alertes météorologiques des services nationaux », expliquait Petteri Taalas (secrétaire général de l’OMM).
Quelle position au niveau européen ?
Suite à la CMR 19, la Commission européenne a demandé aux États membres s’il fallait réviser la Décision (EU) 2019/784 citée précédemment. Pour son verdict, elle doit prendre en compte plusieurs éléments importants : les prévisions météorologiques requièrent la disponibilité de données fiables sur l’ensemble du globe, or seule l’Europe serait concernée en cas de restrictions plus strictes que celles de la CMR 19. De plus, le vieux continent doit « préserver sa dynamique industrielle en faveur de la 5G » par rapport aux autres pays.
Comme lors de la CMR 19, les débats étaient intenses entre deux camps : « Certains pays souhaitant un simple alignement avec les décisions de la CMR - 19 tandis que d’autres, comme la France, souhaitent que l’Europe soit plus ambitieuse en orientant les développements industriels sur la 5G en faveur d’une meilleure protection de l’exploration de la Terre ».
Une temporalité des modalités différentes de la CMR 19
La réponse est arrivée lors de la réunion du Comité du Spectre Radioélectrique (RSCOM) du 12 mars. Les valeurs limites définies par la CMR 19 restent les mêmes, mais certaines modalités et le calendrier changent.
La durée de la phase 1 (- 33 dBW/200 MHz) est réduite de quatre ans et prendra fin le 31 décembre 2023 au lieu d’octobre 2027. « Le risque d’une forte densité de déploiement de stations 5G « 1re phase » (entre 2020 et 2023) devient donc peu probable », note l’ANFR.
La phase 2 reste donc à- 39 dBW/200 MHz, mais une restriction supplémentaire est imposée par l’Europe : « les États membres s’interdiront de déployer des réseaux d’accès haut débit dans la bande immédiatement au-dessous de 23,6 - 24 GHz. Cela permettra de supprimer un effet cumulatif qui, pris en compte dans les calculs, avait abouti à la valeur de - 42 dBW/200 MHz ».
L’Agence nationale des fréquences et d’autres organismes vont maintenant surveiller de près les déploiements dans la bande 26 GHz (densité de stations, type de déploiement, etc.) et les caractéristiques des stations 5G (niveaux réels de rayonnement, diagramme des antennes actives), etc. Il faudra également voir ce qu’en pensent les spécialistes de la météo.
Dans tous les cas, la procédure d’attribution des fréquences 5G dans la bande des 26 GHz n’est pas pour tout de suite en France, elle pourrait même n’arriver que dans quelques années.
5G (26 GHz) et prévisions météo : face aux risques, le compromis du compromis
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L’OMM (agence de l’ONU) parle des risques
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Europe, Chine et Russie contre États-Unis et le monde arabe
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La CMR 19 valide deux paliers…
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… une décision qui ne satisfait ni France ni l’OMM
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Quelle position au niveau européen ?
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Une temporalité des modalités différentes de la CMR 19
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 06/04/2020 à 12h11
Je ne comprend pas la phrase “avec 14 dB de moins”, c’est mieux non ?
Au moins on a de dB, au moins la puissance d’émission est forte normalement…
Le texte source est apparemment ANFR mais ce n’est pas plus clair.
Le 06/04/2020 à 12h13
Si t’en a rien à faire de la 5G lève la main " />
Franchement on va continuer longtemps ce petit jeu ? Entre d’un côté des commerciaux qui s’en tamponnent joyeusement des populations et des scientifiques qui se battent pour pouvoir faire leur métier ?
La 5G c’est un beau miroir aux alouette, hors les professionnels et un potentiel déploiement du haut débit en zone blanche avec de la 5G c’est une grosse blague qui ne servira qu’a faire gagner des tunes à des fabricants d’antenne…
Sachant qu’on avait déjà dis que la 4G résoudrait les zone blanche, résultat ? QUE DALLE
Le 06/04/2020 à 12h28
" /> Fabricants d’antennes ET de récepteurs !
Le 06/04/2020 à 12h50
J’ai pensé le même style de chose. Ca reste le modèle “le business en premier, le reste…”.
J’espère qu’avec ce qu’il arrive en ce moment, au moins certains auront percuté que malgré tout le pognon, arrivé un moment, eux ou leur famille n’était pas à l’abris.
Le 06/04/2020 à 12h58
" />
Le 06/04/2020 à 13h29
La notion d’intérêt général se perd de plus en plus dans les intérêts financiers qui se justifient par leur intérêt général (“oui mais vous comprenez, si on fait pas ça c’est X milliers de personnes à la rue et sans emploi et donc derrière”).
La 4G permet des débits de 200Mbits/sec soit environs 25Mo/sec.
La FHD consomme 3Mo/sec, la 4k consomme 12Mo/sec.
ça sert du netflix en FHD aux 3 ados et le flux 4K des parents sans pb.
Par contre, les antennes 4G saturent car … le reste du réseau n’est pas adapté pour servir du 200Mb/s à tout le monde.
Il faudrait peut-être surtout s’occuper de ça plutôt que de tenter de vendre de nouvelles technos.
Tous les industriels jouent à une course à l’armement car c’est plus facile dans la génération de CA (chiffre d’affaire) que vendre du matos tous les X années que de fournir de la qualité, du service et de la satisfaction.
Le reste de l’industrie high tech est de ce tenant … smartphones en tête.
Qu’on fournisse déjà du 5Mo/s à tout le monde et on verra ensuite les besoins.
edit: en ces temps de confinement, je suis content qu’on redécouvre tous toute la futilité de certains services, et toute l’importance de choses naturelles dont on ne profite pas assez.
(moins de personnes sur cette Terre serait bien mieux)
Le 06/04/2020 à 13h50
Sur la 5G : Le Monde
Le 06/04/2020 à 14h00
La limite initiale proposé par l’europe était -42 dBW/200 MHz en masque BEM mais en gros la puissance dans la bande “reservé” a la mesure météo devait etre à -42dB par rapport a la puissance d’émission dans la bande principale. Puissance Freq Météo / Puissance 5G = -42 dB ( ~ 1⁄125 )
Les USA/corée voulait 14dB de moins sur la mesure soit -14dB ( 1⁄5) d’ou le rapport 25 entre les 2
Pour l’afrique la par contre c’est pas claire mais si on suppose que le ratio de 1⁄10 par rapport a l’europe est bon cela supposait un ration de -24db (1⁄15) et 10db de moins que la position US.
Et la 5G a beaucoup d’avantage mais très peu pour le grand public effectivement
Le 06/04/2020 à 14h19
T’as de l’espoir xD
Même après une crise faut moins de 2 ans pour que tout le monde oublie et que ça reprenne pire qu’avant…
Pendant 15 ans les syndicats des hôpitaux ont gueulés pour des moyens et des postes (et j’ai pas vu les gens qui applaudissent à 20H manifester avec nous) je te pari un énorme billet que dans 2 ans on reprend le rythme de fermetures de lits.
Oups, ça a déjà commencé avec l’ARS Grand Est qui annonce ce jour maintenir le plan de fermeture de lit et suppression de postes au CHU de Nancy x)
Pour la 5G les gens sont plus sensibles à la grosse affiche que SFR mettra en gare qu’à météo France “qui de toute manière se trompe tout le temps”
Le 06/04/2020 à 14h23
Merci " />
Le 06/04/2020 à 14h30
Le 06/04/2020 à 15h46
beaucoup plus clair, merci aussi :)
Le 06/04/2020 à 16h37
Cool, comme ça je pourrais mater la fin du monde en 8k dans un parc publique sur mon smartphone assemblé par une petite gamine chinoise.
Le 08/04/2020 à 09h18
Le 08/04/2020 à 09h35
Le 08/04/2020 à 11h10
Oui, je suis d’accord avec le constat que ça a été mal mis en place (diminution du temps de travail sans recrutement, avec des CET qui explosent), mais pas que c’est une mauvaise idée en soi. Réduire la charge de travail du personnel soignant dans les hôpitaux est une bonne idée, réduire conjointement le temps de travail aussi, mais ça a un coût.
Le 08/04/2020 à 19h42
Le 09/04/2020 à 07h48
Le 09/04/2020 à 13h39
Je “crois” qu’on peut déjà faire de la QoS sur le traffic de la 4G.
Malheureusement, le QoS au niveau particulier, on imagine bien comment ça va finir …
Tout ce qui est mainstream / qui a payé pour être whitelisté passera bien, le reste non.
J’ai pas envie d’un internet “google/facebook/twitter/netflix”.
Pour les zones blanches, et la gestion globale, en France, c’est clairement un pb politique et de rapport de l’ARCEP aux entreprises.
Mon avis est qu’ils auraient dû faire un RTE ou RFF like.
cad : diviser Orange en 2 avec l’opérateur télécom (qui fait aussi Cloud, ESN, …) et une société EPIC qui possède le matériel de FT et gère la boucle locale, c’est à dire la structure physique de raccordement des particuliers aux réseaux (ici jusqu’au DSLAM).
Et ceci, en filaire ET mobile (et donc possède toutes les antennes mobiles).
Ensuite, on laisse la liberté de choix aux opérateurs au niveau du DSLAM.
On finance ainsi la structure technique en faisant payer l’usage de la boucle locale à l’opérateur (qui la refacture à sa guise au client dans les forfaits télécom).
Actuellement, la boucle locale est gérée par Orange, sans séparation réelle des pouvoirs, et le mobile & la fibre, chacun installe comme il veut.
Le 09/04/2020 à 13h49
Oui et dans le cas ou le marché est inefficient c’ est à la puissance publique de prendre le relais. Il y avait plein de stratégie possible (De la création d’un GIE pour les zones blanches financer par les opérateurs à une nationalisation du réseau).
On le voit bien avec Free incapable de rattraper les 3 autres et SFR/Bouygues mutualisant leur réseau, la décision de laisser le déploiement au opérateur est inefficiente.
Cependant je ne m’inquiétè pas que bientôt un monopole se recréa (Vente des points hauts de SFR ,…) pour se sucrer la rente.
Le 09/04/2020 à 14h35
Le 10/04/2020 à 07h47
Auntant pour le réseau cuivré filaire, je suis pas sur que le split aurait bien marché (On le voit avec RFF et RTE qui sont pas de franches réussites quand au final il n’y a qu’un seul vrai opérateur) mais que pour le déploiement des antennes 3/4/5G et de la fibre, çà aurait été bienvenue.
Le 10/04/2020 à 16h40
Le 11/04/2020 à 21h30
pour RFF et RTE, je les prenais comme exemple que c’est possible de le faire.
RFF a été créé à la base pour y foutre les dettes de la SNCF pour passer le machin européen (traité ?) de Strasbourg.
RTE pour le gaz : il y a peu de concurrence réelle puisqu’ils font tous la même chose, acheter le gaz fourni par les russes et cie (donc globalement peu ou prou au même prix) et le revendre - les frais de RTE.
Le réseau cuivré, il est déjà installé et actuellement on a des soucis si on est dégroupé hors Orange sur une ligne merdique … car les Free/SFR/Bouygues font venir un tech qui constate et qui remonte, pour transmettre à Orange qui doit faire venir un tech.
Mais je suis d’accord que c’est clairement à la marge vu le “faible coût” comparé aux frais de déploiement de :
là, c’est à n’y rien comprendre du “pourquoi ils n’ont pas imposé ça” aux télécoms quand ils parviennent à imposer ça à l’électricité/gaz/rail (alors que franchement, concurrence sur le rail euh … c’est pas le plus simple à gérer).
Le 06/04/2020 à 17h08
font peser une incertitude à cours moyen long terme sur l’avenir des prévisions météorologiques
Ok je sors " />
Le 06/04/2020 à 19h31
Le 06/04/2020 à 19h34
Merci pour l’article. Par contre je reste un peu sur ma faim sur les arguments américains ….
Le 06/04/2020 à 19h44
Le 06/04/2020 à 20h08
Pour la 4g, Il parle de la couverture des zones blanches je pense, pas du debit
Le 06/04/2020 à 20h36
J’ai pas la 4G avec mon téléphone…
Le 06/04/2020 à 21h39
Nan mais le but de la 5G, c’est pas le débit qui va être apporté (enfin, ça joue un peu), c’est surtout la latence. Et pas pour les utilisateurs lambda, mais pour les industriels.
Une faible latence va permettre une tonne de nouveau usages professionnels. Ca peut permettre de faire une chaîne de montage qui à le moins de fils possible, et qui est donc reconfigurable rapidement. Pour les voitures autonomes aussi. Par exemple, pour une voiture qui roule à 120km/h, 200ms de ping c’est presque 7 mètres parcourus. C’est énorme.
Donc oui, ça va pas changer grand chose dans la vie des utilisateurs lambda, mais c’est normal, c’est pas le but.
Le 06/04/2020 à 23h33
La latence n’a comme principal intérêt de compenser le fonctionnement très centralisé actuellement.
Sauf que la technique en revient, on commence à causer edge computing et on vise la redistribution technique de la puissance nécessaire, plutôt que la concentration de la puissance à un endroit (cloud).
L’histoire de la concentration de la puissance vs répartition de la puissance est aussi vieille que l’informatique (mainframe client-serveurs, personal computer, …)
Techniquement, les services principaux :
bénéficient d’avancées importantes en analyse locale de la donnée, plutôt que de s’appuyer sur la techno cloud.
Leur stratégie est de construire un réseau local distribué avec de la puissance.
Ils n’ont pas besoin de 5G pour leurs échanges.
les autres objets IoT (boitiers autonomes des véhicules type trackunit) utilisent la bande gsm avec une synchro basse car ils n’ont pas l’énergie de faire tourner de la 4G pendant des journées entières et se limitent à des transmissions de qqs octets de données pour leur géoloc/infos calculateurs.
Ce que je vois aussi apparaitre, c’est beaucoup de fonctionnement par event(event hub, file de message, kafka, …) pour permettre des échanges asynchrones, justement pour ne pas avoir besoin de cette latence.
A l’opposé, la 4G a du mal à s’installer car la place pour les antennes commence à manquer un peu partout (et pas seulement en France). La 5G nécessite un maillage d’antennes encore plus serré.
Bref, heureusement, la voiture autonome n’a pas besoin des 200ms de ping pour rater 7 mètres et pas freiner/sortir au mauvais endroit :). Elle sera en indépendant pendant ce temps là et se mettra à jour ensuite.
Le 07/04/2020 à 08h24
Le 07/04/2020 à 09h47
La 4G est suffisante maintenant, pour ton usage a toi, et à condition que tu ne trouves pas dans une zone d’usage très denses (Et oui, LTE a des limites quand meme).
Donc la 5G, ca sert à ceux qui ont d’autre usage moins grand public (réseau pro, IoT, etc etc….) mais ca sert aussi à maintenir la qualité de l’utilisation des réseaux (parce oui, le constat, c’est que le trafic mobile continue d’augmenter, et plutôt vite puisqu’on parle de +40% par trimestre en 2019).
Le 07/04/2020 à 10h33
“À l’exception de quelques pays (la Chine mais surtout la Corée du Sud), c’est un phénomène mondial : le nombre de lits d’hôpitaux baisse partout. En Suède, ils sont passés de 15 lits / 1 000 hab. dans les années 1980 à 2.2 aujourd’hui / Twitter
TwitterC’est lié aux progrès des techniques, on ne reste plus des jours après certaines opérations, on peut ressortir dans la journée (une appendicite par ex, on n’ouvre plus comme avant).
Le 07/04/2020 à 15h18
Le 07/04/2020 à 15h25
Le 07/04/2020 à 16h12
Le 07/04/2020 à 16h53
Le 08/04/2020 à 09h09