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Droits voisins : l’AFP conteste les arguments portés par Google en appel

Beurre, crémière, pré, vache, laiterie

Droits voisins : l’AFP conteste les arguments portés par Google en appel

Le 07 octobre 2020 à 14h45

Demain, la cour d’appel de Paris rendra son arrêt dans le bras de fer opposant Google à l’Autorité de la concurrence. L'AFP et des syndicats d'éditeurs de presse (l'APIG et le SEPM) « sont automatiquement et pleinement parties au recours », nous précise Julien Guinot-Deléry, avocat de l'Agence, avant de contester les arguments du géant du Net. 

La France a été le premier pays à transposer l’article 15 de la directive sur le droit d’auteur, pas plus tard que le 26 juillet 2020. Et pour cause : le sénateur David Assouline avait pris soin de déposer une proposition de loi préventivement, alors que les débats européens étaient toujours en cours. Son texte a donc été adapté au fil des versions européennes jusqu’à celle publiée le 17 mai 2019 au Journal officiel de l’UE

Mais que prévoit cet article 15 ? Une mine : il consacre le « droit voisin » des éditeurs et des agences de presse, et donc un droit venant protéger leurs investissements. Avec lui, les services en ligne sont donc invités à compenser financièrement l’usage fait de leurs articles, y compris les photos et autres vidéos de presse.

Le texte a une cible de choix : l’ogre Google, à l’origine de tous les maux… sachant toutefois que la plume du législateur a été très généreuse. Ce nouveau régime s’applique à l’ensemble des sites qui doivent désormais être autorisés ou contracter avec les sociétés de gestion collective pour utiliser (reproduire/communiquer) ces contenus.

La profession estime en effet que les acteurs du numérique, et avant tout les plus gros, profitent injustement de leurs fruits sans partager équitablement les parts du gâteau publicitaire.

Sauf que Google a surpris ce beau monde en cuisinant un deal aux petits oignons : éditeurs et agences se sont vus proposés ou bien d’accepter la diffusion gratuite de leurs titres accompagnés de riches extraits, ou bien être privés de ces reprises à l’exception des titres.

Légal, pas légal ? La directive ne prévoit pas au sens strict du terme d’obligation de reprise ou même de rémunération impérative. Elle offre avant tout aux parties un vaste champ aux négociations avant accords. Et c’est cette brèche qu’a exploitée le moteur.

L'opération a fortement déplu. La solution trouvée par les éditeurs et agences fut alors de dépayser le différend devant l’Autorité de la Concurrence, avec pour leviers les textes régissant cet univers économique. « Nous avons demandé, au-delà de la plainte pour abus de position dominante, des mesures conservatoires. Entrons dans la négociation de bonne foi puisque la loi impose à Google de fournir aux éditeurs et aux agences de presse les informations relatives aux utilisations des publications par leurs usagers ainsi que tous les autres éléments d’information nécessaires à une évaluation transparente de la rémunération » nous commente l’avocat de l’AFP.

Au printemps dernier, l’Autorité a en effet enjoint le géant du Net de négocier de bonne foi avec ces acteurs, durant trois mois, en sus de respecter plusieurs impératifs, notamment s’agissant du classement des titres.

Trois mois de négociations jugés « infructueux »

« Les trois mois de négociations ont été infructueux, regrette Me Julien Guinot-Deléry qui assure que Google refuse de communiquer les informations qui sont fixées par la loi. Surtout, Google refuse de parler de droits voisins et d’appliquer la loi en tant que telle et préfère entrer en négociation avec les agences et éditeurs sur la base de partenariats commerciaux ».

Hasard du calendrier, le service vient d’annoncer un partenariat commercial à un milliard de dollars avec plusieurs titres de presse étrangers, notamment en Allemagne ou au Brésil. Ce Google Actualités Showcase n’a pas vraiment convaincu agences et éditeurs français. « Les acteurs de la presse sont certainement toujours ouverts à discuter des partenariats commerciaux avec Google, mais cela ne peut pas se substituer aux droits voisins ». Or, « ces partenariats commerciaux se substitueraient à la loi. Ils sont l’occasion pour Google d’avoir toujours plus de contenus et de maitriser ceux que Google doit rémunérer. On ne sait absolument pas où cela va » estime la défense de l’AFP.

Ainsi, « on ne sait pas qui sera rétribué ou non, ni les montants accordés ni les périodes déterminées par Google. Ce que l’on sait, c’est que si la presse se désunit, on a un risque que Google contrôle d'une certaine manière la production des contenus presse, en décidant qui Google finance ou non. La loi a pour objectif de poser des critères de transparence, de non-discrimination, et d’encouragement au pluralisme. Ce n’est pas seulement un enjeu économique ou financier, mais aussi une remise en cause du prolongement et surtout un enjeu démocratique ».

Sébastien Missoffe, directeur général de Google France avait pourtant vanté les charmes de son offre, par communiqué : « Nous pensons que nos propositions offrent des opportunités de revenus conséquents aux éditeurs ».

En appel, 100 pages d'écritures  

Des histoires de sous, suffisamment ou pas assez gros suivant les interlocuteurs, qui ont donc conduit les éditeurs et agences mécontents à revenir devant la même Autorité, comme annoncé début septembre. La décision, qui pourrait être accompagnée cette fois d’astreintes, est attendue dans les prochaines semaines.

Ce volet procédural est loin d’être terminé : déjà parce que cette mise en demeure a été doublée par une procédure au fond destinée à déterminer si oui ou non Google a abusé de sa position dominante sur ce marché. Mais aussi parce que l’entreprise américaine a attaqué la décision d’avril devant la cour d’appel de Paris. Un dossier tranché demain.

« Les écritures de Google font 100 pages » relève l’avocat de l’AFP. « C’est un appel sur une décision de mesures conservatoires. Dans son recours Google demande une annulation ou une réformation de la décision de l'Autorité. L'AFP et les éditeurs demandent sa confirmation ». Il s’agit d’un « recours total », en ce sens que Google « s’oppose au principe même de la mise en œuvre de la loi et de la décision de l’Autorité de la concurrence ».

Les arguments de Google, contestés par les éditeurs et agences

Mais quels sont les arguments portés par le moteur ? « Google soutient partager déjà la valeur générée par la diffusion des articles de presse en renvoyant du trafic vers les sites des éditeurs ».

Une situation que contestent les professionnels de la presse : « ça, c’est la situation qui existait avant la loi. Les législateurs français et européen ont estimé que ce n’était pas suffisant pour garantir le pluralisme de la presse et la juste répartition de la valeur générée par la diffusion des contenus de presse en ligne ». En clair, ils estiment devoir être référencés pour continuer à profiter des visiteurs uniques drainés par Google, mais également percevoir leurs droits voisins, sans passer par le partenariat commercial américain.

Ce n’est pas tout. Toujours selon l’avocat de l’AFP, « Google estime aussi que l’intégralité de ce qu’il affiche sur son service est couverte par les exceptions prévues par le texte, à savoir les très courts extraits ou les mots isolés. S’agissant d'une agence de presse comme l’AFP, qui produit notamment un grand nombre d'images (photographies, vidéos, infographies) ».

« L’argument ne tient pas », rétorque-t-il. « Il n'existe de pas de "très courts extraits" d'une photographie, c'est bien la photographie en elle-même qui est reproduite et diffusée ».

Un droit voisin, même sur les titres ? 

Explications : l’article 15, transposé par la loi Assouline, consacre un droit voisin, mais prévoit aussi un régime d’exception s’agissant des hyperliens et de « l'utilisation de mots isolés ou de très courts extraits d'une publication de presse », lesquels sortent du droit à rémunération éventuelle. De plus, a précisé la loi, cette dernière exception ne vaut plus « lorsque l'utilisation de très courts extraits se substitue à la publication de presse elle-même ou dispense le lecteur de s'y référer. »

Google, qui n'a pas souhaité répondre à nos questions, avait eu pourtant conscience de la sensibilité des extraits lorsqu’il proposa le marché aux éditeurs, voilà un an : afficher avec leur accord, titres et extraits, ou bien sans leur accord, les seuls titres des articles.

Quid des titres justement ? « Ils ont toujours été susceptibles de protection par le droit d’auteur avant même que le droit voisin ne soit adopté, insiste Me Julien Guinot-Deléry. Si une information fait l’objet d’un traitement journalistique dans le titre d’un article, rien n’indique que ce ne sont que des mots isolés, commente encore l’avocat. Ce ne sont pas des hashtags, mais des mots les uns après les autres qui ont un sens et qui présentent une information. Ils sont susceptibles d'être couverts par le droit voisin selon nous, en tout cas on ne peut pas décréter le contraire comme une généralité pour exclure l'application du droit voisin. Les exceptions doivent être interprétées très restrictivement et ne pas se substituer à l’objectif du droit voisin, qui est de rémunérer la production et le traitement de contenus journalistiques ».

Sans grande surprise, le ministère de la Culture partage l’analyse des industriels de la presse, comme rapporté par l’Autorité. L’usage de titres pourrait ainsi échapper à l’exception « eu égard par exemple à la longueur ou au contenu informatif des titres d’articles de presse », estime la Rue de Valois.

Toujours du côté des éditeurs et des agences, une certitude : « la loi impose à Google de transférer des informations d’usages. Une mesure qui implique la connaissance de la façon dont sont monétisés les contenus, les recettes directes et indirectes qu’en retire Google ». Pour eux, pas de doute, le géant doit fournir ces informations. « Aujourd’hui, quand on est l’AFP et qu’on demande à Google, ce dernier refuse purement et simplement de fournir aux agences et aux éditeurs les données d’utilisation de leurs contenus indexés sur ses services. »

Un droit voisin sur les contenus licenciés par les agences ? 

La situation de certaines agences fait enfin l’objet d’un bras de fer spécifique. L’AFP produit en effet des articles qu’elle propose ensuite aux éditeurs contre abonnement. Un modèle fondé donc sur la reprise.

Problème, « Google considère que les agences n’éditent pas de supports de presse accessibles au public et veut limiter la rémunération uniquement pour les activités B2C, mais non B2B » soutient l’avocat de l'Agence. « Quand on édite des supports de presse diffusés directement auprès du public, on n’est pas agence, mais éditeur. Cela n’a donc aucun sens, puisque la loi accorde le bénéfice du droit voisin aux agences comme aux éditeurs de presse. Il suffit de lire le titre de la loi. Par ailleurs, les travaux parlementaires ont expressément traité de cette question ».

La loi Assouline indique que « l'autorisation de l'éditeur de presse ou de l'agence de presse est requise avant toute reproduction ou communication au public totale ou partielle de ses publications de presse sous une forme numérique par un service de communication au public en ligne ».

En somme, l’AFP voudrait être rémunérée au titre de la licence concédée à ses clients (comme Le Monde), tout en étant indemnisée au titre des droits voisins, et ce même sur le titre des articles. 

Verdict demain dans la journée.

Commentaires (38)

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Je me sers de GNews sur une base quotidienne mais je serais tellement satisfait de sa fermeture en France pour limiter les gains de ces rapaces…

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Je me demande quelle tête ils vont faire quand Google va fermer leur service…🤔

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Je me suis toujours dit qu’il y avait une *ouille avec les articles de l’AFP repris par nombres d’agences de presses, comment pourraient-ils demander une compensation pour un article qui n’est pas d’eux puisque c’est censé être l’auteur (et son agence) qu’on rétribue :/

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Tellement hate que Google ferme ce service, et se contente de référencer la homepage de chaque éditeur de presse.



Franchement j’en peux plus de mon pays, des putains d’assistés sous perf ….

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J’aime tellement le sous titre :incline:

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Comment peuvent-ils croire qu’il existe un droit d’auteur sur des titres ? Il faut une touche d’originalité pour ça, “l’empreinte de l’auteur”. Un truc purement descriptif n’est pas concerné. Donc, pas de droit voisin non plus.



Les gros éditeurs et les associations de collectes vont s’enrichir, mais au détriment de tous les autres (wikipedia, petit site, etc…)

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Bal tragique à Colombey, 1 mort, ça, c’est un titre qui pouvait rentrer dans la catégorie droit d’auteur, surtout que ça leur a coûté cher, à l’époque.



Mais un titre d’aujourd’hui qui dit “DIRECT. Coronavirus : Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne en zone d’alerte maximale dès samedi” chez Ouest France ou “DIRECT. Coronavirus : Lille, Grenoble, Lyon, Saint-Étienne en alerte maximale, Toulouse pourrait basculer lundi” dans La Dépêche (on voit la touche locale), ça ne mérite aucun droit d’auteur.

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Les éditeurs de presse voudraient que Google soit obligé de les référencer, et obligé de les payer. Et l’AFP qui veut que le loi aille dans le sens de se faire du pognon dans tous les sens : tu utilises mon catalogue tu payes (abonnement), puis tu utilises ma niouz tu me repayes (droit voisins).
Sans parler des « titres » qui seront bientôt protégés …




Kafkaien : dont l’absurdité, l’illogisme rappellent l’atmosphère des romans de Kafka


Demain sera donc un jour à popcorn, get ready guys.

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Ça me ferait bien marrer de voir Google remplacer les titres des résultats des sites de presse demandant rémunération.
Par exemple “Un article sur Le Monde”.
Bon,nos recherches seraient plus compliquées du coup, mais je rirais bien.^^

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Le bulldozer contre le rouleau compresseur : Quelque soit le résultat, l’objectif est de nous faire raquer.

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noks a dit:


Tellement hate que Google ferme ce service, et se contente de référencer la homepage de chaque éditeur de presse.



Franchement j’en peux plus de mon pays, des putains d’assistés sous perf ….


Ce que j’adore dans mon pays ce sont les pseudo geeks qui défendent les pratiques du chevalier blanc Google…



Remarque tu n’es pas le seul: le ton du rédacteur de cet article montre qu’il n’a qu’une hate, c’est que le gentil Google montre ses muscles pour faire taire les medias qui ont le tort de ne pas suivre la même voie que NXi.




aldwyr a dit:


Je me demande quelle tête ils vont faire quand Google va fermer leur service…🤔


La nature ayant horreur du vide, les internautes auront un autre service ou utiliseront un autre moyen via quelques tutos.
Si Google ne ferme pas ces nids à problème c’est bien qu’il n’est pas sur d’être le gagnant dans l’histoire: la traçage de la lecture des internautes est une mine d’or pour mieux profiler et donc être toujours en pointe pour la pub ciblée.

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Moi aussi j’ai hâte que Google ferme ce service, par que d’un ça fera la nique aux recopieurs de dépêches AFP, et que ça diminuera légèrement l’emprise de Google sur la vie des gens (jusqu’à ce qu’ils ouvrent leur propre service de presse).

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Google est loin d’être un chevalier blanc et le petit monde de la presse serait plus avisé que mettre des billes dans notre moteur français (Qwant) pour prendre à bras le corps le problème au lieu de “forcer” des loi pour que ça tombe direct dans la poche sans se sortir les doigts du cul.

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A te lire, je ne peux que me demander si tu as des liens avec la presse écrite…

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Ce genre de remarque n’aide pas au débat.

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Parce que la remarque de Carbier, si ?

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Le Carbier n’est pas un fromage. :troll:



Mais si. :transpi:

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Cabrier, qui qu’il soit et quels que soient ses intérêts personnels, a le mérite de la cohérence : il est sytématiquement très critique vis-à-vis de Google et autres marchands de données personnelles. Ses commentaires ici sont dans la même veine.

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Oh, quelle surprise! Les rapaces ne sont pas contents qu’on ne leur offre pas gratuitement de l’argent frais alors qu’ils n’ont rien fait pour l’avoir! Les bras m’en tombent…




Si une information fait l’objet d’un traitement journalistique dans le titre d’un article, rien n’indique que ce ne sont que des mots isolés, commente encore l’avocat. Ce ne sont pas des hashtags, mais des mots les uns après les autres qui ont un sens et qui présentent une information. Ils sont susceptibles d’être couverts par le droit voisin selon nous, en tout cas on ne peut pas décréter le contraire comme une généralité pour exclure l’application du droit voisin.


Si un titre contient tout un article, c’est justement que l’article est creux et on peut donc douter de son utilité…

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cyrano2 a dit:


Comment peuvent-ils croire qu’il existe un droit d’auteur sur des titres ? Il faut une touche d’originalité pour ça, “l’empreinte de l’auteur”. Un truc purement descriptif n’est pas concerné. Donc, pas de droit voisin non plus.
:transpi:
Les gros éditeurs et les associations de collectes vont s’enrichir, mais au détriment de tous les autres (wikipedia, petit site, etc…)


Peut-être parce que souvent le titre résume l’actu et que le reste dessous n’est que du “remplissage” qui sert à remplir du papier. :transpi:

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carbier a dit:


Ce que j’adore dans mon pays ce sont les pseudo geeks qui défendent les pratiques du chevalier blanc Google…



Remarque tu n’es pas le seul: le ton du rédacteur de cet article montre qu’il n’a qu’une hate, c’est que le gentil Google montre ses muscles pour faire taire les medias qui ont le tort de ne pas suivre la même voie que NXi.


Le truc ce n’est pas de défendre de Google, c’est de montrer l’absurdité du comportement des éditeurs de presse, et la stupidité de ce droit voisin (ou du moins de l’interprétation que les éditeurs en font)… Parce que de mon point de vue, il font la guerre à Google pour récupérer du pognon, augmentant aussi leur dépendance vis à vis de Google et renforçant ainsi sa position dominante (que les éditeurs critiquent), tout ça au nom du droit d’auteur, et tout ça pour des copier coller des articles de l’AFP…

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“on a un risque que Google contrôle d’une certaine manière la production des contenus presse, en décidant qui Google finance ou non.”
-> un peu comme quand quelques super-riches appartenant à la même caste possèdent quasiment l’intégralité de la presse.
“Ce n’est pas seulement un enjeu économique ou financier, mais aussi une remise en cause du prolongement et surtout un enjeu démocratique”
-> on est bien d’accord: le processus démocratique est biaisé quand il y a des enjeux financiers cachés ou non.



Sans être fan de google, on ne peut que critiquer le fait que la presse française ne sache s’unir que pour attaquer son partenaire à coup de collusions avec le pouvoir (on reviens à la question de la démocratie) et non pour construire une alternative ou soutenir celles qui existent (Qwant).

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choukky a dit:


Google est loin d’être un chevalier blanc et le petit monde de la presse serait plus avisé que mettre des billes dans notre moteur français (Qwant) pour prendre à bras le corps le problème au lieu de “forcer” des loi pour que ça tombe direct dans la poche sans se sortir les doigts du cul.


L’un n’empeche pas l’autre: il existe des portails offrant des abonnements numériques groupés pour les principaux titres.
Je suis sur que le mieux pour les éditeurs de presse seraient que GNews ferme: cela les forceraient à proposer une alternative.




kewilo a dit:


A te lire, je ne peux que me demander si tu as des liens avec la presse écrite…


Oui j’ai des liens: je suis abonné à plusieurs titres de la presse écrite, comme je suis abonné à NXi. Donc tu en déduis quoi ?



Avec ton superbe raisonnement, je pourrai de retourner le compliment en te demandant si tu as des liens avec Google ?



PS: en jouant au psy de comptoir, tu devrais te demander pourquoi tu arrives à penser que ceux qui ne sont pas d’accord avec toi, le sont parcequ’ils sont corrompus ou achetés.

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…que ceux qui ne sont pas d’accord avec toi, le sont parce-qu’ils sont corrompus



dans la vie* c’est (malheureusement), souvent, le cas !
(je ne dis pas que tu l’es) :non:




  • certains Politiques

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carbier a dit:


Oui j’ai des liens: je suis abonné à plusieurs titres de la presse écrite, comme je suis abonné à NXi. Donc tu en déduis quoi ?


Pourtant tu es un des rares avec écrit INpactien au lieu d’Abonné

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Le statut d’abonné peut être masqué, c’est un choix.

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Choix vite repéré quand le compte commente un article en accès non libre.

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vu que c’est un brief, c’est en accès libre …

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En occurrence cet article n’est pas un brief, et il était réservé aux abonné ce matin.
Libéré depuis (et c’est cool)

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Tellement de chose à redire aux éditeurs qui visiblement n’en déplaisent à certains ne cherche que le pognon :



« L’argument ne tient pas », rétorque-t-il. « Il n’existe de pas de “très courts extraits” d’une photographie, c’est bien la photographie en elle-même qui est reproduite et diffusée ».
Autant dans l’art je suis d’accord, dans l’actualités en revanche, ca rentre bien dans le cours extrait car a part te dire rapidement de qui ou quoi l’article parle, ca ira pas plus loin la photo. La photographie en elle même sans son article n’est pas une actualité. On pourrait a la rigueur y voir les droits d’auteur mais pour la personne ayant pris la photo pas pour la maison d’édition.



Une situation que contestent les professionnels de la presse : « ça, c’est la situation qui existait avant la loi. Les législateurs français et européen ont estimé que ce n’était pas suffisant pour garantir le pluralisme de la presse et la juste répartition de la valeur générée par la diffusion des contenus de presse en ligne ».



Je suis plutôt d’accord mais dans ce cas ce n’est pas à google de payer mais aux grosses maisons d’éditions de repartagé le pactole avec les plus petites afin de garantir la pluralisme justement. (Ah bah non ca ce fera jamais)



Le droit voisin si on pousse le bouchon comme ils ont l’air de vouloir le pousser voudrait dire que à partir du moment ou ton site est visible sur google tu devrais avoir droit aux pactole des pubs, sauf que hormis presse ca marche pas comme ca.
Je m’explique, si le titre suffit pour que le droit voisin s’applique en quoi quelqu’un qui fait son blog (et donc titre son article) ne pourrait pas avoir droit à la rémunération, son article est sien et il est référencé par google et google en fait un court extrait sur le moteur (pas google actu)
Parceque soyons clair si la loi ne prévois que Google actu, il n’y a déjà plus que les titres sur google actu et google ayant une situation de 80-85% de part de marché des moteurs si ils décident de plus référencé les sites de news (ils en ont le droit après tout le moteur est à eux il n’y a pas de loi leur interdisant ce serait pas moralement bien en revanche)

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Juste pour rigoler, si ils sont coincés et obligés de payer les droits voisins, que Google laisse les titres mais pas les liens.
Après j’aime aussi la solution de mettre juste ‘Article identique dans Le monde’ si c’est un copié collé de celui de l’AFP, par exemple, ce qui évitera de payer des droits voisins 2 fois de suite…

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Hiigara a dit:


Pourtant tu es un des rares avec écrit INpactien au lieu d’Abonné


:non: :non: Il n’est pas seul, je suis aussi abonné et il est écrit INpactien au lieu d’Abonné.
C’est un choix possible dans les paramètres du compte. :langue:

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Hiigara a dit:


Pourtant tu es un des rares avec écrit INpactien au lieu d’Abonné


Choix personnel: je ne vois pas en quoi le fait d’être abonné est une information importante pour les autres.




fred42 a dit:


Mais un titre d’aujourd’hui qui dit “DIRECT. Coronavirus : Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne en zone d’alerte maximale dès samedi” chez Ouest France ou “DIRECT. Coronavirus : Lille, Grenoble, Lyon, Saint-Étienne en alerte maximale, Toulouse pourrait basculer lundi” dans La Dépêche (on voit la touche locale), ça ne mérite aucun droit d’auteur.


Cela tombe bien il ne faut pas s’arrêter aux titres: l’article de la Dépêche par exemple fait un point de situation supplémentaire par rapport à Toulouse dans le corps du texte avec une synthèse des chiffres de la Métropole et de la région.

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On est donc d’accord que c’est le corps de l’article qui est important, très rarement le titre.



Mais au départ, j’ai surtout voulu opposer le titre de Hara Kiri qui était une œuvre de création à un titre que l’on trouve presque avec les mêmes mots dans plusieurs journaux (et c’est normal que les titres soient similaires pour traiter du même sujet).

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anagrys a dit:


Cabrier, qui qu’il soit et quels que soient ses intérêts personnels, a le mérite de la cohérence : il est sytématiquement très critique vis-à-vis de Google et autres marchands de données personnelles. Ses commentaires ici sont dans la même veine.


Ou pas.
On peut au contraire considérer qu’il a un biais contre Google.
Perso je suis du côté de Google pour la reprise des “articles” :roll: de “presse” qui incite (enfin devrait) à se rendre sur le site de l’éditeur.
(Et aussi à cause de la très grosse mauvaise foi de la presse qui feint de ne pas connaître robots.txt ou pour la présentation partisane de la mesure (pour 90% d’entre-eux))



En revanche, je suis plus réservé sur Google Images qui permet de récupérer une image de qualité sans se rendre sur le site qui l’héberge.

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carbier a dit:



Cela tombe bien il ne faut pas s’arrêter aux titres: l’article de la Dépêche par exemple fait un point de situation supplémentaire par rapport à Toulouse dans le corps du texte avec une synthèse des chiffres de la Métropole et de la région.


Donc Google a drainé du trafic vers La Dépêche pour qui veut un traitement journalistique et pas un fait brut.



CQFD.



Que la presse soit payée pour faire du journalisme OK.
Que la presse soit payée pour des (extraits de) faits bruts NON.
Comme aux US un fait ne devrait pas être copyrightable. Mais son analyse/mise en perspective (bref le journalisme) oui

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momal a dit:


Juste pour rigoler, si ils sont coincés et obligés de payer les droits voisins, que Google laisse les titres mais pas les liens. Après j’aime aussi la solution de mettre juste ‘Article identique dans Le monde’ si c’est un copié collé de celui de l’AFP, par exemple, ce qui évitera de payer des droits voisins 2 fois de suite…


Que, pour une journée seulement, Google remplace News par les articles de l’AFP et un indice de plagiat pour chaque journal juste à côté, histoire qu’on rigole.



Ou que Google rachète l’AFP et qu’on en finisse avec cette mascarade :D

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v1nce a dit:


En revanche, je suis plus réservé sur Google Images qui permet de récupérer une image de qualité sans se rendre sur le site qui l’héberge.


À prendre avec des pincettes, mais je crois que ça n’est plus possible depuis quelques temps déjà.

Droits voisins : l’AFP conteste les arguments portés par Google en appel

  • Trois mois de négociations jugés « infructueux »

  • En appel, 100 pages d'écritures  

  • Les arguments de Google, contestés par les éditeurs et agences

  • Un droit voisin, même sur les titres ? 

  • Un droit voisin sur les contenus licenciés par les agences ? 

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