L'annonce était attendue, elle est tombée hier soir : c'est TF1 qui va racheter une partie des parts de M6 à l'allemand Bertelsmann (RTL Group). L'objectif est de créer un géant des médias à la française. Un projet qui n'est pas sans soulever quelques craintes, notamment en termes de diversité et de concurrence.
Si M6 et TF1 veulent fusionner, c'est pour « créer le groupe de médias français proposant l’offre la plus diversifiée en TV, radio, digital, production de contenus et technologies, au bénéfice de tous les publics et de la filière audiovisuelle française » annonce le communiqué. Pas sûr que ce soit la perception de l'ensemble du secteur.
Un nouveau géant des médias
Selon les chiffres de 2020, les deux chaînes cumulent près de 30 % de l'audience toutes cibles confondues. Ce, sans compter leurs multiples « satellites » sur la TNT : TMC, TFX, TF1 Séries Films, W9, 6Ter, etc. Autant de chaînes qui ne servent, la plupart du temps, qu'à diffuser des programmes secondaires, rediffusions ou de la téléréalité. Seule exception : la chaîne d'information en continu du groupe, LCI, passé en clair il y a quelques années.
De quoi inquiéter les concurrents, dont le service public qui affichait en 2020 un score plus faible : 14,1 % pour France 2, 9,4 % pour France 3 et 3,5 % pour France 5, soit un total de 27 %. Ceux qui produisent des programmes pour M6 et TF1, vont désormais se retrouver face à un acteur géant, avec lequel il sera moins facile de négocier.
Il ne faut pas oublier que M6 et TF1, ce sont aussi des géants dans le domaine de la radio et du numérique, avec les services 6play (Bedrock) et MyTF1, la galaxie de sites Unify, ceux du groupe M6 et ses services, etc. Il sera d'ailleurs intéressant de voir, si le processus va à son terme, quelles seront les éventuelles « synergies » mises en œuvre.
Les médias, sites et services du groupe M6
Le communiqué reste pour le moment assez vague, se destinant surtout aux marchés financiers. Il évoque ainsi une « création de valeur pour l’ensemble des actionnaires des deux groupes grâce à des synergies (impact EBITA) annuelles estimées à 250 - 350 M€ à l’issue des trois premières années suivant la réalisation de la transaction. Le groupe fusionné viserait à distribuer 90 % de son free cash flow en dividende ».
L'opération donnera lieu au versement « d’un dividende exceptionnel de 1,50 euro par action pour les actionnaires de M6 avec un ratio d'échange économique global de 2,10 actions TF1 pour 1 action de M6 ». Le projet a ainsi été approuvé à l'unanimité par « les Conseils d'administration de TF1, Bouygues et RTL Group et le Conseil de surveillance de M6 ». Le chiffre d'affaires de l’entité fusionnée serait de 3,4 milliards d'euros (Pro Forma 2020) pour un résultat opérationnel courant combiné de 461 millions d'euros.
Assez logiquement, les groupes concernés se veulent rassurants sur leurs intentions et donnent des gages pour éviter d'alerter les autorités en charge des questions de concurrence ou le CSA et ses règles anti-concentration. Ces derniers devraient néanmoins se pencher avec attention sur le projet de fusion et sans doute exiger quelques garanties. Notamment sur les canaux TNT devant être cédés, car ils sont limités à 7 pour un même groupe.
D'ailleurs, des ajustements au projet de loi audiovisuel, contenant déjà des évolutions à l'avantage des groupes de TV français, ont été proposés au Sénat afin de faciliter la fusion entre M6 et TF1. L'ennemi est tout trouvé : « l’accélération de la concurrence des plateformes numériques mondiales, actives sur le marché publicitaire français et dans la production de contenus audiovisuels de qualité ». En bref : Google, Netflix, Disney ou encore Amazon, quand bien même leur stratégie commerciale ou en termes de contenus diffère.
Plusieurs étapes, des changements de nom prévus
Au terme de cette fusion, « Bouygues et RTL Group détiendraient respectivement 30% et 16% du nouveau groupe, après acquisition par Bouygues, auprès de RTL Group de 11% du nouveau groupe pour un montant de 641 millions d'euros. Bouygues serait l’actionnaire de contrôle exclusif et agirait en partenariat stratégique avec RTL Group dans le cadre d’une action de concert ». Une transformation qui se ferait en différentes étapes.
Les conditions arrêtées pour le moment impliquent « la filialisation des activités de M6 (« M6 Services ») autres que celles liées à l’autorisation d’émettre de la chaine M6 accordée par le CSA au sein d’une nouvelle entité ».
Les activités liées à l’autorisation d’émettre de M6 seraient maintenues « au sein de l’entité juridique actuelle qui resterait cotée, serait renommée « M6 Edition » et bénéficierait de prestations de services de la part de M6 Services ». Les actionnaires de M6 recevraient ainsi des titres M6 Services et 1,5 euro par action de dividende extraordinaire.
C'est donc M6 Services qui serait fusionné à TF1 « sur la base d’une parité de fusion reflétant le ratio d’échange économique global de 2,10, ajusté de la valeur des actions de « M6 Edition » conservées par les actionnaires de M6 ». Les 48,3 % de « M6 Edition » détenus par RTL Group seront apportés à la nouvelle entité fusionnée, « le solde étant détenu par le flottant de M6, conformément à la réglementation française des médias ».
Bouygues fera alors l'acquisition « de 11 % de l’entité fusionnée auprès de RTL Group, pour un montant de 641 millions d'euros (sur la base d’un prix des actions de 26,30 €, après paiement des dividendes ordinaire et extraordinaire de 1,00 € et 1,50 € respectivement) ».
Pour le moment, la procédure n'en est qu'à ses débuts. « TF1, M6, Bouygues et RTL Group annoncent aujourd'hui qu'elles ont conclu des protocoles d'accord d’entrée en négociations exclusives » devant mener à la fusion. La fin de l'opération est attendue pour 2022 « après consultation des Instances Représentatives du Personnel, obtention des autorisations réglementaires (ADLC, CSA) et tenue des assemblées générales d’actionnaires ».
Ainsi, l'opération « reste sous réserve de l'approbation des actionnaires de M6 et de TF1 réunis en assemblées générales extraordinaires auxquelles seraient notamment soumis les rapports des commissaires à la fusion et aux apports nommés pour les besoins de l’opération ». Pour la mener à bien, RTL Group est conseillé par J.P. Morgan et White & Case LLP, Bouygues et TF1 par Rothschild & Co, Darrois Villey Maillot Brochier, Vogel & Vogel et Flichy Grangé. M6 par Lazard, Bredin Prat, Allen & Overy, Arsene-Taxand et Deprez Guignot (DDG).
Le futur organigramme semble néanmoins déjà dessiné : « au jour de la réalisation de l’opération, la direction du groupe fusionné comprendra des membres des équipes de direction actuelles de M6 et de TF1. Nicolas de Tavernost sera proposé comme Président Directeur Général du nouvel ensemble fusionné. Gilles Pélisson sera nommé Directeur Général Adjoint du groupe Bouygues en charge des médias et du développement ».
Le Conseil d'administration du groupe fusionné comportera « 12 membres dont 4 administrateurs désignés par Bouygues, 2 administrateurs désignés par RTL Group, 3 administrateurs indépendants, 2 administrateurs représentant les salariés et 1 administrateur représentant les salariés actionnaires ».
Il faut aussi s'attendre à un « nouveau nom pour une nouvelle vie ». Ainsi, le communiqué précise qu'une « nouvelle dénomination sociale reflétant la richesse des activités du nouveau groupe fusionné serait déterminée. Ce dernier aurait son siège social en France et serait coté sur Euronext Paris ».
Contenus, streaming et SVOD comme priorités
Pour les deux chaînes, « ce projet de fusion est essentiel pour garantir l'indépendance à long terme de la création française de contenu et pour continuer à offrir des contenus locaux diversifiés et de qualité, dans l’intérêt du public ». Est-ce à dire que les programmes de téléréalité regroupant des influenceurs installés à Dubaï et faisant parfois la promotion de produits de manière contestable sont sur la sellette ? Rien n'est moins sûr.
De premières pistes sur les priorités de la nouvelle entité sont déjà affichées. On apprend ainsi qu'elle compte « accélérer le développement d’une plateforme nationale performante combinant une offre de rattrapage et de streaming (fondée sur MyTF1 et 6play) et une offre de SVOD » mais aussi « développer des technologies de pointe en streaming (en s’appuyant notamment sur les actifs de TF1 et sur la plateforme Bedrock, détenue conjointement avec RTL Group) et en publicité adressée, pour répondre aux besoins des téléspectateurs et des clients ».
Le communiqué n'évoque pas le rôle du nouveau groupe au sein de Salto ou sa stratégie vis-à-vis de la plateforme.
Commentaires (80)
#1
La TV, c’est terminé (vu les contenus et les horaires)
place à la VOD et SVOD.
Si on rajoute à ça l’ubérisation des créateurs de contenus (presque des bénévoles pendants des années, depuis leur chambre) qui sont des concurrents direct des chaines TV sur youtube, ça n’arrange rien.
#2
ça me rappelle ce sketch des guignols sur les “chiottes communes” de TF1 et de M6 : TF6 ou TFX
#2.1
Et depuis, les guignols ont fini aux chiottes
#3
Une grosse “boite à cons” à venir donc…
Comprendra les personnes qui ont plus de 30 ans et qui regardaient Canal à une certaine période.. Période où ce qui passait à la TV était encore bien…
#3.1
Oh le commentaire de boomer
Mais bon je suis d’accord. C’est triste de vieillir…
#4
TF6
Pendant un moment ça m’a remémoré TV6 la chaîne qui a précédé M6.
#4.1
TF6 a réellement existé !
Comme quoi TF1 et M6 avaient déjà flirté…
#4.2
Oui, c’était la sixième dimension de l’espace temps.
Ben quoi ? Il sent bon le nénuphar avec toutes ces émissions de cuisine.
Si en plus tu peux vendre du temps de narine…
#5
La TV n’est pas terminée. On disait la même chose du cinéma et de la radio quand la télé s’est démocratisée.
Elle va juste s’adapter et évoluer.
#5.1
Des vidéoclubs aussi
#5.2
Tu sais qu’avant justement de s’adapter et de devenir un service de VOD, Netflix était un vidéoclub ?
#6
Cela fait position dominante si il y a fusion?
#7
#8
Ça serait drôle que Netflix achète une chaîne de la tnt pour diffuser les premiers épisodes de ses séries sans pubs, histoire de concurrencer ce nouveau groupe
#8.1
C’est pas de la TNT, mais j’ai déjà vu un premier épisode d’une série sur une chaine gratuite et les suivants étaient sur une chaîne payable.
(C’était “Resident Alien” sur 13eme rue et le reste sur Syfy)
C’est frustrant
#9
Non vraiment je peux plus là, voir la tronche de Plaza, Cordochiotte et autre Etchebouse sans compter les Aliachiasse et autres émissions de télépoubelle !
Heureusement qu’il y a Netflix et les programmes à la demande.
Les gens vous avez oublié TPS dans son temps !! (TF1/M6/Orange et d’autres) !
#10
Bof…
Peut-on vraiment croire que youtube et les guignols qui y sévissent de plus en plus n’est pas aussi une magistrale “boîte à cons” ?
Et que dire des réseaux sociaux où n’importe quelle connasse ou connard peut devenir le gourou de plein d’attardé(e)s qui vont les idolâtrer ?
Il me semble que le succès grandissant des influenceurs et influenceuses est une bonne preuve de ça.
Alors certes la TV (à fortiori les deux chaînes dont il est question ici) ça ne vole pas haut. Mais croire qu’il n’y a que des “vieux” qui la regardent encore, c’est juste un gros gag.
Petit rappel : la “TV réalité” qui est sans doute ce qu’il y a de pire est arrivée en France en 2001 (pas franchement l’époque des “boomers” donc). Et ce ne sont certainement pas les “vieux” de cette époque qui faisaient l’audience de ces merdes et encore moins des “vieux” qui y participaient et y participent encore…
Et je ne serais même pas surpris que les émissions actuelles les plus nazes de ces chaînes soient celles qui font toujours le plus d’audience auprès des “jeunes” de maintenant qui ne la regardent soi-disant jamais.
Ben ouais, il paraît que regarder un replay TV sur un smartphone ou une tablette ben c’est pas regarder la TV…
Moralité : il y a du bon et du mauvais de partout mais le bon n’est pas forcément ce que préfère une majorité, quelle que soit sa moyenne d’âge et quels que soient les médias concernés.
#11
Je ne vois pas ce qu’il y aurait de drôle a ce que l’Audivisuel Francais se casse la gueule au détriments de plateformes US ? Sachant que c’est aussi l’Audiovisuel Français qui finance le cinéma Français…
#12
Ils ne manquent pas d’aine, eux.
#13
#13.1
Difficile à dire.
Netflix bénéficie d’une clientèle plus grande par la langue. Et Canal a déjà un poids conséquent sur le marché sportif.
L’échec de l’audiovisuel Français c’est plutôt d’avoir lancé le Loft pour importer ce qui existait déjà ailleurs… mais il en faut bien pour tous les égouts dans cette belle ville de Tiers.
#13.2
C’est assez drôle de voir aussi parler de téléréalité comme une débilité sans fond (je le pense aussi), mais Netflix est aussi abrutissant dans bien des cas. Consommer des series lowcost, sans saveur, à la chaine, avec pour seule question, “laquelle je vais regarder après”. Devenir addict aux séries à ce point, c’est quand même dingue aussi, surtout que dans beaucoup, le niveau n’est pas plus haut qu’une téléréalité…
Le nombre de fois ou j’ai regardé un série ou un film netflix (certains avec des acteur connus) et que je me suis dis “encore une belle merde”…
Comme d’habitude, on s’oriente vers la consommation massive avec peu de saveur.
Ca ne répond pas à ma question. Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle ?..
Et il est vrai que c’était super simple de concurrence Netflix, on se demande pourquoi personne ne l’a fait en Europe ou ailleurs… Après coup, c’est relativement simple par contre de dire “eux ils auraient pu si”.
Oui, Netflix participe. Mais ca n’enlève rien que tu enlèves des “gros” groupes Francais il ne reste pas grand chose.
#14
Et il me semble Netflix & consorts - que ce soit maintenant ou avec les futures réformes (Arcom, …).
#15
Et c’est dommage. Autant les dernières années (peu avant qu’ils virent la marionnette de PPDA) c’était moins bien, autant c’est bien satirique sur notre société. Surtout quand ils faisaient ça bien.
#16
Oui mais un certain bolloré s’est acharné à détruire tout ce qui faisait le charme de C+.
Et ce uniquement pour protéger ses amis politiques qui ne supportaient pas certaines caricatures, que ce soit chez les guignols de l’info ou ailleurs.
Ce mec est donc bien le véritable fossoyeur de C+.
#17
Selon les chiffres de 2020, les deux chaînes cumulent près de 30 %
de l’audience toutes cibles confondues…
ah quand-même !!!
#17.1
Ben moi ça ne m’étonne pas du tout.
Il suffit de voir tous ceux qui clament haut et fort ne jamais regarder la TV mais qui curieusement semblent être parfaitement au courant de ce qui s’y passe.
#18
Honnêtement, ça pourrait ramener du bon.
TF1, M6, W9, TMC, TFX, Gulli, TF1Séries, 6Ter, LCI
Si le nouveau groupe est limité à 7 chaînes, les chaînes “archives” (qui ne servent à rediffuser en boucle la même chose) pourrait être cédées à d’autres groupe ou redevenir indépendantes.
Les programmes étant concentrés sur un nombre plus restreints de canaux, on aura moins de rediff’.
Par contre oui, je fais clairement pas confiance pour la diffusion de contenus “pédagogique” ou “culturel”, on a vu ce que ça avait donné à l’époque de StarAcademy, PopStar et le Loft.
En bref, en tant que petits téléspectateurs, on pourrait y gagner.
#19
La TV c’est quoi ??
Ah oui ce truc que je n’ais pas chez moi et que je regarde pas
PS : Merci NXI de m’informer a ce sujet, ce soir je m’endormirais moins idiot ^^
#19.1
Ferais-tu partie de ceux (visiblement nombreux) qui confondent le téléviseur (diffuseur d’images) avec les productions TV qui peuvent se regarder sur n’importe quel écran ?
#20
Quand Netflix a démarré (svod), les groupes français ont rigolé…. Puis on connaît la suite, Netflix à grossi et maintenant c’est 20 milliards en production pour 2020.Tandis qu’il y a 10 ans Netflix c’était 20 millions d’abonnés, largement prenable en Europe
#20.1
Rigolés ? Ah bon ? Mais je pense qu’ils ont parfaitement conscient du problème.
Après c’est clair que l’écart de créativité entre Canal et TF1/M6 est justement abyssal. TF1 avec le pognon monstre ils pourraient faire des trucs de dingue, mais non tu te retrouves avec des daubes style HPI, sans aucune prise de risque, sans aucune saveur… Quelle bande d’idiots
#21
Je confirme que voir certain(e)s comédien(ne)s très connu(e)s et vieillissant(e)s qui se paument dans des films archi-nuls c’est assez triste. Je pense notamment à des mecs comme Bruce Willis et Robert De Niro qui, l’âge venant, cumulent vraiment des gros nanars. Mais ce ne sont pas les seuls, loin de là.
Soit ils sont incapables de s’arrêter de tourner, soit ils ne savent pas résister à l’appel du fric mais c’est vraiment consternant.
#22
Tu te répètes :)
Bref, rien de drôle.
#23
Netflix c’est pas le Nirvana. Faut pas embellir le tableau.
Mais c’est pratique, avec du très bon et du moins bon, et ça reste 100x meilleur que la TV.
La plus grosse difficulté est de trouver les bons trucs noyés au milieu des séries pour adolescents.
Perso, même en ayant canal à côté, je n’utilise quasi que Netflix.
#24
La fusion ne change pas la donne pour la concurrence.
Ils dominent déjà chez le grand public avec ou sans fusion.
Bien au contraire, en fusionnant, ils vont restructurer. Et risque de chambouler ou dérailler une mécanique qui marche à l’heure actuelle super bien chez les duchemolles français…
#25
La TV comme média, peut être, mais faut pas croire que TF1, M6 et autres ne sont pas en train de s’adapter. Rien qu’en descendant l’arbre Webedia (groupe M6), tu retrouves Allociné, jeuxvideo.com, Norman, Cyprien. Côté TF1, t’as des médias aussi connus que Gamekult, Les Numériques, ZDNet, CNet ….
Réduire cette fusion aux seules activités de télévision, c’est louper une grosse partie de l’enjeu.
#25.1
Pluzun.
#25.2
Tout à fait, merci de me le rappeler ;-)
#26
Je trouve ça drôle de voir des mafieux qui se pensait intouchable se débattre pour survivre face au geant dont il se moquait il y a quelques années. Un peu comme les parents qui me critiquait car j’étais sur mon tel sur le canapé il y a 10 ans et qui maintenant font pareil 😅
#27
Tu aimes bien refaire l’histoire dis moi.
Netflix s’est imposé d’abord aux USA puis s’est internationalisé grace aux fondations qu’il s’était crée en premier lieu.
Tu parles de médias français, mais c’est la même chose pour tout les médias européens. L’Europe est un marché unique certes, mais qui ne possède pas de langue unique, ni même de culture unique contrairement au marché américain. Donc il est plus difficile d’y monter un concurrent qui rassemble tout le monde. Netflix ne propose pas de la SVOD européenne aux européens, mais de la SVOD américaine style fast food, fade et sans saveur.
La plupart des séries Netflix sont des séries typées américaines, y compris celles tournées dans d’autres pays.
Quelles bonnes séries Netflix a sorti en propre ? A part le Jeu de la Dame je n’en vois aucune autre. C’est une litanie de séries identiques qui ne volent pas bien haut.
Peut-etre que ton rêve c’est une uniformisation de la production audio visuelle, mais ce n’est pas le mien.
Canal a 10 fois moins de moyens que Netflix mais a sorti 5 fois plus de séries originales qu’eux.
#28
Ca vole haut dis moi.
Qui sont les mafieux ?
Tu fais parti des idolatres de la culture américaine ? Tu crois que Netflix est arrivé la sans bataille et sans lobbying ?
Tu es bien naif.
#29
Si cette opération se réalise, il en sera finit du pluralisme audiovisuel et bienvenue à l’abrutissement généralisé.
Il s’agira d’un monstre qui va écraser de sa masse de débouchés l’ensemble des filières de production françaises qui pour survivre iront se vendre à des groupes étrangers avec les conséquences qui en découleront.
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#30
Il fallait bien créer des chaines pour leur bouquet commun TPS (autre raison de flirter ensemble)
Pas tellement de risque : une chaine sur la TNT ne peut avoir 50% de capital étranger (d’où par exemple la sortie d’Eurosport de la TNT lorsque TF1 a vendu à Discovery)
#31
Je suppose qu’il ne t’a pas échappé que SVOD et vidéoclub ce sont exactement les mêmes produits mais des modes de diffusion différents
La TV c’est un grille de programme qui évolue dans la journée avec des thématiques: direct, news, reportages, politique, enquêtes, sport en direct, jeux, séries, etc.
La SVOD c’est du binge watching de la même chose.
Cela n’a donc rien à avoir: il y a des publics différents pour les 2.
#32
Tu as des années de retard, car ça fait déjà bien longtemps (depuis au moins le début du siècle, si ce n’est plus) qu‘il n’y a plus de pluralisme (au moins des opinions, donc de pluralisme tout court) à la télévision, mais uniquement de la propagande néo-libérale, tendance « à (l’extrême-)droite toute ».
#33
Sinon, chez moi, de M6, on ne regarde que trois trucs en tout et pour tout : Scènes de ménages (ça, c’est les parents qui regardent tous les jours après le JT de France 2), et les séries NCIS (et jadis NCIS : Nouvelle-Orléans, dont M6 n’a pas voulu continuer la diffusion) et Bull (j’adore Freddy Rodriguez !). Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, mais me laissent ces deux séries.
De TFM××de, j’avais réussi à la bannir entièrement de chez moi après l’affaire des huées contre Hollande, mais ils la remettent pendant la pub avant la finale de Tout le monde veut prendre sa place… Bon, c’est le jeu de Reichmann pendant ce temps-là, donc un des trucs les moins pires de cette chaîne (que je tiens à voir disparaître).
#34
Cool,
ca veux dire encore plus de pub pour rentabiliser l’achat !
#35
Vous vous êtes trompé, c’est passé le 1 avril…
#36
C’est le but, non ?
Comme Alsthom, Alcatel,…
Le mandat des grands patrons est justement d’atomiser les groupes français pour les affaiblir au maximum (et empocher au passage des profits à court terme), avec la bénédiction des politiciens qui laissent faire. On a les élus qu’on mérite.
A mon sens on en est plus là : Une fois qu’ils auront tout bien mis par terre, qu’il n’y aura plus de boulot pour personne, ben il faudra bien reconstruire sur des bases différentes, plus pérennes. Mais pour ça faut toucher le fonds, et de ce point de vu là, on peux dire que les élites nous aident bien.
#36.1
Je ferais plus le parallèle avec l’absorption de Suez par Véolia dans le cas présent.
Et puis on a pas encore vendu Thalès ou Safran alors bon Alsthom ou Alcatel… même la world company n’en veut pas !
#37
Sans vouloir être désagréable, je regarde Netflix quasiment tous les soirs et ça doit bien faire 6 mois que je n’ai vu une série où un film américains.
Espagnol, italien, danois, allemand, chinois, coréen ou thaïlandais, sans soucis par contre.
Et ce soir ce sera Oxygène qui est un poil français…
#38
#39
Ca va surtout être un monstre qui va contrôler environ 70% du marché publicitaire sur l’audio-visuel, c’est ça qui risque de pas plaire aux autorités qui veillent à la libre-concurrence.
#39.1
Car 100% de télé -> chiottes -> eau à ricard c’est mieux avec Véolia ?
Jusqu’ici la culbute de dinos n’intéresse pas le régulateur.
#40
J’y vois un point positif : ils seront obligés de limiter les chaînes du futur groupe à 7. Donc, ils devront fermer quelques unes de leurs chaînes de m
#41
Détrompe toi, pour Alstom ils ont été piégés par les américains (notre ami Obama) pour qu’il soit cédé à Général Electric (qui l’a vidé de sa substance)
#41.1
Le piège provient d’un peu plus haut en Europe de mémoire : la Suède.
Lui aussi s’est vidé de sa “noble” subtance.
#42
La petite lucarne vit la même situation que les ennemis de feu Ken le survivant.
“Tu ne le sais pas, mais tu es déjà mort”.
#43
Ce n’est pas parcequ’une série ou un film est filmé en Europe que cela n’en fait pas une série ou un film basé sur les codes hollywoodiens
Le cinéma espagnol c’est Rec ce n’est pas la Casa de Papel
#44
Je me suis arrêté à “continuer à offrir des contenus locaux diversifiés et de qualité”… Quoi, comment ça c’est presque à la fin de l’article
Je serais curieux de savoir s’ils y croient vraiment.
#45
et le cinéma francais c’est Le Voyage dans la Lune de Méliès, pas Bienvenue chez les Ch’tis.
(Ici NXI, les reacs parlent aux réacs)
#46
La seule chose qui manque à l’article, c’est le nombre de licenciements. Finalement la seule information utile, attendue et par les actionnaires, et par les salariés concernés !
#47
Bon.
La grille des programmes est connue : du cul du cul des conneries.
Très beau retour en arrière de 20 ans…
#48
Ils rachètent aussi Canal + ?
#49
Perso me levant tôt et étant allergique a la pub. Regarder la télé me rend malade. Ln attaque Netflix assez tot et on peut enchaîner des séries sans pub. Une fois qu’on y a goûter repasser a la télé est très difficile. Quand a toute les émissions débile produites je sais qu’il en faut pour tout les goûts mais bon …
#50
C’est bien t’as rien compris
Bienvenue chez les Ch’tis (que je trouve nul au passage) c’est du cinéma Français. Cela n’a rien à avoir avec la popularité ou pas d’un film ou d’une série.
Les codes et l’humour sont français loin des clichés scatos de l’humour hollywoodien.
Car d’après toi préférer Rec (l’as tu seulement vu ?) qui était un ovni grand public à l’époque à la Casa de Papel qui est une énième série américaine tournée en espagnol, c’est être réac ?
Dans ce cas je suis un réac’
De plus j’ai toujours dit qu’il y en avait pour tous les gouts. Que tu aimes ce sont tes gouts.
Mon propos était juste de pointer du doigt l’uniformisation des contenus produits par les grands services SVOD.
#51
La casa del papel a été tourné pour une chaîne espagnole puis racheté à bas prix par Netflix. Donc ton commentaire est szns rondement.
Quant à Rec c’est juste un navet intersidéral et chiant en plus. Belle référence…
#52
Tu devrais jeter un œil sur Just Watch. Netflix ajoute régulièrement un paquet de films en VOST des quatre coins du monde, de tous les genres et de toutes les époques, y compris des drames suédois des années 40 ou des comédies italiennes des années 80. Après, ça plaît ou ça ne plaît pas, c’est une autre histoire. Mais on ne peut clairement pas dire qu’ils ne proposent que du contenu à l’américaine.
#53
Je dois avoir du mal à me faire comprendre: je parlais des productions des boites de SVOD.
Certains ici se réjouissaient que Netflix, Amazon et Disney finissent par racheter tout le monde.
Qu’il existe de bonnes séries européennes tournées il y a quelques années et diffusées en SVOD très bien, mais il ne faudrait pas que les services de SVOD finissent par tuer cette production.
Les productions allemandes, françaises, danoises ou espagnoles sont principalement destinées à un public domestique qui n’a pas les mêmes références, la même culture que ses voisins. Et c’est tant mieux.
Si tu prends une production française ou espagnole de Netflix par exemple, elle doit pouvoir être diffusée dans tous les pays, elle sera donc uniformisée.
Lupin par exemple n’a qu’une très très très lointaine ressemblance avec le personnage de Leblanc: on est plutôt dans un mix entre mission impossible et ocean’s 11. Typiquement hollywoodien.
#54
Les clichés scatos de l’humour hollywoodien ? genre “Certains l’aiment chaud”, “Madame doubtfire”, “The Mask”… Hmm non. A mon avis, tu dois surement parler de “austin powers” et les “y-a-t’il un flic pour…”. Bref, c’est facile de parler de cliché quand on réduit soi-même le panel à des films utilisant la meme recette.
Ah… et comment expliquer les remake américains d’oeuvres étrangères ? Est-ce que les USA on fait le remake “Homeland” par passion pour les codes israéliens ? J’ai un doute.
Mon avis, qui en vaut bien un autre:
Bref il n’y a pas d’uniformisation de la culture. Il y a une volonté commune de se faire du pognon en copiant ce qui fonctionne, peu importe d’où ca vient (USA, Japon, Suède, …).
#54.1
Il y a une uniformisation de financement de la culture. Voilà la plaie…
#55
entierement d’accord c’est fou comment le monde de la télévision est lente a passer a la télé 2.0
ok ils ont salto et golden moustache et quelques rare youtubeure mais ca reste leger surtout pour les yeux d’un moins de 30 ans qui regarde surtout la tv pour le sport, la musiuqe (et encore youtube fait mieux le job je trouve) et c’est a peu près tout
de toute facon ceux qui ont encore le temps de se lobotomise devant la télé de nos jours a pars les boomer et les cassos et les chomeurs (perso je suis au rsa mais j’ai juste pas envie de perdre mon temps devant toutes ces anneries)
#56
C’est dingue de lire des conneries pareilles…
Donc si on a pas les mêmes goûts audiovisuels que toi (goûts que je trouve personnellement plus que douteux) c’est forcément qu’on est lobotimisé, cas social, boomer ou chômeur ??
En tous cas ça confirme bien que se “lobotomiser” sur les RS et Youtube c’est pas franchement mieux.
Allez bonhomme, retourne vite te faire influencer, Youtube a besoin de toi !!
#57
j’ai jamais dis ca stop de dire ce que je n’ai pas dit !
#58
Non, effectivement, ta phrase sur laquelle il s’appuie ne veut strictement rien dire en français :
En plus des nombreuses fautes d’orthographe, il manque toute la fin de la phrase. Tu voulais dire quoi de “ceux qui …” ? Quand on commence par “ceux qui”, il faut ensuite un verbe principal et une fin de phrase avec un complément ou un adjectif par exemple. Mais à force de digressions, tu as oublié ce que tu voulais dire !
Ce n’est pas bien grave, on va y survivre quand on a lu le début, on ne s’attend pas à grand chose d’intéressant. Les ânneries, tu ne les regardes peut-être pas, mais tu les dis.
#59
C’est du binaire : il manque le verbe être dans sa perspective auxiliaire.
Donc on achète pas un auxiliaire dans un sac ! :-)