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Le rapport « confidentiel » sur le blocage des sites pornos, et ses risques

Trop gros, passera pas

Le rapport « confidentiel » sur le blocage des sites pornos, et ses risques

Le 05 janvier 2022 à 08h00

Ce rapport de décembre 2019 était jusqu’à présent « confidentiel ». L’Inspection générale des finances (IGF) et le Conseil général de l'économie (CGE) ont bien voulu le diffuser. Il concerne la prévention de l'exposition des mineurs aux contenus pornographiques sur Internet. Un rapport gorgé des pistes de régulation, pour certaines aujourd’hui en vigueur.

Le document est daté, certes, mais son contenu d’une étonnante actualité, au-delà de son intérêt historique. Fruit de la mission confiée à Christophe Tardieu (IGF) et Philippe Schil (Conseil général de l’économie), il recommandait dès 2019 d’autoriser le CSA à demander le blocage des sites pornos afin de lutter contre l’exposition de ces contenus aux mineurs :

« Il serait souhaitable que le dispositif législatif soit complété en confiant soit à l’État, soit à une Autorité administrative indépendante – a priori le CSA – le soin d’établir les lignes directrices des mesures permettant de prévenir l’accès des mineurs à des contenus pornographiques ».

Les deux auteurs demandaient en outre que la loi soit mise à jour pour « confier au CSA un rôle d’audit des dispositifs de protection pour les mineurs ». Et la même autorité aurait aussi pour tâche de « vérifier que ces mesures ont bien été mises en œuvre et qu’elles respectent les lignes directrices préalablement fixées », le tout sous la menace d’une saisine de la justice aux fins de blocage chez les FAI.

C’est dans la droite ligne de ces recommandations que la législation a été mise à jour en 2020 avec la loi contre les violences conjugales. Ce texte désormais en vigueur autorise justement le CSA à contrôler qu’un site pornographique a bel et bien mis en œuvre une solution qui va au-delà du simple disclaimer d’âge. Et le président de l’autorité, devenue ARCOM au 1er janvier, peut saisir la justice pour obtenir le blocage d’accès des sites qui auraient ignoré son injonction.

Une différence de taille avec le rapport : le décret d’application de cette législation a ouvert la possibilité pour le CSA d’éditer des lignes directrices, mais sans leur associer la moindre conséquence juridique. « Ces lignes directrices, telles qu’elles sont prévues par le décret, n’ont pas pour objectif de valider ou invalider tel ou tel type de systèmes de vérification a priori », nous expliquait en ce sens le CSA.

Cette procédure a en tout cas déjà été mise en œuvre en décembre dernier, quand le président du CSA a demandé à Pornhub, Xnxx, Xvidéos, Tukif et xHamster de mettre en place un contrôle d’âge plus robuste. Et ces cinq sites sont aujourd’hui sous la menace d’un blocage judiciaire, s'ils ne trouvent pas de solution satisfaisante.

Des risques et des inconvénients

S'il a inspiré cette législation, le rapport IGF-CGE reconnaît toutefois que les systèmes de vérification d’âge comportent plusieurs risques et inconvénients. Des points noirs ignorés lors des travaux parlementaires en amont de la loi contre les violences conjugales.

Quels points noirs ? Christophe Tardieu et Philippe Schil relèvent que « les sites pornographiques pourraient utiliser les dispositifs de vérification de l’âge pour capter massivement des données personnelles ». De même, « l’utilisation de certains vérificateurs d’âge (comme Age ID) nécessite à l’inscription de créer un compte avec une adresse mail ou un numéro de téléphone mobile ce qui équivaut d’ores et déjà à transférer des données personnelles ».

Autre risque : la fraude en ligne. La crainte est celle de faire « croire que les mesures de protection exigées en France nécessitent de fournir des données sensibles ». Un hameçonnage pure souche qui reposerait « sur la crédulité ou le manque d’information des internautes ».

Les deux mêmes auteurs citent le scénario suivant : un site X prétexterait « que la législation française impose un paiement à 0 € pour permettre de vérifier la majorité de l’internaute » afin de « demander les caractéristiques d’une carte bancaire (numéro, date de validité, cryptogramme) pour prouver son âge et accéder au fournisseur de service souhaité ».

Le porno ? 20 millions de visiteurs uniques par mois

Selon les chiffres du rapport, « il existe en France 20 millions de visiteurs uniques par mois de sites pornographiques (à titre de comparaison, Google, première audience en France, dispose de 56 millions de visiteurs uniques par mois) ».

Autre donnée chiffrée : « les quatre premiers sites (Pornhub, Youporn, X Vidéo et XHamster) ont été vus par plus de 25 millions de visiteurs uniques en France » (certains de ces visiteurs uniques ont consulté plusieurs sites, ce qui explique cette différence, ndlr).

Sachant qu’« il existe plus de 250 sites pornographiques qui ont une audience supérieure à 200 000 visiteurs uniques en juillet 2019 ».

En réaction à cette popularité, le document souligne sans mal que « les mesures visant à prévenir l’accès des mineurs à des contenus pornographiques vont donc être massives et leur acceptabilité sociale délicate à trouver ».

Une législation facilement contournée

Autre aveu : la législation serait facilement contournée. Et pour cause, « les moyens techniques pour contourner tout dispositif de contrôle sont nombreux et faciles d’emploi, notamment les VPN, dont certains d’entre eux sont fournis gratuitement par les principaux sites pornographiques, ou des "App" spécifiques téléchargeables. Télécharger un VPN pourrait apparaitre pour l’internaute majeur plus simple que de s’inscrire à un dispositif de vérification d’âge et plus protecteur de ses données personnelles. »

Dans ce rapport de 2019, ils anticipaient aussi un effet de report, où des internautes ne se priveront pas de glisser des sites bloqués en France vers ceux encore accessibles dans le monde.

Une analyse qui rejoint très exactement celle de Tukif, l’un des sites aujourd’hui menacés de blocage, qui a adressé au CSA une liste de 2 000 autres sites X que l’autorité a oubliés dans sa procédure.

Pour l’éditeur installé au Portugal, en effet, « l’envoi d’une mise en demeure isolée détournerait les utilisateurs de Tukif.com vers des sites sans vérification d'âge n’ayant pas encore été mis en demeure et par conséquent parfaitement accessibles ». Où comment le blocage de quelques sites va automatiquement générer des effets anticoncurrentiels.

12 % des sites Internet menacés (!)

Ce n’est pas tout. Le rapport IGF-CGE estime que si des milliers d’adresses de sites X sont bloqués en justice, « cela pourrait poser des difficultés techniques en termes de fluidité d’Internet ».

Le document s’en explique : « l’application exhaustive de mesures de vérification d’âge pourrait conduire à terme à fermer l’accès en France de plus de 12 % des sites sur Internet, ce qui peut entrainer des ralentissements au niveau de la résolution des adresses dans les serveurs DNS ».

« Par ailleurs, soutient le rapport, le blocage d’un site peut toujours avoir des effets négatifs collatéraux en rendant inaccessibles des pages non concernées par la mesure. Enfin, le blocage de milliers de sites européens, alors que la consultation de ces derniers est (et resterait) légale pour des adultes, pourrait soulever des difficultés vis-à-vis de la Commission européenne ».

Quelles pistes imaginées en 2019 ?

En plus de nouvelles armes entre les mains du CSA, le rapport prônait une implication des utilisateurs sur ces questions. « Même si ce sujet n’entrait pas dans la lettre de mission des ministres, il était impossible de passer sous silence la nécessité de faire en sorte que les parents et la communauté éducative se sentent concernés par ce phénomène ».

Autres voies : sensibiliser les enfants dès l’école, renforcer la responsabilité des parents, mais aussi mettre en place un contrôle parental par défaut.

lettre de mission porno pornographie

Afin de pallier le faible niveau d’installation de ces outils, la mission proposait « qu’un logiciel de contrôle parental soit installé par défaut sur les premiers équipements connectés à Internet », tout en faisant en sorte que ce logiciel « ne soit pas trop facilement désinstallé ».

Pas trop facile à désinstaller ? Les deux auteurs imaginaient que pour les smartphones et tablettes, au moment de l’achat, « un code sur une étiquette détachable soit remis à la personne qui va payer l’abonnement à la téléphonie mobile et qui doit faire par ailleurs la preuve de son identité ». Pour la box, « ce code pourrait être envoyé au titulaire de l’abonnement (c’est-à-dire celui qui le paye) ».

Ces vœux ont presque été entendus par le député Bruno Studer, président de la commission des affaires culturelles. Sa proposition de loi, examinée le 12 janvier 2022, envisage bien une installation par défaut de ces outils sur l’ensemble des écrans connectés. Le texte n’a pas été aussi loin que les préconisations du rapport puisqu’il n’a pas cru judicieux d’activer cet outil par défaut, laissant ce choix entre les mains des abonnés adultes. 

La loi Avia, taillée aussi pour vider le porno sur Twitter

Relevons que ce rapport fut rédigé alors que la loi Avia, d’origine LREM, n’avait pas encore été lourdement censurée par le Conseil constitutionnel.

Le document voyait alors d’un très bon œil cette législation en devenir, applicable à partir d’un seuil de connexion : la proposition de loi contre la haine en ligne rangeait en effet dans l’obligation de retrait en 24 heures les contenus pornographiques qu’on retrouve facilement sur Twitter notamment.

Christophe Tardieu et Philippe Schil envisageaient une grande opération de nettoyage avec la collaboration du monde associatif : « inciter les associations de protection de l’enfance à demander le retrait de ces contenus pornographiques accessibles sans mesure de prévention pour les mineurs ». Sachant que « dans l’hypothèse où Twitter ne retirerait pas ces vidéos, il serait passible de sanctions judiciaires puis administratives de la part du CSA ».

Des rêves qui se sont écroulés avec la décision du Conseil constitutionnel, qui a repéré plusieurs atteintes aux libertés et droits fondamentaux dans le texte porté par la députée (et avocate) Laetitia Avia.

Deux systèmes de vérification d’âge, dont FranceConnect

Ceci dit, le rapport a identifié deux systèmes de vérification d’âge qui « pourraient constituer des mesures de protection efficaces, proportionnées et protectrices des données personnelles ».

Première piste, « un voucher ou une carte sur laquelle serait inscrit un code permettant de se connecter à des sites pornographiques ayant adhéré à un système de ce type ».

Cette carte serait délivrée, « de préférence gratuitement, dans un réseau de commercialisation déjà habitué à ne servir que des majeurs, tels les débitants de tabac ». Un dispositif « particulièrement protecteur des données personnelles puisque l’anonymat du détenteur de la carte serait garanti ».

La seconde piste : FranceConnect. Ce recours serait « limité à l’attestation de la seule majorité de la personne qui veut se connecter à des sites comportant des contenus pornographiques ». Ce dispositif étatique aurait pour charme de garantir « l’étanchéité entre le site pornographique et la personne voulant se connecter en garantissant la majorité de la personne qui veut se connecter ».

Le document note cependant que « FranceConnect ne peut pas être utilisé par tous les Français, par les étrangers de passage et les étrangers résidant en France ne peuvent pas tous en bénéficier ». Autre problème : « il conviendrait de s’assurer que les sites à contenus pornographiques peuvent juridiquement recourir à FranceConnect. »

Ces pistes restées des vœux pieux, d’autant que le CSA-ARCOM n’a toujours pas commencé la rédaction des lignes directrices, qui sont censées apporter quelques éclairages sur « la fiabilité des procédés techniques permettant de s'assurer que les utilisateurs souhaitant accéder à un contenu pornographique d'un [site] sont majeurs ».

En définitive, ce rapport de 2019, jamais publié à l'époque, portait en germe trois grands fronts contre le porno : de nouveaux pouvoirs entre les mains du CSA, un contrôle parental installé par défaut et la loi Avia. Seule cette dernière a échoué lamentablement.

Commentaires (73)

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Trop gros, passera pas


C’est pas la taille qui compte
[]->

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Et oui… c’est le goût. :ouioui:

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Y a pas vraiment de solution à leur problème (si tant est que ça en soit un).



La seule chose raisonnablement possible est d’activer le contrôle parental sur les box par défaut, pour éviter que les gamins tombent sur des sites X par hasard.



Mais un ado qui veut aller voir du pron y arrivera quelque soit les barrières, c’est là qu’à mon avis rentre l’éducation / information, etc…

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Exact, pas de solutions parfaites ou applicables.
Mais quand on voit les effets délétères (déformation par les ados de ce qu’est la sexualité, image de la soumission de la femme -très souvent - pression pour filles ou garçons à être comme dans les pornos et penser que toutes les pratiques sexuelles sont la sexualité..). Peut-être que ce sujet est encore tabou dans trop de familles pour que les ados posent les questions qui les préoccupent, en plein boum hormonal.
Dans tous les cas, un système pour que les mineurs n’accèdent pas à ces sites, réduirait l’empreinte carbone du net considérablement :)

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Je pense que ça bloque des 2 côtés pour la communication, autant des parents pas forcément à l’aise que du côté des ados dont la dernière envie est de parler de sexualité avec leurs parents :D



L’héritage d’années de puritanisme ou il ne fallait surtout pas parler de sexualité :/

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Héritage beaucoup trop long à modifier en comparaison à la vitesse des évolutions numériques.
Trop de tabous conduit aux dérives. Il en est de même pour l’argent (en France).

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De mon temps l’étude de la sexualité humaine était au programme de biologie en 4e. Ça a changé depuis ? Ou certains profs préfèrent faire l’impasse ? Il me semble que ça serait un bon moyen de faire passer certains messages, concernant notamment la différence entre la réalité et la fiction, si les parents ne le font pas.

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Il y a eu un reportage il y a peu de temps (je tenterai de vous retrouver le lien) sur l’apprentissage/discussions autour de la sexualité avec les ados dans les lycées : la majorité des jeunes expliquait que les pornos leur servaient de “mode d’emploi” est que sans ça il ne saurait pas informés de ce que sont les différentes pratiques (pour ne pas citer les termes du Kamasutra).

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Tu veux parler du reportage Les ados et le sexe sur arte ?
Ce passage m’a en effet fait tiquer.

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Oui ! C’est celui-ci.

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Rectification par rapport à mon commentaire précédent : plutôt intéressant et équilibré :chinois:

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Oui, j’ai eu le même réflexe que toi avec l’exemple sur Harry Potter et sa grande baguette magique. C’est vraiment très racoleur :oops:
Je pense qu’ils partent vraiment du principe que quand un adolescent a envie d’accéder à quelque chose de culturel, il va immédiatement aller sur des sites illégaux de streaming ou de download.
Mis à part ça, les reportages d’Arte me semblent toujours parti d’une idée très putaclic avec l’introduction qui tend vers ça pour après modérer les propos. C’est assez bizarre comme façon de faire aux premiers visionnages.

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après visionnage complet de l’émission, je pense que la mention de Harry Potter a du sens. Mais uniquement quand elle est mise en contexte.
C’est mis en exergue au début, et complètement hors contexte, ce qui m’a fait dire que l’ensemble était orienté. Remis dans le contexte la personne a dit exactement la même chose que moi : rechercher “Harry Potter” sur des sites de téléchargement illégaux, c’est se donner 3 chances sur 4 de se retrouver avec du porno à la place. D’après l’expérience que j’ai pu avoir quand je fréquentais ces sites, c’est plutôt vrai.



Comme quoi, sortir une phrase de son contexte, ça change complètement son sens.

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c’est vrai que dans mes souvenirs, les cours étaient plutôt factuels et ne parlaient pas beaucoup à l’imagination… en même temps, ça reste des cours. Dans ce cas, le respect de l’autre, y compris dans sa sexualité, devrait peut-être faire partie de l’Éducation Civique… qui était de facto abandonnée à partir de la 4e.
Le sujet n’est pas simple…




OB a dit:


Une box n’est pas, et ne contient pas, un logiciel de contrôle parental.


Je suis sur une Freebox Revolution, qui propose une version extrêmement basique de contrôle parental : je peux définir les plages horaires d’accès à Internet pour chaque élément de mon réseau. C’est malheureusement du on/off, je ne sais pas ce qui existe sur les versions suivantes.

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Malheureusement la Redoute ne fait plus de catalogue papier…

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Avec sa rubrique de vibromasseur “pour le visage” (image d’illustration) :mdr2:

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StefiXYZ a dit:


Dans tous les cas, un système pour que les mineurs n’accèdent pas à ces sites, réduirait l’empreinte carbone du net considérablement :)


Pour leurs futurs enfants aillent se prostituer sur facebook en 2050 contre 100 balles et un Jupiter ?

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(reply:1921175:Idiogène)


Pas compris :) (c’est pas la 1ère fois avec vous ;) )
Pourquoi faire la pute (mot épicène, auto décision) sur le net ?
Par contre, il serait urgent que l’État s’attaque aux sites de revengeporn. Je veux pas plomber l’ambiance mais le nombre de suicides chez les jeunes est terrible, je n’ai pas les stats mais les causes en sont souvent le harcèlement/cyberharcèlement.

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Faut-il interdire Tor aux mineurs ?

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Les mineurs n’ont juste besoin que de son marteau … (attention, elle est tordue celle-là)

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Ou tu as tort
Ou tu es tordu
Ou tu es très souple …




Il y a un passage sur l’usage intime de marteau dans Ragnarok.



:pastaper:

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Le Ragnarok de Marvel ou celui de Netflix ?
Dans tous les cas, je ne m’en souviens pas (comme quoi, je ne suis pas si tordu que ça).



Sachant que dans ma remarque, les mineurs sont les travailleurs de la mine et non les moins de 18 ans.

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eglyn a dit:


Mais un ado qui veut aller voir du pron y arrivera quelque soit les barrières, c’est là qu’à mon avis rentre l’éducation / information, etc…


Exactement.



L’obscurantisme n’a jamais rien donné de bon en matière d’éducation. Fermer les yeux n’éteint pas un incendie, de mon point de vue il me paraît essentiel de rendre obligatoire et sans dérogation la sensibilisation à ce sujet.



Sensibilisation neutre, évidemment, car l’un des réels problèmes de la pornographie, c’est la forte méconnaissance du sujet en raison du fait qu’il est tabou. Si l’éducation sur le sujet consiste simplement à dire “le porno c’est mal”, c’est un échec total de l’objectif de mon point de vue.

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on demandera à Thales de fournir une protection….

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eglyn a dit:


La seule chose raisonnablement possible est d’activer le contrôle parental sur les box par défaut, pour éviter que les gamins tombent sur des sites X par hasard.


Une box n’est pas, et ne contient pas, un logiciel de contrôle parental.
Le trafic est chiffré. Le mieux qu’ils puissent faire c’est imposer le DNS de l’opérateur (donc le contrôle parental est chez l’opérateur, pas sur la box) et c’est très simplement contourné par l’utilisateur, soit en changeant de DNS sur la plateforme , soit en activant DoH (sous firefox par exemple).




StefiXYZ a dit:


Exact, pas de solutions parfaites ou applicables. Mais quand on voit les effets délétères (déformation par les ados de ce qu’est la sexualité, image de la soumission de la femme -très souvent - pression pour filles ou garçons à être comme dans les pornos et penser que toutes les pratiques sexuelles sont la sexualité..).


Je trouve effectivement très paradoxal la tendance actuelle #meetoo et plus génération la libération de la parole des femmes sur les agressions, l’information sur le consentement,…. et , d’un autre coté la sexualité bien plus rude et axée sur la soumission et l’image véhiculé par le porno, surtout lorsqu’on le compare au porno d’il y a quelques années, genre Emmanuelle.



Je n’arrive pas à savoir si cette pornographie “violente” et accessible est une sorte d’exutoire pour mâles en manque de manifestation de virilité et qui substitue les actions effectives par des “images” - on a souvent “accusé” le Hentai de se substituer ainsi à la pédophilie .
Dans ce cas , finalement les sites & les productions se conformeraient à la “demande” et les ado n’en seraient que des “victimes involontaires”, et auraient du coup 2 visions opposés de la sexualité : L’une extrêmement “vanille”, consensuelle à chaque étapes, et l’autre violente mais intense et normalisé - et je parle ici aussi bien de la confusion entre violence et virilité de la part des hommes que de la facilité de diffusion des images par des jeunes femmes qui y voient une source de revenus facile et sans contraintes (on parlait de onlyfans sur un autre sujet de forum).



Je ne suis pas certain que les parents soient les meilleurs interlocuteurs pour les ados sur le sujet : Outre le fait que toute les familles, pour diverses raisons ne sont pas ouvertes à la discussion, ça peux même empirer fortement les choses dans une famille aux idées disons….. traditionalistes si l’ado en question n’est pas “dans la bonne norme sociale”…



Il manque à mon sens un échelon : On ne va pas parler de sexe avec son CPE ou son généraliste comme on parle d’un bouton d’acné.
Après , oui , quand on pourra parler de sa position préféré ou de son kif pour le shibari dans un repas de famille entre la poire et le café , le problème sera réglé. Mais on y est pas.




Dans tous les cas, un système pour que les mineurs n’accèdent pas à ces sites, réduirait l’empreinte carbone du net considérablement :)


:-) Et les vieux aussi du coup - t’a vu le nombre de chaînes de bad porn véhiculé sur les satellites… ?




Par contre, il serait urgent que l’État s’attaque aux sites de revengeporn. Je veux pas plomber l’ambiance mais le nombre de suicides chez les jeunes est terrible, je n’ai pas les stats mais les causes en sont souvent le harcèlement/cyberharcèlement.


Oui…. j’ai vu ça - pas seulement le revengeporn mais le harcèlement en général.
Ca a toujours existé (cf la guerre des boutons) mais effectivement dans une société qui se tends et se divise, c’est toujours plus facile de se trouver des moutons noir qu’un avenir radieux.
Là dessus, pour moi, bien sur le milieu éducatif a un travail a faire, ainsi que les parents , mais c’est aussi un manque de respect envers soi - et pour moi les gamins ou leurs parents n’en sont pas les seuls responsables. Tout ce qui mine la confiance dans l’avenir provoque, en partie, cela.




anagrys a dit:


De mon temps l’étude de la sexualité humaine était au programme de biologie en 4e. Ça a changé depuis ? Ou certains profs préfèrent faire l’impasse ? Il me semble que ça serait un bon moyen de faire passer certains messages, concernant notamment la différence entre la réalité et la fiction, si les parents ne le font pas.


Ca l’est mais la sexualité biologique , voire médicale, ça n’a rien a voir avec les premiers émois…



=> Pour moi je continue de penser que la meilleure chose c’est le logiciel de contrôle parental préinstallé et/ou fourni gratuitement sur les terminaux. Tout en sachant les limites de ces outils, qui n’évitent que l’inadvertance.

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Oui…. j’ai vu ça - pas seulement le revengeporn mais le harcèlement en général. Ca a toujours existé (cf la guerre des boutons) mais effectivement dans une société qui se tends et se divise, c’est toujours plus facile de se trouver des moutons noir qu’un avenir radieux. Là dessus, pour moi, bien sur le milieu éducatif a un travail a faire, ainsi que les parents , mais c’est aussi un manque de respect envers soi - et pour moi les gamins ou leurs parents n’en sont pas les seuls responsables. Tout ce qui mine la confiance dans l’avenir provoque, en partie, cela.


Nous sommes d’accord. Entre l’enfant roi et l’ado respecté, il y a encore une énorme marge de progression.

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RuMaRoCO a dit:


Malheureusement la Redoute ne fait plus de catalogue papier…


Une immense perte sociétale à ne pas en douter




anagrys a dit:


Je suis sur une Freebox Revolution, qui propose une version extrêmement basique de contrôle parental : je peux définir les plages horaires d’accès à Internet pour chaque élément de mon réseau. C’est malheureusement du on/off, je ne sais pas ce qui existe sur les versions suivantes.


Ah ! Alors c’est un problème de définition: Pour moi une plage horaire n’est pas un contrôle parental, pas plus que planquer l’alim de la freebox.

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OB a dit:


Ah ! Alors c’est un problème de définition: Pour moi une plage horaire n’est pas un contrôle parental, pas plus que planquer l’alim de la freebox.


on est d’accord, c’est le degré 0 du “contrôle parental”.
Je viens de regarder les recommandations de l’opérateur, ils promeuvent la gestion des plages horaires et l’installation d’un logiciel gratuit sur le PC, en spécifiant que ce logiciel gratuit a été classé par une association numéro 1 des logiciels gratuits de contrôle parental… en 2008. Je trouve leur matériel pas mal, mais sur le logiciel ils devraient sérieusement penser à suggérer des mises à jour :D

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Loloterie a dit:


ça ressemble à un reportage à charge, il y en a aussi sur Arte. Au début une personne annonce “quand on tape Harry Potter dans la barre de recherche on tombe sur des sites hardcore”… perso, sans avoir jamais utilisé de logiciel de contrôle parental, je ne suis jamais tombé sur du porn par accident. Sauf recherche de trucs piratés, mais là c’est prévisible.
(je poursuis le visionnage du reportage)



[edit] plus loin, il est précisé qu’il s’agit de “site de streaming illégal”. Là, évidemment….

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Non mais… le porno est et restera facilement accessible pour tout un chacun, quoique les autorités fassent. Les systèmes de vérification d’âge comme le voucher ou FranceConnect, s’ils doivent être mis en place, ne le seront que sur des sites Internet comme Jacquie et Michel ou Dorcel, c’est-à-dire sur la très petite minorité de sites porno français, car ils devront se soumettre à notre législation. Et encore, ici, il est question surtout de sites web d’hébergement de vidéos pornographiques, comme les très connus Pornhub ou Youporn. C’est plutôt eux qui intéressent les autorités françaises, pas les sites porno par abonnement. Mais Pornhub, Youporn et compagnie ne sont pas français : ils n’auront aucune obligation à se soumettre à notre législation.



Et puis, des systèmes de vérification d’âge demanderaient, comme il est écrit dans l’article, de se créer un compte. Et, pardon, mais sur les sites web d’hébergement de vidéos pornographiques, au-delà du choix pléthorique de vidéos, tout l’intérêt repose sur l’anonymat. L’Internautes les consultent sans avoir à se découvrir, comme il le ferait sur Youtube où la création d’un compte Google n’est pas nécessaire pour regarder les vidéos.



Quand au blocage de sites pornographiques, notamment ceux qui ne veulent pas se plier à nos lois… Vous pouvez rire mais la pornographie est une œuvre artistique, avec des acteurs et des actrices. Ca ne vole jamais bien haut niveau scénario, quand il y en a un, mais c’est une œuvre. Donc, si je m’abuse, cela fait partie de la liberté d’expression. Si le porno existe, c’est parce qu’il y a une demande. Alors pourquoi les bloquer ? On est en plein délire…



Ce qui me gonfle davantage, c’est quand les adultes, notamment les parents, oublient qu’ils ont été des gamins. Que cela fut, à une époque avec des revues comme Panther ou Perfection, ou aujourd’hui avec des sites Internet, ces adultes ont, adolescents, cherché à se soulager en regardant des contenus érotiques et pornagraphiques, comme les enfants d’aujourd’hui, parce que… ben, ma fois, c’est la nature ! En grandissant, le corps évolue et les gamins comprennent ce qu’ils peuvent faire avec leurs parties intimes. Inutile de rentrer dans les détails. Alors bon… eux ont profité de ces contenus sans devenir des pervers et des violeurs, sauf cas exceptionnel, pourquoi cela serait-il différent avec les gamins des nouvelles générations ? Et puis, les enfants des nouvelles générations sont plus précoces que leurs ainés : entre ami/es, dans ou en dehors des cours de récréation, ça cause très jeunes de sexualité. En même temps, dans trop de familles, la sexualité est un sujet tabou. Bordel, c’est aux parents de prendre leurs responsabilités. Ce n’est pas aux sites Internet porno de les assumer pour eux. On fait peser sur les sites Internet porno des conséquences qui ne sont que le fruit de parents qui ne savent pas parler avec leurs enfants de certains sujets.

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Ton commentaire m’a fais repenser à ça et à ça

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Ils n’ont pas autant tortillé pour bloquer les sites de poker étrangers, pour forcer les utilisateurs français à utiliser les versions “.fr” et ainsi récupérer de la taxe.



J’ai l’impression que c’est toujours l’intérêt qui l’emporte : l’argent des taxes dans le cas du poker, et l’envie inconsciente que les sites X restent accessibles (car tous ces députés consultent évidemment (comme nous tous 😇), et ils n’aimeraient pas que leurs noms apparaissent lors d’une fuite de donnée).



Bref, quand on veut on peut, et si un business est incapable de respecter la loi sur internet, le business n’est pas viable.

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« il existe en France 20 millions de visiteurs uniques par mois de sites pornographiques (à titre de comparaison, Google, première audience en France, dispose de 56 millions de visiteurs uniques par mois) ».



Disons-le : le porno fait partie de la culture contemporaine. Juste un fait culturel incontestable, massif. Même topo pour le cannabis. Lutter contre est juste dérisoire. Un système sur la “box” ou l’ordinateur limitant l’accès libre à 100% d’Internet par un mot de passe, pourquoi pas ? Si les parents le communiquent à leurs enfants, c’est leur responsabilité. En faire plus serait déraisonnable.

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Pas vraiment, le porno à toujours fait partie de l’humanité, en egypte antique par exemple, mais ce n’était que de profil :francais: .
Plus globalement la page wikipedia sur la pornographie .
1er film de l’histoire 1895, 1er film érotique…..1896 (et tourné à Paris).
La pornographie n’a absolument rien de nouveau. Bon il est vrai qu’a l’époque il n’y avait pas internet

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JnnT a dit:


« il existe en France 20 millions de visiteurs uniques par mois de sites pornographiques (à titre de comparaison, Google, première audience en France, dispose de 56 millions de visiteurs uniques par mois) ».



Disons-le : le porno fait partie de la culture contemporaine. Juste un fait culturel incontestable, massif. Même topo pour le cannabis. Lutter contre est juste dérisoire. Un système sur la “box” ou l’ordinateur limitant l’accès libre à 100% d’Internet par un mot de passe, pourquoi pas ? Si les parents le communiquent à leurs enfants, c’est leur responsabilité. En faire plus serait déraisonnable.


Oui, le porno fait partie de la culture contemporaine. Et encore que : tout a commencé dans l’antiquité, avec des peintures pornographiques pour devenir des vidéos, avec l’invention du cinéma. Il existait aussi des théâtres qui jouaient des pièces pornographiques. Mais tout ça restait du domaine de la culture souterraine, avant-gardiste et donc choquante.



Jusqu’à ce que, au début des années 50, avec la révolution sexuelle, la pornographie se démocratise. Et aujourd’hui, nous avons des autorités françaises qui cherchent à nouveau à l’exclure. Elles n’y arriveront pas. La pornographie est grand public et le restera. Certains sites porno enregistrent chaque année des dizaines et des dizaines de milliards de visites. C’est pour dire que la demande est là… et l’offre aussi ! Mieux encore : un des contenus le plus téléchargé illégalement est le contenu pornographique.



Bref, ceux sont aux parents de prendre leur responsabilité et de parler de sexualité avec leurs mômes, notamment quand ils commencent à poser des questions, aussi embarrassantes soient-elles. Mais bon, nous sommes dans une société où des sujets comme la fellation, la masturbation ou encore la pénétration sont tabous avec les enfants. Ah ben tu comprends… parler de ça avec ses enfants, ça revient à de la pédophile… Il vaut mieux qu’ils l’apprennent d’eux-mêmes, en faisant des conneries. Cela tombe bien, il y a la pornographie pour ça. Les réalisateurs de vidéos pornos sont de véritables pédagogues, comme les actrices et acteurs. Ils n’y passent par 50 chemins pour tout expliquer à la place des parents………………………………………. :dors:

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Vraiment ras le bol de toutes ces lois pour nous pourrir la vie. Laissez-nous vivre.
Je regrette tellement les années 90, on était beaucoup plus libre sur Internet qu’aujourd’hui

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mayuraviva a dit:


Vraiment ras le bol de toutes ces lois pour nous pourrir la vie. Laissez-nous vivre. Je regrette tellement les années 90, on était beaucoup plus libre sur Internet qu’aujourd’hui


T’inquiète y aura que dalle et si vraiment une restriction contraignante se met en place où le changement de DNS ne suffit plus, il restera toujours Tor ou un bon VPN comme Mullvad, mais j’y crois pas, le machin avec FranceConnect ou le voucher m’a fait rire, personne ne va s’acheter sa carte pour pouvoir être autorisé à regarder du porn sur Internet, et pour ma part je n’aurais pas confiance en ses dispositifs vis à vis de ma sécurité et de mes données, les plateformes comme Pornhub qui passent par Cloudflare n’en ont rien à foutre en passant.



Une alternative qui existe déjà reste le tout payant comme le fait Manyvids.



Jamais je ne me suis senti restreint en naviguant sur le net, à l’heure actuelle, je pense qu’il reste facile d’accéder à ce que tu as envie, maintenant concernant le sujet, le mieux reste le dialogue mais jusqu’à présent, bien que la pornographie présente des problèmes comme dans presque n’importe quel milieu, sa consommation qui serait très nocive chez les adolescents n’a en réalité jamais été prouvé et figure à la même étagère des jeux vidéos violents, si dans les deux cas, je ne prétends pas qu’il n’existe point de perturbés du cerveau, mais les causes sont autres et plus profondes.

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QTrEIX a dit:


T’inquiète y aura que dalle et si vraiment une restriction contraignante se met en place où le changement de DNS ne suffit plus, il restera toujours Tor ou un bon VPN comme Mullvad


Pour l’instant c’est facile à contourner, mais je crains que l’on soit sur une pente glissante, en Russie les FAI ont commencé à bloquer Tor et les VPN, la Chine utilise du Deep Learning dans leur DPI pour bloquer certains protocoles P2P qui ne leur plaisent pas.
Je constate une escalade à la censure depuis les années 2000. Au début ça a commencé pour le terrorisme et la pédophilie, puis ils se sont mis bloquer les sites de jeux d’argent, puis ils se sont mis à bloquer les sites de Torrents, et récemment Sci-Hub a été bloqué. C’est de pire en pire, et les nouvelles lois comme celle-ci me rendent pessimiste quant à l’avenir des libertés sur Internet.
Je ne sais pas si un jour on sortira de cette spirale infernale.

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(reply:1921475:mayuraviva) Bien qu’il existe de la censure, la France reste un pays de l’UE qui n’est pas comparable à la Russie ou la Chine, ça n’empêche pas vraiment ses utilisateurs qui le veulent de contourner les règles des gouvernements, il y a les passerelles pour Tor par exemple.


Concernant Sci-Hub, un simple changement de DNS encore une fois, a toujours été suffisant pour y accéder si blocage, de même pour les autres.

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QTrEIX a dit:


Bien qu’il existe de la censure, la France reste un pays de l’UE qui n’est pas comparable à la Russie ou la Chine


Non, mais il les prend pour modèles à suivre, et ce n’est pas du tout bon signe, surtout vu comment évoluent ces deux-là depuis que les petits Vladimir et Jin-Ping y ont pris leurs rênes respectifs.

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(reply:1921509:Trit’)


La censure s’exprime principalement par l’auto-censure et c’est conforme à un rejet de l’action spéculée à l’ouest pour dénoncer au besoin l’auto-action à l’est.



Commençons par définir les conséquences indirectes de ces dispositions : on se rendra compte que la guerre psychologique s’exerce aussi sur les enfants.



Génocidaires ? Non, pervers-puritains leur suffira comme étiquette. :fumer:

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anagrys a dit:


rechercher “Harry Potter” sur des sites de téléchargement illégaux, c’est se donner 3 chances sur 4 de se retrouver avec du porno à la place. D’après l’expérience que j’ai pu avoir quand je fréquentais ces sites, c’est plutôt vrai.


Vraiment ? J’ai fait le test sur 5 sites de torrents différents et je n’ai pas trouvé de porn en tapant Harry Poter, alors à moins peut-être que certains noms de fichiers torrents soient faux ou bien que tu visites des sites très douteux, ça me parait étrange et toujours une façon détourné pour faire croire que son expérience biaisée est forcément la réalité pour les autres, exactement comme ce gars qui veut affirmer dans ce fameux débat qu’en tapant Harry Potter sur le net on tombe sur du porn, si j’ai bien compris, avec de plus la malhonnêteté intellectuelle de complètement manipuler l’information.




Comme quoi, sortir une phrase de son contexte, ça change complètement son sens.


Tout à fait.

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j’admets que mon expérience date un peu, ça doit bien faire une dizaine d’années que je n’ai plus fait de recherche de ce type - pour être honnête, en dehors de TPB je verrais même pas par où commencer à chercher.



Par contre, je peux te garantir que si tu recherchais “Harry Potter” (ou l’équivalent de l’époque) sur la Mule au temps de sa splendeur, ça valait la peine de regarder un aperçu dès que possible pour être sûr que c’était bien ce que tu récupérais, il y avait un gros paquet de fakes.
On ne se rendait compte du remplacement qu’en regardant, pas avec le nom du fichier - de mémoire on pouvait peut-être s’en sortir en regardant tous les noms sous lesquels le film était partagé aussi. Mais comme dit, ça fait au-moins 10 ans.
Difficile de juger par rapport à ce que dit la personne dans le reportage. La phrase coupée en intro dit : “en cherchant Harry Potter on trouve du porno”. La citation complète, audible vers la 5e minute de mémoire, est plutôt : “sur les sites pirates, en cherchant Harry Potter on tombe sur du porno”.



Autant pour le 1, quand on cherche sur un moteur général, ça me paraît hautement improbable. Autant la 2e affirmation ne me semble pas déconnante. Est-ce un motif pour s’inquiéter ? Pas forcément - franchement, à l’heure où les plate-formes de streaming légal sont bien en place et fournissent un gros catalogue, avec des accès “famille”, je suis peut-être naïf vois de moins en moins de raison pour un gamin de faire des recherches sur des sites pirates. J’admets que je suis peut-être naïf, c’est un de mes problèmes récurrents.

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En recherche direct sur la mule, oui.



En torrent, ça n’a jamais été le cas, les trackers faisant généralement le ménage dans les torrents qu’ils proposent.
Pareil en DDL.
Et pareil pour les sites listant des liens eD2k ou Kad pour eMule.



Donc en fait aucun site

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Le véritable problème de ces “gens” c’est nous devrions leur faire confiance alors qu’ils ne comprennent rien du tout et sont juste incapable d’avoir des solutions sur le sujet. Et comme il faut leur faire confiances, ils n’apportent aucun chiffre.




Le porno ? 20 millions de visiteurs uniques par mois


J’aimerais bien avoir des statistiques un peu plus précis comme l’age des visiteurs car après tout ce qui nous intéresse c’est le nombre de visiteurs de moins de 18 ans.




Autre aveu : la législation serait facilement contournée : VPN


Pas vraiment…



Un VPN gratuit n’est pas taillé pour ce genre d’utilisations !




Cette carte serait délivrée, tels les débitants de tabac »


Sérieusement ?




Un dispositif « particulièrement protecteur des données personnelles


Sauf pour mon buraliste.

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(reply:1921591:skankhunt42 )



Un VPN gratuit n’est pas taillé pour ce genre d’utilisations !


Toutafais, en plus, il suffit d’activer DOH sur son navigateur pour ne plus être concerné par les “blocages” Français.
C’est encore plus simple.

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anagrys a dit:


j’admets que mon expérience date un peu, ça doit bien faire une dizaine d’années que je n’ai plus fait de recherche de ce type - pour être honnête, en dehors de TPB je verrais même pas par où commencer à chercher.


1337X est le meilleur que je connaisse, mais TPB est bon aussi.




Par contre, je peux te garantir que si tu recherchais “Harry Potter” (ou l’équivalent de l’époque) sur la Mule au temps de sa splendeur, ça valait la peine de regarder un aperçu dès que possible pour être sûr que c’était bien ce que tu récupérais, il y avait un gros paquet de fakes.


La bonne époque de La mémère dans la peau et de Amélie et le poulain :francais:



Je n’ai pas de souvenirs de ceci me concernant parce que je m’en servais pour DL du MP3 seulement, mais durant cette période je veux bien croire que c’était facile de tomber sur du porn sans le vouloir.




La citation complète, audible vers la 5e minute de mémoire, est plutôt : “sur les sites pirates, en cherchant Harry Potter on tombe sur du porno”.


Ce qui est faux aussi ou hautement improbable, parce que le sens de la phrase tiré de la citation (si elle est juste) est une affirmation qui dit qu’en tapant Harry Potter sur des sites de téléchargements torrents ou streaming, on va forcément tomber sur du porn, ce qui n’est pas le cas.




Autant pour le 1, quand on cherche sur un moteur général, ça me paraît hautement improbable.


C’est même totalement improbable pour ce que je vois, à moins de taper sciemment “porn” “sex” ou équivalant à côté de Harry Potter, j’ai fait les tests avec Google search, Brave search, Qwant et DuckDuckGo + safe search désactivé.




Autant la 2e affirmation ne me semble pas déconnante.


Je la trouve malhonnête pour ma part.




franchement, à l’heure où les plate-formes de streaming légal sont bien en place et fournissent un gros catalogue, avec des accès “famille”, je suis peut-être naïf vois de moins en moins de raison pour un gamin de faire des recherches sur des sites pirates. J’admets que je suis peut-être naïf, c’est un de mes problèmes récurrents.


T’inquiète je partage globalement cette pensée, je ne suis pas un fan du streaming, mais dans une famille où un abo Netflix, Disney + etc est beaucoup plus simple d’accès pour tout le membres, je vois mal aussi les gamins allaient sciemment sur des sites pirates.

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(quote:1921485:Skiz Ophraine)
Ton commentaire m’a fais repenser à ça et à ça


Je ne sais pas comment je dois prendre ton commentaire. Mais croire qu’un gamin qui n’a pas accès à du porno s’épanouira sexuellement sans heurts en grandissant est une des idées les plus connes qui existent. :ouioui:

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Ha zut j’avais oublié l’émotte :francais:, c’est juste que ça m’avais fait penser à ça (oui bon mes ref commencent à être vieilles).
Plus sérieusement j’ai juste un mot: l’éducation, pourquoi par exemple à l’école, le sujet de la sexualité n’est visiblement plus abordé, pourquoi n’y a t-il pas de discutions sur la différence entre le porno, le sexe, l’amour?

Pourquoi ne plus développer le sens critique à l’école, la prise de recul, la réflexion, l’enrichissement de son point de vue?
C’est dommage car rien que développer la prise de recul et la réflexion on éviterai plein de problèmes.

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(reply:1921482:Skiz Ophraine)


Oh la la, souvenir, je l’avais oublié celle la, à l’époque je ne comprenais pas et me disait qu’elle avait l’air vachement heureuse à se masser le visage :mdr:

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(quote:1921591:skankhunt42 )
J’aimerais bien avoir des statistiques un peu plus précis comme l’age des visiteurs car après tout ce qui nous intéresse c’est le nombre de visiteurs de moins de 18 ans.


C’est pas trop possible d’avoir cette information à moins de donner son identité à chaque site visité.



Ce qui, de facto, résoudrait le problème d’accès par les mineurs et anéantirait toute notion de vie privée.

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Romaindu83 a dit:


Quand au blocage de sites pornographiques, notamment ceux qui ne veulent pas se plier à nos lois… Vous pouvez rire mais la pornographie est une œuvre artistique, avec des acteurs et des actrices. Ca ne vole jamais bien haut niveau scénario, quand il y en a un, mais c’est une œuvre.


La voilà la solution : si c’est une oeuvre, on demande aux ayants-droits le niveau de rémunération de copie peivée qu’ils veulent prélever sur les sites mondialement.
Je suis sûr que vu le côté parasitique de ladite commission, les différentes sites rendent l’arme très rapidement ;-).

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SebGF a dit:


C’est pas trop possible d’avoir cette information à moins de donner son identité à chaque site visité. Ce qui, de facto, résoudrait le problème d’accès par les mineurs et anéantirait toute notion de vie privée.


Dans ce cas pourquoi c’est possible dans d’autre domaine ? Nous savons par exemple que nous somme les plus gros fumeurs de cannabis d’europe chez les mineurs, chiffre à l’appuie. Pourquoi ça ne serais pas possible pour le porno ?



Car après tout sans chiffre, la pilule est plus difficile à avaler.

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(reply:1921794:skankhunt42 )


C’est par rapport au chiffre de 20 millions de visiteurs mensuels qu’il me paraît difficile de faire l’exacte part des choses. Cette valeur étant basée sur des “données commerciales”, appellation assez vague, mais j’imagine que c’est issu du trafic des FAI.



Sinon pour répondre à la question, le rapport cite l’étude IFOP de 2017. Ca commence à être un peu daté, mais le détail est fourni au point “1.2. … et s’avère très largement accessible et consulté par des mineurs”.

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(reply:1921794:skankhunt42 )


Ca me fascine toujours les certitudes sur les stats à propos d’activités illégales alors que ce ne sont que des estimations.
Un peu comme ton obsession de parler de cannabis dans les commentaires de toutes les news.



Les stats sur les drogues, pour revenir au sujet, c’est “au doigt mouillé”. Ou comme dirait Kadoc, “faut mettre son doigt dans le cul du coq”

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Cumbalero a dit:


Ça me fascine toujours les certitudes sur les stats à propos d’activités illégales


T’est juste le seul à ne pas comprendre que ce n’est pas des certitudes mais une bonne base pour avoir un débat saint. Bien mieux que de ne partir sans aucun chiffres et de devoir croire sur parole tout en ayant bien évidement, aucune solution.



Car pour le moment il y à aucune solution viable de proposée, cela ne touche que 5 sites et nous ne savons pas même à la louche, combien ça touche de gamins sur ces 20 millions de visite.



Quel chiffre pourrais être acceptable ?




Un peu comme ton obsession de parler de cannabis


C’est pas de ma faute si l’état tente de tout réguler / interdire en permanence avec des arguments systématiquement à la limite de la fake news. Ce n’est pas de ma faute si ce sujet est une bonne jurisprudence en la matière.



Je pourrais aussi parler de la prohibition de l’alcool au usa dans les année 20 ceci dit !

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(reply:1921870:skankhunt42 )


C’est toi qui dis “chiffres à l’appui”.
Bon, sans les donner bien sûr. Mais comme de toutes façons, par définition, ce seront des estimations…



Et encore une fois, il ne s’agit pas d’interdire. Je te rassure, tu pourras toujours accéder à tes contenus favoris.




Je pourrais aussi parler de la prohibition de l’alcool au usa dans les année 20 ceci dit !


Histoire d’être encore plus hors-sujet ?

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Cumbalero a dit:


Je te rassure, tu pourras toujours accéder à tes contenus favoris.


Sauf que je n’ai pas forcément envie de montrer patte blanche pour y avoir accès… Et encore moins car le gouvernement est incapable de fournir un nombre approximatif de mineurs qui consultent ce genre de contenu.



Toi comprendre ou c’est trop cumpliqué ?

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(quote:1921876:skankhunt42 )
le gouvernement est incapable de fournir un nombre approximatif de mineurs qui consultent ce genre de contenu.


Encore un argument qui n’a aucun sens. Ce sont des contenus interdits aux mineurs, point barre. On se fout de savoir combien de mineurs ne respectent pas cet interdit.
Je n’ai pas besoin de connaître le nombre de personnes qui conduisent sans permis pour savoir que le permis est et doit rester obligatoire.

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:non:
Les contenus ne sont pas interdit aux mineurs, c’est interdit de les montrer aux mineurs.
C’est pas pareil…



Avoir une estimation fiable du nombre de mineurs qui y accède réellement serait une bonne chose avant de mettre en place des mesures potentiellement attentatoires à la vie privée.

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Âge moyen de première “confrontation” au porno: 11 ans.



Compte tous les 11-18 ans et tu auras une estimation. Qui reste totalement inutile pour savoir si oui ou non il faut appliquer la loi.

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Bien sûr que si c’est important de savoir ce nombre, en justice ça s’applique le principe de proportionnalité

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Il à prouvé à plusieurs reprise qu’il est incapable de comprendre ce concept…

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Ca doit faire dans les 8 à 10 millions de personnes concernées.



Et non, OSEF totalement de savoir combien sont concernés pour savoir s’il faut ou non appliquer une loi. Tu as besoin d’un nombre minimum de braqueurs de banque ?

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Oui tu as besoin de prouver que le nombre de braqueur de banque est important et impacte de manière significative l’ensemble de la société pour appliquer des méthodes comme des fouilles au corps systématique ou encore l’interdiction de tous les couteaux et armes à feu sur le territoire.



C’est pour cette même raison que les voitures ne sont pas bridées à 130km/h.

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Ah. Donc il faut un recensement des braqueurs pour écrire l’article 311-9 du Code pénal et le faire appliquer.
Amusant.

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C’est amusant que tu ignores la partie sur laquelle je veux insister : les lois ne s’appliquent pas n’importe comment ni à n’importe quel prix.

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Probablement parce que ça n’a pas de sens.

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Et g’este. Ça fait un point trop n’en justice. En effet…



Sur Vulcain si : c’est toujours d’en haut qu’on tire vers le bas. :ouioui:



Reste à marquer le point P… mais celui-là, on a signalé plus haut qu’il était forclos.



C’est dur… :francais:

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(reply:1921491:Skiz Ophraine)
« le porno à toujours fait partie de l’humanité »


Pas exactement. Dans l’antiquité - au moins celle que je connais - aucune censure n’existait comparable à celle issue du christianisme. “Porno”, c’est la racine du terme grec pour désigner la prostituée. Il était par exemple normal de mettre sur le marché des esclaves qui étaient ensuite achetés pour être prostitués dans un bordel. C’était juste la libre satisfaction des instincts sans censure morale ou légale - du moment qu’un citoyen ou une citoyenne de pleins droits n’était pas impliqué.



Dans le monde contemporain, la pornographie a pris une autre dimension. Si tu veux chercher des correspondants avec l’antiquité, il faut plutôt regarder du côté de la prostitution sacrée liée au culte de la déesse mère Isis/Astarté. Du cul au culte. On y revient.

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Clairement, dans l’antiquité il est déplacé de parler de pornos. Les libertés sexuelles existaient, c”est le christianisme qui a mis l’homosexualité, les orgies et tout ce qui ne vise pas à se reproduire, inacceptables. Sans parler de psychiatre comme Lacan qui osait affirmer que l’homosexualité était une maladie.
Bref juste un petit commentaire, car il manquait le 69 sur ce fil.
Bon we hivernal,

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StefiXYZ a dit:


Bref juste un petit commentaire, car il manquait le 69 sur ce fil.


GG :yes:

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Tout cela me laisse très dubitatif. Déjà il existe pléthore de moyens de contourner ce type d’interdiction donc à défaut de régulation mondiale, la gesticulation française me paraît bien vaine.
Ensuite sur l’impact psychologique, il ne faut pas prendre les adolescents pour des imbéciles et comme pour la plupart des jeux vidéo, dessins animés et production cinématographique de type Marvel, ils ont bien compris le caractère parodique de la pornographie et les parents et l’école pourraient aussi jouer de leur rôle dans cette approche de mise en garde et de contextualisation. Des adolescents mal dans leur peau, notamment pour ceux qui ont des problèmes d’identité de genre ou de positionnement de leur sexualité, peuvent aussi trouver rassurant de constater que la sexualité n’est pas réservée à des êtres physiquement parfaits dans une approche normative.
En outre, le prétexte que cette production rendrait les mâles plus violents et dominateurs n’est pas prouvé. Le machisme n’a pas attendu la pornographie pour exister et je me rappelle avoir lu il y a quelques années une étude sur le fait que le porno de type BDSM était très majoritairement consulté par un public féminin (je ne sais d’ailleurs pas comment ils ont pu à l’époque tirer ce type de statistique).
Personnellement je suis beaucoup inquiet des impacts sur la jeunesse provenant de l’information réelle (guerre, meurtre, accidents, violence conjugale, répression contre les minorités, terrorisme, régime autoritaire réprimant sa population), relayée ordinairement par les chaînes de télévision ou plus encore sur des sites Internet violents de prise de vidéo. Là les enfants savent que c’est la terrible vérité angoissante. Je pense qu’on se trompe de combat.

Le rapport « confidentiel » sur le blocage des sites pornos, et ses risques

  • Des risques et des inconvénients

  • Le porno ? 20 millions de visiteurs uniques par mois

  • Une législation facilement contournée

  • 12 % des sites Internet menacés (!)

  • Quelles pistes imaginées en 2019 ?

  • La loi Avia, taillée aussi pour vider le porno sur Twitter

  • Deux systèmes de vérification d’âge, dont FranceConnect

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