La folie NFT
Ça fout les jetons
Le 03 mars 2022 à 16h30
18 min
Sciences et espace
Sciences
Dans le cadre du développement continu du solutionnisme technologique, les NFT (parfois appelés cryptocollectibles) tiennent une place de choix : c’est la solution à on-ne-sait-pas quel problème. On les voit désormais régulièrement dans l’actualité avec des affaires qui montrent que ces actifs numériques ne sont ni compris ni maîtrisés par le plus grand nombre. Et ça ne prête pas toujours à rire.
En janvier 2022, un professeur de médecine a mis en vente sous forme de NFT un cliché d’une radiographie présentant un caractère particulier, à savoir un cliché médical d’une victime du Bataclan. L’offre de vente se trouvait sur le site opensea.io, un site spécialisé dans ce type de transactions. Dans la description de la vente, il y avait des éléments d’information pouvant permettre d’identifier (au moins partiellement) la personne en question.
De bien mauvais exemples
Dans ce premier cas, le professeur indique avoir réfléchi à l’aspect éthique sans que cela ne l’empêche d’initier la vente. On peut supposer qu’ici le problème serait que l’éthique médicale qu’il a pu développer au cours de sa carrière n’était pas adaptée à ce phénomène technologique très récent.
Jusqu’à peu, il n’aurait rien pu faire de ce cliché à part l’échanger sous le manteau, mais avec l’apparition des NFT, il est devenu possible de le vendre. Or, possible ne signifie pas souhaitable ni légal, et l’engouement actuel pour ces jetons va certainement conduire à d’autres excès ou erreurs de jugement. Sans compter qu’il n’avait pas demandé à la victime la moindre autorisation.
Autre exemple moins dramatique, Spice DAO, une organisation décentralisée, a lancé une campagne de financement participatif pour acquérir un manuscrit non publié du projet de film de 1975 d’Alejandro Jodorowsky d’après le roman de Frank Herbert, Dune.
Ce projet, qui a une histoire singulière, pour un film qui aurait duré 15 heures avec une distribution exceptionnelle, n’a jamais abouti. Spice DAO s’est donné pour mission de reprendre cette œuvre et a acquis pour 3 millions de dollars un manuscrit via NFT, ce qui correspondait à 90 fois l’estimation de Christies. Or ce que Spice DAO a acheté est effectivement une version du manuscrit, mais cela ne leur sera d’aucune utilité puisqu’il ne suffit pas d’avoir le manuscrit pour en avoir les droits.
C’est plus clair en faisant l’analogie avec le papier, car on y est plus habitué : ils n’ont fait qu’acheter le livre, pas les droits. Ça n’est pas parce que vous achetez le dernier Marc Lévy ou Amélie Nothomb que vous avez le droit d’en faire un film : vous avez le droit… de le lire ! Aucun problème légal ou éthique ici : tout s’est fait dans les règles. Spice DAO est depuis devenu la risée de nombreux internautes.
Avec les NFT, il faut donc savoir ce qu’on vend et ce qu’on achète. Les NFT ne traitent qu’une partie des mécanismes légaux dans la vente d’une œuvre.
NFT et blockchain, même combat
Il faut d’abord comprendre les chaînes de blocs (« blockchains ») pour comprendre les NFT. Basiquement, une chaîne de blocs n’est grosso modo qu’un gros fichier informatique (ou un ensemble cohérent de fichiers) distribué et intègre. Ça n’est pas une base de données, ni une monnaie, ni un truc magique, c’est un fichier.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, un très détaillé et très pertinent rapport du Sénat « Comprendre les blockchains : fonctionnement et enjeux de ces nouvelles technologies » nous définit la blockchain (en l’occurrence pour le bitcoin) comme un « grand livre comptable infalsifiable qui rend inutile l'existence d'un tiers de confiance ».
Entendons-nous bien : infalsifiable doit être pris au sens très difficile à falsifier, car des attaques sont – mathématiquement – possibles, mais uniquement dans certains scenarios considérées comme très peu probables.
Une blockchain permet donc d’inscrire de façon (quasi) indélébile des informations sans avoir besoin d’une autorité en charge de ce rôle. Rien de plus. Toute la valeur d’une blockchain repose dans ses règles de gestion (comment les données sont validées, distribuées) et la nature des données entrées. Chacun est libre de formaliser les règles et les usages d’une blockchain.
Pour le bitcoin, c’est le fameux article du mystérieux Satoshi Nakamoto en 2008 qui a donné les règles, dont l’objet était de proposer un système de transaction sans avoir besoin d’un tiers de confiance – habituellement les banques (centrales) dans l’économie traditionnelle.
Pour le bitcoin, les données enregistrées dans la chaîne sont des transactions, mais pour les NFT ce sont des titres de propriété d’œuvres numériques sous une forme informatique (numérique, comme on dit de nos jours).
Et donc, c’est quoi un NFT ?
La définition la plus large serait : un actif non fongible validé selon un protocole consensuel dans une blockchain.
Maintenant, cassons le mythe.
Actif non fongible
Un actif fongible est quelque chose (un actif) qui peut être remplacé par un autre de même nature. Par exemple, vous pouvez remplacer une pièce de 2 euros par n’importe quelle autre pièce de 2 euros. Un actif non fongible, c’est l’inverse : vous ne pouvez pas remplacer une toile de maître par autre chose, car ce tableau est unique. La toile de maître est donc un actif non fongible (mais il n’est pas numérique).
On entend aussi parler d’actifs semi-fongibles. Pour faire très simple, ce sont des actifs dont la nature peut varier dans le temps ou qui ont des caractéristiques mixtes entre fongibles et non fongibles. Par exemple, des billets de concert ou des places dans une enceinte sportive, pour un événement donné, sont des actifs semi-fongibles : on peut échanger un billet contre un autre, mais si la place est numérotée, les deux billets ne sont pas équivalents. De plus, une fois l’événement passé, le billet n’a plus aucune valeur. Les cas de figure sont nombreux.
Les NFT – Non Fongible Token – sont tout simplement l’application de la technologie des chaînes de blocs à des actifs numériques non fongibles. Par application, on parle de l’affectation de la propriété d’un objet numérique (donc non fongible) à un utilisateur de la blockchain. Ainsi, je peux prétendre être le détenteur d’une œuvre numérique si cet acte de propriété est inscrit dans une blockchain.
Avec quelles chaînes ?
La chaîne Ethereum est souvent utilisée car elle dispose de caractéristiques convenant à ce genre d’usage, comme la possibilité d’utiliser des smart contracts (en gros, un programme qui peut inscrire une donnée dans une chaîne de blocs, selon les conditions qu’on lui fournit). D’autres chaînes peuvent être utilisées, parfois dédiées à cet usage comme Klaytn, mais cela ne change rien au fond pour l’utilisateur, à condition que ces chaînes assurent l’intégrité nécessaire, ce qui est le cas pour Ethereum.
Il est toutefois difficile de gérer soi-même ce genre d’acte de propriété numérique : on passe souvent par des intermédiaires tels que opensea.io (le plus important), qui se charge d’inscrire les informations nécessaires dans la chaîne et de conserver l’œuvre numérique elle-même.
On y met quoi, exactement, dans un NFT ?
C’est la question la plus importante et à laquelle il n’y a aucune réponse juridique universellement admise : « Aujourd’hui, les NFT ne font l’objet d’aucune réglementation spécifique. Dès lors, la qualification juridique du NFT reste à ce jour incertaine », expliquait fin 2021 le cabinet Beaubourg Avocats.
On risque fort de se retrouver avec les mêmes débats qu’avec la nature des cryptomonnaies, avec ce paradoxe : seule une règlementation internationale pourrait lever toute ambiguïté sur la nature de ces actifs, alors même que l’intérêt de ces constructions décentralisées est justement de s’affranchir d’un tel carcan centralisateur.
Encore aujourd’hui, et malgré sa relative ancienneté, le statut de bitcoin reste sujet à discussion. Le Salvador en a fait une monnaie officielle, ce qui lui vaut un sévère rappel à l’ordre du FMI en raison des risques sur l’intégrité et la stabilité financière du pays, tandis que d’autres pays l’interdisent purement et simplement, comme la Chine ou le Maroc. Mais, en pratique, des utilisateurs en détiennent quand même !
Rentrons dans les détails
Juridiquement, il existe des pistes, mais aucune universelle ou automatique. Les NFT n’ont pas de vie indépendante et déconnectée : ils sont intrinsèquement liés à différentes branches du droit dont celle de la propriété intellectuelle, avec des cas de figure variés nécessitant souvent l’intervention d’un juge.
Parmi les zones d’incertitudes, rien que la qualification juridique d’un NFT peut prêter à interprétation. En France, n’est considéré comme actif numérique que ce qui remplit certaines conditions déterminées par le Code Monétaire et Financier (article L552-2,) dont le fait de représenter un ou plusieurs droits. Autrement dit : il faut que le propriétaire de l’œuvre ou son auteur autorise sa transformation en NFT et que cela soit rattaché au NFT d’une façon ou d’une autre.
Le terrain est plus stable au niveau de la technique. Dans le cas de la chaîne Ethereum, il existe des standards dédiés à ces objets. Cela signifie que la chaîne est capable de gérer des NFT de façon relativement simple et homogène. Pour les objets non fongibles, il faut « lire » le standard ERC-721. Pour Klaytn, une autre blockchain utilisée dans ce domaine, le standard correspondant est le KIP17. Comme vous le voyez, tout est déjà prévu. Ou presque.
Et donc un NFT c’est... ?
Un nombre, associé à l’adresse d’un portefeuille du possesseur.
Source : KIP 17: Non-fungible Token Standard (klaytn.com)
Hé ho, c’est tout ? Un nombre ?
Oui, c’est tout. Que vous regardiez dans le standard KIP17 ou ERC-1155, un actif n’est identifié que par… un identifiant unique sous la forme d’un nombre uint256 (un entier non signé de 256 bits). Rien d’autre. C’est bien un jeton (un token) associé à quelque chose, mais qui n’est pas contenu dans le token lui-même.
Et c’est bien tout le problème : que met-on derrière ce nombre identifiant l’actif du NFT ? Dans ces deux standards (KIP17 et ERC-721), on peut ajouter des informations (comme le nom de l’œuvre, la description, une image sous forme d’une référence URI à une ressource ayant un type MIME image/*), mais ces métadonnées sont optionnelles et ne sont que des informations descriptives, non l’objet original.
On trouve naturellement aussi l’adresse d’un portefeuille (Ethereum ou Klaytn) pour déterminer le propriétaire, ce qui est assez logique, mais on voit bien qu’on manipule des jetons, à savoir un simple identifiant de quelque chose qui est géré ailleurs. Comme le résume parfaitement le spécialise des réseaux Stéphane Bortzmeyer : « un NFT est un pointeur vers l'œuvre, pas l'œuvre ».
Et comment je sais ce que j’achète ?
Un token de type NFT ne contient donc qu’une référence à l’objet numérisé. Et qui stocke cet objet numérisé ? L’émetteur du token. Concernant l’œuvre numérique elle-même, en dépit de la sécurité apportée par la blockchain (à la réserve des scénarios d’attaques possibles), on repose entièrement sur l’émetteur qui peut être n’importe quelle société dont le niveau de sécurité ne répond à aucun standard a priori.
Ainsi, un acheteur de CryptoKitties s’en remet entièrement à la gestion du site cryptokitties.co. On se retrouve avec un nouveau fameux paradoxe : seul un acteur central peut gérer un type précis de NFT ! Il n’y a que le « titre de propriété » du NFT qui passe par un mécanisme décentralisé.
Quels risques ?
On voit passer dans l’actualité des affaires de vols concernant les NFT, ce qui surprend pas mal de personnes persuadées que l’utilisation d’une blockchain permet justement de retrouver le propriétaire véritable. Or s’il est vrai que la propriété inscrite dans la chaîne ne peut pas être modifiée, l’anomalie vient du fait que le mécanisme de transmission ne repose pas sur la chaîne, mais sur l’émetteur.
Dans le cas d’une cryptomonnaie, le détenteur du portefeuille valide lui-même une transaction par des mécanismes cryptographiques inclus dans la blockchain. La transaction est entièrement sécurisée par la chaîne. Pour un NFT, l’utilisateur donne l’ordre à l’émetteur de transférer l’objet, et cela fait toute la différence : la transaction en elle-même est valide et intègre, mais elle peut très bien avoir été demandée de manière frauduleuse ou accidentelle !
Prenons quelques cas réels. Nos confrères de Motherboard rapportent les déboires d’opensea.io qui a expérimenté la jeunesse du concept et l’inexpérience de ses utilisateurs : l’un d’entre eux a vu son NFT revendu par un autre utilisateur ! Aucune faille ou attaque en règle dans cette histoire. L’explication tient au fait que pour conserver son NFT, il faut payer des frais et les utilisateurs ont tendance à oublier ce détail.
Ainsi, à la suite de cet oubli, un tiers a pu racheter un NFT oublié à un prix dérisoire, en toute légalité, et le revendre au prix du marché en faisant en passant une petite culbute de plus de 80 ETH, soit plus de 200 000 euros. Le même principe s’applique aux noms de domaines : oublier de le renouveler dans les temps peut coûter très cher.
Autre actualité citée par nos autres confrères de Decrypt : un utilisateur a été victime de phishing, ce qui arrive malheureusement. La réponse (de la même plateforme opensea.io) fut de bloquer des NFT dérobés par ce biais, ce qui est assez logique dans le « monde réel », mais qui revient à donner un pouvoir particulier à une seule entreprise. Comprenons bien : ce n’est pas la blockchain Ethereum qui a été attaquée ou abusée, mais l’émetteur des jetons ! Et hélas les exemples d’abus et de détournement ne manquent pas, comme le citent nos confrères de Numerama.
D’autres éléments peuvent conduire à des fraudes ou des incidents : les Smart Contracts peuvent être bugués ou contenir des vulnérabilités. Cela n’est pas propre aux NFT, mais c’est un point d’attention parmi d’autres.
Le rôle des places de marché
Comme on le voit, les émetteurs (les places de marchés) ont un rôle central qui va à l’encontre de la décentralisation et fait reposer les risques sur leurs épaules. Parmi les problèmes techniques et juridiques que vont de facto relever des émetteurs, on trouve :
- Comment stocker, conserver et pérenniser une œuvre numérique ? En clair, que se passe-t-il si le serveur de stockage de l’œuvre plante ?
- Comment caractériser l’œuvre numérique ? Le jeton en lui-même ne pose pas de problème, l’intégrité est gérée dans la blockchain utilisée. Mais comment faire le lien entre ce jeton et l’œuvre ? Il faudra souvent faire appel à un juge pour trancher les litiges.
- Qui gère les droits associés aux œuvres ? La propriété est gérée dans la chaîne de blocs, mais reprenez l’exemple de Spice DAO : acheter un objet, fût-il numérique, ne présume en rien des droits associés. Or la gestion des droits est déléguée aux émetteurs de NFT et aux vendeurs, sans normalisation technique d’aucune sorte.
- En corollaire, rien n’empêche techniquement de prendre une œuvre originale telle qu’un morceau de musique et de la proposer à la vente en NFT (c’est d’ailleurs ce que fait le site HitPiece). Un simple copier/coller suffit… Les plateformes constatent amèrement que la plupart des objets vendus sous forme de NFT ne sont que ces copier/coller éhontés sans aucun respect des droits de la propriété intellectuelle, totalement oubliée dans ce concept de NFT. D’un point de vue légal, le vendeur est généralement responsable de ce qu’il vend, l’émetteur n’étant souvent considéré que comme intermédiaire, mais toute cette finesse de gestion et d’appréciation reste hors de portée des NFT.
- Comment identifier le propriétaire initial et le détenteur des droits ? Hermès a récemment intenté un procès à un « artiste » proposant des images de sacs à main inspirés d’une de leur gamme. Idem pour Nike. Les NFT n’apportent aucune réponse à ce problème.
Il est important de comprendre que ces problèmes ne sont pas nouveaux et sont traités la plupart du temps par le droit commun, mais ils sont totalement extérieurs aux mécanismes des NFT ! Seuls les émetteurs de NFT font le lien entre le mécanisme relativement sûr des blockchains et les lois applicables.
Des lois comme la loi PACTE tentent bien de mettre de l’ordre dans cela, mais cela reste une législation française et seul un juge aujourd’hui est capable de l’apprécier dans une situation donnée. On est bien loin des promesses de fluidité et de facilité vendues par les promoteurs des NFT.
Les autres problèmes
Parmi les points à résoudre rapidement, il faut aussi penser à l’empreinte écologique du système, à une époque où l’usage des cryptomonnaies fait aussi débat sur le sujet. L’emploi de la « preuve de travail » est encore majoritaire dans les blockchains, et on peut se demander si le jeu en vaut la chandelle du point de vue énergétique.
Ethereum envisage de changer le mode de preuve pour un plus vertueux, mais on n’y est pas encore. Par ailleurs, faut-il vraiment investir dans cette technologie sachant qu’elle aboutit à une centralisation de fait par l’émetteur ? Quel en devient l’intérêt face à un simple tiers de confiance (un « notaire »), concept stable, éprouvé et relativement peu consommateur de ressources ?
La spéculation fait aussi partie intégrante du phénomène. On achète en espérant que cela prenne de la valeur, sans aucune certitude, en jouant sur la rareté. Mais tout ce qui est rare est-il forcément cher ? Sans compter les productions « shitpost », où on met en vente n’importe quoi en profitant de l’effet de mode. Certains espèrent peut-être y voir les autocollants Panini du futur (la réalité vient de rattraper le fiction…), mais même les gamers en ligne semblent réfractaires à cette façon de faire de l’argent sur du vent.
Faut-il investir dans les NFT ?
La réponse est très simple : les gains potentiels sont possibles mais hypothétiques et aléatoires, alors que les pertes peuvent être très importantes, car il est possible de perdre l’ensemble de son investissement, soit par dévaluation de l’actif acheté (qui ne vaut pas le prix payé), soit à cause du manque de sécurité sur certaines plateformes.
Cet environnement est hautement spéculatif, comme les cryptomonnaies. Pour jouer dans cette cour de récré, il vaut mieux avoir l’approche « loto » : on se donne une limite de jeu à investir, et on accepte qu’on puisse tout perdre. Si le jackpot est au rendez-vous, tant mieux. Sinon, il ne restera que le plaisir d’avoir joué.
Force est de constater que le soufflet des promesses premières de démocratisation du marché de l’art retombe en exacerbant les excès et les travers de ce marché qu’on retrouve dans le « monde réel », avec une infime partie de progrès pour les rares acteurs jouant le jeu mais au prix d’un déferlement d’abus et de spéculation pouvant transformer ce challenge en entreprise extrêmement risquée. Le Web 3.0 nous promet donc un avenir décentralisé… aux mains de quelques-uns. Même Elon Musk tire à boulets rouges sur ce concept.
La folie NFT
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De bien mauvais exemples
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NFT et blockchain, même combat
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Faut-il investir dans les NFT ?
Commentaires (62)
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Abonnez-vousLe 03/03/2022 à 16h53
ha, là MERCI.
Le 03/03/2022 à 16h54
Jean Gebarowski
Le 03/03/2022 à 16h56
C’est surtout une pyramide de Ponzi… Ça n’a de valeur que si on trouve de plus gros pigeons que soi à qui les revendre.
Le 03/03/2022 à 17h00
Le 03/03/2022 à 17h03
Merci pour cette article.
Le 03/03/2022 à 17h23
Une idée stupide ses NFT… CanardPC en parle depuis 2-3 numéros récents parce qu’évidemment, les NFT touchent aussi le JV, Ivan Le Fou les voit aussi d’un très mauvais oeil, on se dit que les DLC c’est pas si mal en comparaison.
Merci pour l’article.
Le 03/03/2022 à 17h29
pour le sous titre
Le 03/03/2022 à 17h33
Merci pour cet article qui est clair et bien orchestré. J’avais toujours du mal à comprendre ce qu’étaient ces NFT et leur portée légale.
La conclusion personnelle que j’en tire est qu’il s’agit d’un énième attrape-couillon à fuir comme la peste.
J’aime particulièrement cette conclusion. Le Web est hyper-centralisé, ce fameux “web 3.0” dont on entend parler de plus en plus n’est qu’un bullshit supplémentaire des centralisateurs pour se racheter une image. Perso je préfère continuer d’utiliser le Web comme le j’ai connu à mes débuts d’internaute : personnel et décentralisé, avec la possibilité de faire son petit jardin à soit et le partager sans avoir l’anus reniflé H24 ni de dictateur me disant quoi penser.
Le 03/03/2022 à 21h49
Avant de jeter le bébé avec l’eau du bain, certains essayent de militer pour un nouveau Web plus décentralisé, un Web 3.0, un peu comme l’était le Web 1.0 … Mais bon ils se sont fait griller la priorité par les financiers libéraux :p
Le 04/03/2022 à 12h19
Je crois plus à la décentralisation façon Fediverse (qui a déjà ses biais hélas avec des grosses instances, bien que sa conception même faisant que la taille de l’instance importe peu ça occulte une partie de l’idée) qu’à la décentralisation façon “si si c’est décentralisé chez moi et tout le monde peu s’y connecter mais je reste seul maitre à bord”.
Bien que ça reste marginal, en creusant un peu on retrouve de plus en plus ce qui fit l’attrait pour moi du Web d’antan (vieux con set on) : les blogrolls, les webrings, les annuaires, le tri manuel ou uniquement basé sur la timeline (et non la “tendance”), l’absence d’algo magiques qui disent quoi penser, etc.
Bref, j’y ai retrouvé ce qui me correspond le mieux. Et quand je vois les personnes dans mon entourage qui sont accroc aux médias sociaux et à l’instantanéité être stressées et énervées en permanence (logique, cet état rend plus propice à la consommation, autant l’entretenir), je ne me sens pas spécialement perdant au change.
Le 03/03/2022 à 17h39
C’est plus clair sur ce que c’est techniquement.
Mais pour l’intérêt du bouzin, je dois être idiot car je n’ai toujours pas compris.
Le 03/03/2022 à 21h15
Si ça part en spéculations folles dans les NFT lié à l’art, il n’y a rien de choquant. Ça fait des décennies que le marché de l’art, c’est plus de la spéculation folle (et de la défiscalisation) que de l’art. Les gens font ce qu’ils veulent de leur argent.
Quant aux gens qui “vendent” ce qui ne leur appartient pas, c’est pas apparu avec les NFT, ça fait quelques millénaires que ça existe.
C’est tout le problème de l’article : Il ne s’aventure que sur un seul usage du NFT. Celui qui est le plus visible, le plus décrié (et donc le plus putaclic). Mais il y en a d’autres : Vérification d’identité, ticket d’accès (exemple d’actualité : pour des sites réservés à une classe d’age), authentification de diplôme, suivi logistique… Bref, je vous laisse faire une recherche “usage NFT” sur votre moteur de recherche favori. Si vous voulez des cas d’usages en cours, c’est encore un peu tôt.
Vous parlez du Web 3.0. Peux-tu en donner la définition Next-Inpact ? Pour Berners-Lee, c’est [c’était] le web sémantique. Je suppose que vous faites plus référence au buzz-word actuel, mais comme à l’apparition du terme “Web 2.0”, personne ne sait vraiment ce que c’est et chacun a sa version. Une clarification est donc bienvenue.
A titre perso : Web 3.0 : Concept nébuleux, rêve indéfini pour certains et objet pour déverser sa haine pour les autres, qui se dissipera dans quelques mois.
Le 03/03/2022 à 22h25
“Sur le plan de l’arnaque, les coups les plus tordus ne sont rien, vous entendez, rien à côté de la peinture abstraite” dit Tonton à Alphonse, dans le film “la Métamorphose des Cloportes”. Aujourd’hui on pourrait dire : “Sur le plan de l’arnaque, la peinture abstraite n’est rien, vous entendez, rien à côté des NFT.”
Les œuvres numériques sont un cas d’usage parmi d’autres en effet, mais cet exemple a l’avantage d’être assez parlant et de bien montrer la faiblesse actuelle des NFT, à savoir le difficile lien entre la partie technologique et la partie juridique : on aurait exactement les mêmes problèmes avec l’authentification d’un diplôme, le suivi logistique, la vente de tickets ou autre, les NFT actuels n’apportant aucune avancée sur le cadre juridique.
En ce qui concerne le Web 3.0, il n’existe pas vraiment de définition aujourd’hui mais ce concept est souvent vendu avec l’idée de décentralisation, les NFT étant censés y aider. Or, au vu des mécanismes décrits dans l’article, on voit que seule une toute petite partie est véritablement “décentralisée”, et que les tiers de confiance (les “notaires”) qu’on est censé éliminer sont remplacés par des acteurs privés qui de facto sont les seuls dépositaires des actifs.
Le 03/03/2022 à 17h49
Ha merci très instructif
Le 03/03/2022 à 17h52
Toujours content de soutenir NextInpact pour ce genre d’article :)
Le 03/03/2022 à 18h01
Y en a pas, c’est ca l’idée
Le 03/03/2022 à 18h22
Merci pour cet article détaillé et pédagogique!
Le 03/03/2022 à 19h01
Merci pour ce registre.
Existe-t-il un lien de nature technique entre un DRM et une œuvre puisque finalement :
J’ai peut-être mal saisi mais il me parait maintenant assez évident que les NFT sont du même ordre dissuasif que les MTP bien que s’adressant à des milieux sociaux différents.
Si la contractualisations est évasive quant à la caractérisation de la solution technique retenue on ne va pas s’étonner non plus que même un artiste prenne à tort ce dispositif anti-copie (car réputé non fongible) pour argent comptant !
Il faudrait en effet, au moment de diffuser l’œuvre, y accoler copie de sa preuve de travail dans le contrat. Pas simple !
Meh, c’est le but du solutionnisme technologique voyons. On a l’habitude des mains invisibles et baladeuses.
Le 03/03/2022 à 19h06
Ce n’est pas un Ponzi. Va revoir la définition au lieu de vouloir placer des mots alétoirement en pensant que ca fait bien…
C’est le même que celui de faire une collection quelconque, ou d’acheter un objet X ou Y juste dans le but de le posséder. La différence étant qu’ici il sera numérique et non physique
Le 03/03/2022 à 19h08
Extra, merci pour l’article !
Le 03/03/2022 à 19h21
T’inquiète tu es pas seul a être idiot concernant le bouzin
Le 03/03/2022 à 19h45
Super article. Vraiment très bien écrit.
Ça me rassure dans la position qui est la mienne. Je suis contre toute forme de cryptomonnaie ou de NFT.
Les 2 sont ridicules, inutiles, consomment des ressources pour du vent, de l’inutile.
Et là où ça devait être sécurisé on voit bien que non en fait.
La blockchain et la décentralisation ne protège absolument rien. Pire, c’est tellement mal sécurisé qu’il est devenu plus facile et rapide de voler un portefeuille numérique qu’un vrai.
En plus les sommes sont enormes. Et les sanctions… bah y’en a pas pour le moment.
J’imagine bien aller à la police ou gendarmerie pour déclarer un vol de cryptomonnaie. Réponse, il n’y a pas eu d’effraction chez vous. Si? Numérique ? Pas compris, l’ordinateur est toujours là. Bon donc rien de volé alors.
Manque des fichiers… regardez dans la corbeille de l’explorateur. Non bah tant pis pour vous si vous êtes pas assuré. Ah ça n’existe pas non plus.
Comment assurer de l’air, du vent, du vide. ??!!!
Le 03/03/2022 à 20h03
Quoique…
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Le 03/03/2022 à 19h47
Acheter un truc en espérant le revendre plus cher.
Le 03/03/2022 à 20h12
Super article
Le 03/03/2022 à 20h23
Sauf qu’avec le NFT, le machin rarissime qu’on t’a vendu associé à un NFT peut être revendu autant de fois qu’on veut. Du coup, l’unicité de l’œuvre n’existe plus alors qu’on te fait miroiter que l’association au NFT permet de garantir que tu sois seul proprio de “l’objet”.
Le 03/03/2022 à 20h41
Exactement comme les objets physiques. Rien ne garantit qu’il n’y a pas de copie, pour ceux censés être uniques.
Le 03/03/2022 à 21h52
Ma grosse bite énorme à couper que c’est toujours useless et qu’il y à surement d’autre source d’approvisionnement en chaleur comme des datacenter qui eux servent vraiment à quelques chose.
C’est un peu comme si ont disais que poutine était un mec super cool car la bombe nucléaire qu’il va balancer va permettre de contrer le réchauffement climatique.
C’est du ponzi pour gogo, rien de plus.
ps : Nxi c’est d’ailleurs bien chié dessus avec le BTC.
Le 03/03/2022 à 22h28
5,2 10¹² Wh quand même… au prix actuel du kilo Wh ça fait surtout un bon paquet de “pertes” même à 96% de récupération utile. Si j’ajoute les pertes en conversion depuis la centrale c’est juste de la folie furieuse leur truc.
https://ccaf.io/cbeci/index
Le 04/03/2022 à 08h35
Pluzin merci pour cet article très clair.
Le 04/03/2022 à 08h36
Si on te vole de l’argent sur ton compte bancaire en passant par l’accès banque à distance, tu pourras déposer plainte pour vol. Même chose si on te vole des actions de la même façon. Il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas faire la même chose avec des crypto-monnaies (surtout depuis qu’elles sont reconnues comme actifs numériques), ni de les lier à un objet physique comme un ordinateur.
Par contre la police risque de ne pas t’être d’un grand secours pour retrouver le voleur, par manque de moyens pratiques, mais il n’y a pas de raison de refuser la plainte ou de répondre ce que tu as indiqué.
De ma compréhension, c’est le NFT le truc “rarissime”, pas l’oeuvre. Le lien qu’il a avec l’oeuvre n’est qu’une des caractéristiques du NFT qui le rend plus ou moins désirable. Après chacun décide du type de collection qu’il veut se faire.
Par exemple, je pourrais me faire une collection de copies de tableaux d’un artiste particulier et être très content de pouvoir tous les afficher chez moi. Alors que d’autres ne supporteront pas de ne pas avoir les originaux. La satisfaction apportée est la même dans les 2 cas (on est tous les deux très contents), mais la valeur financière est très différente.
Un NFT ne vaut donc que la valeur que les intéressés veulent bien leur donner (tout comme les promesses n’engagent que ceux qui y croient). Certains seront contents d’avoir simplement réussi à rassembler dans leur portefeuille tous les NFT d’un artiste, même sans que ça leur donne le droit d’afficher l’oeuvre chez eux. Alors que d’autres voudront le NFT et la propriété de l’oeuvre, voire demanderont à l’artiste de créer une oeuvre spécifique pour eux et le NFT qui va avec.
Le gros mensonge par contre c’est d’entretenir l’idée que le NFT est un titre de propriété de l’oeuvre. Il peut l’être suivant qui l’a émis et dans quelles conditions contractuelles, mais il ne l’est pas automatiquement. Et sa valeur est forcément moindre s’il ne l’est pas, tout comme une copie a une valeur moindre qu’un original mais a une valeur quand-même. Et de manière analogue, la différence ne se voit pas forcément au premier coup d’oeil, il faut investiguer pour distinguer le vrai du faux, et en cas d’erreur, on peut se faire avoir en achetant le faux au prix du vrai.
Le 04/03/2022 à 08h37
Comme les NFT sont souvent associés à des productions artistiques, dans tout ce qui est sculpture, tableaux, etc. un seul exemplaire est considéré comme authentique.
Le 04/03/2022 à 08h57
Est-il possible de créer 2 NFT sur une seule “œuvre” ?
Par exemple 2 NFT sur : Next INpact
Ou un NFT sur Next INpact?q=1 et un sur Next INpact?q=01
Si ce que je propose est permis par la chaine, l’authenticité est garantie par l’intermédiaire et le NFT perd de son utilité.
Le 04/03/2022 à 09h34
Merci pour ce super article
J’ai l’impression que oui : https://korii.slate.fr/tech/fondateur-signal-piege-nft-avec-emoji-caca-moxie-marlinspike-critique-web3-decentralisation-blockchain
Le 04/03/2022 à 10h14
Le pire c’est que c’est peut être l’utilisation la plus intelligente d’un NFT que j’aie vue jusqu’à présent.
Le fait que ça change en fonction de la façon de le visionner lui donne a mes yeux beaucoup de valeur (j’adore ce genre de troll).
Le 04/03/2022 à 10h34
ton exemple c’est plutôt l’inverse: Moxie a 2 oeuvres dans le même NFT.
Concernant l’article:
D’autres blockchain lient directement le token au portefeuille. le résultat est que le NFT appartient réellement à son proprio. ah, et que des grosses boites comme Opensea n’ont aucun pouvoir.
Le 04/03/2022 à 10h11
Merci pour l’article. Mais ce que je vois surtout c’est pleins d’artistes 2d/3d qui se font piquer leurs oeuvres et revendus après en NFT.
Le 04/03/2022 à 10h15
Oui, puisque le NFT est associé à une adresse, peu importe ce qui est à l’adresse en question (il n’est même pas spécifié que la ressource à l’adresse est immuable)
Le NFT, c’est la nouvelle br…ette hype avec zéro avantage concret derrière.
Le 04/03/2022 à 10h38
https://duniter.fr/ par exemple, même s’il utilise la preuve de travail, ne consomme quasiment rien puisque seuls les membres d’une toile de confiance peuvent miner, et des mécanismes empêchent un même mineur d’enchaîner les blocs. Difficile de résumer tout ça, mais concrètement c’est une chaîne où les participants (uniques) sont rémunérés tous les jours automatiquement. Donc pas de course à la puissance, et comme il n’y a pas de cap, pas de rareté/volatilité/spéculation.
C’est pour moi une chaîne qui part dans une direction différente et qui pourrait ouvrir une voie pertinente.
Fondamentalement le but n’est pas la “sécurité” (terme très vague) mais de retirer les “tiers de confiance”. Et sur ce point, cela fonctionne.
Euh, source ? Pour cela il faut s’introduire sur l’ordinateur pour voler le fichier et mettre un keylogger pour le mot de passe. Et dans ce cas il y aura d’autres soucis que le vol de crypto.
Le 09/03/2022 à 21h52
Ne m’explique pas si c’est du bon ou du mauvais NFT, du crypto minage bio ou écologique.
C’est le mrincipe même de l’existence de ces bêtises qui ne passent pas.
Et non je ne sources jamais. On se sort les doigts, on google et on trouve. C’est terminé de prendre les gens par la main. En autonomie
Le 04/03/2022 à 11h04
Et il y a aussi le risque que… les plateformes ferment ! Combien seront encore là dans 5, 10, 50, 100 ans ?!
Le 04/03/2022 à 11h52
Hello,
Petite erreur/inexactitude dans l’article il me semble :
Le manuscrit a bien été “publié”, il s’agit d’un livre qui existe en plusieurs exemplaires (nombre exact inconnu, estimé entre 10 et 20), et cet exemplaire est le #5. (source)
Et pour info, la totalité du manuscrit-storyboard a été mis à disposition gratuitement en ligne, dans un google drive notamment.
Le 04/03/2022 à 12h36
Bien sûr, qu’est-ce qui techniquement l’empêcherait ? Le lien éventuel avec une oeuvre ne fait pas partie du NFT, c’est dit dans l’article.
C’est exactement ça, comme j’ai essayé de le décrire précédemment, quand tu achètes un NFT, tu achètes le lien que fait l’intermédiaire, ainsi que la probabilité qu’a l’intermédiaire d’avoir le droit d’établir ce lien et sa capacité à le maintenir dans le temps.
Mais oui, techniquement y a rien de garanti sur l’unicité de ce lien, seulement sur l’unicité du token (et encore, seulement sur une blockchain donnée). Mais c’est un peu une habitude dans le business de la blockchain, de prendre les garanties techniques (réelles celles-ci) de la blockchain et de faire croire qu’elles s’appliquent aussi aux technologies qui tournent autour. Il faut toujours être très vigilant et savoir séparer les blocs technologiques.
Le 04/03/2022 à 12h38
En gros , en “langage informaticien” cela serait la “référence du pointeur” sur un “objet en mémoire”, que tu peux revendre.
Rien n’interdit de faire une copie de l’objet en mémoire et de vendre une nouvelle référence du pointeur sur ce nouvel objet. ou d’avoir deux pointeurs sur le même objet en mémoire.
Le 05/03/2022 à 14h03
c’est mal connaître le technologie blockchain. C est un registre ou toute action est loggée. Meme si la blockchain cesse de fonctionner, lire son registre donne l’historique
Le 06/03/2022 à 08h26
Oui, je connais mal la technologie blockchain.
Et c’est aussi pour cela que je paie un abonnement à Nextinpact ,car il essaie de vulgariser des concepts nébuleux dont tout le monde se gargarise alors qu’on n’y comprend pas un dixième.
Et j’accepte mon ignorance dans ce domaine.
Je pense que dans certains domaines cela serait bien utile, mais j’ai du mal à imaginer des solutions positives d’utilisation de ce concept.
Le 04/03/2022 à 13h38
Si les géants du web laissaient tout ouvert dans leur cuisine on pourrait, factuellement parlant, avoir la même qualité d’expérience utilisateur. Algorithme ça fait tout de suite trop sérieux pour être honnête et on le sait bien.
Ce qui rend accro c’est qu’entre passer 10 minutes à comprendre comment t’organiser et 1 seconde pour cliquer tu gagnes au change. Reste à savoir ensuite ce que tu as perdu en temps de cerveau personnel qui lui est réellement précieux dans l’affaire…
C’est sur ce point que ce genre d’“outils” ne cochent même pas les fonctions basiques qu’ils défendent : l’expérience utilisateur des rezococios c’est bien la même chose qu’un tas d’ordure présenté comme un transat et il leur faut donc des paires de fesses à striker pour dire que “c’est pas moi c’est l’autre”.
Le 04/03/2022 à 15h26
Quand je vois le niveau d’acceptation des NFT, ça va être marrant quand on va attaquer le concept des metaverse !
Les NFT c’est avant tout une communauté de curieux, de gens généreux, d’artistes, de profiteurs, d’escrocs, de nerds et de boursicoteurs. La vie quoi !
C’est un univers passionant où l’on se sent pionnier, un monde sans foi ni loi où dans l’adversité on peut se faire de vrais amis du bout du monde, à condition de savoir pratiquer un peu l’anglais, ce qui malheureusement est encore trop peu commun chez nous…
Et comme souvent dans ces ruées vers l’or, les seuls qui sont à peu prêt sur de s’en sortir, ce sont ceux qui vendent les pelles.
Le 04/03/2022 à 15h45
Si la plupart des données sont en fait dans les market place et autres plateformes, que contient exactement un smart contract ?
c’est un programme qui peut écrire dans la chaine ? mais qui fait lui meme partie de la chaine (dans le cas de l’ETH) ?
Si quelqu’un peut me répondre avec un exemple simple (genre comment ça marche depuis opensea par ex)
Thanks
Le 05/03/2022 à 08h44
Un nft c est un identifiant unique (sur la blockhain utilisée et un propriétaire cad une adresse blockchain appartenant à un seul undividu. Le reste c’est des attributs que le créateur peut choisir. Ces attributs sont stockés soit dans la chaine soit hors chaine. Cela dépends du type de nft, c-a-d de la blockchain utilisée et du smartcontract utilisé. Par exemple, l ‘attibut Image est une url en texte stockée dans la chaine . Cette url pointe vers une image stockée hors chaine généralement sur IPFS qui est un systéme de fichier décentralisé . Le stockage sur la chaine est très limité en taille et cher.
Un nft est une preuve d’unicité, pas d’authenticité.
Le 04/03/2022 à 20h18
Un truc bon article qui décrit bien que ce n’est qu’un pointeur vers une URL et qu’il n’y a aucune propriété dessus https://sebsauvage.net/wiki/doku.php?id=nft
Le 04/03/2022 à 20h45
Aux “haters basiques” pour qui le NFT c’est le mal, merci de différencier la technologie de l’usage qui en est fait. Un article dans le canard de ma région détaillait ce matin que des petits malins vendaient de la farine pour de la cocaïne. Pour autant, avec de la farine, tu peux toujours faire un gâteau.
Le 04/03/2022 à 23h31
Bonsoir,
Merci pour cet article très clair qui a répondu à mes questions sur le sujet des NFT (et a fini de me convaincre que ce n’était pas pour moi ).
Le 05/03/2022 à 09h09
Et d’unicité pour une blockchain donnée, pour une url (généralement) donnée.
Le 05/03/2022 à 13h26
Et l’objet n’existe plus, null pointer exception
C’est comme si dans le monde réel, je possédais un titre de propriété avec l’adresse de l’œuvre, mais pas l’œuvre elle-même, qui pourrait être stockée dans un musée, une cave, un grenier poussiéreux, un entrepôt 13.
Rien n’empêche techniquement le vendeur de vendre le lien de nombreuses fois, ou de changer l’œuvre à l’adresse indiqué.
Ça fait tout de suite moins high-tech
Le 05/03/2022 à 13h45
Oui, comme le duplicata carbone d’un ticket de caisse, grosso merdo.
J’aime bien le high-tech : c’est toujours relatif à une époque qui ne change pas.
Le 06/03/2022 à 19h20
Tout est tracable dans la blockchain, c’est déjà une utilisation positive de ce truc. C’est bien plus difficile à falsifier qu’un bout de papier, où du cheval peut devenir magiquement du boeuf en cours de route avant d’être livré à Findus. Et les contrats intelligents ne peuvent exister quasiment que grâce aux blockchains aussi.
Le 07/03/2022 à 01h44
Pour l’exemple Findus, c’est bien la vérification de l’ADN qui manquait (il faudrait mettre l’ADN dans le certificat de naissance, enregistré dans la puce). La blockchain n’aurait pas prévenu le scandale si le lien avec le réel (adn) n’etait pas renseigné.
Comme dit l’article, c’est sur l’émetteur du NFT que repose toute la confiance. Or si celui-ci est suspect, la blockchain n’apporte pas de contrôle supplémentaire.
Si l’émetteur déclare un titre de propriété sur 20 blockchains différentes, aucune blockchain ne le vérifierait. L’émetteur pourrait vendre le titre sur les 20 blockchains.
Les usages d’une blockchain que je vois, concernent ceux dont l’impartialité d’un tier de confiance pourrait être remise en cause dans la durée. Par exemple, l’enregistrement des résultats d’élections présidentielles bureau par bureau de vote (accusation de fraude), l’historique de modification de wikipedia (accusation de manipulation de l’information), etc. Le chaînage et la décentralisation apportent des propriétés additionnelles de non-répudiation. Il ne s’agit pas tant de modifier l’information, mais de la préserver dans la durée, idéalement brute.
En dehors de ces cas, une IGC avec les bons contrôles et contexte d’utilisation, fait pareil pour moins cher et moins contraignant.
Le 07/03/2022 à 06h16
C’est généralement le problème du solutionnisme technologique à des questions d’organisation légale. On va chercher à blinder tout le circuit, mais complètement oublier ce qui l’alimente. Comme ça tu as une belle chaîne remplie de merde, mais de merde sûre et certifiée.
D’ailleurs Carrefour avait annoncé mettre en place une blockchain pour la traçabilité de l’alimentaire. Après une (très) rapide recherche je n’ai pas vu d’article parlant d’un retour d’expérience cela dit.
Le 07/03/2022 à 10h02
Un bien bon article.
Donc, si je résume, ça vaut le coup d’en acquérir sans réfléchir.
Le 07/03/2022 à 10h13
Exactement. Vois avec Flock pour les modalités.
Le 10/03/2022 à 09h50
Dans ce cas on va jouer sur le même terrain: il est incroyblement plus compliqué de voler un portefeuille de crypto que de voler un portefeuille physique. Source: t’as qu’à essayer.
Ici ça montre que tu n’as pas lu la moindre page sur le projet, tu ne sais pas ce que c’est et tu le rejette. Pour quelqu’un qui dit aux gens de chercher par eux-même tu n’as pas trop l’air d’appliquer le même standard pour toi. Tu n’expliques pas non plus en quoi la technologie de base est une bêtise, bref, je n’ai pas l’impression que tu es là pour discuter mais plutôt pour parler tout seul en commentaire, dommage