Lors de la conférence de presse du 5 septembre, la Hadopi a indiqué que le jeu vidéo allait la saisir. Vérification faite, la route est encore longue.
En juin 2012, Mireille Imbert Quaretta nous indiquait que l’univers du jeu vidéo préparait son dossier CNIL. Comme pour la musique et le cinéma, ce préalable est nécessaire pour que soient collectés puis transmis à la Hadopi, les listings d’adresses IP. « Ils sont en train de déposer leur autorisation » nous assurait la présidente de la Commission de protection des droits.
Lors de sa conférence pour les deux ans de la réponse graduée, la même présidente de la Commission de protection des droits est revenue à la charge. Ce 5 septembre, elle l’a assuré : « sur la réponse graduée, nous n’avons que la musique et le cinéma. Actuellement est en cours de saisine – mais ils mettent un peu de temps – le jeu vidéo. »
Un peu de temps ?
Contacté aujourd’hui, le SELL, Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs se refuse encore et toujours au moindre commentaire, pas même sur une éventuelle feuille de route. En juin 2010, Jean-Claude Larue, son délégué général, était plus bavard. Il dézinguait les coûts du traitement en amont de Hadopi : « pour surveiller 100 titres et collecter 25 000 adresses par jour, la facture s’élève à 35 000 euros par mois, soit 420 000 euros par an. C’est beaucoup et on veut être certain que l’Hadopi traitera ensuite toutes les demandes. »
La Hadopi sait qu'avoir l’univers du jeu vidéo en poche sera tout bénéfique quand grondent les menaces de coupes budgétaires. Parmi ses prestigieux membres, le SELL compte en effet Activision, Capcom, Disney, Electronic Arts, Microsoft, Nintendo, Sega, Sony, Take Two ou encore Ubisoft.
R.A.S. à la CNIL
Nous avons interrogé la CNIL pour savoir si le SELL avait à tout le moins déposé une demande d'autorisation pré-Hadopi. « Vérification faite, nous n'avons rien reçu à ce sujet de la part du SELL ». Avec 14 dossiers transmis au Parquet et une seule condamnation pour des millions d'IP transmises par les ayants droit, la Hadopi devra encore trouver de nombreux arguments pour séduire.
Commentaires (46)
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pour le sous titre " />" />
Bon après Hadopi espère avoir le SELL, mais vu leur ineffacité, c’est mal barré!
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Ils se gavent pas déjà suffisement?? " /> Qu’il fasse des jeux à des prix abordables et on reparle…
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La HADOPI chercherait-elle désespérément de quoi légitimer son budget histoire de ne pas pas être évacuée au prochain tirage de chasse d’eau ? (comme mes SELL en fait " />)
En tout cas, j’aime bien le fait que dans tout les studios cités, un seul soit bien de chez nous (même si leur plus gros studios est à Montréal). " />
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A priori, les éditeurs de jeux vidéos ont compris qu’Hadopi servait à rien…
Curieusement, c’est un secteur qui est très présent sur Internet, allez comprendre…
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la Hadopi devra encore trouver de nombreux arguments pour séduire.
Arrêter de mentir, déjà, peut être " />
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EDIT: sorry double post
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la Hadopi devra encore trouver inventer de nombreux arguments pour séduire
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Pour le jeu vidéo, il y a au moins une offre légale et de qulaité >> Steam*.
On voit la différence quand il y a des boîtes comme Valve qui connaissent leur affaire et ont su prendre le train en marche, n’est-ce pas, les majors de la musique et du cinéma ?
( *Comment ça, je ne parle pas de EA et de Origin ?)
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Depuis tout jeune j’ai voulu être un pirate, maintenant que j’ai pu commencer, je ne risque plus de m’arrêter ! Pour moi la grande mer, pour moi les débits, aucune valve n’arrivera à me retenir, le froid et la glace ne me ralentiront point ! Le blizzard lui même tremblera !
Par contre pour Torchlight j’irai p’têt lâcher un p’tit copec.
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MIQ est maousse
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« pour surveiller 100 titres et collecter 25 000 adresses par jour, la facture s’élève à 35 000 euros par mois, soit 420 000 euros par an. C’est beaucoup et on veut être certain que l’Hadopi traitera ensuite toutes les demandes. »
Mais ça peut rapporter 150 euros ! " />
Bon, ça reste dans les poches de l’Etat, mais quand même !
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Grosse facture, un beau business au final, bientôt une loi pour protéger le piratage qui fait des emplois en France…
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la Hadopi devra encore trouver de nombreux arguments pour séduire.
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