Microstock : le CSPLA s’attaque aux banques d’images libres de droits
Dont celles labellisées PUR.fr
Le 31 décembre 2012 à 09h58
3 min
Droit
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Information PC INpact : au sein du ministère de la Culture, le CSPLA accentue ses travaux pour que soit analysée la légalité des « microstocks », ces banques d’images en ligne à prix cassés comme Fotolia.
Voilà près d’un an, Frédéric Mitterrand écrivait à la présidente du CSPLA (Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique), pour que soit examinée la situation des banques d’images sur internet. Ces solutions permettent à quiconque, amateurs comme professionnels, de vendre des photos ou d’en acheter à prix cassés, « libres de droits ». « Les organisations professionnelles représentant tant les photographes que les agences de presse ou d’illustration constatent que ces pratiques nouvelles créent une concurrence déloyale » indiquait dans son courrier l’ex-ministre de la Culture pour qui ce procédé « met en péril tout un secteur d’activité ».
Entre les lignes, c’est le site Fotolia qui est mis en cause. Cette banque d’images en ligne, disponible sur le marché français, propose photos à bas prix et licences d’utilisation atypiques. Et pour cause, Fotolia est une société américaine avec des contrats américains « qui effectivement ne peuvent pas se calquer exactement sur le droit français » nous indiquait Guillaume le Bleis, directeur Général de Fotolia France.
Le CSPLA a décidé de se lancer dans l’analyse de ce secteur et de sa compatibilité avec le droit français. Dans une lettre datant de fin novembre, il écrit que « si les auteurs peuvent librement définir les conditions d’exploitation de leurs œuvres en ligne, y compris de manière gratuite, écrit l’organe consultatif du ministère en matière de droit d’auteur, ils restent néanmoins protégés par un statut légal dont certaines dispositions sont d’ordre public et auxquelles il ne peut être dérogé par contrat ».
Le CSPLA sait le terrain glissant, car il indique déjà que « l’objectif de cette étude sera de proposer des pistes d’éventuelles adaptations qui permettraient aux auteurs (dont les photographes professionnels, NDLR), dans le contexte de large ouverture des conditions de circulations des œuvres, de continuer à bénéficier des sources de revenus et des protections nécessaires au développement de leurs activités ». En clair, le ministère de la Culture pourrait proposer d’éventuelles rustines pour colmater la brèche américaine.
« Il serait cohérent que le Ministère des Finances et le Ministère du Travail se saisissent également de ce dossier, écrivait en février 2012, l’Union des photographes/auteurs, car non seulement les microstocks laminent la création photographique et tuent notre secteur d’activité mais ils prétendent ne pas être soumis à la législation française sur le plan fiscal et social ; refusant à notre connaissance de payer l’AGESSA et la TVA pour des paiements générés en France. »
Fait amusant, l’américain Fotolia avait obtenu de la Hadopi un label PUR.fr alors qu’aujourd’hui le ministère et les professionnels s’interrogent sur la légalité de ce business…
Commentaires (44)
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Abonnez-vousLe 31/12/2012 à 14h44
Le 31/12/2012 à 15h56
Le 31/12/2012 à 16h48
Pas de quote en général, mais oui, le souci, pour moi, c’est pas la fiscalité. C’est qu’ils sont pas contents, bouhouhou, l’autre, il vend à perte/il vend pas cher par rapport à moi, du coup, je peux plus rien vendre.
Sauf que la notion de perte, tu payes pas pour prendre une photo.
(HS : généralement, pendant un voyage, le proprio d’un chameau voulait qu’on le paye pour pouvoir prendre une photo de nous avec son chameau, ‘fin bon /HS)
Donc, le prix devient de plus en plus bas. C’est comme le matériel, un matériel accessible, un portable, faire des photos est plus simple qu’avant quand même.
C’est un peu le souci de la presse en ligne je pense, faut penser à l’avenir, et pas voir le profit qu’on perd tout de suite.
Si on les écoutait, on aurait encore des moines copistes." />
Le 31/12/2012 à 16h49
Le 31/12/2012 à 17h29
Le 31/12/2012 à 22h44
vive le socialisme
Le 31/12/2012 à 23h00
Il n’y a pas photo, on est pile 2013, Bonne Année " /> " /> (en Belgique sur Internet) 5,4,3,2,1" />
Le 31/12/2012 à 23h02
" /> Seulement 2 petites seconde d’écart " />
Le 01/01/2013 à 03h47
Le 01/01/2013 à 12h46
Le 01/01/2013 à 15h31
Le 01/01/2013 à 18h39
Le 01/01/2013 à 19h14
De nos jours le travail d’un photographe peut être aussi compliqué que celui d’un policier en filature.
Un bon photographe doit patienter pendant des heures que les stars sortent, suivre les véhicules sans les perdre, escalader des arbres ou des clôtures, déjouer des agents de sécurité.
Le 01/01/2013 à 21h17
Le 02/01/2013 à 11h19
Le 31/12/2012 à 10h18
Fait amusant, l’américain Fotolia avait obtenu de la Hadopi un label PUR.fr alors qu’aujourd’hui le ministère et les professionnels s’interrogent sur la légalité de ce business…
Je trouve pas ça amusant.
Le 31/12/2012 à 10h27
Le 31/12/2012 à 10h29
au sein du ministre de la Culture, le CSPLA accentue ses travaux
je ne savais pas que l’on pouvait trouver autant de monde dans un ministre de la culture. " />
Le 31/12/2012 à 10h30
Bah l’aspect financier, on en revient toujours au même, et faut savoir si les transactions ont bien lieu en France ou pas, et si oui bah il semblerait normal qu’ils payent des taxes (après y a toujours mille et un montages financiers possibles pour passer outre " />)
Après, l’aspect légal ou je ne sais quoi, je vois pas pourquoi un photographe ne pourrait pas vendre ses clichés sur ces sites au prix qu’il veut et comme il veut…
Bon je vais attendre d’en savoir plus pour comprendre ca :
ils restent néanmoins protégés par un statut légal dont certaines dispositions sont d’ordre public et auxquelles il ne peut être dérogé par contrat
Perso, pour la réalisation de sites internet ou autre media, ce genre de banque d’images sont bien pratiques…
Le 31/12/2012 à 10h33
ils restent néanmoins protégés par un statut légal dont certaines dispositions sont d’ordre public et auxquelles il ne peut être dérogé par contrat.
En effet le droit de paternité d’une oeuvre, par exemple, est un droit inaliénable en france, tandis qu’il peut se “moneyer” aux etats unis…
Le 31/12/2012 à 10h46
Je ne vois pas ou est le problème , si les acteurs (clients ou professionnels mettant à disposition les photos ) du site ce sont mis d’accord et acceptent ce fonctionnement , je ne vois pas pourquoi le ministère de la culture y met son nez . Il y a certainement d’autres choses plus importantes , comme par exemple le démantèlement de la commission copie privée ou la désaffection des locaux de la HADOPI
Le 31/12/2012 à 11h02
C’est simple de comprendre pourquoi ça dérange et pourquoi ça met en périmé une profession. Photographe en France c’est un métier, et a ce titre, je pense qu’ il faut un statut juridique adapter au droit fiscale français pour lequel tu doit déclarer ta situation (auto-entrepreneur, freelance, PME etc …). Et tout cela n’est pas gratuits car en tant que commerçants ils doivent rendre des comptent à l’état et pour cela, ils payent des impôts. Autrement ce serait conciseré comme du travail au noir (illégal).
C,est comme si tu ouvrais ta boutique et que juste à côté des vendeur à la sauvette vendent les mêmes produit que toi à prix cassé, chose facile pour eux car ils n’ont pas de charge à payé (loyer de boutique et ni de déclaration de revenus généré donc passé TVA car ils ne sont pas déclaré. Tu trouverais pas ça déloyal ?
Donc soit les site comme photolia s’acquittent de la TVA et se mettent en règle ou alors il faut réviser le métier de photographe.
Le 31/12/2012 à 11h02
l’Union des photographes/auteurs, car non seulement les microstocks laminent la création photographique et tuent notre secteur d’activité mais ils prétendent ne pas être soumis à la législation française sur le plan fiscal et social
Si les lobbies avaient eu raison à chaque fois qu’ils eurent sorti cet argument pour que l’état leur fasse une faveur en agissant contre un concurrent, on serait toujours au Moyen Age…
Et pour cause, Fotolia est une société américaine avec des contrats américains « qui effectivement ne peuvent pas se calquer exactement sur le droit français »
Encore la fameuse exception culturelle qui fait qu’en France, les lois naturelles ne sont pas les mêmes que dans le reste du monde.
D’ailleurs, même le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à la frontière.
Le 31/12/2012 à 11h04
Ce gouvernement socialiste est composé d’abrutis qui veulent favoriser de soi-disants artistes qu’ils prennent pour leurs amis mais qui leur chient dans les bottes en s’exilant fiscalement. " />
Le 31/12/2012 à 11h05
Le 31/12/2012 à 11h07
Le 31/12/2012 à 12h03
Le 31/12/2012 à 12h22
Justement pour vendre tes pulls ok rien n’empêche mais passé un certains montant l’état t’oblige a déclarer tes revenus sinon ton petit commerce devient illégal car c’est considéré comme du commerce au noir.
Je ne dis pas que je suis d’accord avec les réglés établit car je serais le premier a pas ne déclarer certaines activé pour arrondir mes fins de mois (plomberies, bricolages, assomblage d’ordinateur etc …).
Mais seulement voila, en France il y a des règles et faut les respecter pour jouer le jeux face a ceux qui payent pour jouer (ceux qui sont en règle).
Photolia brasse de l’argent a ciel OUVERT sur du travail photographique Francais, accepter cela serais accepter le travail au noir de la revente de photos.
Le mec qui bosse au noir prend des risques et il en ai conscient mais comment devrait on voir la situation quand des Grosse société font un simili de travail au noir a ciel ouvert ?
1- le travail au noir est interdit en France : donc les activités rémunéré du trvail (ex : baby-sitting, bricolage, etc …) doivent être déclaré à l’Urssaf et sur la déclaration d’impôt.
2- Sur les site comme ebay, on distingue deux types d’activités : revente de bien d’occasion acheté pour son usage personnel alors rien à déclarer. Achat revente de bien de d’occasion ou neuf, il faut se déclarer à la chambre de commerce comme professionnel et effectivement faire une déclaration de revenu dans la catégorie Bénéfice Industriel et COmmerciaux qui peut etre très simple avec le Micro BIC (abattement forfataire de 71% sur CA, pour déterminer le revenu net). Théoriquement c’est à partir du 1er Euros, mais l’adminsitration peut etre un peu tolérante.
Le 31/12/2012 à 12h24
Donc en gros pour bien comprendre la situation: Les photographes pro ont carrément les boules car avec du matos photo plus accessible maintenant au grand public, ils arrivent plus a vendre leurs photos à prix d’or.
“Bouhhh les méchants particuliers c’est pas juste ils vont jusqu’à donner gratos des photos, ou au moins les vendre pas chers… ”
Faut savoir ligne entre les lignes, c’est pas tellement un site internet qu’ils visent, non, ils veulent trouver un moyen légal de laisser la vente de photos aux pros.
Encore quelque années et il se passe quoi ? On interdira à un particulier d’acheter un reflex (ou du moins un bon apn), parce que ça fait de l’ombre aux photographes ?
Le 31/12/2012 à 12h32
Le 31/12/2012 à 12h33
Le 31/12/2012 à 12h35
Il va bien falloir finir par accepter que pour certains secteurs d’activités (dont la photographie), la notion même de métier va tendre à disparaitre (ou se réduire). Chaque personne ayant les compétences et la matériel nécessaire pourra y tirer rémunération. A chacun d’être meilleur que son voisin pour gagner plus …
Ca me fait penser à un articlue que j’ai lu sur les imprimantes 3D. Quand le prix sera devenu accessible, ca fera très mal à certains secteurs …C’est comme ça.
Aller contre ça ça reviens à dire: “restez débiles, ne vous interessez à rien, et laissez les autres gagner de l’argent ya rien à voir”.
Le 31/12/2012 à 12h36
Le 31/12/2012 à 12h38
Le 31/12/2012 à 12h41
Le 31/12/2012 à 12h44
Dans cette histoire, la fiscalité est un faux problème.
Bien sure que toute personne tirant régulièrement une rémunération suffisament conséquente de la vente de photos doit se mettre en règle au niveau fiscal pour ne pas concurrence de façon déloyale celui qui le fait (pros).
Mais là c’est surtout que les pros veulent plus voir de particuliers vendre, tout simplement, ils s’en tappent des problèmes de fiscalité… Alors ils sont allé pleurer auprès du gouvernement flambie qui sais pas dire non…
Le 31/12/2012 à 12h57
Voilà près d’un an, Frédéric Mitterrand écrivait à la présidente du CSPLA (Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique), pour que soit examinée la situation des banques d’images sur internet. Ces solutions permettent à quiconque, amateurs comme professionnels, de vendre des photos ou d’en acheter à prix cassés, « libres de droits ». « Les organisations professionnelles représentant tant les photographes que les agences de presse ou d’illustration constatent que ces pratiques nouvelles créent une concurrence déloyale » indiquait dans son courrier l’ex-ministre de la Culture pour qui ce procédé « met en péril tout un secteur d’activité ».
Le 31/12/2012 à 13h04
Le 31/12/2012 à 13h15
Le 31/12/2012 à 13h21
Vous la sentez venir, la taxe “Copie Privée” sur la vente d’imprimantes, d’écrans, et de feuilles de papier, pour sauver la profession ?
Le 31/12/2012 à 13h38
“Les organisations professionnelles représentant tant les photographes que les agences de presse ou d’illustration constatent que ces pratiques nouvelles créent une concurrence déloyale”
C’est vrai ça ! C’est une concurrence déloyale ! Revenons à une saine situation de monopole.
Me font toujours rire ces mafias organisations de professionnels.
Le 31/12/2012 à 13h54
Le 31/12/2012 à 14h31
encore un belle exemple de lobby et protectionnisme d’un autre age.
pour utiliser fotolia dans la le cadre de mon travail (infographie/pub) voila comment ca se passe depuis que ce genre de site existe.
nous proposons au client des liens des images choisies et conseillées par nos soins. souvent nous leur conseillons de prendre la résolution XL mais pas celle qui permet de revendre les droits. elle ne sert qu’a une utilisation de l’image et pas sa revente.
cela fait un prix d’environ 10€ en moyenne par image. nous conseillons au client des les acheter lui meme et de nous envoyer les fichiers pour qu’il ait les droits lui.
la plupart du temps on en prend ainsi dans les 3.
donc on va dire 30€ pour fotolia. je ne sais pas pour le photographe mais ca lui fait souvent 3 ventes
avant comment ca se passait? on avait des sites mais les images etaient dans les milles euros minimum.
le client trouvant que cela faisait trop cher on “volait” des images sur internet (et il y a 15 ans des scans)
le photographe ne touchait donc rien.
de même attention la qualité des photo sur fotolia est quand même inférieures mais souvent suffisante parce que abordable!
bref que vient faire le ministre de la culture la dedans?!
ce n’est pas de la photo d’art que je sache mais bien un service commercial!
une fois de plus on veut protéger des méthode de travail obsolètes. protéger une minorité (qui se croit élite surement d’ailleurs) qui ne savent pas évoluer.
pourrir un marche naissant une fois de plus pour se retrouver un jour sans rien car complétement dépassé!
alors qu’est ce qu’une photographe préfère?
ne pas vendre une photo a 1000€
ou en vendre 100 a 10€ ?
car je le répète: nous ne sommes pas ne présence ici d’art mais d’un service!
ah qu’on regrette le bon temps des manufactures royales! " />
Le 31/12/2012 à 14h34