Le gouvernement veut des cours en ligne dans chaque université d’ici 2017
C'est trop FUN !
Le 15 janvier 2013 à 11h12
4 min
Droit
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Après le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, qui a présenté le mois dernier son plan pour « le numérique à l’École », c’est au tour de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche de dévoiler les grandes lignes de son projet de loi relatif aux universités. Le numérique est une fois de plus au programme, puisqu'une des mesures retenues prévoit que d’ici quatre ans, 20 % des cours soient proposés sur Internet par les universités françaises.
Le député Jean-Yves Le Déaut a remis hier au Premier ministre un rapport tirant les conséquences des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui se sont déroulées de juillet à novembre 2012, tant à l'échelon national que régional. Dans ce document (PDF), l’élu formule plusieurs propositions, qui ont vocation à être traduites sur le plan législatif. La ministre compétente, Geneviève Fioraso, doit d’ailleurs présenter en mars prochain un projet de loi.
« Le numérique déplace les lignes »
Dans une partie intitulée « Le numérique déplace les lignes », Jean-Yves Le Déaut fait valoir que « la prise en compte des NTIC va révolutionner l’enseignement supérieur ». Selon lui, « un pays qui ne prendrait pas cette orientation se verrait déclassé et (...) on assisterait à un détournement, de l’intérieur, des cerveaux de notre enseignement supérieur, à un affaiblissement de notre culture et de notre rayonnement ».
Toutefois, si l’évolution des pratiques pédagogiques apparaît comme une nécessité, le député conclut qu’il faut d’abord réfléchir avant de déterminer précisément le sens que celles-ci doivent prendre. Il en appelle ainsi au lancement de travaux de recherche, portant sur les outils numériques de l’enseignement et aux évolutions pédagogiques, ainsi que sur les modifications de notre rapport au savoir induit par l’utilisation généralisée du numérique. « Les modèles d’enseignement qui doivent évoluer dès à présent devront être améliorés suivant les résultats de ces recherches », conclut le rapport.
En attendant, l’élu préconise le lancement d’un plan national, intitulé France Universités Numérique. « Cette initiative devrait permettre de développer une offre ambitieuse de contenus pédagogiques multimédia en ligne. Ces contenus pourraient aussi bien être utilisés en complément des cours pour les formations diplômantes classiques, que dans le cadre de formations à distance », explique Jean-Yves Le Déaut. Le parlementaire propose en outre que les établissements universitaires diffusent en ligne, sur demande, des cours actualisés à leurs anciens étudiants.
Lancement de France Université Numérique dans les prochains jours
Les préconisations du député semblent d’ailleurs avoir trouvé un écho favorable auprès de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, qui a annoncé au Figaro le lancement de France Université Numérique (FUN) dans les prochains jours. L’objectif de cette structure ? Piloter les universités françaises, afin que 20 % des cours soient proposés sur Internet d’ici 2017, soit dans quatre ans. Geneviève Fioraso a ainsi reconnu que la France était « en retard » en matière de cours en ligne, notamment vis à vis de pays tels que les États-Unis.
La question de la forme des contenus (vidéo, texte, son...) qui seront mis en ligne reste pour l’instant relativement floue. En termes de mise en place, il s’avère que le projet devrait d’abord faire l’objet d’expérimentations sur des sites pilotes, avant une extension aux autres universités. Les vice-présidents des établissements concernés auraient selon les vœux de la ministre un rôle particulier, et se transformeraient en « M. Internet ».
Notons enfin que Geneviève Fioraso exclut à terme la formation d’étudiants dans une version 100 % en ligne. « Les étudiants ne sont pas vraiment mûrs pour ça. Le contact, c’est important », a-t-elle expliqué.
Le gouvernement veut des cours en ligne dans chaque université d’ici 2017
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« Le numérique déplace les lignes »
Commentaires (94)
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Abonnez-vousLe 15/01/2013 à 11h56
Le 15/01/2013 à 11h59
Si c’est faire du numérique pour faire du numérique, ça sert - au mieux - à que dalle.
Par contre, mettre les cours en ligne c’est une bonne idée, mais il faut qu’ils soient complémentaires du cours en amphi/salle de TD (et si ces feignasses d’étudiants* ne font que chopper les cours et s’en battent les reins des cours “live”, faut les sacquer durant les exams " />)
* je l’ai été me souffle t on dans l’oreillette " />
Le 15/01/2013 à 11h59
Payant ?
Le 15/01/2013 à 12h00
Le 15/01/2013 à 12h02
Le 15/01/2013 à 12h04
Dans ma fac actuelle (Sciences sociales), tous les supports de cours sont en ligne sur la plateforme de l’université… pour les cours d’informatique et d’économie. Pour les autres filières, c’est pas encore ça " />.
À mon avis le blocage est surtout technologique; dans les filières pas très technophiles, les profs ne sont pas formés à utiliser ce genre d’outils, n’en connaissent pas forcément l’utilité, et s’imaginent probablement des trucs sur l’absentéisme.
Le 15/01/2013 à 12h05
Le 15/01/2013 à 12h05
Le 15/01/2013 à 12h07
Le 15/01/2013 à 12h14
Le 15/01/2013 à 12h19
Le 15/01/2013 à 12h21
Le 15/01/2013 à 12h25
Le 15/01/2013 à 12h26
En Master, j’avais des examens qui comptaient pour le diplôme à 8h00 tout les vendredis pour lutter contre l’absentéisme post-soirées étudiantes…
Le 15/01/2013 à 12h26
Le 15/01/2013 à 12h29
Le 15/01/2013 à 15h00
Le 15/01/2013 à 15h01
Le 15/01/2013 à 15h03
Le 15/01/2013 à 15h05
Le 15/01/2013 à 15h08
Le 15/01/2013 à 15h08
Le 15/01/2013 à 15h08
Le 15/01/2013 à 15h13
Le 15/01/2013 à 15h15
Le 15/01/2013 à 15h17
Le 15/01/2013 à 15h18
Le 15/01/2013 à 15h19
Le 15/01/2013 à 15h24
Le 15/01/2013 à 15h28
Le 15/01/2013 à 15h40
Le 15/01/2013 à 15h42
Le 15/01/2013 à 11h22
Est-ce que des non étudiants auront accès aux cours???
Le 15/01/2013 à 11h24
J’ai étudié en Suède en 2002 et tout (absolument TOUT: cours, cours des années précédentes, anciens exams et exercices, horaires…) était en ligne.
J’ai ensuite étudié à l’ESCP (sup de co Paris) en 2008, et à l’idée de mettre en ligne les cours en PDF plutôt que de les imprimer pour chaque élève, la responsable m’a rembarré : “on va voler nos cours et les vendre”.
En France on a plus de 10 ans de retard sur le sujet :/
Le 15/01/2013 à 11h26
Ca serait en effet une bonne chose de voir ces cours accessibles pour tous.
Ils devraient même aller au delà: proposer des cours de ce type (PDF et vidéos) dès le collège. Non pas pour remplacer les cours traditionnels, mais donner aux élèves des moyens alternatifs de progresser. Une autre vue, un autre support pour aider les aider.
Combien de fois je me suis retrouvé moi même à ne rien comprendre sur des cours, uniquement parce que je captait rien à ce qu’expliquait le prof. Pourtant avec une recherche alternative sur le même sujet ça allait beaucoup mieux.
Le 15/01/2013 à 11h28
« Les étudiants ne sont pas vraiment mûrs pour ça. Le contact, c’est important »
C’est surtout qu’à la différence du e-learning, un cours traditionnel est un réel échange entre enseignant et élève. Donc c’est plus enrichissant et plus sociale.
Pauvres enfants qu’on cantonne au numérique jusqu’à leur mort " />
Le 15/01/2013 à 11h30
Le 15/01/2013 à 12h31
Le 15/01/2013 à 12h32
Le 15/01/2013 à 12h43
Le 15/01/2013 à 12h49
Le disque 5.25” " /> (quand il n’y a pas de port usb ou SD, CF, etc)
" />
Le 15/01/2013 à 12h51
Le 15/01/2013 à 12h56
le plus gros problème du système éducatif supérieur est-il que les cours ne sont pas présent en ligne ou que 80% des élèves se dirigent vers des sections inutile / sans espoir ?
zatiszekweshtion
Le 15/01/2013 à 12h58
Le 15/01/2013 à 13h22
Le 15/01/2013 à 13h25
Le 15/01/2013 à 13h25
Le 15/01/2013 à 13h26
Le 15/01/2013 à 13h30
Le 15/01/2013 à 13h42
Le 15/01/2013 à 13h53
Le 15/01/2013 à 13h53
Le 15/01/2013 à 13h57
Le 15/01/2013 à 11h32
Histoire vraie.
Un ami à moi, jeune prof’ à l’université a décidé de prendre sur son temps pour mettre à disposition des supports de cours sur Internet.
Au bout de quelques temps et devant le j’m’en’foutisme de ses étudiants (filière scientifique, Licence et +), il a décidé d’arrêter les frais…
Tout mettre sur Internet ne résoudra pas tout… cela peut aider mais cela ne suffira pas…
Le 15/01/2013 à 11h32
Le 15/01/2013 à 11h33
Le 15/01/2013 à 11h35
non rien finalement
Le 15/01/2013 à 11h36
et pendant ce temps, le MIT et d’autre grandes ecoles on leur cours sur internet depuis mmmh au moins 5 ans, ils ont des expérience d’étudiant ne suivant que les cours par internet avec succés, et surtout c’est accessible à toute la terre entière :). une recherche avec ‘Open course’ nous montre pas mal d’université prestigieuse.
d’autre école fournissent aussi des support de cours en PDF. (le MIT)
J’avais tenté le CNAM, avec cours video en 2011. C’etais a chier, une webcam pour la vidéo, le son en 8khz compressé, le micro a coté du rétroprojecteur équipé d’une soufflerie. et bien sur moulte identifiant et mots de passe pour y avoir accès. impossibilité de sauvegarder.
Je vois d’ici la plateforme vidéo mis en oeuvre, à partir de 50 étudiant ca va ramer, il faudra le numéro d’étudiant de l’université avec une cotisation numérique kivabien, impossibilité de se connecter entre université. le rayonnement de la france et de la connaissance = 0
Le 15/01/2013 à 11h37
Le 15/01/2013 à 11h38
Le 15/01/2013 à 11h42
Le 15/01/2013 à 11h42
Le 15/01/2013 à 11h44
J’ai ça pour certains cours dans mon université et c’est vachement utile étant donné que j’ai des facilités ça me permet de sécher les cours où il n’y a pas d’appel pour ensuite réviser tranquillement dans mon coin.
Au final ce qu’un cours de deux heures en classe m’aurait vaguement appris je peux l’apprendre correctement en lisant le cours pendant 30 minutes chez moi.
Le 15/01/2013 à 11h46
Le numérique ne doit JAMAIS remplacer un cours traditionnel.
Mais apporter des supports pour ceux et celles qui le veulent: oui et grand oui.
Le Savoir avec un grand S c’est pas le dernier album de la Star Ac…. Il devrait être finit le temps où certains soi-disant érudits pensaient qu’il était dangereux d’avoir un peuple cultivé et pensant par lui même.
Ce Savoir là devrait être accessible à tous. Celui qui en à rien à branler n’ira pas l’utiliser donc ça change rien pour lui. Par contre il ya énormément de monde qui sera intéressé par tout ça et bien au delà des étudiants inscrits à l’Université.
Le 15/01/2013 à 11h46
Le 15/01/2013 à 11h47
Le 15/01/2013 à 11h51
Le 15/01/2013 à 11h52
Le 15/01/2013 à 11h55
Le 15/01/2013 à 14h00
Le 15/01/2013 à 14h00
Le 15/01/2013 à 14h18
Le 15/01/2013 à 14h20
Le 15/01/2013 à 14h26
Le 15/01/2013 à 14h26
Le 15/01/2013 à 14h34
L’école n’est plus source de savoir et de connaissance.
Le rôle du professeur doit donc évoluer.
L’objectif n’est plus de simplement transmettre la connaissance, mais de convaincre les étudiants de les acquérir eux même (c’est pas facile).
L’ensemble des recherches montre d’ailleurs que les cours où le prof ne fait que parler sont les plus inefficaces dans l’acquisition de connaissance chez l’élève. L’une des solutions provient entre autres de l’interaction constante prof étudiant, mais aussi (entre autres) de type de cours APP (apprentissage par problème).
Une fois que le professeur comprend cette notion, il comprend aussi qu’il peut mettre son cours ou ses notes de cours en ligne sans craindre un certain droit intellectuel. Le plus gros de la tache devrait l’être pour lui, réaliser son cours pour que l’acquisition des connaissances se fasse de manière efficace.
Ce modèle est de plus en plus utilisé aux É.-U. et Canada.
En France il semblerait que vous avez un second défi à surmonter, soit celui de la sacro sainteté du professeur et de son autorité hiérarchique qui fait de lui un dieu dans la classe. Ceux-ci devront apprendre à descendre de leur Piédestal et davantage vouloir voir comment leurs étudiants veulent apprendre.
Le 15/01/2013 à 14h36
Le 15/01/2013 à 14h45
Le 15/01/2013 à 14h47
Le 15/01/2013 à 14h49
Le 15/01/2013 à 14h49
Le 15/01/2013 à 14h51
Le 15/01/2013 à 14h54
Le 15/01/2013 à 14h57
Le 15/01/2013 à 14h58
Le 15/01/2013 à 15h47
Le 15/01/2013 à 15h49
Le 15/01/2013 à 15h54
Le 15/01/2013 à 15h56
En médecine au Canada et au USA, dans quasi toutes les universités, plus aucun cours ne se donne de façon traditionnelle (prof qui parle en classe) AUCUN
L’ensemble des cours se font par APP (apprentissage par problème), l’élèves a un problème, un livre et doit résoudre le problème. Le prof ne sert que de guide pour les élèves.
La médecine est toujours assez rapide quant aux avancés scientifiques.
Le 15/01/2013 à 16h00
Le 15/01/2013 à 16h47
Quote de l’article et de notre cher député : “la prise en compte des NTIC va révolutionner l’enseignement supérieur “…. Mais mon bon Monsieur, vous n’avez rien compris, mais vraiment rien !!! ça ne VA pas révolutionner, mais ça a DEJA revolutionné l’enseignement supérieur !!!! En France, on veut mettre en ligne des cours, mais attention, pas un cursus entier, hein, les étudiants ne sont pas prêts pour ça… Mais c’est n’importe quoi !!!!! Les US développement actuellement plusieurs MOOC (Massive Online Open Courses), suivis par des dizaines voire centaines de milliers d’étudiants. Christensen, un prof de Harvard, a co-écrit un bouquin sorti en 2008 ou 2009 intitulé “disrupting class”, où il explique comment le numérique peut faire faire des économies au système éducatif US sans perdre en qualité, juste en faisant différemment les choses ! Et en France, en 2013, on lit encore ce genre de conneries de la part d’un député et d’une ministre !!!! Mais qu’ils sortent d’ici et qu’ils aillent voir un peu ce qui se passe ailleurs, bon sang !!!
Plus d’infos pour ceux que ça intéresse ici :! http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/18077/cours-ligne-gratuits-encore-rien/
Le 15/01/2013 à 18h22
Le 16/01/2013 à 00h32
Le 17/01/2013 à 03h55