Quand les smartphones mettent en valeur les embouteillages
Des liens de causalité assez surprenants
Le 18 février 2013 à 17h04
4 min
Société numérique
Société
À travers une étude récente et plusieurs expériences, deux universités américaines ont démontré qu’il était possible d’utiliser les données émises par les smartphones pour obtenir une cartographie complète des conditions de circulation dans une ville. Si ces données ne permettent pas en l’état de trouver une solution, elles procurent en revanche des informations précises et en temps réel.
Le MIT (Massachussetts Institute of Technology) et l’université de Berkeley se sont penchés sur le problème de la circulation routière en ville et des zones de congestion qui apparaissent obligatoirement en fonction des heures. Pour obtenir des informations précises, ils ont eu l’idée d’analyser les données recueillies dans 680 000 commutateurs réparties dans la zone de Boston.
La carte ci-dessus montre très clairement les zones de congestion. Elles sont identifiées par la concentration des appels et des services utilisés sur les smartphones. Les données utilisées sont par ailleurs anonymes, car c’est le flux lui-même d’informations qui importe, non le type.
Des liens de causalité surprenants
Dans l’annonce de l’université de Berkeley, les chercheurs indiquent que ce type d’infrastructure pourrait être utilisé pour obtenir des données très précises, remises au goût du jour. Cela permettrait à des villes telles que Boston de travailler à des solutions sans attendre le résultat d’études fédérales et d’informations officielles émanant du Census Bureau américain.
Selon l’étude, un constat important s’est imposé : la grande majorité des problèmes sont causés par un tout petit nombre de conducteurs. Il ne s’agit pas tant d’une attitude au volant qu’un souci entre le point de départ et la destination, un décalage impliqué par le lieu de travail et celui de résidence. L’étude cite ainsi une quinzaine d’itinéraires généraux concernant les zones d’Everett, Marlborough, Lawrence, Lowell, et Waltham car les conducteurs sont forcés d’emprunter les tronçons à problèmes.
Autre point intéressant soulevé par l’étude : les solutions ne sont pas forcément là où on les attend. Puisqu’il existe un vrai problème parfois d’adéquation entre les lieux de vie et de travail, un travail de sensibilisation semble s’imposer. Ainsi, les personnes concernées par les zones problématiques auraient tout intérêt à utiliser les transports en commun, le covoiturage, ou encore, lorsque cela est possible, les horaires décalés et/ou aménagés ainsi que le travail à domicile.
De l'art de trouver la solution adaptée
De fait, certaines conclusions peuvent surprendre. Ainsi, remettre à plus tard ou annuler les trajets de 1 % des automobilistes ne réduirait que de 3 % les retards causés par les embouteillages. Mais la même méthode appliquée à certaines zones choisies avec soin permettrait de les réduire de 18 %. Des résultats qui mettent en valeur un constat simple : il n’existerait que peu de segments réellement congestionnés et il faudrait éviter que des zones ciblées y déversent leurs automobilistes. Plus précisément, 98 % des routes de Boston sont en-deçà de leurs capacités maximales durant les heures de pointe.
Notez que la même recette peut en théorie être appliquée partout. D’ailleurs, si le MIT a travaillé sur le cas de Boston, l’université de Berkeley a travaillé sur celui de San Francisco :
Reste que le problème qui se posera dans tous les cas sera de trouver les solutions adaptées. Avec des données plus précises toutefois et des liens de cause à effet entre les embouteillages et les zones les plus impliquées, les mairies pourraient agir plus efficacement.
Quand les smartphones mettent en valeur les embouteillages
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Des liens de causalité surprenants
Commentaires (59)
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Abonnez-vousLe 18/02/2013 à 21h15
Le 18/02/2013 à 21h53
Le 18/02/2013 à 22h04
Le 18/02/2013 à 22h05
En France quand on installe ça, on se retrouve avec des chauffeurs qui manifestent dans les rues parce que le GPS sur le bus, c’est bien connu c’est pas pour mieux renseigner les passages mais pour surveiller le conducteur " />
Le 18/02/2013 à 22h11
Le 18/02/2013 à 22h48
“pour obtenir une cartographie complète des conditions de circulation dans une ville”
Rien à ajouter… " />
Le 18/02/2013 à 22h50
c’est intéressant: faudrait d’ailleurs intégrer le principe par défaut à toutes les voitures neuves: ça permettrait probablement de faire des avancées importantes pour la régulation du trafic en france: je pense notamment à l’île de france.
faudrait également par ricochet que les feux rouges soient pilotés/régulés automatiquement par un central informatique via ce genre de données pour fluidifier davantage la circulation et ne plus passer par exemple un feu vert au rouge sur l’artère principale si personne n’est présent sur la route croisée.
et puis, avec l’avènement à moyen ou long terme des voitures tout automatiques, ça me semble pertinent de s’y intéresser au plus vite.
Le 18/02/2013 à 22h58
les chercheurs indiquent que ce type d’infrastructure pourrait être utilisé pour obtenir des données très précises, remises au goût du jour.
Rien de tel que de mettre des balises sur des fourmis pour étudier leur comportement collectif.
Ah… le téléphone mobile… quelle grande avancée pour l’humanité. " />
Le 18/02/2013 à 22h59
Le 18/02/2013 à 23h00
Le 18/02/2013 à 23h30
C’est marrant j’en ai entendu parlé il y a plus de 15 ans en cours d’info!
c’était en dev’ à l’époque selon le prof et ça donnais déjà de bioen meilleurs résultats que le comptage de voiture (formes) sur les caméras de surveillances des autoroutes!
Le 19/02/2013 à 00h09
Je me surprend à esperer que l’exploitation temps reel de ce genre de données pourra aider à la conception de voitures autonomes et les fiabiliser…
Le 19/02/2013 à 01h43
Le 19/02/2013 à 05h54
Le 19/02/2013 à 06h19
Le 19/02/2013 à 06h53
Le 18/02/2013 à 18h03
Le 18/02/2013 à 18h19
Ce n’est pas bête mais… un piéton = une voiture du coup ..?
Le 18/02/2013 à 18h21
Rien que pour faire chier les gens, ayez le geste qui sauve (pas) : coupez vos portables en plein embouteillage " />
Le 18/02/2013 à 18h24
Le 18/02/2013 à 18h29
J’utilise Waze pour ma part, c’est top pour esquiver les bouchons ! (m’enfin sauf pour moi ou je peux pas prendre de chemin alternatif sans un big détour).
Le 18/02/2013 à 19h13
Bon alors:
-Expérimentation Orange sur Strasbourg depuis 1 an sur le concept;
-Collecte de données par Google Traffic et en caché par iOS (voir les conditions d’utilisation de la fonction trafic);
-Exploitation par Inrix de cette fonctionnalité couplé à la géoloc;
-Ce que nous faisons nous même au sein de GeoSense pour le Luxembourg et la Grande Région (Lorraine, Wallonie, Sarre).
Sachant qu’on est déjà au niveau suivant qui consiste à la réutilisation de cette donnée pour la fournir et optimiser les services annexes du types livraison, multimodalité, car-sharing, etc … alors comment dire " />
Le 18/02/2013 à 19h24
À travers une étude récente et plusieurs expériences, deux universités américaines ont démontré qu’il était possible d’utiliser les données émises par les smartphones pour obtenir une cartographie complète des conditions de circulation dans une ville.
Pour ceux qui auraient des doutes concernant l’effet big brother des smartphones, ils sont servis.
Le 18/02/2013 à 19h25
Le 18/02/2013 à 19h30
Le 18/02/2013 à 19h32
Le 18/02/2013 à 19h33
Faudrait commencer par développer le travail à distance… Les gigantesques bâtiments de bureaux dans les grandes villes sont une aberration sans nom. Des milliers de personnes contraintes de perdre des heures dans les bouchons pour aller passer la journée devant un ordinateur relié à Internet….
Ils pourraient faire la même chose dans 5 sites distincts en périphérie de la ville, proches des habitations, voire même parfois directement depuis chez soi. Tout le monde gagnerai du temps, il y aurait moins de pollution, moins de bouchons, moins de monde dans les transports en commun… Mais non, la mode c’est d’entasser 25000 personnes dans un bâtiment de 300 mètres.
Le 18/02/2013 à 19h34
Le 18/02/2013 à 20h44
Développer le travail à distance ?
Ben oui TBirdTheYuri, c’est justement ce que des tas de grandes boites sont en train de faite actuellement.
Pas pour nos temps de trajet, mais surtout parce que ça permet de faire des économies de m2 de bureau (et de tickets restau). Par les temps -et tarifs immobiliers- qui courent, des économies ça ne se refuse pas..
Le 18/02/2013 à 20h45
Le 18/02/2013 à 21h01
Le 18/02/2013 à 21h08
N’empêche à Boston les bus sont reliés par GPS et on peut savoir à quelle heure ils arrivent à notre arrêt. J’ai trouvé cela très pratique : plus besoin de chercher l’horaire sur un papier illisible.
Le 19/02/2013 à 07h38
Le 19/02/2013 à 08h26
Le 19/02/2013 à 09h00
Le 19/02/2013 à 09h06
Le 19/02/2013 à 09h18
Le 19/02/2013 à 09h22
Le 19/02/2013 à 09h26
Le 19/02/2013 à 09h37
Le 19/02/2013 à 09h47
Le 19/02/2013 à 09h55
A propos de telephone portable, une université (anglaise ?) a montré qu’il était possible d’avoir des relevés météorologiques bien plus précis en utilisant les communications entre stations-relais. Les micro-ondes utilisées sont perturbées par le temps (pluie…) et permette d’avoir une information bien plus précise et immédiate… Encore faut-il pouvoir avoir accès à ces informations de supervision (opérateurs…).
Le 19/02/2013 à 09h56
Le 19/02/2013 à 10h49
Le 19/02/2013 à 11h04
Prévoir les embouteillages 1h à l’avance, possible fin 2014 à Lyon
Cliquez ici
Vidéo: Eviter les bouchons grâce à son téléphone
Cliquez là
Humour: Panneau routiers piratés
Cliquez là
Le 18/02/2013 à 17h09
deux universités américaines ont démontré qu’il était possible d’utiliser les données émises par les smartphones pour obtenir une cartographie complète des conditions de circulation dans une ville.
C’est pas ce que fait déjà Google Navigation ? j’en étais persuadé tellement leurs infos sur les embouteillages (que je rencontre quotidiennement) sont précises et rapidement mises à jour.
Le 18/02/2013 à 17h09
Les américains sans voiture ? HAHAHA
On sait très bien que ce n’est pas possible.
Faut bien compenser " />
Le 18/02/2013 à 17h10
Le 18/02/2013 à 17h11
Je sais qu’en RP y’a des capteurs sous la route.
ça permet à sytadin de fonctionner " />
Le 18/02/2013 à 17h11
C’est comme ça que ça fonctionne depuis au moins 3 ans sur Tomtom Trafic grâce aux données anonymisées de geolocalisation et de mouvement des clients SFR. Ça marche du toner et tu n’utilises pas les informations de la police qui sont jamais mises à jour sur la bande FM ou AM !
Le 18/02/2013 à 17h11
C’est comme ça que ça fonctionne depuis au moins 3 ans sur Tomtom Trafic grâce aux données anonymisées de geolocalisation et de mouvement des clients SFR. Ça marche du toner et tu n’utilises pas les informations de la police qui sont jamais mises à jour sur la bande FM ou AM !
Le 18/02/2013 à 17h13
comme l’ont fait remarquer les autres c’est ce qu’utilise TomTom HD trafic (réseau SFR) et Google maps (smartphone android) .
Je ne vois pas trop la nouveauté dans cette annonce " />
Le 18/02/2013 à 17h16
Le 18/02/2013 à 17h18
Le 18/02/2013 à 17h19
C’est pas le système utiliser par Google Now ? " />
Le 18/02/2013 à 17h20
Le 18/02/2013 à 17h41
Le 18/02/2013 à 17h45
l’université de Berkeley a travaillé sur celui de San Francisco
De la “Bay area” puisqu’on a un peu plus que SF sur la carte " />
Le 18/02/2013 à 17h58
Et c’est ce que fait Waze aussi (bon, la c’est uniquement à partir des données des utilisateurs connectés)… avec en plus des feedback volontaires des utilisateurs. Et ça marche plutôt bien !