La domination et la centralisation, les ennemis numéro un du web
À nous de diversifier nos usages
Le 09 mars 2013 à 07h00
9 min
Internet
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L'ultra domination de Windows dans le monde de l'informatique a fait énormément couler d'encre à une certaine époque. Aujourd'hui, le débat déchaîne moins les passions, néanmoins, il pourrait bien se déplacer sur le web, tant les risques sont majeurs.
Depuis une vingtaine d'années, le marché informatique et du web a plus ou moins naturellement désigné des leaders parfois incontestés. Windows, Intel, ASUS, Internet Explorer (il y a 10 ans), Google, iTunes, l'iPod, l'iPad, MegaUpload, Android, Western Digital, YouTube, Facebook, etc. Dans certains secteurs, il arrive ainsi qu'un seul et unique produit ou service capte plus de 90 % du marché. Au pire des cas, deux acteurs suffisent pour atteindre une telle domination. Hors exception, les marchés de l'informatique, de l'électronique et du web n'aiment pas la diversité, et les consommateurs suivent les tendances assez rapidement.
Se tourner vers le dominant est en effet pratique à bien des égards. Cela permet de profiter d'un suivi, d'un développement a priori rapide, d'un écosystème et d'un contenu complet, d'une audience énorme (si l'on est développeurs par exemple), etc. Bref, le leader est rassurant. Mais il peut aussi être un danger, ceci parfois à notre insu. Ces dernières années, les plaintes ou critiques au sujet de certaines dominations se sont ainsi multipliées. Les opérateurs mobiles sont ainsi particulièrement gênés par la domination d'Android et d'iOS (pour des raisons financières), et même certains gouvernements, en Chine par exemple, s'en émeuvent.
Sur le web, la domination d'un acteur, et donc la concentration de centaines de millions d'internautes, est tout aussi problématique, ceci principalement pour diverses raisons.
La question de l'influence
Les cas les plus emblématiques sur le web sont de façon évidente ceux de Google et d'Apple. Le premier, avec une part de marché dans la recherche supérieure à 90 % dans certains pays, en Europe notamment, a une influence sur bien des entreprises à un point inimaginable il y a encore quelques années. Aujourd'hui, en modifiant ses algorithmes, Google peut faire fondre en une petite journée le chiffre d'affaires de milliers de sites, les poussant à mettre la clé sous la porte dans le pire des cas. Pire encore, Google exploite son milliard de visiteurs mensuels pour concurrencer de plus en plus de services, ce qui ne fait qu'accroître sa domination et donc son influence. Un cercle vicieux, mais vertueux pour Google, qui semble sans fin tant la machine est désormais bien rodée.
Les exemples de l'influence sont innombrables et peuvent donner le tournis. Le problème est d'ailleurs on ne peut plus sérieux, puisque Google est dans l'œil du viseur de la Commission européenne et de la FTC (USA) depuis un certain moment. De nombreuses sociétés ont ainsi porté plainte contre Google pour abus de position dominante, à l'instar de Twenga l'an passé.
Bastien Duclaux, le co-fondateur et Directeur Général de Twenga, expliquait ainsi son point de vue sur le sujet : « Les pratiques abusives de Google se sont considérablement renforcées en 2011, avec une volonté affichée d'éliminer toute forme de concurrence dans de nombreux secteurs tels que la recherche de vidéos, la recherche d'hôtels, la recherche de produits, la comparaison de billets d'avion, en dépit des enquêtes antitrust en cours en Europe et aux États-Unis ». En début d'année, la FTC a toutefois estimé que Google ne violait aucune règle antitrust. L'Europe, toutefois, n'a pas enterré la hache de guerre.
Concernant Apple, son service iTunes Store ne doit pas être pris à la légère. Numéro un des ventes tous supports confondus aux USA depuis déjà 2008, iTunes est un passage obligé pour toutes maisons de disques et tout artiste souhaitant voir sa musique se vendre. Et ce n'est pas l'essor du streaming qui changera cette situation, les modèles et les gains étant différents. Aujourd'hui, iTunes représente les deux tiers des ventes en ligne et près d'un tiers de toutes les ventes de musique, devançant toutes les enseignes physiques, qui de toute façon ferment les unes après les autres. Et son influence est tangible depuis de nombreuses années.
En 2010, la major EMI, rachetée depuis peu par Universal Music, ne cachait pas sa crainte d'iTunes dans son rapport financier : « La forte dépendance sur un nombre limité de magasins de musique en ligne, en particulier l'iTunes Store, pour la vente d'enregistrements musicaux, ainsi que l'influence significative résultante qu'ils peuvent exercer sur la structure des prix des magasins de musique en ligne » était ainsi un risque majeur auquel devait et doit encore faire face les maisons de disques. Or trois ans plus tard, le poids d'iTunes dans le marché de la musique s'est largement renforcé. Certes, des sociétés comme Universal Music et Warner Music ont aussi pris du poids, néanmoins, iTunes demeure un monstre et la situation n'est pas près de changer.
D'autres sociétés, logiciels et services peuvent aussi être pris en exemple. Internet Explorer, lorsqu'il détenait plus de 90 % du marché, a aussi eu son lot d'influence, notamment sur le développement des sites et les normes appliquées.
La question de la gestion du réseau
Ils se nomment YouTube et Netflix. Ils se nommaient MegaUpload et MegaVideo. Leurs points communs ? Capter une audience gigantesque, notamment en soirée, et avoir un système centralisé. Si le logiciel très répandu qu'est Skype a pour atout majeur d'exploiter le P2P, les autres services nommés sont tous centralisés et se basent donc tous sur leurs serveurs, leurs capacités de réseaux et celles des FAI. Peu importe le pays, une telle quantité de données est problématique, même si augmenter les capacités serait suffisant pour résoudre la congestion des réseaux. Encore faut-il en avoir la volonté...
Il y a deux ans, une étude pointait l'importance gigantesque de Netflix aux USA. Le service de vidéo à la demande illimité représentait ainsi près de 30 % du trafic web lors de certains pics en soirée. Un taux monstrueux pour un seul et unique service, qui a soulevé bien des questions, que ce soit en matière d'infrastructures ou de neutralité du net. En 2010, alors que Netflix n'atteignait « que » 20 % du trafic en soirée, la presse américaine s'inquiétait ainsi déjà de la situation. Et l'essor des TV connectées ne fait que renforcer le phénomène, au point qu'un tiers du trafic nord-américain était capté par Netflix il y a près de six mois lors des pics d'audience.
Pour YouTube, la problématique est similaire. Si le P2P représentait il y a encore quelques années la majorité du trafic en Europe, aujourd'hui, la vidéo en streaming a pris un poids considérable. YouTube, à lui seul, représenterait près d'un tiers de la consommation sur les réseaux mobiles aux USA, et près de 20 % en Europe lors des pics d'audience. Et la consommation sur les réseaux fixes est considérable, notamment en soirée. Une situation qui oblige les FAI du monde entier à s'adapter, avec plus ou moins de succès. Les pays où l'on paie au Go n'ont que peu de problèmes, la consommation générée par YouTube (ou Netflix) étant compensée par une hausse du tarif de l'abonnement. Pour les pays où l'accès est totalement illimité, telle la France, la solution est plus complexe, nous en avons longuement parlé ces derniers mois.
Néanmoins, comme le mentionnait l'opérateur de transit Cogent en 2011 en pleine affaire MegaUpload vs Orange, la congestion des réseaux a parfois bon dos pour les FAI : « France Telecom s’exprime volontiers publiquement sur la congestion des réseaux, mais force est de constater que lorsqu’il s’agit de fournir à ses clients des flux de données de plusieurs mégabits pour ses propres services (vidéo à la demande), cette prétendue congestion ne semble pas poser de problèmes… » Preuve que la situation est plus complexe qu'elle n'en a l'air et que tout ceci est principalement une question d'argent et de captation d'audience.
Les concentrations-dominations entrainent d'autres types problèmes que nous ne développerons pas ici. L'importance de Facebook est logiquement un souci vis-à-vis de la gestion des données personnelles par exemple.
La diversité avant tout
Globalement, laisser un acteur ultra dominer un secteur est sans contestation possible problématique, quand bien même des avantages nombreux peuvent en être tirés (services gratuits, catalogue gigantesque, etc.). La diversité couplée à la décentralisation (s'il s'agit d'un service gourmand en trafic) est ainsi la seule solution viable si nous souhaitons éviter certaines déconvenues dans le futur. Le meilleur exemple récent est évidemment le marché des navigateurs.
Véritable contre-exemple il y a une bonne dizaine d'années, l'émergence de Firefox puis de Chrome ont totalement modifié le paysage et fait évoluer le web à une vitesse étonnante, alors que la stagnation était de mise auparavant. Aujourd'hui, même si cela varie selon les pays, Internet Explorer, Firefox et Chrome disposent de fortes parts de marché. Et même Safari est en essor. Le secteur des navigateurs n'est toutefois pas à l'abri de tomber dans certains travers. Google Chrome croît constamment et nous ne savons pas où il s'arrêtera. Quant à Webkit, il équipe trois des cinq plus gros navigateurs du marché fixe, et son poids dans le mobile est gigantesque.
La domination et la centralisation, les ennemis numéro un du web
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La question de l'influence
Commentaires (53)
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Abonnez-vousLe 09/03/2013 à 09h25
Le 09/03/2013 à 09h26
« Les pratiques abusives de Google se sont considérablement renforcées en 2011, avec une volonté affichée d’éliminer toute forme de concurrence dans de nombreux secteurs tels que la recherche de vidéos, la recherche d’hôtels, la recherche de produits, la comparaison de billets d’avion, en dépit des enquêtes antitrust en cours en Europe et aux États-Unis »
Il y a eu aussi le conflit avec YELP . Ce dernier a refusé de se faire racheter par Google mais il a vu ses services déclassés, comme par hasard, du jour au lendemain dans les résultats de recherche Google .
Et bien d’autres cas du même acabit, sans parler également des blocages récents pour les windows Phone
ça me fait marrer de voir certains ou aussi Google et son hypocrisie, s’offusquer vis à vis d’autres comme Free par exemple, sur la non neutralité du net.. bla bla
Alors que les vrais acteurs surnois non neutres et qui représentent un réel danger pour d’autres ( car voulant s’accaparer pour eux seuls de tout le profit qui peut se faire avec le web ) on les connais
Le 09/03/2013 à 09h34
" />
Je ne veux pas être “un numéro”, mais c’est ce qu’ils cherchent à faire (des “John Drake”), des civiles dociles envers toutes les formes de politique (capitaliste, fascistes, etc..), une ruche-bienveillante pour des capitalistes
L’informatique a mis à mal leurs petites magouilles à bénéfices-boursiers, maintenant, ils veulent retourner la machine pour mieux contrôler les gens.
Ces gens là, n’ont plus d’honneurs, ils préfèrent un état policier pour satisfaire leurs appétits boursiers en croyant que les ressources sont illimitées, ils vont vite déchanter, même la nature se retourne contre eux (inondations, tempêtes de toutes sortes, feux de forêt, pollinisation en péril à cause des insecticides, etc)
On est mal barré " />
Le 09/03/2013 à 09h35
Néanmoins, comme le mentionnait l’opérateur de transit Cogent en 2011 en pleine affaire MegaUpload vs Orange, la congestion des réseaux a parfois bon dos pour les FAI : « France Telecom s’exprime volontiers publiquement sur la congestion des réseaux, mais force est de constater que lorsqu’il s’agit de fournir à ses clients des flux de données de plusieurs mégabits pour ses propres services (vidéo à la demande), cette prétendue congestion ne semble pas poser de problèmes… » Preuve que la situation est plus complexe qu’elle n’en a l’air et que tout ceci est principalement une question d’argent et de captation d’audience.
Preuve de rien du tout si l’on ne se base que sur le témoignage de l’un des deux partis lors d’un conflit.
FT peut très bien fournir des services par megabits entiers sur son propre réseau et derrière avoir de la difficulté à acheminer le trafic d’un autre réseau (ici Cogent) si les liens ne sont pas correctement dimensionnés. Et c’est là qu’on tombe dans le fameux conflit du peering qui touche à peu près tous les gros acteurs du net (fournisseurs de contenu) et FAI. Tout le monde veut la blinde, mais personne ne veut payer.
Par contre je me rappelle de ceci à l’époque de “l’affaire” Cogent vs Orange qui aujourd’hui me fait un peu rigoler au vu d’autres actualités sur le sujet.
Le 09/03/2013 à 09h39
Le 09/03/2013 à 09h41
Cela met en lumière le monopole de Google. Je suis surpris que personne ne réagis quand on a la vignette “essayez un navigateur rapide : google chrome” en plus de mettre en valeur l’écosysteme de Google…
Ces derniers temps je trouve que Google perd en pertinence, j’ai l’impression d’avoir surtout de la publicité…En meme temps les moteurs de recherches y en a pas des masses.
J’attends un moteur de recherche qui serait une véritable encyclopédie pour chacune des catégories. Par exemple : “Design Objets Produits”
l’histoire du design, book d’étudiant en design produit, technique de fabrication, agences de design, le droit d’auteur…ah en fait, voila pourquoi je preferre les gros bouquins avec de belles images de design :)
Le 09/03/2013 à 10h07
Pour mes données personnelles, c’est stocké uniquement chez moi sur un raid1, sur un raid5 sur un autre PC, et régulièrement archivé sur DVD (qui a dit parano ? " /> ). Pour certains trucs j’utilise de plus OwnCloud sur un serveur chez moi, mais la lenteur de l’upload de ma connexion ADSL empêche de faire des trucs vraiment intéressants avec. Pour autant, jamais je ne souhaiterais mettre mes données persos sur le serveur d’un autre, que ce soit Google, Microsoft…
J’ai aussi un modeste site Web, avec quelques vidéos. Ces vidéos ne sont pas hébergées par Youtube, mais bel et bien par le serveur où se trouve mon site Web. Du coup mon site Web se suffit à lui-même (les vidéos se chargent bien même chez les utilisateurs qui sont chez Free…), et pour l’utilisateur c’est transparent (du moment que la vidéo s’affiche on s’en fout de savoir d’où elle vient).
Il me semble que c’est comme ça que le Web a été conçu : pour être décentralisé, pour que chacun puisse proposer du contenu (que ce soit directement chez eux ou en louant un hébergement), et pour que le maximum de gens puissent accéder facilement et sans prise de tête à ce contenu. Centraliser ce contenu chez un petit nombre de gros groupes (certains parlent de “minitelisation”) va à l’encontre de cet esprit, et peut être très dangereux. Si les gens hébergeaient leurs vidéos chez eux, ou s’il y avait des centaines de mini-hébergeurs de vidéos dans chaque pays, la situation Youtube/Free n’aurait pas lieu. Qui sait, si la demande des particuliers était vraiment plus importante, on aurait peut-être des débits plus importants en upload depuis longtemps…
Le 09/03/2013 à 10h39
Moi j’utilise quasiment tous les services google. Vous pensez que google sait des choses sur moi ? " /> Oui je suis vendu à google mais pour rien au monde je n’irai sur des service concurents puisque Google me propose des services qui me conviennent parfaitement donc OSEF du monopole pour ma part.
Par contre j’en conviens ma vie privée ne l’est plus pour google (dingue ce que le dashboard vous aprend sur vous " />
Le 09/03/2013 à 10h43
encore faut il que des alternatives founissant au moins un service équivalent existent…
je n’arrive pas a trouver un moteur de recherche alternatif performant.
pourtant google a réussi a supplanter altavista en un temps record, pourquoi personne n’arrive a au moins les concurencer ?
pour les “services” autour, ma boite mail est déja suffisament polluée ^^
Le 09/03/2013 à 10h49
Au niveau des ‘dégats’ causés par une position ultra dominante : Windows 8 est un exemple qu.il aurait fallu citer à mon avis :
En situation de saine concurrence je vois mal MS qui tenterait d’imposer un OS tactile sur des PC qui ne le sont pas.
Le 09/03/2013 à 11h00
Le 09/03/2013 à 11h06
Le 09/03/2013 à 11h19
Le 09/03/2013 à 11h47
Le 09/03/2013 à 12h39
Je pense que pci aurait dû donner la parole à un autre acteur fr que celui-ci…
Le 09/03/2013 à 12h40
Le 10/03/2013 à 11h47
les ennemis numéro un du web
Hadopi via le gouverrnement et via les majors " />
Le 10/03/2013 à 11h56
Le 10/03/2013 à 12h31
Le 10/03/2013 à 13h23
Le 10/03/2013 à 13h24
Le 10/03/2013 à 14h19
Le 10/03/2013 à 14h39
Le 10/03/2013 à 15h28
Le 11/03/2013 à 00h44
Le 11/03/2013 à 00h58
Le 11/03/2013 à 09h30
Le 11/03/2013 à 09h32
Le 09/03/2013 à 07h37
L’immense majorité des gens a plus tendance à rejoindre la masse plutôt qu’à s’en éloigner. C’est vrai dans tous les domaines, et c’est pas nouveau.
Et de tout temps, des puissances se sont bâties sur cet état de fait, qu’elles soient économiques, politiques, religieuses, etc.
Il est difficile dans ces conditions de reprocher quoi que ce soit à ceux qui se placent en position de leaders; ils répondent à une attente du groupe.
Le 09/03/2013 à 07h38
Le déséquilibre des réseaux est un problème, pas la peine de revenir sur ce point.
En revanche, on se demande pourquoi les majors du disque ont été incapables de créer un truc comme iTunes. Y a-t-il même une seule major qui ait créé un concurrent valable à ça ? Ils tremblent sur leurs bases, mais rien ne les empêchent pourtant de concurrencer les distributeurs avec leurs propres services. Les majors ont pourtant du poids et pourraient dire : « Voilà, ces musiques dont nous possédons les droits, vous ne les trouverez que sur notre service. »
Ils attendent sans doute qu’ils soit trop tard, et ça l’est peut-être déjà… " /> Quand on ne maîtrise pas la distribution de son produit, on peut s’attendre à se faire étrangler par les distributeurs.
Le 09/03/2013 à 07h52
Le 09/03/2013 à 08h07
Le 09/03/2013 à 08h21
Le 09/03/2013 à 08h38
Si le secteur des navigateurs Web est si concurrentiel c’est que le support des standards du W3C est devenu une condition sine qua non pour exister.
S’i les réseaux sociaux exploitaient les standards de gestion des données personelles (oh, FOAF http://www.foaf-project.org, basé sur le standard RDF http://www.w3.org/RDF/), les réseaux sociaux ne seraient plus des intranets déconnectés, ils seraient en concurrence non sur le contenu, mais sur l’accès au contenu. Peu importe que tu utilises FB, G+ ou Orkut, tu gérerais la même identité numérique.
Ça arrivera forcément, mais c’est pas pour demain. C’est dans la même veine que l’Open data, les bénéfices pour ceux qui stockent les données sont pas évidents à première vue.
Le 09/03/2013 à 08h45
Les 2 derniers mots du titre sont inutiles (pour ne pas dire le titre entier).
Dans un système libre et ouvert (le monde informatique s’en rapproche), les monopoles naturels ne durent pas : ils s’écroulent tôt ou tard sous leur propre poids.
Seulement quand le système est faussé (par l’intervention de l’Etat sous de multiples formes, subventions, lois spécifiques sous couvert d’“intérêt public” jamais démontré, etc) peut-on voir subsister des monolithes indéboulonnables (les exemples récents abondent).
Donc, une grande partie de cet éditoral n’est que d’un intérêt limité car d’une banale trivialité. Au moins il n’y a pas de fautes d’orthographe.
Le 09/03/2013 à 08h45
Aujourd’hui, les géants peuvent vite se retrouver dans le néant.
Je ne pense pas forcément à MegaUpload, même si c’est un bon exemple.
Il y a quand même dans la liste des géants aux pieds d’argiles.
Je ne serai pas étonné de voir un jour les masses se détourner de Facebook, tout cela est bien fragile et ces gens jettent beaucoup de poudre aux yeux (des masses).
Le 09/03/2013 à 08h55
Le 09/03/2013 à 12h51
Google a réussi a devenir ce qu’il est dans un contexte qui n’est plus celui d’aujourd’hui. Un contexte de lancement du marché. Aujourd’hui un nouveau google sans nouveau marché est difficilement réalisable parce que justement google va tout faire pour se proteger. Dans un nouveau marché why not mais pas dans l’actuel.
edit : itunes, c’est pareil. Quand apple a lancé ce service, personne ne croyait que cela allait marché (et surtout pas les majors). Aujourd’hui elles s’en mordent les doigts. Par contre aujourd’hui lancé un vrai concurrent a Itunes est super dur. Tout le monde a ses habitudes et surtout il faudrait avoir directement une base de vente comparable a itune, ce qui est quasiment impossible, a moins d’aligner l’argent et longtemps.
Le 09/03/2013 à 14h19
Ben c’etait justement le fait que à une époque, chaque major voulait sa plateforme, qui distribuaità des prix délirants uniquement son propre catalogue. En général sous DRM, utilisable qu’avec le couple IE/Windows, sans parler très nombreux bugs ou du peu de materiels compatibles. Sony fut le premier à se prendre un bide, mais ca n’a pas empêche les autres de suivre la même voie. Certains pontes de l’industrie ne cachaient pas leur volonté de “segmenter” au maximum le marché au nom de la lute contre le piratage.
Dans ces conditions, il n’etait pas dur pour apple de rafler la mise avec ITMS: C’était la seule plateforme à proposer le contenu de la plupart des majors, à être compatible nativement avec une gamme de lecteur mp3 et surtout Itunes était (un peu) moins fini à la pisse que les concurrents
En fait je reste persuadé que si l’industrie du disque avait réagi des 1999, on ne serait pas dans la situation actuelle. le meilleur moment pour lancer une offre légale, c’était au tout début des années 2000, au moment ou la plupart des internautes étaient encore en 56K et facturés à l’heure, ce qui n’empêchait pas certains de se ruiner en dépassement de forfait. Si il avait existé une plateforme proposant un large catalogue à tarif raisonnable et sans drm, son succès était assuré. Entre payer quelques € pour un DL garanti ou perdre des heures en queue sur kaazaa, le choix est vite fait. Sauf qu’a l’époque personne n’y croyait, et que les majors ne se sont réveillées que lorsque le haut débit était deja bien installé, et avec lui de nouvelles habitudes.
La question qui restera à jamais sans réponse est pourquoi les majors se sont t’ils autant obstinés dans cette politique du tout DRM et du découpage du marché (un store par major) allors que tout indiquait que c’etait voué à l’echec. Resultat, le changement s’est bien fait, mais au lieu d’avoir une offre diversifiée, on se retrouve avec un mastodonte encore pire que les majors: Apple.
D’une certaine manière on n’est pas bien loin de la façon dont l’industrie de l’automobile a torpillé les réseaux de tramway dans les grandes villes US, pour les remplacer par ses produits.
Le 09/03/2013 à 14h35
Le 09/03/2013 à 15h04
Allez op je suis un dingue de la vie privée je post mes préférences " />
-informatique et électronique - Logiciels - Logiciels Internet - Navigateurs
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Et voila vous connaissez toutes ma vie Google ^_^
Le 09/03/2013 à 15h46
Le 09/03/2013 à 17h11
Le 09/03/2013 à 17h38
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Merde c’est con. " />
Le 09/03/2013 à 17h56
Le 09/03/2013 à 19h03
Le 09/03/2013 à 19h14
Le 09/03/2013 à 19h25
Le 09/03/2013 à 22h12
Le 09/03/2013 à 22h30
Le 10/03/2013 à 07h21
Le 10/03/2013 à 07h38
Le 10/03/2013 à 11h42