Depuis que Steve Ballmer, PDG actuel de Microsoft, a annoncé son départ en retraite dans les mois qui viennent, la chasse au nouveau président directeur continue dans la firme. Plusieurs candidats ont été mis en avant ces derniers mois, mais certains se distinguent a priori alors que d’autres verraient leur futur un peu plus compromis.

Le Campus de Microsoft à Redmond

Stephen Elop perdrait du terrain 

L’annonce du départ en retraite de Steve Ballmer a créé un écho considérable dans le monde des entreprises high tech. Que la personnalité du dirigeant, assez spéciale, soit appréciée ou non, il représente la ligne directrice de l’éditeur depuis des années. En dépit d’un caractère jugé parfois emporté, les résultats financiers de l’entreprise se sont considérablement améliorés durant son « règne ». Aussi, le remplacer n’est pas chose aisée, surtout quand il faut trouver le nouveau visage d’un géant.

Selon Bloomberg, la situation a quelque peu évolué depuis les premières semaines après l’annonce. Un chapitre décisif fut ainsi le rachat de la branche mobile de Nokia. Comme nous l’avons largement examiné au sein d’un édito, Stephen Elop, toujours PDG de Nokia, était pressenti pour devenir le nouveau dirigeant de Microsoft. Cependant, son nom ne serait plus envisagé sérieusement aujourd’hui. Il y a bien sûr aujourd’hui une aura de « traîtrise » dans sa mission de direction de Nokia, et certains n’hésitent pas à parler de stratégie volontaire pour faire diminuer la valeur du constructeur. En outre, d’autres rumeurs entouraient Elop, notamment celles d’une vision radicale du futur de Microsoft, avec par exemple l’arrêt des branches Bing et Xbox pour les revendre.

Un dirigeant externe ou un interne n'ayant jamais été PDG ? 

Selon Bloomberg, Stephen Elop aurait donc perdu du terrain face au comité spécial formé pour choisir le nouveau PDG, dans lequel siège d’ailleurs Bill Gates. D’autres, par contre, gagneraient des points. C’est notamment le cas d’un candidat lui aussi déjà abordé dans nos colonnes : Alan Mulally, actuellement PDG du constructeur automobile Ford. Interrogé début septembre sur cette rumeur, le dirigeant avait d’ailleurs répondu simplement rester « totalement concentré » sur Ford. Cependant, le conseil d’administration de l’entreprise aurait déjà discuté de cette éventualité et serait prêt à le laisser partir en début d’année prochaine. On sait en outre que Steve Ballmer le tient en haute estime.

Un autre candidat serait en train de gagner du terrain : Satya Nadella. Il s’agit cette fois d’un interne à Microsoft, et pas des moindres puisqu’il est vice-président de la division Cloud et Entreprise, l’une des plus importantes de l’éditeur. Or, un document interne indique que le candidat idéal doit avoir « une longue expérience dans la gestion d’entreprises complexes et globales dans un marché évoluant rapidement et hautement compétitif ». Dans ce domaine, puisque le document fait référence directement au marché de l’informatique et de la mobilité, Nadella pourrait avoir plus de chances que le PDG de Ford, qui lui n’a jamais mis les pieds dans cet univers. En outre, le responsable aurait l’avantage d’être un interne et d’avoir de nombreuses connaissances techniques de ce milieu.

Notez que si certains candidats semblent selon Bloomberg se détacher aujourd’hui, Steve Ballmer a encore neuf mois devant lui pour partir à la retraite. La situation pourrait donc s’inverser dans les mois à venir, ou voir arriver un nouveau venu.