Ce que pourrait changer la loi « Anti-Amazon »
Garanti sans frais de port
Le 22 janvier 2014 à 15h00
12 min
Droit
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Quelles conséquences pourrait avoir la proposition de loi « Anti-Amazon », en mettant notamment un terme à la gratuité des frais de port pour les livres commandés sur Internet ? Alors qu’aucune étude d’impact n’a été réalisée sur ce texte ayant suscité beaucoup de réactions, PC INpact revient plus en profondeur sur cette question aux multiples facettes.
Le 8 janvier dernier, le Sénat a adopté la proposition de loi déposée quelques mois plus tôt par une poignée de députés UMP afin d’ « encadrer les conditions de la vente à distance des livres ». Cette loi dite « Anti-Amazon » a déjà fait couler beaucoup d’encre, notamment parce que les pouvoirs publics se plaisent à afficher à cette occasion leur unanimité face aux pratiques du géant du commerce en ligne.
Quoi qu’il en soit, si le texte a grandement évolué suite aux débats parlementaires, la version retenue il y a deux semaines par la haute assemblée vise à modifier la loi de 1981 sur le prix du livre. En l’état, il est prévu d’y ajouter les dispositions suivantes :
« Lorsque le livre est expédié à l'acheteur et n'est pas retiré dans un commerce de vente au détail de livres, le prix de vente est celui fixé par l'éditeur ou l'importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu'il établit, sans pouvoir offrir ce service à titre gratuit. »
Retour sur le principe du non-cumul
Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’expliquer, ce texte tend à mettre fin au cumul entre les deux « remises » que peuvent aujourd’hui accorder les cybermarchands à leurs clients lorsqu’ils achètent un livre : à la fois une réduction pouvant aller jusqu’à 5 % du prix du livre, ainsi que la gratuité des frais de port.
Mais quelles sont les implications juridiques de telles dispositions ? « Le législateur crée un régime spécifique à la vente en ligne, dont le but est d'encadrer les conditions de la vente à distance des livres » analyse l’avocat Matthieu Berguig, spécialiste du droit de la propriété intellectuelle et associé du cabinet Redlink. « Ça veut dire que les dispositions de la loi Lang qui permettent de pratiquer une remise à hauteur de 5 % ne s'appliquent pas à la vente en ligne, elles s'appliquent uniquement aux libraires indépendants physiques. S'agissant de la vente en ligne, c'est ce nouvel article qui va s'appliquer » explique-t-il.
Des différences de prix qui semblent marginales
Concrètement, lorsqu’un livre sera commandé sur Internet puis livré à domicile, le cybermarchand aura « certes la possibilité d'appliquer une décote de 5 %, mais cette décote sera appliquée sur le prix des frais de port, lesquels ne pourront jamais être offerts ». En somme, trois choses sont à retenir :
- Jamais les frais de port ne pourront être offerts (sauf si le livre est retiré dans « un commerce de vente au détail de livres »).
- La remise sera toujours d’un montant maximum de 5 % du prix du livre, mais celle-ci sera retranchée de la somme relative aux frais de port (qui ne pourront pas être gratuits).
- Le cumul entre les deux « remises » devient impossible. Le cybermarchand devra donc faire un choix.
Pour mieux illustrer la possible évolution à venir, prenons l’exemple du livre « Un homme dans la poche », d’Aurélie Filippetti, tel que vendu aujourd’hui sur Amazon. Voici ce qui pourrait se passer si la proposition de loi adoptée par le Sénat entrait en vigueur en l’état :
On le comprend rapidement avec cet exemple, la différence pourrait au final être très minime pour le consommateur si les cybermarchands continuaient à vouloir tirer les prix vers le bas. Notez cependant que nous avons pris l’hypothèse de frais de port facturés un centime d’euro (pour qu’ils ne soient pas gratuits), dans le silence du législateur sur ce point - qui pose d’ailleurs question.
Des interrogations en suspens
Plusieurs éléments restent néanmoins à soulever. Que va-t-il se passer si l’on commande plusieurs articles chez un cybermarchand, un livre et deux CD par exemple ? « Cette loi s'applique uniquement aux livres » répond à cet égard Matthieu Berguig. Concrètement, cela signifie que la gratuité des frais de port s'appliquera aux deux CD, mais pour le livre, des frais de port devront être facturés.
Et si demain un cybermarchand se mettait à effectuer des livraisons par drone, tel qu’Amazon l’a laissé entendre en fin d’année dernière ? « Le texte est relativement large et vise tout « service de livraison ». Il s'applique donc aux transporteurs privés, mais aussi aux drones » affirme l’avocat. Autrement dit, de la même manière que lorsqu’une livraison est effectuée grâce à La Poste, le géant du commerce en ligne devra fixer un prix pour ses frais de port par drone, lequel ne pourra pas non plus être gratuit.
Y a-t-il un moyen de contourner l’interdiction du cumul ? « L'application de la loi est territoriale. Elle ne s'applique donc pas aux libraires situés à l'étranger » relève Matthieu Berguig. Selon lui, il s’agit là d’une potentielle brèche à plus long terme : « Si j'achète un livre sur Amazon.co.uk, ce vendeur n'est pas soumis à cette loi là par exemple. Donc s'ils décidaient d'offrir les frais de port à l'international, a priori, rien ne les en empêche ».
Quelle efficacité ?
Maintenant que le principe de cet article est détaillé, une question taraude rapidement les esprits : quel sera l’impact global de cette proposition de loi, dont l’objectif est de préserver les libraires traditionnels de la concurrence déloyale qui serait portée à leur égard par les cybermarchands, Amazon en tête. « Il est bon que le consommateur comprenne que la livraison à domicile a un coût » avait ainsi déclaré la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, lors du vote du texte au Sénat. Applaudissant la fin de la gratuité des frais de port telle qu’introduite en Commission par les élus du Palais du Luxembourg, la locataire de la Rue de Valois avait surtout assuré que ce « complément, tout à fait ingénieux, aura un effet concret ».
Problème : aucune étude d’impact n’a été réalisée pour cette proposition de loi, contrairement à ce qui est habituellement le cas pour les projets de loi (qui sont donc d’origine gouvernementale, et non parlementaire). Malgré cela, plusieurs sénateurs y sont allés de leurs petits pronostics durant les débats : « La gratuité des frais de port est néfaste. (...) Cette proposition de loi, complétée par notre rapporteure, va dans le bon sens » avait prudemment avancé l'écologiste Caroline Bouchoux, tandis que d’autres s’inquiétaient d’une mesure « symbolique, pour ne pas dire cosmétique » (Nathalie Goulet, UDI).
Des voix discordantes, y compris chez les professionnels du secteur
Mais qu’en pensent les principaux concernés, à commencer par les cybermarchands ? Romain Voog, président d’Amazon France, a expliqué la semaine dernière à RTL que cette loi impacterait « surtout le lecteur ». À ses yeux, cela revient en effet à « [renchérir] un peu l’accès à la culture pour les personnes qui n’ont pas la chance d’avoir facilement accès à la culture ». Car il semble effectivement bien peu probable que la société américaine pâtisse de cette évolution législative. En octobre 2013, l’association de consommateur UFC-Que Choisir s’inquiétait d’ailleurs que cette proposition de loi ne finisse en fait par profiter aux cybermarchands.
Pour le Syndicat de la librairie française, « l'interdiction conjuguée du rabais et de la gratuité va considérablement limiter le « dumping » d'Amazon sur les ventes de livres ». L’organisation milite en effet contre les pratiques menées par le géant du Net et qui consistent « à vendre à perte afin d'étouffer la concurrence et d'occuper à terme une position hégémonique sur le marché du livre qui lui permettra de relever les prix au détriment des lecteurs ». Rappelons à cet égard que la société américaine perd effectivement des millions de dollars en pratiquant ces rabais concernant les frais de port (voir notre article).
Néanmoins, cette façon de voir les choses n’est pas partagée par l’ensemble de la filière. L’éditeur « Pix'n Love » a ainsi publié un billet pour expliquer les effets pervers de cette proposition de loi, notamment en ce qu’elle risque de pousser les internautes à « fuir nos plateformes commerciales, ce qui aura un impact considérable sur le chiffre des petits éditeurs »- Amazon servant d’ailleurs parfois de « formidable vitrine pour les tout petits éditeurs ».
Du point de vue d'un économiste, cette loi ne devrait « pas changer grand-chose »
Pour l’économiste Dominique Sagot-Duvauroux, spécialiste des filières culturelles, cette loi « ne va pas changer grand-chose ». L’intéressé prédit plutôt un impact marginal, qui n’est cependant pas uniquement lié aux probables changements mineurs de prix à anticiper. « Dans les déterminants d'achat d'un livre, le prix est évidemment un élément, mais ce n'est pas le seul élément, explique ainsi le chercheur. Dans la concurrence que se livrent aujourd'hui les librairies, physiques comme sur Internet, les facteurs qui jouent le plus concernent des avantages de rapidité et de disponibilité des ouvrages ».
En somme, cette loi « va sans doute se traduire par un petit transfert d'Amazon ou des sites équivalents vers les librairies, mais de façon marginale parce que pour toute une série d'ouvrages, le prix n'est pas le critère déterminant ». Selon Dominique Sagot-Duvauroux, ce « petit transfert » pourrait toutefois être salutaire : « Compte tenu de l'équilibre très fragile des librairies aujourd'hui, un petit transfert peut permettre à un certain nombre de librairies d'avoir les quelques ventes supplémentaires qui leur permettent de survivre. Donc de ce point de vue là, ça peut avoir un effet important, même s'il est relativement marginal ».
N’y a-t-il pas de risque que les consommateurs soient les grands perdants dans cette histoire ? « Les consommateurs seront un peu perdants dans le sens où les livres qu'ils achèteront sur Amazon seront plus chers. Mais en même temps, le consommateur, son intérêt aussi, c'est de trouver un livre qui corresponde à ses préférences et à ses attentes. Si le consommateur, par la disparition des librairies, a de moins en moins la possibilité d'être informé sur les livres qui pourraient l'intéresser, au bout du compte il n'est pas vainqueur » analyse le chercheur.
A contrario, la future évolution ne va-t-elle pas venir gonfler mécaniquement les caisses des vendeurs tels qu’Amazon, qui seront obligés de facturer davantage de frais de port ? « Peut-être que finalement Amazon va en profiter... » reconnaît Dominique Sagot-Duvauroux, avant de préciser : « Mais ce n'est pas grave que les profits d'Amazon soient importants. Ce qui est plus grave, c’est que les librairies ne puissent plus créer par leurs activités de conseil ou de mise en avant d'ouvrages des externalités positives à l'ensemble de la filière du livre, pour les nouveaux auteurs, les nouveaux livres que l'on ne va pas acheter spontanément sur Internet ».
L’économiste prévient : « Si l’on prend une donnée simplement de prix, il y aura vraisemblablement une perte pour le consommateur. Mais si l’on prend une analyse plus générale qui consiste à dire que l'intérêt du consommateur passe par le fait qu'il rencontre le plus facilement possible les livres qui vont lui apporter de l'utilité, du plaisir, alors on a intérêt à ce que les librairies demeurent ». Ainsi, « pour tous les livres qui ne font pas l'objet d'une forte médiatisation et qui font qu'on n’aura pas forcément besoin d'aller dans une librairie pour le choisir, le passage par une librairie est la condition indispensable à l'existence économique de ces livres. C'est ça qu'il faut protéger, parce que sinon on va avoir une augmentation de la concentration de la demande. »
Des mesures « anecdotiques » face aux problèmes de fiscalité et à l’arrivée des ebooks
Adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat, la proposition de loi « tendant à encadrer les conditions de la vente à distance des livres » doit maintenant être examinée une seconde fois par les députés, avant de repartir au Sénat. Même si l’examen du texte n’a pas encore été inscrit à l’ordre du jour du côté du Palais Bourbon, il y a fort à parier pour que le gouvernement hâte le pas afin que le texte soit adopté au plus vite. En effet, Aurélie Filippetti a profité du large consensus régnant sur ses dispositions pour y adosser une autorisation de recourir aux ordonnances pour légiférer au sujet du contrat d'édition numérique...
En attendant les futurs débats, certains regards sont aujourd’hui tournés vers d’autres transformations bien plus conséquentes pour la filière du livre, à commencer par le développement des livres numériques. Les insolubles questions relatives à la fiscalité des géants du Net sont également dans beaucoup d’esprits, y compris au Parlement.
Ce que pourrait changer la loi « Anti-Amazon »
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Retour sur le principe du non-cumul
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Des différences de prix qui semblent marginales
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Des interrogations en suspens
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Quelle efficacité ?
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Des voix discordantes, y compris chez les professionnels du secteur
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Du point de vue d'un économiste, cette loi ne devrait « pas changer grand-chose »
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Des mesures « anecdotiques » face aux problèmes de fiscalité et à l’arrivée des ebooks
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Le 22/01/2014 à 15h13
LE débat d’arriéré ….. Voilà pourquoi je continuerai d’acheter sur amazon :http://www.lesnumeriques.com/amazon-champion-satisfaction-consommateur-n32887.ht…
Ce qui me fait sourire, c’est ceux de ma famille qui font les outrés “quoi tu achetes sur amazon ? alors qu’ils font de l’évasion fiscale?”
Mais vont manger au macdo (evasion), ont des iPhones ( evasion), vont au starbucks ( evasion )
Ils ont pas compris que le problème c’est le système en lui même et pas juste un acteur qui ne fait que profiter des faiblesses du système… si c’est pas amazon, un autre le fera a sa place ….
Et pour les libraires … je vais prendre l’exemple d’un excellent libraire dans ma ville qui possède de nombreux bouquins extrêmement rares à trouver sur des sites comme amazon, … et qui en plus de ça, vous propose des livres aux format epub sans DRM ….
Bah franchement, je préfèrerais voir les libraires faire ce travail, plutôt que de refuser de voir le progrès …. Les mecs qui allumaient les torches ont aussi fait la tronche quand les vendeurs d’ampoules sont arrivés ….
Le 22/01/2014 à 15h14
Le 22/01/2014 à 15h15
Favoriser la concurrence en augmentant les prix, l’économie à la française.
Le 22/01/2014 à 15h16
Merci pour l’article, tout est clair maintenant ! " />
Le 22/01/2014 à 15h16
n somme, cette loi « va sans doute se traduire par un petit transfert d’Amazon ou des sites équivalents vers les librairies, mais de façon marginale parce que pour toute une série d’ouvrages, le prix n’est pas le critère déterminant ».
Mon avis perso, c’est que ça va être tellement marginal qu’il n’y aura même aucun effet :
Le 22/01/2014 à 15h16
A quand une loi pour imposer le même pour les livres numériques et physiques ?
Le 22/01/2014 à 15h17
Le 22/01/2014 à 15h17
Et si le client a un abonnement de type Amazon Premium, la livraison peut-elle rester gratuite au sens où le client paye déjà pour le port ?
Le 22/01/2014 à 15h17
Le 22/01/2014 à 15h19
Le 22/01/2014 à 15h22
Le 22/01/2014 à 15h22
Pas sympa d’avoir mis en avant la preuve d’un vrai conflit d’intérêt…. " />
Quand une ministre,elle même auteur, légifère sur le droit d’auteur et pour les éditeurs…
Que dire….
Le 22/01/2014 à 15h22
Moi ce qui me choque le plus dans cette histoire c’est qu’on en vient a interdire la gratuité au final…
Et bientot, que vont trouver les legislateurs pour proteger les maraichers ? Interdire aux mémés de cultiver leur potagers pour filer des legumes a leurs enfants ?
Et pour proteger les sociétés de transport en commun, on va etablir une vignette sur les velos et les chaussures ?
Nan mais serieusement… c’est une des initiatives les plus debiles dont j’ai entendu parlé.
Et surtout, le net et le web peuvent representer un formidable moyen de developpement pour notre pays mais non, nous on prefere legiferer pour ralentir sa progression plutot que sauter dans le train et profiter de sa vitesse… voire meme essayer de le piloter…
Le 22/01/2014 à 15h22
Notez cependant que nous avons pris l’hypothèse de frais de port facturés un centime d’euro (pour qu’ils ne soient pas gratuits), dans le silence du législateur sur ce point - qui pose d’ailleurs question.
Il ne me parait pas légal de choisir une valeur “au hasard” pour facturer un service.
Il me semble qu’on a l’obligation d’avoir une valeur réaliste (moyennant quelques ristournes pour livraisons de groupe, etc)
A voir.
Le 22/01/2014 à 15h23
Avec cette loi, le principal effet de bord ne concerne pas vraiment Amazon mais handicape tous les libraires qui voudraient démarrer un commerce en ligne. Amazon de son côté se fera plus d’argent et continuera à ne pas payer ses impôts en France.
Pour ma part, j’ai beau habiter en ville (en périphérie de Lyon), aller dans une librairie c’est 3€02 de ticket de bus et 1H30 de trajet A/R. (Et rebelote une 2ème fois parce que le livre n’est pas en stock). En bref, à moins de vouloir chercher conseil dans une librairie très spécialisée, c’est moins contraignant, généralement plus rapide et moins cher d’attendre 2 jours que le livre veuille bien arriver par la poste.
Au doigt mouillé, la première grosse victime sera la FNAC, quelque-part coincée entre Amazon (mais avec moins de choix) et les petites librairies de quartier (mais sans aucune expertise).
Le 22/01/2014 à 15h23
mouais ça changera rien à ma consommation " />
qu’ils continuent à se battre contre les moulins à vent " />
Le 22/01/2014 à 16h14
Le 22/01/2014 à 16h16
Le 22/01/2014 à 16h17
Désolé si je débarque et pour le HS, mais ça fait longtemps qu’il y a des articles résérvés aux abonnés ? Je viens juste de remarquer " />
Le 22/01/2014 à 16h19
Le 22/01/2014 à 16h25
Le 22/01/2014 à 16h28
Beaucoup trop de librairies ne dispose pas de site internet afin de pouvoir vérifier si un livre est disponible dans leur libraire (ou même de pouvoir d’en commander un pour ensuite venir le chercher) : Et c’est une erreur !
A chacun de faire un effort, c’est aussi aux librairies de se remettre en question !
Le 22/01/2014 à 16h29
Le 22/01/2014 à 16h30
Le 22/01/2014 à 16h32
Le 22/01/2014 à 16h32
Merci pour l’article, ça permet d’y voir un peu plus clair (reste à voir ce que va faire Amazon ceci dit, pas sûr qu’ils mettent les FDP à 1 centime).
Le 22/01/2014 à 16h33
Le 22/01/2014 à 16h34
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Le 22/01/2014 à 15h38
Notez cependant que nous avons pris l’hypothèse de frais de port facturés un centime d’euro
Sur ce point, je ne suis pas sur qu’amazon triche ainsi. Peut-être ai-je tord.
Le 22/01/2014 à 15h39
Le 22/01/2014 à 15h40
Le 22/01/2014 à 15h41
« Lorsque le livre est expédié à l’acheteur et n’est pas retiré dans un commerce de vente au détail de livres, le prix de vente est celui fixé par l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit, sans pouvoir offrir ce service à titre gratuit. »
Amazon ne pourrait-il pas utiliser l’interprétation du verbe “PEUT” comme une possibilité, et non une obligation?
Libre à lui alors de ne pas effectuer de décote, les frais de port sortent alors de ce texte de loi…?
Le 22/01/2014 à 15h44
Ainsi, « pour tous les livres qui ne font pas l’objet d’une forte médiatisation et qui font qu’on n’aura pas forcément besoin d’aller dans une librairie pour le choisir, le passage par une librairie est la condition indispensable à l’existence économique de ces livres. C’est ça qu’il faut protéger, parce que sinon on va avoir une augmentation de la concentration de la demande. »
Qui va en librairie demander conseil pour le choix de sa lecture???
Ce monsieur oublie qu’internet est aussi un espace de communication.
Et quid des frais de port de mon animalerie en ligne, seront-ils bientot eux aussi payants?
Le 22/01/2014 à 15h44
Le 22/01/2014 à 15h46
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Le 22/01/2014 à 16h09
Et si on prend des DVD en plus du livre, on devra quand même payer les frais de port même s’ils sont offerts à partir d’un certain montant ? " />
Le 22/01/2014 à 16h10
Le 22/01/2014 à 16h11
Le 22/01/2014 à 16h13
Le 23/01/2014 à 16h43
Le 25/01/2014 à 11h31
Le 22/01/2014 à 17h14
Le 22/01/2014 à 17h14
Le 22/01/2014 à 17h20
En résumé ce chercheur affirme :
Pourtant, la Fnac faisait du conseil un argument commercial dans les années 1980-1990 et maintenant les étalagistes de la Fnac ont un seul conseil à donner valable pour toutes questions : allez sur fnac.com.
Pourtant Virgin mega store, les librairies physique de Chapitre.com ferment face aux ventes en ligne de produits culturels.
Pourtant, il y a des librairies plus ou moins confidentielles, plus ou moins petites (comparées au chiffre d’affaire d’amazon) qui créent des plateformes de discussion un peu à l’image de allociné pour le cinéma. Qui vendent des tablettes de lecture, qui font de la vente en ligne, etc.
Le 22/01/2014 à 17h27
Et la relation des éditeurs (qui choisissent le prix des livres) avec les libraires, pourquoi on n’en parle très peu ?
Un petit libraire n’a pas toujours la force de lutter contre les quelques grands éditeurs nationaux qui ont fusionné les uns avec les autres depuis 20-30 ans (à l’image des banques, des maisons de disques, etc)
Le 22/01/2014 à 17h34
Le 22/01/2014 à 17h42
Le 22/01/2014 à 18h02
EN somme selon ce pipeaunomiste il faut décider à la place des gens ce qui est bien pour eux. SI les gens préfèrent Amazon aux librairies, alors plutôt que d’adapter le nombre de librairies on force les gens à y acheter en leur expliquant que c’est pour leur bien. L’étatisme dans toute sa splendeur.
Très amusant aussi l’argument des livres non médiatisés, puisque ceux-ci se vendent justement grâce à Amazon, non pas en librairie.
Le 22/01/2014 à 18h45
Le 22/01/2014 à 18h46
Le 22/01/2014 à 19h15
Le 22/01/2014 à 19h26
Le 22/01/2014 à 19h30
Le 22/01/2014 à 19h34
Le 22/01/2014 à 19h47
Le 22/01/2014 à 19h48
Le 22/01/2014 à 21h10
Le 22/01/2014 à 15h11
Le prix augmentera donc de 1 cent, comme je l’avais prédit.
S’ils peuvent le faire aujourd’hui à 0€ sans perdre d’argent, demain ce sera possible à 0,01€. C’est évident.
Le 22/01/2014 à 15h11
Vous oubliez un exemple dans le tableau :
Libraire qui n’applique pas les 5% : 6,30 ! Parce que par chez moi, à part Cultura et espaces cultures des grandes surfaces, les librairies ne pratiquent pas les 5%?
Donc si je veux acquerir ce merveilleux ouvrage :
Amazon : 6,3
Librairie : 6,3 (+ 15 kms de voiture pour aller à la librairie si ce n’est pas doublé s’ils n’ont pas le livre en Stock)
Le 23/01/2014 à 06h30
Le 23/01/2014 à 08h12
Le 23/01/2014 à 08h28
J’ai vraiment du mal avec ces histoires de librairies, je suis peut-être un cas à part mais je n’ai pas mis les pieds dans une librairie depuis plus de 10 ans.
Qu’est-ce que je vais aller y faire ? Avec Internet j’ai accès à la liste de toutes les sorties de livres, je peux trouver toutes les reviews et les avis que je veux, et je peux commander les livres qui m’intéressent dans les 5 mn qui suivent. Qu’est-ce qu’un libraire va m’apporter ? Un avis éclairé ? Merci mais je suis capable de me décider comme un grand pour la musique, les films… alors pourquoi pas pour les livres ?
Pour moi ce n’est pas Amazon qui tue les librairies, c’est Internet. Ils vont interdire Internet ? C’est dommage pour eux mais c’est comme ça, ça s’appelle l’évolution. Va falloir se reconvertir, comme beaucoup d’autres gens qui perdent leur boulot et qui n’ont pas la chance que le gouvernement les prenne par la main…
Le 23/01/2014 à 08h28
Le 23/01/2014 à 08h29
Le 23/01/2014 à 08h36
Le 23/01/2014 à 08h50
Le 23/01/2014 à 09h10
Le 23/01/2014 à 09h50
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