TTIP et surveillance : l’UE remet en cause son partenariat avec les États-Unis
« Les révélations d'Edward Snowden nous ont donné une chance de réagir »
Le 13 mars 2014 à 11h00
9 min
Internet
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Les députés européens ont adopté à une majorité écrasante de voix une importante résolution qui pourrait menacer le futur accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne. Plusieurs aspects de la coopération transatlantique sont abordés et le texte propose même un programme de protection pour les lanceurs d’alertes.
Parlement européen - Crédits : Laurent Guedon, licence Creative Commons
Plusieurs accords avec les États-Unis remis en cause
À 544 voix pour, 78 contre et 60 abstentions, c’est avec une très large majorité qu’un important texte a été voté hier au Parlement européen. Présenté par le député travailliste anglais Claude Moares, il pointait les graves atteintes à la vie privée des citoyens de l'UE par les activités américaines de surveillance. Conséquence : plusieurs aspects de l’entente entre les États-Unis et le Vieux Continent pourraient essuyer un revers.
C’est ainsi que le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) avec les États-Unis pourrait être remis en cause. Dans un communiqué de presse, le Parlement européen explique ainsi qu’il pourrait ne pas « donner son aval » au TTIP s’il « ne respecte pas pleinement les droits fondamentaux » de l’Union. Il préconise même que tout ce qui touche à la protection des données soit extirpé des négociations commerciales pour qu’elle soit hors d’atteinte des pressions associées.
La lutte antiterroriste n'est pas un argument universel
Mais le TTIP n’est pas le seul accord remis en cause par cette décision forte puisque le « Safe Harbour », destiné à déplacer en territoire américain les données européennes lorsque cela est nécessaire, est lui aussi menacé. Il faut rappeler à ce sujet que la Section 702 de la loi FISA permet aux agences américaines de renseignement d’examiner et analyser les données étrangères si elles sont stockées sur des serveurs situés au sein des frontières du pays. Il s’agit d’ailleurs de la problématique largement exposée par le scandale du programme Prism, révélé par les documents dérobés par Edward Snowden.
En plus du TTIP et de Safe Harbour, l’accord entourant le réseau Swift, qui prévoit l’accès complet des autorités américaines aux données bancaires dans le cadre de la lutte anti-terroriste, se voit lui aussi pointé du doigt et remis en cause. Et c’est justement la lutte antiterroriste qui pose problème. Car comme le précise le texte, c’est l’approbation de tous ces accords qui « pourrait être menacée tant que les activités de surveillance de masse et l'interception des communications au sein des institutions et des représentations diplomatiques de l'Union européenne n'auront pas été complètement abandonnées ».
De très nombreux problèmes pointés sévèrement du doigt
Car pour le Parlement européen, les États-Unis se servent de cette lutte pour s’autoriser un espionnage massif sur les données étrangères. Dans le texte (à partir de la page 255), les eurodéputés considèrent « que les révélations faites depuis juin 2013 ont suscité de nombreuses inquiétudes » sur une série de points, dont :
- La portée des systèmes de surveillance révélée aux États-Unis et dans les États membres de l'Union (telle que révélée par l’ensemble des documents d’Edward Snowden).
- Le niveau de confiance entre les partenaires transatlantiques que sont l'Union européenne et les États-Unis (voir le scandale de l’écoute du smartphone d’Angela Merkel).
- Le manque de contrôle et de surveillance effective par les autorités politiques américaines et certains États membres de l'Union européenne sur leurs services de renseignement (le problème de la supervision tel que débattu par Edward Snowden dans son interview du 10 mars).
- La possibilité que ces activités de surveillance de masse soient utilisées pour des raisons autres que la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme au sens strict, par exemple à des fins d'espionnage économique et industriel ou de profilage pour des motifs politiques (tel que dénoncé encore une fois par Edward Snowden).
- L’atteinte à la liberté de la presse et aux communications des membres des professions soumises au secret professionnel, dont les avocats et les médecins (voir le cas du journal anglais The Guardian).
- Les rôles et degrés d'implication respectifs des agences de renseignement et des entreprises informatiques et de télécommunications privées (programme Prism et relations troubles entre les entreprises du cloud et le monde du renseignement).
- Les frontières de plus en plus floues entre les activités répressives et les activités de renseignement, avec pour effet que chaque citoyen est traité comme un suspect et fait l'objet d'une surveillance (voir notre article sur la toile tissée par la NSA et les niveaux de profondeur sur les recherches).
Ce sont ces raisons en particulier qui ont décidé le Parlement à déclencher une enquête de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (commission LIBE) qui aura duré finalement six mois. La remise en cause de plusieurs accords avec les États-Unis en est la conséquence directe, et l’adoption par une majorité écrasante souligne le contexte politique dans lequel évolue désormais l’Union : la méfiance.
Le niveau américain de protection des données est insuffisant
Le rapport souligne par ailleurs, et à plusieurs reprises, deux points indissociables : la protection des données personnelles et le niveau offert par les États-Unis pour sa « sphère de sécurité ». Les eurodéputés considèrent à cet égard que le pays n’offre pas une protection adéquate, malgré les recommandations d’un groupe d’étude qui soulignaient la nécessité de protéger la vie privée des citoyens, malgré « une surveillance de masse » qui « n’a prévenu aucune attaque » tout en consommant « des milliards de dollars », et malgré la décision d’un juge du district de Columbia pour qui la collecte massive des métadonnées opérée par la NSA contrevenait au quatrième amendement de la Constitution américaine (qui requiert un mandat pour les perquisitions). Difficile donc de confier aux États-Unis des données européennes.
Méfiance et crise de confiance
Cette méfiance est accentuée selon les eurodéputés par plusieurs faits reportés par la presse. Le nom de Glenn Greenwald, qui a le premier reçu les documents de Snowden, y apparaît d’ailleurs. Le 18 décembre dernier, il a ainsi déclaré à la commission d’enquête « que la NSA et le GCHQ avaient ciblé les réseaux SWIFT ». Les députés fustigent également l’accès par les services de renseignement américains à des données stockées « dans des serveurs localisés sur le sol européen en exploitant les réseaux internes de Yahoo et Google », soulignant en outre que « le niveau de protection des données dans un environnement d'informatique en nuage ne doit pas être moins élevé à celui exigé dans un autre cadre de traitement de données ».
Le rapport revient également sur la crise de confiance qu’ont provoquée les activités de la NSA : « les services de renseignement américains appliquent une politique de sape systématique des protocoles et produits cryptographiques afin d'être en mesure d'intercepter même les communications cryptées ». Un sujet que nous avions analysé, relevant que la NSA participait à l’élaboration de certaines normes de sécurité pour mieux en maîtriser les faiblesses. Est également pointé le rassemblement des failles de type 0day qui, ajouté aux précédents éléments, met « considérablement à mal les efforts mondiaux visant à améliorer la sécurité informatique ». Conséquence : le niveau de confiance des internautes dans les services en ligne s’est dégradé, ce qui a eu un impact réel sur les entreprises associées. Ce point avait été abordé déjà il y a plusieurs mois par la commissaire européenne Viviane Reding dans une lettre à Eric Holder, ministre américain de la justice.
« Les révélations d'Edward Snowden nous ont donné une chance de réagir »
Le discours tranché du rapport et l’appui massif des députés remettent donc directement en cause les négociations autour de l’accord TTIP. Claude Moraes, à l’origine du rapport, aimerait cependant que les éléments soulignés se révèlent constructifs : « Les révélations d'Edward Snowden nous ont donné une chance de réagir. J'espère que nous transformerons ces réactions en quelque chose de positif et de durable lors de la prochaine législature de ce Parlement, en une législation sur la protection des données dont nous pourrions tous être fiers ». Il tient par ailleurs à rappeler que cette enquête était la première du genre : « Même le Congrès américain n'a pas mené d'enquête ».
Mais le rapport n’abordait pas seulement la question de la surveillance américaine. Il appelle en effet à la mise en place d’un « programme européen de protection des lanceurs d'alerte » visant à leur accorder « une protection internationale contre les poursuites ». Cependant, un amendement souhaitant qu’Edward Snowden bénéficie directement d’une protection de l’Union européenne a été retoqué. Le texte invite également l’Europe à « développer ses propres nuages et solutions informatiques […] afin de garantir un niveau élevé de protection des données ». Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne sont en outre appelés à clarifier les allégations portant sur leurs propres surveillances massives des données et métadonnées.
Enfin, on notera qu’en parallèle de l’adoption de ce texte, le Parlement européen a adopté le paquet sur les données personnelles à une très large majorité : 621 voix pour, 10 contre et 22 abstentions. Pour l'eurodéputée Françoise Castex : « C'est un signal politique fort envoyé aux citoyens européens, qui tranche avec le silence du Conseil ! Les données personnelles des Européens ne sont pas à vendre ».
TTIP et surveillance : l’UE remet en cause son partenariat avec les États-Unis
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Plusieurs accords avec les États-Unis remis en cause
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La lutte antiterroriste n'est pas un argument universel
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De très nombreux problèmes pointés sévèrement du doigt
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Le niveau américain de protection des données est insuffisant
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Méfiance et crise de confiance
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« Les révélations d'Edward Snowden nous ont donné une chance de réagir »
Commentaires (68)
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Abonnez-vousLe 13/03/2014 à 14h07
Le 13/03/2014 à 14h11
Le 13/03/2014 à 14h17
Le 13/03/2014 à 14h37
Mais pourquoi faire ça à nos ami-ricains ?
Eux qui sont si honnêtes et fair play avec nous !
En général j’honnis Leurre-Hope, mais des fois pas.
Heureusement qu’on a parfois ce garde-fous car avec ce gvt on se fait prendre par tous les côtés !
Le 13/03/2014 à 14h37
Le 13/03/2014 à 16h02
Le 13/03/2014 à 16h33
Le 13/03/2014 à 16h35
Le 13/03/2014 à 16h42
Le 13/03/2014 à 16h42
Et ça continue, encore et encore….
http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201403/12/01-474…
Le 13/03/2014 à 16h44
Le 13/03/2014 à 16h49
Données persos chez soi. C’est la seule solution.
Le principal pb: le backup des données si le home serveur brûle.
Le 13/03/2014 à 17h04
Peut être qu’il vaut mieux tard que jamais.
J’espère que c’est pas seulement des promesses.
Le 13/03/2014 à 19h06
Mais le rapport n’abordait pas seulement la question de la surveillance américaine. Il appelle en effet à la mise en place d’un « programme européen de protection des lanceurs d’alerte » visant à leur accorder « une protection internationale contre les poursuites ». Cependant, un amendement souhaitant qu’Edward Snowden bénéficie directement d’une protection de l’Union européenne a été retoqué.
La consistance du fil de la pensée et la suite dans les idées, c’est la vie " />
On différencie comment un lanceur d’alerte d’un odieux activiste voire d’un espion ? Un mec qui dénonce une pratique sans fournir de preuve est un complotiste ; un mec qui dénonce, preuves à l’appui, pose le souci de comment il a obtenu ces preuves (Wikileaks, Snowden, toussa)
Par ailleurs c’est très bien que le Parlement se sorte les doigts et posent ouvertement les questions. La proximité des élections amoindri, certes, ce “bien” (après, il y a toujours une échéance électorale plus ou moins importante en approche quelque part et les études demandées ne se résolvent pas en un claquement de doigt… L’agenda n’est facile ni à trouver, ni à tenir :/ ) mais au moins cette extraction digitale a le mérite d’exister " />
Conclusion partielle : ça va dans le bon sens mais hors de question de leur donner un chèque en blanc ou de les croire sur parole.
Bon ! maintenant je vais lire les com et constater que j’ai été carbonisé " />
edit : bon bah ça a pas raté " /> Aussi, ce genre de news entre les affaire Buisson et les écoutes contre Sarkozy est plutôt savoureux " />
Le 13/03/2014 à 21h57
Le 14/03/2014 à 09h37
Surveillance internet
https://www.youmag.com/news/264385/la-nsa-se-fait-passer-pour-facebook-pour-mieu…
http://www.atlantico.fr/decryptage/toujours-plus-loin-au-dela-revelations-deja-f…
Le 13/03/2014 à 11h05
A voir comment tout cela évolue alors. Mais bon il faudrait commencer à arrêter de tout gober des US …
Mais je n’ai pas souvenir qu’un pays de l’EU est accepter de protéger Snowden…
Le 13/03/2014 à 11h06
« Les révélations d’Edward Snowden nous ont donné une chance de réagir »
Malgré cela, nous ne lui avons pas offert l’asile politique.
Le 13/03/2014 à 11h09
Ce qui reste préoccupant, c’est qu’ici on a un consensus européen contre la surveillance US. Mais quid de la surveillance des citoyens européens par leurs propres gouvernements ? Amesys est une solution française d’espionnage de la population (pardon, de “gestion de big data”), que je sache, et on n’en parle que trop peu.
Le 13/03/2014 à 11h15
Le 13/03/2014 à 11h19
Et dans les 5 eyes, il y a aussi le RU… On tranche le Channel?
Le 13/03/2014 à 11h22
signal politique fort envoyé aux citoyens européens
Les citoyens européens, ils s’en foutent… Ils sont tous sous Android ou iOS " />
Le 13/03/2014 à 11h24
On dirait qu’ils viennent de prendre conscience de l’ampleur du problème, il était temps…
Maintenant c’est “Wait and see” en espérant qu’ils vont enfin racheter leur corones et faire ce qui doit être fait.
Quant à ces trois pays là:
Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne sont en outre appelés à clarifier les allégations portant sur leurs propres surveillances massives des données et métadonnées.
J’espère que ça ira plus loin qu’une clarification vu que le GCHQ n’est qu’une antenne de la NSA à première vue et que la France vient de voter la LPM c’est plus que des “allégations” qu’ils devraient avoir, enfin…on verra, comme d’hab.
Le 13/03/2014 à 11h29
le texte propose même un programme de protection pour les lanceurs d’alertes.
Vu que personne n’a voulu protéger Snowden en lui offrant l’asile politique, j’ai de gros doutes.
Le 13/03/2014 à 11h33
Le 13/03/2014 à 11h41
Tiens les députés européens se réveillent quant c’est eux qui sont mis sur écoute, les diplomates, la chancelière allemande, mais quand c’était juste le “petit peuple” européen, là ils étaient prêt à nous vendre au plus offrant, écœurant " />
Le 13/03/2014 à 11h48
Cela commence enfin à bouger au niveau politique.
Espérons qu’en France avec le scandale des écoutes de Sarkozy et des Avocats, la classe politique s’offre enfin une vrai réflexion sur le sujet (on peux toujours rêver).
Maître Eolas a fait billet sur la surveillance, bizarrement les députés et les ministres sont très bien protégés des écoutes. " />
Le 13/03/2014 à 11h51
" />" />" />" />" />" />" />
C’te mascarade, non mais sans déconner : on découvre que les US mettent le terrorisme à toutes les sauces pour faire ce qu’ils veulent? Non mais ils ont juste envahi l’Irak sur ce fallacieux mensonge (je rappelle qu’au moment de l’attaque ils avaient réussi à convaincre plus de la moitié des américains que Ben Laden était responsable des attentats du 11 septembre) et là on ne parle pas juste de regarder les données privées hein… y a eu des morts… (même chez les anglais… les seuls morts anglais sont du fait des US : ils avaient oublié d’enlever le friendly fire, pas de bol).
Les données personnelles des Européens ne sont pas à vendre
Ha bon, ce n’est pas en France qu’on vend/a vendu le fichier des immatriculations : pas besoin des US, l’état français le fait très bien lui-même.
Enfin bref, tout ça c’est prétexte pour renégocier des accords où nous avions aucun poids/arguments pour imposer nos conditions, ce scandale est juste tombé à point nommé pour contrebalancer les forces en présence et tenter de renégocier les accords à notre avantage.
Le 13/03/2014 à 11h54
Le 13/03/2014 à 11h55
Le 13/03/2014 à 12h05
Le 13/03/2014 à 12h08
Le 13/03/2014 à 12h10
Réponse de la commission au parlement :
“laissez tomber, vous-voulez bien ?”
" />
Le 13/03/2014 à 12h12
Le 13/03/2014 à 12h16
Le 13/03/2014 à 12h17
Le 13/03/2014 à 12h21
Le 13/03/2014 à 12h21
Le 13/03/2014 à 12h24
Le 13/03/2014 à 12h26
Le 13/03/2014 à 12h27
Le 13/03/2014 à 12h30
Le 13/03/2014 à 12h31
Le 13/03/2014 à 12h33
Le 13/03/2014 à 12h35
Le 13/03/2014 à 12h37
Le 13/03/2014 à 12h43
Le 13/03/2014 à 12h44
Le 13/03/2014 à 12h46
Le 13/03/2014 à 12h52
Le 13/03/2014 à 12h53
Le 13/03/2014 à 13h01
Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne sont en outre appelés à clarifier les allégations portant sur leurs propres surveillances massives des données et métadonnées
.
Voilà, ça c’est fait.
Par contre
Cependant, un amendement souhaitant qu’Edward Snowden bénéficie directement d’une protection de l’Union européenne a été retoqué
C’est quoi le délire ? Un pas en avant et un pas en arrière ?
Le 13/03/2014 à 13h09
C’est le conseil européen qui décide et il est composé exclusivement des chefs d’Etats, élus chacun par leur peuple.
Rien ne peut se faire dans l’Union Européenne qui n’ait été décidé sans l’accord du conseil européen.
Après, cela va peut être changer avec les dernières modifs, mais pour le moment la commission c’est le “secrétariat” du conseil européen.
Mais si on prend exemple sur les démocraties actuelles, le conseil européen est l’exécutif de l’UE et donc le parlement peut voter, rien n’oblige l’exécutif à faire exécuter…. d’autant plus que ça va remettre en cause des accords internationaux déjà signés.
Maintenant ce n’est pas la première fois que le parlement vote des trucs pleins de bons sentiments qui ne seront jamais appliqués ou seulement 15 ans après quand ils sont retranscrits dans le droit français.
" />
Mais c’est un début, très léger, mais une inversion de dynamique, et puis comme le dit l’article la loi LPM déjà votée va rester longtemps valable en France avant que que la CJUE ne vienne dire stop.
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Le 13/03/2014 à 13h26
de toute façon, le petit chien va se replier et suivre son maître.
Le 13/03/2014 à 13h37
Le 13/03/2014 à 13h40
Le pouvoir de décider l’orientation de l’Union Européenne est dans les mains du conseil. Mais le parlement a un certain nombre de pouvoir.
Il peut dans certains cas amender des directives (loi européenne) ou les rejeter. Dans le cadre d’accord internationaux comme ici, seule la commission va négocier. A la fin le parlement, n’a pas le droit de modifier une virgule.
Par contre, il doit valider l’accord. En général, il y a une pression sur le parlement de ne pas jeter à la poubelle tout le “travail” accompli. Mais parfois il se rebelle comme ACTA…
Pour moi, le parlement par ce vote envoi un message non pas en direction des US, mais de la commission. Il lui indique clairement une ligne rouge à ne pas franchir sinon l’accord risque d’être rejeté.
Le 13/03/2014 à 13h41
Le 13/03/2014 à 13h49
Le 13/03/2014 à 13h54
non en fait rien " />
Le 13/03/2014 à 13h57
Le 13/03/2014 à 13h58
2 mois avant les élections, un frémissement sous la forme d’un appel qui restera lettre morte. Trop peu, trop tard et sans doute un simple écran de fumée.
Le 14/03/2014 à 10h41
Le 14/03/2014 à 10h47
De mon point de vue c’est une manoeuvre classique.
Ils feignent de tout dénoncer et la presse le relaie pour dire
“ Vous avez vu ! C’est bien, l’UE veille sur vous ” (ho oui elle veille vous allez voir)
Ensuite ils repassent le même texte avec des changements sans INpact sur le fond, et le texte est voté.
Et la dictature molle progresse..
Le 14/03/2014 à 11h33
Le 14/03/2014 à 13h50
Le 14/03/2014 à 13h58
Le 14/03/2014 à 17h19
Le 17/03/2014 à 21h02
“Cependant, un amendement souhaitant qu’Edward Snowden bénéficie directement d’une protection de l’Union européenne a été retoqué.”
Ce point nous démontre en une phrase la vassalisation de l’ue aux ricains.