Alors que les ayants droit réclament de plus en plus souvent le blocage de sites de piratage, un nouvel épisode survenu au Royaume-Uni vient souligner le caractère contre-productif que peut avoir ce type de mesure. La police a en effet fait fermer il y a quelques jours un proxy permettant de contourner le blocage de sites tels que The Pirate Bay. Mais deux clones ont d’ores et déjà ouvert leurs portes, prenant ainsi le relai après le buzz suscité par cette affaire...
La semaine dernière, la police britannique a annoncé avoir arrêté un homme de 20 ans, lequel est accusé d’être l’administrateur du portail « Immunicity.org ». Depuis un an environ, ce site permettait aux internautes de contourner le blocage de nombreux sites, tels qu’ordonnés par la justice du Royaume-Uni. The Pirate Bay, ExtraTorrent, FilesTube, Fenopy, H33t, Kickass Torrents, FirstRow, Torrentz... La liste des sites de téléchargement ou de streaming illicite est en effet très longue outre-Manche.
Interrogé par la PIPCU, l’unité de police spécialisée dans la lutte contre la contrefaçon en ligne, le mis en cause a finalement été relâché contre le versement d’une caution - en attendant un probable futur procès. Le site Internet litigieux est désormais inaccessible. Son nom de domaine a été suspendu par les autorités, et ceux qui tentent d’y accéder se voient opposer une bannière aux couleurs de la PIPCU (voir ci-dessous).
Mais la fermeture de ce site aura-t-elle vraiment été utile ? Quelques jours à peine après cette opération, ce n’est pas un, mais deux sites copiant très fidèlement Immunicity qui viennent d’ouvrir leurs portes. « Immunicity.co.uk » et « Immun.es » reprennent en effet la charte graphique et le principe du précédent proxy, tels deux clones. À nouveau, il est possible de paramétrer en quelques minutes son navigateur et d’accéder gratuitement à une trentaine de sites bloqués par les FAI du Royaume-Uni. À chaque fois, un mot d’ordre : contourner la censure, au nom de la liberté d’expression et d’information.
Comme pour IsoHunt, un passage de relai en l'espace d'une poignée de jours
Un cas de figure similaire s’était d’ailleurs présenté l’année dernière. Au bout d’une bataille judiciaire de plusieurs années avec la MPAA, le puissant lobby de l’industrie américaine du film, le responsable du moteur de liens torrent IsoHunt avait accepté de mettre la clé sous la porte. Mais quelques jours après l’annonce de cette fermeture, un clone avait vu le jour, reprenant la quasi-totalité du contenu du site. Et ce au grand dam des ayants droit d’Hollywood, puisque IsoHunt.to fonctionne encore aujourd'hui.
Cette question de l’impact des fermetures de sites « pirates » intéresse d'ailleurs de près la Hadopi, puisque l’institution a commandé il y a quelques mois une étude « ayant pour objectif de comprendre les répercussions des décisions de justice (telles que le blocage ou la fermeture de plateformes) sur les usages des internautes ». Comme nous l’avons révélé, la Rue du Texel espérait sonder plus particulièrement les conséquences du blocage de la galaxie Allostreaming et de la fermeture de MegaUpload sur les Français. Les résultats de ces travaux confiés à un prestataire externe n'ont toujours pas été dévoilés.
Commentaires (51)
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rhaa, mais arrêtez avec ce terme de piratage quand il s’agit pas d’intrusion dans les système d’information (ou de bateaux).
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Comme nous l’avons révélé, la Rue du Texel espérait sonder plus particulièrement les conséquences du blocage de la galaxie Allostreaming et de la fermeture de MegaUpload sur les Français. Les résultats de ces travaux confiés à un prestataire externe n’ont toujours pas été dévoilés.
Des résultats ne correspondants pas à ce qui est voulu ? " />
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Internet est un Hydre, couper lui une tête et il en repoussera deux (minimum), ça ne sert à rien de jouer " />
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“coupez une tête : deux pousseront pour la remplacer !” (©Captain America)
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et dieu inventa le cp faudrait quand même leurs expliquer comment on lit un manuel… " />
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le caractère contre-productif que peut avoir ce type de mesure
C’est pourtant pas faute de le dire et répéter à l’envie.
Combien d’exemples de ce genre avant que ça rentre ?
Je prend les paris. " />
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Encore une belle preuve qu’Internet est une zone de non-droit qu’il faut civiliser " />
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contourner la censure, au nom de la liberté d’expression et d’information
Manque plus que la défense de la veuve et de l’orphelin. Jusqu’où ira-t’on pour se donner bonne conscience ?
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Les bouffeurs de pudding n’ont toujours pas compris que l’on arrête pas la technologie et encore mois le progrès " />
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Et le pire, c’est que même s’il était possible de bloquer un site en moins d’une heure que ça sera inefficace face au tipiakage. Le réseau trouvera tout simplement des solutions insensibles au blocage(et au passage, je sens que certain s’amuseront à attirer le tir de la sulfateuse afin de faire un maximum de dégât collatéral). Le web n’est qu’une partie d’internet. Des alternatives existe déjà (quitte à créer un fork du web), la migration vers celle ci peut se faire très vite.
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Le téléchargement peut être bloqué grâce au Parefeu présent sur le pack office ,voyons…
Cela me fait penser à la série the Wire, on dégomme une tête, il y’en a 50 pour récupérer la place.
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Ils feraient mieux de s’occuper de tous leur pédophiles des hautes sphères, que de s’occuper du téléchargement illégal, ah j’oubliais … c’est les mêmes personnes.
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Et on applaudit bien fort la victoire à la Pyrrhus des ayant-droits qui n’ont réussi qu’à “aggraver” la situation !
J’allais dire que si ça continue, ladite situation sera un jours hors de contrôle mais j’ai franchement l’impression que sur le net, ils contrôlent pas grand-chose déjà…
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deux clones clowns prennent le relai
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D’une part j’avais précisé “du point de vue de la justice française”.
Je n’ai pas entendu la justice française utiliser “zone de non-droit” pour qualifier Internet et même pas de “zone” tout court d’ailleurs, tu aurais une source ?
Parce que déjà il va falloir m’expliquer depuis quand Internet est une zone.
Leynas.