L’Europe se dote d’une grille de lecture interne pour le cloud souverain
L'air de rien
La Commission européenne a publié le 20 octobre une grille de lecture permettant d’apposer une note de souveraineté sur les offres cloud. Elle doit aider ses propres instances à choisir leurs prestataires en tenant compte de divers critères. Il pourrait cependant préfigurer les futures grandes lignes du Cloud and AI Development Act, qui doit définir ce qu’est la souveraineté numérique en Europe.
Le 28 octobre à 09h25
7 min
Internet
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Le document publié le 20 octobre a été rédigé par la Direction générale des services numériques de la Commission européenne. On y apprend dans l’introduction que ce Cloud Sovereignty Framework opère une synthèse de bon nombre de travaux existants, dont le Trusted Cloud Referential v2 du CIGREF, des règles de Gaia-X, de plusieurs directives européennes sur la cybersécurité (dont NIS2 et DORA, en cours de transposition en France), ou encore certaines stratégies nationales comme « Cloud de Confiance » en France et « Souveräner Cloud » en Allemagne.
Ce référentiel liste huit objectifs de souveraineté numérique pour les offres cloud, permettant de calculer un score. Le document s’adresse aux instances européennes pour qu’elles puissent s’équiper en services répondant à des notes minimales fixées par avance. Il mentionne également une volonté de classer les offres cloud via une échelle concrète allant de 0 à 4.
Le prisme des souverainetés
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L’Europe se dote d’une grille de lecture interne pour le cloud souverain
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Le prisme des souverainetés
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Une classification sur cinq niveaux
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D’abord pour un appel d’offres…
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… avant un élargissement ?
Commentaires (18)
Le 28/10/2025 à 09h29
Le 28/10/2025 à 09h54
Le 28/10/2025 à 10h35
C'est une bête moyenne que n'importe quel collégien sais faire avec ses propres notes, c'est juste écrit avec la rigueur mathématique requise dans un document officiel.
Le 28/10/2025 à 09h40
Le 28/10/2025 à 10h37
Le 28/10/2025 à 12h32
Le 28/10/2025 à 13h42
Le 28/10/2025 à 13h54
Le 28/10/2025 à 15h04
Pouvoir dégager n'importe quelle plateforme chinoise ou américaine d'un appel d'offre, c'est tout sauf un vœux pieux : c'est comme ça que les USA et la Chine permettent à leurs champions d'exister, même s'il existe déjà une concurrence bien établie par ailleurs.
Le 28/10/2025 à 15h15
Dès fois, j'ai du mal à comprendre ce qu'elle veut cette Europe, d'un côté, elle flingue ce qui est bon et de l'autre, elle refuse de faire ce qui permettrait d'avoir une plus grande cohérence. Je ne parle pas de faire des choix techniques, mais de fournir un terreau fertile pour que cela puisse arriver et d'arrêter de se mêler de ce qui ne la regarde pas.
Le 28/10/2025 à 16h49
Rien que ça ? Il est surtout question de remettre en question la rente des barrages (qui fonctionnent selon le système des concessions, tu sais, le truc pas du tout décrié des autoroutes).
Elle lutte contre les monopoles pour donner leurs chances aux concurrents européens. C'est pas parce qu'on a les capitaines d'industrie (mais lol quoi) les plus daubés de l'univers qu'il faut reprocher à l'UE les échecs d'industries qui refusent de se bouger le cul et sont uniquement douées pour aller faire ouin ouin chez les élus.
C'est quoi se mêler de ce qui ne la regarde pas ? Si l'UE prend des décisions, déjà c'est sur la base de ses prérogatives, et d'autre part, c'est sur la base de votes faits par nos eurodéputés (pour lesquels on a voté je te rappelle) et par la commission, où chaque pays est représenté par ses ministres. Si les décisions ne te plaisent pas, tu peux commencer par alpaguer nos élus et nos ministres, avant de tout mettre sur le dos de l'UE.
Et puis surtout, oublie totalement que ça fait quasi un siècle qu'on n'a pas eu de guerre en Europe de l'Ouest, qu'on peut circuler sur le continent sans entrave, que les entreprises peuvent faire des affaires dans les pays d'Europe (voire ailleurs grâce à des négociations où l'UE, première économie mondiale, est forte par rapport à ses membres pris individuellement) sans tracasserie excessive et sans droits de douane.
Modifié le 28/10/2025 à 14h50
Ils viennent de créer un barème de souveraineté pour les entreprises, en se basant sur des critères objectifs, et les futurs appels d'offre prévoiront une clause "il faut avoir au minimum x/5 en souveraineté pour pouvoir postuler".
C'est une manière très concrète de régler le problème de fond de la souveraineté numérique des institutions !
Le 28/10/2025 à 15h17
Le 28/10/2025 à 16h41
Le 28/10/2025 à 19h52
Le 28/10/2025 à 09h41
Le 28/10/2025 à 10h37
Le 28/10/2025 à 13h25
Un beau travail administratif, qui va avoir un impact à moyen terme si les appels d'offre en tiennent compte. 👍
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