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OpenAI lance son navigateur ChatGPT Atlas, la guerre avec Google s’intensifie

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OpenAI lance son navigateur ChatGPT Atlas, la guerre avec Google s’intensifie

OpenAI vient de lancer son navigateur. Nommé Atlas, il n’est pour l’instant disponible que sur macOS, sur les machines équipées de puces Apple Silicon. Un lancement qui initie pleinement la guerre avec Google.

Le 22 octobre à 11h12

On savait qu’OpenAI travaillait sur un navigateur et le nom « Atlas » tournait depuis peu. Le nom fait référence au titan de la mythologie grecque, condamné par Zeus à porter la voute céleste sur ses épaules pour l’éternité. Difficile de savoir dans quelle mesure OpenAI estime que son produit doit porter le poids du monde, mais l’entreprise l’a peut-être seulement choisi en référence aux atlas géographiques.

Trêve de bavardage, Atlas est là. De quoi parle-t-on ? D’un navigateur basé sur Chromium, disponible uniquement sur les Mac Apple Silicon et entièrement tourné vers ChatGPT. Des versions Windows, Android et iOS sont prévues pour « bientôt », sans plus de précision, et rien n’est dit sur une éventuelle version Linux.

Capacités principales

Atlas se positionne comme la porte d’entrée préférée des personnes utilisant le service, avec à la clé des promesses de gain de temps.

Comme on l’a déjà vu avec des navigateurs comme Dia (The Browser Company) ou Neon (Opera), Atlas rassemble toutes les fonctions de ChatGPT au sein du navigateur pour y effectuer toutes les tâches que l’on peut demander habituellement à l’assistant. L’intégration permet à l’IA de retenir tout ou partie des actions effectuées pour élargir le contexte. On peut ainsi poser des questions comme « Tu peux me retrouver le site sur lequel je regardais des chaussures la semaine dernière ? ».

Ce point est central dans la philosophie de l’éditeur. Plus on laisse Atlas suivre les activités, plus il peut répondre à des questions sur ce que l’on a fait les jours ou semaines précédents. Selon OpenAI, le navigateur devient donc meilleur avec le temps, particulièrement quand il détecte que certaines actions sont effectuées régulièrement.

Autre point mis en avant, l’instantanéité du contexte. Ainsi, plutôt que de demander à ChatGPT des tâches basées sur des informations, captures et autres fichiers envoyés dans la fenêtre de conversation, l’IA dispose déjà du contexte, par exemple dans le site en cours de consultation. En outre, quand on ouvre la barre latérale droite, via le bouton dédié en haut à droite, certaines demandes classiques sont déjà proposées, comme la création d’un résumé, l’identification de points de vue supplémentaires ou l’aide à la lecture, avec des explications étape par étape.

Il est bien sûr question d’agents, mais ce mode de fonctionnement n’est disponible qu’en préversion et uniquement pour les personnes abonnées Plus, Pro et Business, contrairement au navigateur qui peut être utilisé par tout le monde.

Parmi les autres capacités du navigateur, on peut citer l’aide proposée après une simple sélection de texte, les suggestions personnalisées sur la page Nouvel onglet, la possibilité de lancer des actions telles que « fais le ménage dans mes onglets », ou encore des actions désormais habituelles dans les navigateurs dopés à l’IA, comme la comparaison ou la synthèse de plusieurs onglets, le lancement d’un projet de voyage selon certains critères, etc.

Personnalisation

Consciente probablement que des attaques sur la vie privée ne sont jamais loin, OpenAI braque les projecteurs sur le contrôle qui peut être exercé sur Atlas. « Vous avez le contrôle de ce que ChatGPT peut voir et mémoriser pendant que vous naviguez. Vous pouvez effacer des pages spécifiques, effacer l’intégralité de votre historique de navigation ou ouvrir une fenêtre de navigation privée pour vous déconnecter temporairement de ChatGPT », vante l’entreprise.

En outre, certaines capacités ne sont pas activées par défaut, dont tout ce qui touche à la mémoire. Si on active ces fonctions, elles sont consultables, modifiables et supprimables depuis les paramètres du navigateur. Que la mémoire soit activée ou non, on peut passer par la barre d’adresse pour indiquer à ChatGPT que le site consulté ne lui est pas visible (via le petit bouton de réglages situé à gauche de l’adresse).

Par défaut, Atlas ne se sert pas des données de navigation pour l’entrainement des modèles d’OpenAI. L’entreprise ajoute que même si ce paramètre est activé, les pages refusant le robot maison (GPTBot) ne seront pas prises en compte.

Attention cependant : si vous avez autorisé le client ChatGPT à utiliser les conversations pour l’entrainement, cette permission est automatiquement appliquée à la navigation. De même, si vous avez activé le contrôle parental dans ChatGPT, Atlas l’applique aussi. Le navigateur ajoute plusieurs options à ce contrôle, dont la possibilité de désactiver la mémoire et le mode agent.

Guerre contre Google

« L’année dernière, nous avons ajouté la recherche dans ChatGPT afin que vous puissiez trouver instantanément des informations opportunes sur Internet, et c’est rapidement devenu l’une de nos fonctionnalités les plus utilisées. Mais votre navigateur est l’endroit où tout votre travail, vos outils et votre contexte sont regroupés. Un navigateur construit avec ChatGPT nous rapproche d’un véritable super-assistant qui comprend votre monde et vous aide à atteindre vos objectifs », indique OpenAI dans son billet de blog.

Un super-assistant qui pourrait menacer l’empire Google, déjà mis à mal par les fonctions de recherche intégrées dans les chatbots, qui fragilisent son écosystème publicitaire. Si les 800 millions d’utilisateurs de ChatGPT finissaient par se tourner vers Atlas, le trône de Chrome pourrait trembler. Surtout, au sein d’Atlas, toute recherche lancée passe par ChatGPT, qui devient la source privilégiée d’accès à l’information.

Reste qu’Atlas est pour l’instant disponible de manière limitée, sur une seule plateforme et ressemble davantage à une première ébauche qu’à un produit finalisé. Pour les personnes sans abonnement, le quota quotidien d’utilisation gratuite sera probablement très vite atteint. En outre, bien que le navigateur autorise l’installation d’extensions, aucune zone ne permet de les contrôler, ce qui en rend beaucoup inutilisables.

Commentaires (6)

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Le plugin de Next détecte t'il une IA ??? :D
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Ok, les navigateurs actuels peuvent lire les mots de passe.
Disons qu'on peut facilement observer les requêtes qui sortent.

Là, je suppose que ce navigateur cause beaucoup à sa maison mère ce qui est plus compliqué pour savoir ce qui est transmis.

C'est bien qu'il sorte pendant le mois de la cybersécurité, comme ça on se pose de bonnes questions :p
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Basé sur Chromium, j'imagine ?
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Bien vu :
Trêve de bavardage, Atlas est là. De quoi parle-t-on ? D’un navigateur basé sur Chromium,
On peut aussi lire l'article avant de commenter :langue:
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Il nous prennent vraiment pour ces c*. Déja dire que chatGpt peut ne pas avoir accès à certaines infos ou que l'historique peut etre supprimé, Cela ne veux pas dire que le navigateur, lui, ne transmet pas tout un tas d'info.

Ensuite, une fois qu'il seront devenu hégémonique avec des utilisateurs bien captifs dans leurs habitudes, ils changeront les règles du jeux en supprimant la possibilité de demander à ne pas se faire tracker.

C'est toujours la même technique et cela fonctionne à chaque fois malheuresement.
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Sinon ça fait quelques années déjà que Chrome scanne les onglets qui sont déjà ouverts pour personnaliser une nouvelle recherche pour en tirer du « contexte » lié à ces pages internet ouvertes et j’avoue que des fois, j’ai été assez sur le cu…

Du genre : juste après tapé quelques lettres seulement dans l’omnibox, la 1ere suggestion proposée était EXACTEMENT ce à quoi j’avais en tête pour ma recherche et avec l’impression qu’il arrive vraiment à lire dans mes pensées et deviner à quoi je pensais.

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