Google devant le juge pour son deuxième procès de l’année visant son monopole
Digital Monopoly
Après une première décision de justice début septembre, Google doit repasser devant la justice étasunienne concernant sa position dominante. Cette fois-ci, le juge étudie comment régler la situation sur le marché publicitaire numérique.
Le 23 septembre à 11h36
3 min
Droit
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Au début du mois, il s'agissait de décider comment casser le monopole de Google dans le domaine de la recherche en ligne. Depuis le début de la semaine, un autre procès s'est ouvert contre l'entreprise dirigée par Sundar Pichai : il s'agit de casser son monopole sur le marché de la publicité en ligne.
En avril dernier, la juge Leonie M. Brinkema a constaté que Google avait bien créé illégalement un monopole sur le marché de la publicité en ligne. Elle estimait que Google a acquis et maintenu « délibérément un pouvoir monopolistique » sur le marché des serveurs pour annonceurs et celui des échanges pour la publicité sur le web. Ce constat ouvrait la démarche d'un procès qui doit amener la juge à décider quels seront les moyens mis en œuvre pour casser ce monopole.
Pour le département de la Justice des États-Unis (DOJ), la solution est simple : forcer à vendre deux des activités qui aident les entreprises à acheter, vendre et diffuser des publicités en ligne, à savoir AdX (DoubleClick Ad Exchange) et DFP (DoubleClick for Publishers), deux fonctionnalités que Google a rassemblées en 2018 sous le nom Google Ad Manager.
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Le DOJ se concentre sur sa proposition que Google vende AdX
Les audiences ont débuté ce lundi et doivent durer jusqu'au mardi 30 septembre. Dans sa plaidoirie liminaire, l'avocate du DOJ, Julia Tarver Wood, a expliqué que « l'objectif d'une mesure corrective est de faire le nécessaire pour rétablir la concurrence », selon l'Associated Press. Elle a particulièrement insisté sur la nécessité de la vente d'AdX, explique Reuters, pour casser les possibilités d'abus de position dominante qu'offre le couplage d'AdX et de DFP. « Laisser à Google la motivation et les moyens de recréer ce lien représente tout simplement un risque trop important », a-t-elle affirmé.
Julia Tarver Wood a précisé que cette affaire n'était pas directement liée à la décision prise début septembre, affirmant qu'ici, Chrome n'était qu'un moyen pour distribuer le monopole de Google mais qu'il ne faisait pas partie du monopole en lui-même.
Du côté de Google, selon Reuters, l'avocate de l'entreprise a qualifié de « radicales et imprudentes » les propositions du DOJ, ajoutant qu'elles nuiraient à la concurrence en écartant Google du marché. Selon l'entreprise, la demande du DOJ de séparer AdX et DFP est techniquement irréalisable et elle entraînerait une incertitude prolongée pour les annonceurs et les éditeurs. L'entreprise a proposé comme solution alternative à la vente d'AdX la mise en place d'une possibilité d'utiliser des plateformes concurrentes pour ses clients utilisant DFP, alors que des éditeurs se sont plaints que Google a justement tout fait pour qu'il leur soit impossible de travailler avec des concurrents.
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