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Financement des réseaux télécoms, neutralité du Net… avis de tempête en Europe

Il est fibre, max

Financement des réseaux télécoms, neutralité du Net… avis de tempête en Europe

Le 05 mai 2022 à 14h17

Faire payer des fournisseurs de services comme YouTube « qui sur-sollicitent le réseau » ? Le sujet revient sur la scène. Défendue par le lobbying des opérateurs télécoms, mais aussi une partie de la classe politique jusqu’au sommet de la Commission européenne, l'idée est contestée sur fond d’atteinte à la neutralité du Net. Revue des forces en présence.

Lundi, l’association ETNO (European Telecommunications Network Operators) publiait un billet décrivant, à ses yeux, « les avantages d’un équilibre plus équitable entre les géants de la technologie et les opérateurs télécoms ». Le lobby des opérateurs télécoms constate, sans mal, que la consommation des données explose année après année.

Selon elle, pas de doute : « la majeure partie de la croissance du trafic au cours de la dernière décennie provient d’un petit nombre de fournisseurs de services Over-The-Top (OTT), avec peu ou pas de contribution économique au développement des réseaux de télécommunications nationaux »

Ces services représenteraient « désormais plus de 55 % de l'ensemble du trafic », avec des coûts non neutres, puisque « pouvant atteindre 36 à 40 milliards d'euros par an pour les opérateurs de télécommunications de l'UE ». La grosse majorité – 28 à 30 milliards – pour les réseaux mobiles, les 8 à 10 milliards restants sur les réseaux fixes.

Retour d'une idée récurrente

Or, toujours selon l’ETNO, « les opérateurs de réseaux télécoms ne sont pas en mesure de négocier des conditions commerciales équitables pour l'utilisation toujours croissante de leurs réseaux par les principaux OTT : leurs offres sont désormais indispensables aux utilisateurs ; leur domination du marché est de plus en plus ancrée ; et il n'y a pas de mécanismes économiques, réglementaires ou politiques en place pour aider à rétablir des règles du jeu plus équitables ».

Pour rééquilibrer les plateaux d’une balance mal calibrée, le lobby européen (re)lance l’idée d’une mise à contribution des YouTube et autres goinfres en bande passante : « Par exemple, une contribution annuelle de 20 milliards d'euros des OTT pour le développement des infrastructures de télécommunications dans l'UE augmenterait le PIB de 72 milliards d'euros d'ici 2025, avec une hausse en parallèle pouvant atteindre jusqu’à 840 000 emplois par an ; des effets positifs à la fois sur l'expérience utilisateur et sur les niveaux d'innovation ; et une forte réduction de la consommation d'énergie et des niveaux d'émission de carbone ».

Dans un bel alignement de planètes, Patrick Drahi, président d'Altice, est récemment monté au créneau  pour s'attaquer à la neutralité du Net, présentée comme une « énorme bêtise ».

Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms et également directeur général d’Altice Média, tenait au même moment un discours similaire en qualité de président de la FFTélécom : « Quand on emprunte une autoroute, on paie pour le trajet, l’entretien de la route et les travaux à venir. Pourquoi sur les réseaux de télécoms les fournisseurs de contenus ne paient-ils aucun péage ? ».

Un écho favorable à la Commission européenne

Du côté de la Commission européenne, Thierry Breton y est allé de son commentaire, laissant déjà entrevoir une prochaine initiative législative sur le sujet : « Une poignée d’acteurs occupent à eux seuls plus de 50 % de la bande passante mondiale. Il est temps désormais de réorganiser la juste rémunération des réseaux. Après les DSA & DMA, c’est désormais l’un des principaux chantiers de notre espace numérique ».

Analyse partagée par Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission : « Je pense qu’il y a une question que nous devons examiner avec beaucoup d’attention, et c’est celle de la contribution équitable aux réseaux de télécommunication », déclarait-elle lors d’une conférence de presse. « Nous voyons qu'il y a des acteurs qui génèrent beaucoup de trafic ce qui leur permet de développer leur entreprise, mais qui n'ont pas réellement contribué » aux investissements qui ont permis que ce trafic puisse justement être écoulé.

Une réflexion est donc en cours pour déterminer comment cette contribution pourrait être mise en place. Selon les Echos, une initiative législative serait prévue pour la fin de l'année. 

« Oui, mais sans surcout » pour le consommateur final 

« Qu'une partie de ceux qui consomment OTT de la bande passante finance une partie des infra ne me choquerait pas, surtout les plus gourmands. Sans surcout pour le end-consommateur ». Du côté de la majorité présidentielle, le député Éric Bothorel est loin de rejeter l'idée de faire payer une partie des investissements télécoms aux plus gourmands fournisseurs de services.

Contacté par Next INpact, l'élu LREM considère que « si la perspective de pouvoir maintenir des réseaux à faible coût pour les consommateurs passe par le fait qu’on fasse payer les OTT sans altérer la neutralité du net, ça me semble être une équation qui se regarde. C’est aussi simple que ça ».

Pour le député, qui reconnait ne pas avoir d’amendement en préparation sur le sujet, « personne ne s’énerve et s’agace du fait que Netflix et Disney financent des contenus de la création culturelle française […] Ils financent le contenu. Est-ce qu’ils ne pourraient pas financer le contenant ? Moi je ne trouverais pas ça déconnant si c’était justifié, bien évidemment à l’échelon européen ». Et si « c’est bien évidemment sans préjudice pour le consommateur final », insiste-t-il. 

Mais comment faire payer ces géants sans répercussion sur le consommateur ? Le parlementaire admet ne pas avoir de solution toute prête mais ne veut surtout pas « laisser entendre [qu’il] serait favorable que ça se traduise par une baisse du pouvoir d’achat des Français ». « Je n’ai pas dit que c’était simple », insiste-t-il. 

Sur-solliciter le réseau ? Une équation simple, une résolution compliquée

Autre difficulté : comment identifier les « acteurs qui sur-sollicitent le réseau » ? Et que veut dire cette expression, « sur-solliciter les réseaux » ?

Le diable est dans les détails d’un sujet ô combien complexe : entre un Netflix qui installe des CDN directement au cœur des datacenters des FAI français, et un Disney+ qui passe par des points de présence en Europe, l'éventail  des situations est pluriel.

Une certitude, pour Éric Bothorel, Wikipédia « ne sollicite pas les réseaux autant » que les plateformes de streaming vidéo par exemple, mais Pierre-Yves Beaudouin, administrateur de l'association Wikimedia France, marque son inquiétude : « Pour ne pas se casser la tête et prévoir tous les scénarios, même les plus irréalistes, on met Wikipédia dans la catégorie des très grandes plateformes du DSA, puis évidemment cette classification servira à autre chose, comme par exemple déterminer qui financera les réseaux télécoms ».

Le sujet des net-goinfres a déjà rythmé l’histoire ancienne notamment voilà plus de 10 ans, quand la FFTélécoms proposait, cette fois côté utilisateurs finaux, de différencier les offres d’abonnement pour pousser les plus gros consommateurs de bande passante vers des formules plus onéreuses. Un Net Premium. « Les solutions sont simples : soit plafonner le volume total consommé par mois, soit réduire le débit. Chaque opérateur fera ce qu’il veut ». 

Alors que revoilà la neutralité du Net

Même si les pistes sont encore vagues, « je pense qu’on est capable d’avoir quelque chose qui soit respectueux du principe de la neutralité du net tout en faisant payer les OTT » assure Éric Bothorel, qui répète être « un fervent défenseur de la neutralité du net ». L’idée esquissée pourrait être que le paiement des « sur consommateurs » ne génère aucun droit supplémentaire ou de différence de traitement.

Le sujet rouvre inévitablement le couvercle de la neutralité du Net. Et fait réagir d'autres de ses principaux défenseurs comme Benjamin Bayart, pour qui « il faut être naïf pour croire que Netflix ou YouTube vont payer... en échange de rien ? ». 

Dans ce thread,  il est revenu sur le thème qui lui est tout aussi cher : « Soit vous payez le réseau. Soit Netflix paye le réseau. Si c'est Netflix qui paye le réseau, c'est la fin d'un réseau libre et ouvert permettant l'accès de tous à tous les contenus. C'est *précisément* pour éviter ça que la neutralité du net est protégée ».

Pour Benjamin Bayart, « cette stratégie est un véritable suicide de la part des opérateurs, les mettant dans la main des plateformes et les rendant inutiles. Mais comme ils espèrent gagner 4 sous en faisant ça, ils y reviennent toujours ». Il veut remettre l’église au centre du village par rapport à cette étude : « Toujours la même analyse aberrante. YouTube ne pousse pas de contenu (à part la pub), mais envoie... ce que l'utilisateur a demandé. Si si. Et où que l'utilisateur prenne sa vidéo, ça a peu d'effet sur le réseau. Du coup, c'est bien normal que l'opérateur serve son client ».

Dans un autre tweet, il ajoute : « qu'on taxe un secteur industriel ne pose aucun problème. Mais pas au motif "ils utilisent le réseau, c'est leur faute" ».

À la question de la neutralité, s’ajoute aussi celle de la souveraineté, qu’Éric Bothorel ne veut pas évincer : certains grands OTT auraient largement les moyens de développer leurs propres réseaux pour concurrencer les FAI… Mais ce n’est pas forcément si simple dans la pratique. D'un côté, Google s’est essayé avec la fibre aux États-Unis avant de freiner des quatre fers, quand de l'autre, il finance aussi des câbles sous-marins.  

« Hier, on accusait les acteurs de la tech de "mettre la main" sur les réseaux en investissant lourdement en cables, fibres, CDN, data center. Aujourd'hui, on est vorace car "Ils ne financent pas". Deux salles, deux ambiances », commente Benoit Tabaka, directeur des relations institutionnelles de Google France.

Raviver de vieux rêves 

Sans surprise, le CCIA (Computer & Communications Industry Assiciation) n’est pas du tout sur la même longueur d’onde que l’ETNO : « Une étude lancée aujourd’hui par le groupe de lobbying des opérateurs de télécommunications européens tente de raviver un rêve vieux de dix ans visant à faire payer les services en ligne pour le trafic Internet, ce pour quoi leurs propres clients paient déjà de lourds frais d’abonnement ».

Pour l'Association, qui compte dans ses rangs  Facebook, Google, Twitter ou encore Amazon « les multiples tentatives de l’ETNO de faire en sorte que les services en ligne, telles que les plateformes de streaming vidéo, paient pour l’utilisation du réseau sont toujours basées sur la notion erronée que le déficit d’investissement est causé par des services qui poussent la demande d’une meilleure qualité de réseau et de vitesses plus élevées ».

Christian Borggreen, vice-président du CCIA : « les opérateurs de télécommunications veullent doubler la mise » en tentant de faire payer les gros consommateurs OTT, en plus de leurs clients. « C’est comme si les sociétés d’énergie tentent de percevoir des frais auprès des fabricants d’appareils électroniques pour la consommation des machines à laver, alors que les consommateurs sont déjà facturés pour la quantité réelle d’énergie qu’ils utilisent pour faire leur lessive ».

L'association rappelle que de telles idées « ont été poussées et rejetées encore et encore au cours de la dernière décennie, y compris par la Commission européenne ». Les propos de Vestager et Breton marqueraient dès lors un changement de doctrine. 

Le précédent Cogent/France Télécom

Pour calmer le match, Éric Bothorel espère bénéficer de « données ouvertes pour objectiver » tous les enjeux en cours.

Rappelons enfin qu’en France la question du peering payant était remontée à l’Autorité de la Concurence en 2012. L'affaire opposait Orange, Cogent et MegaUpload. La situation était certes différente de celle qui nous intéresse aujourd’hui, mais avec tout de même des points communs, au regard de la forte asymétrie du trafic entre les acteurs. Me Alexandre Archambault, qui officiait alors chez Free, rappelle que le débat avait été purgé à l'Autorité de la concurrence. 

« Dans ce dossier, l’opérateur de télécommunications américain Cogent reprochait, entre autres, à France Télécom de remettre en cause le système de "peering" […] existant entre opérateurs de transit, en demandant à être rémunérée pour l’ouverture de capacités techniques supplémentaires d’accès aux abonnés d’Orange », expliquait l’AdlC. Cogent a été débouté de sa demande et l’Autorité confirmait que France Télécom (Orange) pouvait « demander à être rémunérée pour l’ouverture de nouvelles capacités », tout en demandant à l'opérateur de « clarifier les relations tarifaires et commerciales entre son activité de fournisseur d’accès à Internet et son activité d’opérateur de transit ».

Commentaires (41)

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« il faut être naïf pour croire que Netflix ou YouTube vont payer… en échange de rien ? »



ça..c’est clair, mais d’un y-a ça…



« la majeure partie provient d’un petit nombre de fournisseurs de services”Over-The-Top” (OTT)
avec peu ou pas de contribution économique au développement des réseaux
de télécommunications nationaux »



pas évident de trancher dans un sens ou d’un autre !



≠ dilemme ?

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Si la consommation de données est un réel problème il y a moyen de facturer au volume sans violer la neutralité du net, mais si les opérateur ne font plus ça c’est bien que ça n’est pas nécessaire dans la pratique.

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Peut-être que j’ai une vue trop simple du pb, mais je trouve normal que ce soit moi en tant que consommateur qui paie pour la bande passante que j’utilise (autant les Go, que leur répartition).
Les fournisseurs de contenu le font aussi à l’autre bout du tuyau non? Chacun paie à son bout de l’infra.
Si ce que je paie n’est pas adapté à ma conso, c’est que le FAI ne balance pas bien ses coûts non?
Idem pour Netflix (ou Google ou qui vous voulez) à l’autre bout, il paie sa connexion pour son utilisation.
Non??

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Je suis assez d’accord.
Que le net reste neutre. Mais qu’on échelonne les abonnements. Qui a besoin de son Gbps de bande passante? Ca évitera aussi la fuite en avant des débits juste pour voir qui a la plus grosse.
Du coup, que ceux qui consomme de la 4K paient plus que ceux qui ne font que du mail. Et si c’est la banque passante qui cout si cher, que le consommateur la paie.



Comme pour toute commodité en fait. Je ne vois pas quel autre service est payé avec ce modèle où tout le monde paie quasiment le même prix quelque soit sa bande passante réellement consommée.

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Ce n’est pas la bande passante le problème mais le volume de données.



Mais effectivement, le retour des forfaits limités en volume pourrait être une solution… mais du coup on en vient à un autre soucis : renforcer la fracture face à l’accès à internet, les riches contre les pauvres…



Et ensuite il y a les autres usages comme le télétravail qui pourraient être iNpacté : tu claques ton forfait et bam tu ne peux plus bosser… ou alors réduction forte du débit comme ca se faisait (fait ?) avec le mobile…

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C’est déjà + ou - le cas actuellement avec la segmentation des offres.
Sauf que nos bon FAI, en plus du débit te rajoute des choses : Chaines tv en plus, abo netflix, abo prime vidéo, disney, canal, tel vers mobile etc….

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Je confirme c’est de la mauvaise foie.
Si je schématise:
Consommateur => Opérateur 1 => Intermédiaire 1 => … <= Intermédiaire n <= Opérateur n <= OTT



Ici on voit bien que tout le monde paye pour une certaine bande passante, donc normalement la question ne devrais pas se poser.
Si le lien entre Opérateur 1 et Intermédiaire 1 est saturé, c’est que Opérateur 1 pas assez, je vois pas pourquoi OTT irait payer puisque son lien a lui est pas saturé.

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De toute façon, il faudra être plus sobre en consommation - les données sont une consommation (contrairement aux fichiers qui eux, ne sont que duplicables, mais je m’égare).
Donc que l’employeur paye les débits de données de ses employés, comme il leur paye l’électricité ou le téléphone, me semble logique, et vertueux.



Mais pas du tout agréable, j’en conviens.



Et ça ne répond pas au besoin d’égalité d’accès comme indiqué par CryoGen

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Les FAI ces racleurs de fond de chiottes.



Ils viennent pleurer que 20Mbps de Netflix met a genoux leurs réseaux alors que le client paye pour du 2,5 / 8 Gbps (Orange, Free)



Si pour que le réseau tienne, il faut mettre tout le monde à 50Mbps, bah faite le… arrêtez de decoreller le prix réel avec le prix de vente.



Un peu au feeling, 0,5€ le Mb/s me semble correct. 30€ pour 60Mbps suffira à n’importe quel foyer. Si quelqu’un a besoin de plus, c’est qu’il a un besoin spécifique ou que c’est un caprice, et payer 50€ pour du 100Mb/s ne me choque pas du tout.

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Ca serait dommage pour tout le monde : Ca t’empêcherait de consommer beaucoup pour ton service quand tu en as besoin et que ça ne gène pas et inversement pour ton voisin quand toi tu ne consommes pas.
En plus de limiter l’utilisation des backbone (le prix de revient est le même qu’il soit à 95% d’utilisation ou 5%, c’est une infra.
Le problème c’est vraiment qu’on consomme tous la même chose qui vient du même endroit : Ca s’améliore avec les CDN qui font du cache partout dans le monde, mais il faudrait pousser beaucoup plus (et l’imposer quand nécessaire).



Pourquoi me brider quand je veux D/L ou Upload depuis un serveur en France juste parce que beaucoup vont chercher de la 4K aux USA ? C’est inefficace.
(d’ailleurs le parallèle avec les autoroutes est parlant : Si tout le monde réparti ses vacances un peu partout : Ça ne bouchonne pas. Si tout le monde fait Nord -> Sud, Sud > Nord, ça coince…pourquoi voudrais-tu limiter celui qui veut aller à l’Ouest ? ).

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Un peu au feeling, 0,5€ le Mb/s me semble correct. 30€ pour 60Mbps suffira
à n’importe quel foyer. Si quelqu’un a besoin de plus, c’est qu’il a un besoin
spécifique ou que c’est un caprice, et payer 50€ pour du 100Mb/s ne me choque pas du tout.



ce serait logique, mais très difficile à faire ACCEPTER auprès des clients !




  • perso. 100 Mbts. me conviennent amplement, avec le système actuel ça pousse-à-la-consommation
    “plus t’as de BP., et + tu surfes” ! :reflechis:

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(reply:2071025:Naruto`kun)


Il y a des refacturations dans le monde des télécoms : Pour assurer un fonctionnement juste et équitable, les opérateurs qui font transiter beaucoup de données “payent” ceux qui en reçoivent beaucoup.



Avant, quand il y avait une bonne symétrie des flux, des accords de peering tacite disait que c’était OK et qu’on ne refacturait pas (ou peu). Aujourd’hui cela devient problématique car l’asymétrie est très très forte.



En gros ton OOT va payer pour 100Gb/s de traffic à son opérateur pour faire transiter ses données (son accès “client”), qui devrait payer 20 à l’opérateur X, 30 à Y etc. jusqu’au consommateur.
Le problème c’est que c’est le “client” qui réclame les données, donc ça va dans l’autre sens et qu’actuellement ton accès n’est pas limité en volume ou trafic, donc ça coince au niveau des opérateurs qui facturent “peu”, le réseau ça coûte cher et ça rapporte “peu” (pour ça qu’on te refourgue des services tiers, pour augmenter les marges…).



Quand ton opérateur doit améliorer son backbone tous les 5ans pour doubler sa capacité car tout le monde veut du 4K, ça coûte littéralement des dizaines de millions. Dans un monde pair-à-pair ça arriverait peu car tout ne repasserait pas par quelques liens spécifiques (fibre longue distance et fibre sous-marine majoritairement), donc en se reposant sur des gros opérateurs (type cogent) pour assurer la communication (peu d’opérateurs ont réellement accès à du peering international).



-> Une autre solution serait d’obliger les fournisseurs de contenu dépassant 5% de la consommation global d’un FAI (par exemple), à installer des relais cache dans les salles de l’opérateur et en leur faisant payer les frais d’hébergement (jusqu’à ce que la conso redescende sous les 5%). Ca règle le problème d’une façon assez gracieuse je trouve, et c’est déjà ce que font les “gros” fournisseurs, justement pour assurer une qualité optimale aux clients finaux car si ça coince chez le FAI, le service est pourri et les clients se désabonnent…

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Bon, je dis tout de suite, j’ai dans une ancienne vie travaillé chez un opérateur, mais y’a longtemps, et j’ai pas d’actions dans mon ancienne boite. A l’époque, et c’est toujours vrai aujourd’hui, le volume de données consommées chaque mois doublait régulièrement. Je ne me souviens plus des chiffres, mais ça se comptait en mois ce doublement.



Et tout de suite, l’équation économique devient compliquée dans le modèle Français de l’illimité (c’est pas pareil ailleurs, en Belgique, au Canada…).



Imagine t’es chez toi, en coloc. Tu fais ton réseau local, parce que c’est toi le chef, et puis à l’automne, c’est saturé. Parce que Jojo matte Netflix, Coco aime Apple TV et Nat fait que du Porn. Et je parle pas que de l’accès Internet, mais ton vieux switch 100Mbps par exemple, il est saturé. Alors tu achètes un 1Gb, et tu passes à l’offre 1Gb d’Orange, au lieu du 300Mbps. Mais voila, l’été suivant, il faut passer au switch manageable pour agréger les liens et sur l’accès premium a 2.5Gbps. Parce qu’ils sont passés à la 4K 3D tes goinfres de copains. Et à côté, les mêmes, ils disent que les 5 boules qu’ils payent en partage des frais, ben tu peux pas augmenter. Parce que sinon ils vont dans la coloc d’en face, ou comme par hasard c’est aussi 5 balles. Du coup, des fois, tu fais ton Free, a laisser saturer pendant des mois, pis un jour tu te résous à changer matos et accès, Coco qui t’avait planté pour la belle voisine revient parce que c’est son tour d’être en rade, et ainsi de suite…



Pour moi, on ne paye pas franchement cher nos accès en France. Sans compter que le matos est prêté. Quand tu vois les prix des accès par exemple de FDN, tu sais que le fameux ARPU est pas ultra élevé. Ou alors tu ajoutes des services, TV, Téléphone… Mais le 15€ par mois de mon accès FTTH (j’ai gardé l’offre SFR d’il y a qq années) ou le 5€ de mon forfait 4G, c’est plus qu’un prix d’appel. Et il faut se souvenir que c’est pas juste la bande passante à un instant T, c’est aussi le service (facturation, service client…), les infrastructures (le backbone, les points et capa de peering…) et la maintenance (les gars qui sont aller ressouder les fibres la semaine dernière, ce sont des héros mais ils sont pas payés en applaudissements, d’ailleurs personne ne devrait l’être).



A côté, quand tu vois que certains OTT ne se soucient pas du poids des pages ou de l’encodage aux petits oignons, je comprend que certains FAI cherchent à les faire payer. Encore plus quand à eux seuls ils bouffent toute ta bande passante. Et en même temps, j’entends les arguments des OTT (enfin, les gros surtout, mais imagine seulement si, demain, on dit à tout les sites de passer à la caisse, fini ton petit github communautaire, wikipedia et autres). Et je n’aimerais pas, en tant que consommateur, revenir aux accès limités, bridés. Car comme expliqué un peu plus haut, ça veut dire un Internet de riche et un de pauvre, et concernant cette fois un service qui est de plus en plus essentiel.



Bref, j’ai pas la solution, et je doute que ce sera difficile d’en trouver une équitable, mais je voulais surtout expliquer un point de vue FAI pour l’avoir constaté, il y a très longtemps.

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Pour résumer les FAI font des offres qu’ils ne peuvent pas tenir. Ils vendent de l’illimité et des To/s sur tous nos devises mais ils râlent car on l’utilise. Et comme ça coince ils veulent mettre à bas la neutralité du net… Il n’y a pas comme un problème ?

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Arrêtons de faire croire qu’on peut vivre au dessus de nos moyens en planquant la merde sous le tapis.
Un opérateur provisionne combien de débit par utilisateur? Il me semble que c’est environ 0,5Mb/s par utilsateur, mais d’un autre coté vend du 8Gb/s, soit 16000 fois plus que la capa réelle. En faite, on vit un peu la crise des subprime dans le monde des telco où les gens commencent à utiliser ce qui leur est vendu.
Et comme ca a été dit, peut-être que les diffuseurs feront des efforts sur la taille des pages web qui atteint plusieurs Mo, ou bien mettre en cache a débit réduit les épisodes des séries commencé…

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Ça résonne fort avec ce que disait Rani Assaf, ancien directeur technique et le responsable du réseau chez Free, en 2006 : https://lafibre.info/peering/politique-peering/msg513081/#msg513081.

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Le soucis est que l’Infra et le paiement ne sont pas fait sur des débits garantis pour tous. On devrait payer les forfaits pour un minimum garantis et le reste en burst car disponible à un instant t et les opérateurs dimensionnent pour pouvoir encaisser le débit minimum (avec une marge qu’ils doivent calculer). Cela éviterait beaucoup d’incompréhension et de ventes mensongères. Ensuite pour les gros consommateur d’OTT une taxe prise par l’Europe/pays afin de soutenir les investissements d’infra avec un vrai suivi du comment s’est utilisé pour empêcher les opérateurs d’en profiter, ex : je te donne tant cette année du doit augmenter de tant ton réseau, tu ne le fais pas l’année suivante tu n’as rien et tu as l’obligation de faire ce qui a été payé, sinon amende équivalent au minimum à l’aide voir le double pour calmer les récidivistes.

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letter a dit:


Je suis assez d’accord. Que le net reste neutre. Mais qu’on échelonne les abonnements. Qui a besoin de son Gbps de bande passante? Ca évitera aussi la fuite en avant des débits juste pour voir qui a la plus grosse. Du coup, que ceux qui consomme de la 4K paient plus que ceux qui ne font que du mail. Et si c’est la banque passante qui cout si cher, que le consommateur la paie.



Comme pour toute commodité en fait. Je ne vois pas quel autre service est payé avec ce modèle où tout le monde paie quasiment le même prix quelque soit sa bande passante réellement consommée.


Et donc on va empiler les offres comme ont l’habitude de le faire les telcos historiques SFR en tête pour se rémunérer grassement sur le dos de leurs clients ???



C’est une situation déjà connue que je ne tiens pas à revivre où les gros s’entendaient pour ne pas baisser leur prix, ce pour quoi ils ont finit par être condamnés.



Le principal coût des réseaux n’est pas le fonctionnement mais l’investissement donc que tu installes du 1 Gb ou du 10 Gb le coût des équipements ou des services augmentent mais pas celui de l’infrastructure en soit.



Le taux de déploiement de la fibre et le prix des abonnements en France par rapport aux prix des autres pays Européen et du fait qu’aucun de nos opérateurs soient en faillite prouve bien la pertinence du modèle Français en la matière.



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Nos opérateurs ne sont pas en faillite car les investissements, c’est les impôts qui les paient.
Quand il faut tirer une fibre en plus sous l’eau car la capacité de celle en place n’est plus suffisante, cela coute. Je doute que le souci ici soit le raccordement de l’utilisateur mais la taille des backbones



Mais si il n’y a pas de souci de financement, quel est le souci alors? Pourquoi parle-t-on de cela?
Continuons, article inutile.

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Est ce que l’explication la plus simple ne serait pas de considérer que les opérateurs (tous) n’ont pas investi suffisamment de leur magot dans les infrastructures pour qu’elles correspondent aux services et contenus maintenant accessibles sur le web?

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Ces opérateurs qui tentent encore une fois de racler de la thune auprès des fournisseurs de contenus…



Dommage pourtant ca aurait des bons effets sur la pollution.




  • Encourager les editeurs à mieux compresser leurs données, éviter les abus comme ces editeurs de jeux qui font la course aux gros jeux pas optimisés (telecharge un jeu sur de plus de 50 Go pour ta PS / Xbox avec ta co ADSL),



  • Freine la course aux disques de stockage de plus en plus gros parce que tu peux pas faire autrement et calme le refroidissement obligatoire des infra et la consommation d’énergie.




(Et encourage les fabricants de lave linge a baisser la consommation d’électricité des produits pour économiser les ressources…)

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Je pense qu’il faut une limitation des données consommées, aujourd’hui c’est la fuite en avant, pour les diffuseurs OTT mais aussi pour les JV où on les nouveaux jeux AAA font 100 Go avec un patch régulier de 60 Go.
Typiquement les applications TV (Android, Tyzen, …) n’ont pas de limiteur de données, ils utilisent la bande passante au maximum. Sur mon boitier android TV, j’ai été obligé de forcer le 720p par configuration parce qu’il détectait que ma TV était 4K et les applications souhaitaient appliquer la résolution Maximum.



Je pense qu’une consommation normale (1TV, 1 tablette et quelques jeux à télécharger) c’est 500 Go /mois, un forfait de base à 1 To /mois serait largement suffisant pour une majorité de français.
Ceux qui souhaitent binger (?) en 4K/HDR H24 doivent payer plus cher tout simplement.



Et le volume de données téléchargé n’est pas en lien avec le débit. Je peux télécharger un jeux de 100 Go/mois mais ne pas avoir envie de passer 6h à attendre que le téléchargement soit terminé.

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Pareil chez mon FAI, je regardais la télé en qualité normale.

Après ils ont forcé la HD. C’est cool mais … je remarque pas de différence (on se calme svp, j’ai juste une toute petite télé)



Sauf que bon les données doivent être bien plus élevé qu’avant

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La quantité de données augmentent mais c’est de la donnée pas chère. Basiquement plus la donnée remonte dans l’internet ( Boucle locale, NRO, backbone nationale, CDN/IXP) plus elle est chère.
La télé c’est diffusé au niveau de la boucle locale depuis le NRO donc ça coute rien à l’opérateur ( Toutes les chaines arrivent en 1 fois sur le NRO)



Ce qui coute chères c’est les données transitant depuis les CDN externes au réseau du FAI, cela passe par les point de peering entre FAI et ça coute cher. Après dans les faits, la plupart des gros consommateur ont des CDN en interne sur les backbone des opérateurs nationaux. Par exemple google a des accord avec Orange pour éviter que le trafic ne sorte sur IXP

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Pour le coup la télé live sur les box opérateur ça ne leur coûte rien en pearing, l’opérateur envoie les flux directement dans chaque NRA/NRO et les distribue ensuite auprès de chaque client. En “OTT maison” c’est un peu pareil ils envoient les flux depuis la maison.

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En pearing peut-être mais si chaque opérateur doit stocker en local l’intégralité du catalogue des OTT en très haute qualité on ne peut pas dire que ça ne leur coûte rien…

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C’est pour ça que je mettais “ott maison” entre guillemets. Je parlais des offres audiovisuelles des opérateurs que ce soit la TV en live, la TV en replay, leur vod.

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Un marché ne se résume pas à son industrie, il y a les consommateurs également. Le réseau, c’est nous qui le consommons et produisons du contenu, sur leur plateforme OTT! Ceux qui utilisent le réseau, le soir devant netflix, c’est nous! Pourquoi ça n’est pas pris en compte dans cette réflexion?

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A brève échéance, si ça se fait, cela veut dire qu’on va revenir à un paiement d’internet au Gigaoctet échangé et là c’est la mort d’internet.
Il faut absolument empêcher cela,

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Non c’est le cas dans une majorité de pays qui limite la conso au mois, c’est le cas sur les forfaits mobile aussi. Et ça empêche par internet de fonctionner.
L’unicité du forfait fixe internet en France n’a pas de sens d’un point de vue économique. Pour reprendre l’histoire des autoroutes on facture plus les camions que les voitures qui payent elle même plus que les moto.
Je consomme entre 1 et 2 To de données par mois, mes parents en consomment 50 Go. Pourquoi payeraient il autant que moi ?



De toute façon c’est soit on paye au débit et il y a une différenciation des forfaits, soit l’ensemble des forfaits vont augmenter.

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L’idée de taxer les gros OTT sans repercution sur les consommateurs est un gros mensonge… C’est un bon moyen pour les opérateurs de récupérer l’argent qu’ils voudraient nous prendre en passant par les abonnements Netflix ou autres, tout en nous disant “c’est pas nous !”.
L’idée évoquée par certains ici de facturer à la consommation pourrait être une solution, mais à réguler avec attention : la diffusion via la TNT et le satellite ayant de plus en plus tendance à migrer de manière forcée vers l’IP, prévoir une conso forfaitaire mini obligatoire incluant un usage “normal”, genre 0,5To/mois, serait un minimum. A débattre…

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oui..ils doivent prévoir assez large le 1er palier* !




  • abonnement de base (et pas ‘ric-rac’ )

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Ils prennent le truc à l’envers, comme dit Bayart, c’est l’utilisateur qui vas chercher les données, pas Youtube qui les poussent pour le fun. Et l’utilisateur paye déjà.



L’analogie avec l’autoroute est excellente, mais ils ne l’ont pas comprise. C’est l’utilisateur (le conducteur) qui paye l’autoroute, pas le fabriquant de voiture.

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Le fait que certains proposent des limites en volume, me sidère.
Les limites apparemment infranchissables aujourd’hui le seront demain. Les débats se répètent, les exemples changent mais les volumes croissent, il y a quelques années je disais ne pas m’en sortir avec un abonnement 4G fixe à 200 go et certains m’accusaient de surconsommer. Effectivement avec des jeux à plus de 50Go sans le pack des textures topHD à ajouter,je n’y arrivais pas.
Aujourd’hui les films sont en 4K, son atmos méga dolby non compressé, les applis et assistants sur connectés, donc le besoin monte sans que nous ne puissions le contrôler.



Maintenant, je ne comprends pas totalement la position des opérateurs.
J’ai l’impression que ceux qui réclament du débit le paye. Les offres premium sont entre 40€ et 50€, alors qu’il existe des offres complètes à 25 € (SFR). Donc pour moi les opérateurs ont considérablement augmenté leur marge avec les gros consommateurs premium.



De plus, en fibre, il y a de la mutualisation,par exemple la techno classique GPON c’est 2.7 gbs à partager entre une trentaine d’abonnés. Et à ma connaissance, il est impossible de connaître la valeur que nous propose notre opérateur, par rapport à notre offre ou notre région. Cette opacité doit bien aider pour leurs marges.
Et puis, une fois posée cette techno gpon coûte aussi cher qu’elle soit utilisée à fond ou pas.



Franchement, vu ce que je paye en tant que client pour mon offre premium, je pense que les opérateurs n’ont pas à détruire la neutralité du net.

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Je ne vois pas bien où est le problème avec le système actuel.
Je veux héberger un contenu gourmand en bande passante, je trouve un hébergeur qui me garantie un débit. Pour lequel je paye.
Cet hébergeur a des accords avec un opérateur de gros (cogent ou autre).
Ce opérateur vends donc de la bande passante sur son infrastructure et assure un peering correct avec les autres pour vendre son offre.
L’opérateur de l’utilisateur final fait comme l’hébergeur. Il vend une bande passante, construit son réseau en fonction et facture d’une part le peering et d’autre part l’hébergement.
Je ne comprends pas où le rapport de force est déséquilibré dans l’équation. Chacun ayant intérêt à ce que ça fonctionne. D’ailleurs, ça fonctionne…
Pas certain qu’il soit très utile de transférer les bénéfices des actionnaires netflix à ceux de orange et co. en forçant une répartition différente.

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Tandhruil a dit:


Je pense qu’il faut une limitation des données consommées, aujourd’hui c’est la fuite en avant, pour les diffuseurs OTT mais aussi pour les JV où on les nouveaux jeux AAA font 100 Go avec un patch régulier de 60 Go. Typiquement les applications TV (Android, Tyzen, …) n’ont pas de limiteur de données, ils utilisent la bande passante au maximum. Sur mon boitier android TV, j’ai été obligé de forcer le 720p par configuration parce qu’il détectait que ma TV était 4K et les applications souhaitaient appliquer la résolution Maximum.



Je pense qu’une consommation normale (1TV, 1 tablette et quelques jeux à télécharger) c’est 500 Go /mois, un forfait de base à 1 To /mois serait largement suffisant pour une majorité de français. Ceux qui souhaitent binger (?) en 4K/HDR H24 doivent payer plus cher tout simplement.



Et le volume de données téléchargé n’est pas en lien avec le débit. Je peux télécharger un jeux de 100 Go/mois mais ne pas avoir envie de passer 6h à attendre que le téléchargement soit terminé.


Si ça te fait plaisir de visionner du 720p sur un lien d’alimentation qui te permet de la 4K, grand bien te fasse, mais ce n’est pas mon cas donc….

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Donc ?
A moins que tu ne fasses une thèse sur la différence entre les poils de cul de Tom Cruise et ceux de Ryan Gosling, ou que tu ais le nez collé sur ton 50’ je ne vois pas bien l’intérêt

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letter a dit:


Nos opérateurs ne sont pas en faillite car les investissements, c’est les impôts qui les paient. Quand il faut tirer une fibre en plus sous l’eau car la capacité de celle en place n’est plus suffisante, cela coute. Je doute que le souci ici soit le raccordement de l’utilisateur mais la taille des backbones



Mais si il n’y a pas de souci de financement, quel est le souci alors? Pourquoi parle-t-on de cela? Continuons, article inutile.


D’abord, la part payée par nos impôts nos impôts sont les segments qui ne seraient pas rentable pour les opérateurs et la volonté étant que tout le monde puisse disposer de ce débit, l’état se substitut partiellement pour le déploiement de l’infrastructure qui sera rentabilisée mais à plus long termes par les collectivités.



Les backbones sont mis en place par les opérateurs d’interconnexions c’est donc ides investissement privés qui seront rentabilisés par leur location. Après qui paie la location, c’est tout l’enjeu du présent article…

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(quote:2071537:Watom!)
…D’ailleurs, ça fonctionne…


Ou pas, c’est d’ailleurs rappelé dans le dernier paragraphe.

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Un modèle p2p pourrait remettre de l’équilibre (c’est con d’ailleurs que Netflix n’est pas allé au bout dans ce sens. Microsoft oui pour Windows Update).



Surtout que pour la vidéo c’est déjà fonctionnel (PeerTube) d’un point de vu technique, la technologie est là (après ça ouvre d’autre problème comme copyright et compagnie).

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(quote:2071537:Watom!)
….
Pas certain qu’il soit très utile de transférer les bénéfices des actionnaires netflix à ceux de orange et co. en forçant une répartition différente.
….


Sûr qu’il est préférable que l’argent parte aux States.

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