[Interview] Cyril Luneau d’Orange nous parle du déploiement des réseaux d’initiative publique (RIP)
Allié ou détracteur ?
Le 16 juillet 2015 à 13h30
11 min
Internet
Internet
Le nouveau directeur des relations avec les collectivités d'Orange revient pour nous sur les choix du groupe en matière de déploiement des réseaux. C'est également l'occasion de parler de l'économie des réseaux d'initiative publique et de revenir sur les difficultés rencontrées par certaines collectivités avec l'opérateur.
Depuis le 1er juillet, la direction des relations avec les collectivités locales d'Orange a un nouveau patron. Au revoir Bruno Janet, qui a co-fondé la direction et l'a dirigée pendant plus de dix ans, en la marquant de son empreinte. Bonjour Cyril Luneau, fondateur et ancien PDG de SFR Collectivités, dont il est parti il y a quelques semaines. Les deux entités ont une attribution commune : le lobbying auprès des élus locaux pour vanter leur approche des réseaux, notamment pour ce qui est du très haut débit.
Comme nous l'avons révélé ces dernières semaines (ici et là), Orange dispose d'une image de service public et d'un maillage important d'employés sur tout le territoire. Des atouts qui lui permettrait notamment de contrer les réseaux d'initiative publique (RIP) en fibre optique, qui concurrecent son réseau ADSL dans certaines zones rurales. Cela alors que le groupe affiche publiquement son soutien au plan France THD du gouvernement. Son service presse nous a d'ailleurs indiqué qu'« il n’y a aucune stratégie de dénigrement des RIP, ce n’est d’ailleurs ni dans notre intérêt ni dans notre stratégie... »
Selon plusieurs de nos interlocuteurs, Orange reprocherait aux collectivités de déployer de la fibre dans les campagnes trop tôt, alors que le groupe la déploie en parallèle dans les zones densément peuplées. De même, le choix de certaines collectivités de confier les étapes du projet (conception du réseau, construction et commercialisation) à plusieurs acteurs plutôt qu'à un seul serait vertement critiqué par l'opérateur historique, qui préfère lui gérer le réseau de bout en bout.
Quelques jours après son arrivée, nous avons donc décidé d'interroger Cyril Luneau, afin de mieux cerner la stratégie du groupe et d'évoquer les accusations que portent ces collectivités.
Qu’est-ce qui vous a amené de SFR chez Orange ?
J’ai quitté Numericable-SFR il y a quelques semaines. Je souhaitais rejoindre le groupe Orange. C’est réellement une fierté d’y entrer. L’aménagement des territoires et les grands partenariats avec les collectivités sont des activités que j’aime exercer et dans lesquelles j’ai de l’expérience.
Quand vous étiez encore chez SFR que pensiez- vous de la force d’Orange en local ?
Le travail entre les collectivités et les différents opérateurs est assez récent. En effet, l’ensemble des activités des opérateurs, y compris en direction des collectivités, n’ont été construites que par rapport à l’ancien monopole d’Orange. Toutes les entités qui se sont construites l’ont été face à Orange, en prenant une part de ses responsabilités vis-à-vis des collectivités... Comme la gestion du réseau et des services fournis aux collectivités.
Comptez-vous continuer l’action entreprise par Bruno Janet ou en revoir les méthodes ?
L’activité de la direction des relations avec les collectivités locales groupe (DRCLG) est reconnue, très professionnelle et tire le groupe vers le haut dans ses relations avec les territoires. Cette entité est un modèle souvent copié, mais pas toujours égalé par les autres. Il n’y a pas de remise en cause, bien évidemment. Il y aura sûrement des évolutions, mais il s’agit pour l’instant de fournir une grande écoute à mes collaborateurs. Il est encore bien trop tôt pour répondre à cette question.
Quelles différences entre l’approche de SFR et celle d’Orange ?
Chez SFR on a commencé par écouter les collectivités. Le but était de professionnaliser la relation avec les élus. L’étalon étant Orange, il fallait bien comprendre ce que faisait la référence dans le domaine. Dans un premier temps, on a essayé de comprendre notre métier, en courant plutôt qu’en marchant, parce que les choses vont très vite.
Donc le cœur de la stratégie est d’avoir des professionnels dédiés sur le terrain.
Oui, parce que nous ne sommes pas là pour faire un coup, nous sommes là pour durer. Pour être un acteur fiable comme Orange, il n’y a pas de haut fait d’arme mais une continuité, une présence aux côtés des collectivités. Qu’il y ait des hauts ou des bas, nous sommes toujours là.
On peut ne pas être d’accord avec une collectivité et son axe de développement, mais ce n’est pas pour autant que nous ne sommes pas présents sur les autres sujets ou que nous ne sommes pas capables de nous retrouver à un moment donné. L’un des buts est d’expliquer de la manière la plus claire possible aux collectivités et à nos interlocuteurs, quand ils peuvent trouver Orange, quand ce sera plus compliqué et quand Orange ne pourra pas les accompagner, parce que cela va à l’encontre des intérêts du groupe.
Cette démarche explicative est vraiment importante, avec une vision à court, moyen et long termes. On ne peut avoir une relation de confiance qu’en toute transparence et avec des gens qu’on comprend.
Les « bas » sont, par exemple, quand un réseau public ne suit pas les règles d’ingénierie d’Orange ?
Je pense que la position d’Orange sur le sujet est assez claire. Pour autant, elle a forcément évolué, comme celle de tous. Le grand chantier de la fibre ne fait que commencer. Dans le cadre des réseaux d’initiative publique (RIP), Orange travaille de concert avec les différentes parties prenantes que sont les collectivités, l’ARCEP, la mission Très Haut Débit...
Il y a beaucoup d’ acteurs [ndlr : des opérateurs de réseaux spécialisés] qui se positionnent sur ces projets. La méthodologie de construction et le modèle économique sont des points essentiels. Aucun acteur n’est capable de vous dire qu’il ira sur tous les RIP, que ce soit de la fibre, de la montée en débit, du WiMAX... Ce n’est pas seulement la position d’Orange, mais celle de tous pour des raisons évidentes de capacités financières et économiques. On prendra soin d’aller voir l’ensemble des collectivités pour expliquer notre positionnement sur ces sujets.
Il s’agit par exemple d’expliquer pourquoi Orange ne pourra pas venir tout de suite sur certains réseaux ?
Il y a des projets plus prioritaires que d’autres et notre capacité financière nous contraint à réaliser des arbitrages entre les RIP... En général, les collectivités rencontrent l’ensemble des acteurs (cabinets de conseil, constructeurs, FAI, administration, ...) avant de lancer un projet. Elles font le tour pour comprendre quel est le meilleur choix, pour agir en toute connaissance de cause. Quel que soit le type de projet, nous insistons pour rencontrer les collectivités et leur expliquer notre positionnement.
Si je saisis bien, la position d’Orange dans un premier temps est de fibrer les zones conventionnées (très denses et moyennement denses) et préférer de la montée en débit sur cuivre dans les zones rurales.
C’est très réducteur. Dans certaines zones, Orange est le seul à se positionner en tant que fournisseur d’accès sur le réseau tiers, qui peuvent être ceux de SFR [nldr : Orange proposant sa Livebox sur des réseaux fibre qu’il n’a pas construit et qu'il n'exploite pas].
La fibre partout, ce n’est pas la réalité. Des études rationnelles ont été réalisées sur certaines zones, qui montrent qu’il n’est pas possible de déployer la fibre. Ou alors, il n’y aura qu’une infime partie de la population qui sera éligible à la fibre. Il existe des solutions très efficaces, comme la montée en débit, sur lesquelles Orange et d’autres fournisseurs d’accès se positionnent naturellement.
La montée en débit suppose l’opticalisation (donc la fibre) jusqu’au point de raccordement mutualisé (PRM), et à partir de là, on utilise l’ancien réseau jusqu’à l’habitant. Toute une partie du réseau est donc considérablement amélioré et prépare le très haut débit. [nldr : Cela malgré l'avis contraire de spécialistes du déploiement du réseau, qui parlent de redondance des investissements.]
Plusieurs collectivités m’ont affirmé ces dernières semaines qu’Orange démarchait des élus locaux (maires, communautés de communes...) pour attaquer la légitimité de réseaux publics départementaux en fibre et pousser la montée en débit sur cuivre dans les zones rurales. Est-ce que ce sont des méthodes que vous connaissez ?
Je ne suis pas au courant de ces cas. Ce n’est pas du tout la position du groupe. Sauf à ce qu’on me dise « Telle personne a dit ou écrit telle ou telle chose »... Franchement, ce n’est pas le message véhiculé.
Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’au niveau national, les acteurs pensent qu’il est déjà compliqué d’avoir une équation économique viable avec les quatre opérateurs nationaux. Sur la part « publique » des réseaux fixes, qui correspond au mieux à cinq millions de prises, cinq ou six acteurs [nldr : spécialisés dans les réseaux locaux, comme Altitude, Covage ou Tutor] se positionnent...
Est-ce que le marché est suffisamment viable pour tous les nourrir ? Orange sensibilise les collectivités à la viabilité économique des projets fibre. Aussi quand on constate dans certaines zones rurales une faible activité des FAI sur le cuivre, on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt de ces derniers à commercialiser la fibre, réputée plus coûteuse à la mise en œuvre.
Orange passerait bien ces messages auprès des collectivités. C’est notamment ce qu’ont affirmé certains élus lors de la dernière rencontre (GRACO technique) organisé par l’ARCEP récemment.
C’est bien qu’il y ait un acteur qui dit ce qu’il va faire et qui ne change pas tout le temps d’avis. Je ne suis pas sûr que les autres opérateurs soient aussi clairs. Il est de bon ton de taper sur Orange. C’est pourtant celui qui investit le plus aujourd’hui et qui est le plus au cœur de l’aménagement du territoire. C’est l’acteur qui tire tous les autres vers le haut aujourd’hui.
Dans la réponse aux projets de réseaux d’initiative publique, Orange semble préférer ceux qui confient l’ensemble des tâches au même acteur, de la conception à la commercialisation. Cela pour gérer le réseau de bout en bout.
Je vous le confirme. Il est beaucoup plus simple d’avoir un seul interlocuteur. C’est le modèle sur les zones denses où nous investissons en propre. C’est le modèle dans les zones dites « AMII », donc moyennement denses. Par extension, c’est un modèle plus maîtrisable : quand ça marche, on sait d’où ça vient... Et également quand ça ne marche pas. Dans les critères pour décider d’un positionnement, tout est pris en compte, en termes de zones, d’importance, de montage, ... C’est un tout.
Globalement, est-ce que vous avez un point sur lequel vous serez particulièrement vigilant dans votre action ?
Dans vos questions, on sent qu’il y a toujours une appréhension de quelques collectivités vis-à-vis d’Orange, pour savoir s’il va être un allié ou un détracteur. Sur ce point, on sera vigilant d’expliquer très en amont nos choix, et d’y consacrer beaucoup de temps, de telle manière que les collectivités n’aient pas l’impression d’être prises en défaut. Orange est le partenaire naturel des collectivités. Si ce n’est pas le cas dans certains endroits, il faut reconquérir cette confiance.
Merci Cyril Luneau.
[Interview] Cyril Luneau d’Orange nous parle du déploiement des réseaux d’initiative publique (RIP)
-
Qu’est-ce qui vous a amené de SFR chez Orange ?
-
Quand vous étiez encore chez SFR que pensiez- vous de la force d’Orange en local ?
-
Comptez-vous continuer l’action entreprise par Bruno Janet ou en revoir les méthodes ?
-
Quelles différences entre l’approche de SFR et celle d’Orange ?
-
Donc le cœur de la stratégie est d’avoir des professionnels dédiés sur le terrain.
-
Les « bas » sont, par exemple, quand un réseau public ne suit pas les règles d’ingénierie d’Orange ?
-
Il s’agit par exemple d’expliquer pourquoi Orange ne pourra pas venir tout de suite sur certains réseaux ?
-
Si je saisis bien, la position d’Orange dans un premier temps est de fibrer les zones conventionnées (très denses et moyennement denses) et préférer de la montée en débit sur cuivre dans les zones rurales.
-
Plusieurs collectivités m’ont affirmé ces dernières semaines qu’Orange démarchait des élus locaux (maires, communautés de communes...) pour attaquer la légitimité de réseaux publics départementaux en fibre et pousser la montée en débit sur cuivre dans les zones rurales. Est-ce que ce sont des méthodes que vous connaissez ?
-
Orange passerait bien ces messages auprès des collectivités. C’est notamment ce qu’ont affirmé certains élus lors de la dernière rencontre (GRACO technique) organisé par l’ARCEP récemment.
-
Dans la réponse aux projets de réseaux d’initiative publique, Orange semble préférer ceux qui confient l’ensemble des tâches au même acteur, de la conception à la commercialisation. Cela pour gérer le réseau de bout en bout.
-
Globalement, est-ce que vous avez un point sur lequel vous serez particulièrement vigilant dans votre action ?
Commentaires (41)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 16/07/2015 à 14h13
“on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt de ces derniers à commercialiser la fibre, réputée plus coûteuse à la mise en œuvre.”
C’est tellement couteux, que Free préfère la fibre qui lui coute moins chère que le cuivre Orange…
Le 16/07/2015 à 14h26
Le 16/07/2015 à 14h28
Je trouve qu’il n’a pas tord à propos de la gestion des tâches par un seul acteur. Ca peut être que plus efficace.
Le 16/07/2015 à 14h31
Bon à suivre si les actes vont suivre mais déjà il répond
Sinon vous avez tenté d’avoir un avis des autres FAI sur le même sujet ?
Le 16/07/2015 à 14h40
oui mais tu vas voir que certains (voir beaucoup) vont te dire que c’est pour tuer/bloquer/autres la concurrence
les concurrents doivent pas faire mieux, mais pour beaucoup Orange = ex-PTT donc ils se doivent de participer ou les autres veulent pas même si à perte et bien sur “offrir” ce qu’ils ont installé aux concurrents qui ont refusé avant
Le 16/07/2015 à 14h42
“Selon plusieurs de nos interlocuteurs, Orange reprocherait aux collectivités de déployer de la fibre dans les campagnes trop tôt, alors que le groupe la déploie en parallèle dans les zones densément peuplées”
1 : “trop tôt” : parcqu’il faudrait les attendre peut être ? L’expérience ADSL a refroidi considérablement les décideurs des campagnes qui voient leurs coins mourir de défaut d’infra.
2 : les “zones denses” c’est un sublime cadeau du gouvernement Sarko/Lagarde (pas de l’ARCEP qui s’oppose à la préemption cfhttp://www.autoritedelaconcurrence.fr/user/standard.php?id_rub=367&id_ar… qui permet à l’opérateur historique d’être rentable sur les zones denses dont il a la préemption. Dans l’Ain ca a juste tué le modèle éco de la RIP
” à plusieurs acteurs plutôt qu’à un seul serait vertement critiqué par
l’opérateur historique, qui préfère lui gérer le réseau de bout en
bout. “
3 - oui ca permet à l’unique maitre d’ouvrage de mieux tenir par les couilles le maitre d’oeuvre. Sans parler du fait qu’en province les “compétences” nécessaires au projet ne sont pas forcément aux mains d’un seul. Paris à la chance de cumuler la crème des réseaux en France et il y un enorme fossé de compétence. Et des erreurs possibles, et là Orange se prive pas d’enfoncer le clou.
“Il y a des projets plus prioritaires que d’autres et notre capacité
financière nous contraint à réaliser des arbitrages entre les RIP.”
4 - ca c’est facile l’arbitrage : ils vont que dans les RIP deja installée pour essayer de les freiner et de capter un max de clients. S’il a un exemple où FT est seul dans un département pauvre j’achète.
“La fibre partout, ce n’est pas la réalité. Des études rationnelles ont
été réalisées sur certaines zones, qui montrent qu’il n’est pas possible
de déployer la fibre. Ou alors, il n’y aura qu’une infime partie de la population qui sera éligible à la fibre. Il existe des solutions très efficaces, comme la montée en débit, sur lesquelles Orange et d’autres fournisseurs d’accès se positionnent naturellement.”
5 - ce n’est pas ce qui est demandé. Ni par les clients, ni les FAI locaux, ni les décisionaires locaux, ni les missions THD à la noix. Y a l’électrécité et l’eau partout y a pas de raison que la fibre n’y soit pas. A Orange d’inventer l’ingéniérie idoine et pas à expliquer ce qui est possible ou pas et si c’est uen question de prix on le fout sur la table et les élus décident.
“C’est bien qu’il y ait un acteur qui dit ce qu’il va faire et qui ne change pas tout le temps d’avis”
6 - pas de bol on est dans une totale instabilité “juridique” Les décisions ARCEP se suivent et ne se ressemblent pas, on a des tonnes de missions THD, on a plein de ministres qui se succèdent pour échouer etc. Y a aussi un différence entre dire ce qu’il va faire (choper un max de client coute que coute) et imposer cette vision monopolistique en jouant sur une réputation surfaite.
“Je vous le confirme. Il est beaucoup plus simple d’avoir un seul interlocuteur….quand ça marche, on sait d’où ça vient… Et également quand ça ne marche pas”
7 - Le mythe du guichet unique. Et le rejet des responsabilités ou des ping-pong. C’est pareil pour une pauvre Livebox où on t’explique que c’est ton wifi qui a un soucis, ou en pro ou c’est toujours la faute à la peleteuse cosmique (même si ca arrive parfois) ou des facturations fantaisistes…
“Son service presse nous a d’ailleurs indiqué qu’« il n’y a aucune stratégie de dénigrement des RIP, ce n’est d’ailleurs ni dans notre intérêt ni dans notre stratégie… »”
8 - Chiche ! Vous levez la plainte contre le SIEA ?
Le 16/07/2015 à 14h47
on peut reprendre ton com en mettant FAI à la place d’Orange et ça marche aussi
Le 16/07/2015 à 15h06
Haaa ce que j’adore ce langage de faux-cs.
C’est bien qu’il y ait un acteur qui dit ce qu’il va faire et qui ne
change pas tout le temps d’avis. Je ne suis pas sûr que les autres
opérateurs soient aussi clairs.
Au moins c’est clair.
Il avoue qu’Orange fait tout pour saper les RIP et qu’ils resteront dans cette optique
C’est pourtant celui qui investit le plus aujourd’hui et qui est le
plus au cœur de l’aménagement du territoire. C’est l’acteur qui tire
tous les autres vers le haut aujourd’hui.
Cette phrase est à corriger ainsi:
C’est pourtant celui qui investit profite le plus aujourd’hui des investissements et des aides de l’État et qui est le plus au cœur de l’anti-aménagement du territoire. C’est l’acteur qui tire descend tous les autres vers le haut bas aujourd’hui.
Là, c’est mieux. C’est plus proche de la réalité.
Le 16/07/2015 à 15h10
Le 16/07/2015 à 15h10
Ceci dit, étant campagnard dans un village de 400 habitants à tout casser, ne pas avoir d’infrastructure THD a beaucoup d’impact sur l’économie et l’attractivité du village. Cela rebute grandement les couples ou personnes voulant s’installer et préfère aller à 4km dans le village d’à côté où le débit y est plus clément car le NRA est tout proche. Car c’est sûr entre avoir une co de merde de 2 mega avec 50dB d’attenuation où tu ne peux pas avoir de TV etc ou une co de 5-10 mega adsl, les gens n’hésitent pas une seconde. En plus de nos jours c’est limite la première question qui est posée, comment est l’accès Internet. Donc je dirai même qu’ils sont en retard sur le développement de la fibre et pas trop tôt comme il est dit dans l’interview. A terme le village mourra si rien n’est fait mais bon c’est pas grave vu que y’a rien à gagner. Leur zone dense moins dense etc je trouve ça bidon. On devrait fibrer les zones éloignées des NRA avant de faire celle qui sont à côté comme ça on a une carte de débit beaucoup plus lisse et tout le monde a à peu près pareil… Euh je suis trop utopique là je crois…
Le 16/07/2015 à 15h13
Le 16/07/2015 à 15h14
Le 16/07/2015 à 15h19
Et je ne peux que saluer la loyauté de l’interviewé à son employeur.
Le 16/07/2015 à 15h57
100% d’accord….
Le 16/07/2015 à 16h12
Le 16/07/2015 à 16h53
Le 16/07/2015 à 14h03
Même si elle peut paraître un peu langue de bois. Au moins il y a eu une réponse.
La fibre optique est un sujet très dense dont beaucoup d’aspect sont méconnu du grand publique (d’ailleurs comme sur l’adsl etc).
Le 16/07/2015 à 14h06
C’est beau la propagande. Bazooka incoming
Le 16/07/2015 à 17h04
bon, s’il n’y a plus que la fibre il y a plus de problème de vol de cuivre§ On pourrait faire un plan de financement sur cette base. oh je sens que je vais me faire engluer" />
Le 16/07/2015 à 17h49
Sublime troll d’Orange :https://twitter.com/LouettePierre/status/621712876684840960
#yapasphoto ! Au 1er semestre, chiffres officiels: Orange a ajouté 475 000 prises nouvelles, NC/SFR 40 000, les collectivités 135 000 :-)
Le 16/07/2015 à 19h34
Ptin, le mec y dégueule l’hypocrisie et le mensonge à chaque phrase. Continue comme ça tu deviendras ministre…
Le 16/07/2015 à 23h50
Comme d’hab… Orange aurait investi plus dans la fibre (grace à sa puissance financière sans égal) au lieu de se reposer sur sa rente du cuivre, il y aurait déjà une grosse partie du territoire fibré, et Orange pourrait louer sa fibre aux autres opérateurs.
Au lieu de ça ils ont préféré faire des bénéfices et ne rien faire (si, des dividendes demandés par l’Etat). C’est du gachi pour cette entreprise. SFR a fait pareil jusqu’à présent, mais depuis le rachat par Altice tout change, maintenant l’objectif est d’investir dans les infrastructures, donc entrer en concurrence directe avec le cuivre d’Orange. Orange se voit donc obligé de riposter dans un contexte beaucoup moins favorable qu’il y a quelques années, là où il aurait du commencer à investir…..
Maintenant Orange aimerait bien revenir au monopole, mais il est un peu tard…
Le 17/07/2015 à 05h59
Et pendant ce temps-là, la réalité dans mon petit village, c’est des poteaux cassés depuis des années, des câbles au sol, des coupures répétées pour les usagers et une direction locale tellement méprisante qu’elle ne prend même pas la peine de répondre aux courriers et aux demandes de rendez-vous du maire…
Le 17/07/2015 à 06h26
Oui mais faut pas laisser les méchants chinois accéder a nos données municipales alors que la NSA c’est des gentils ;)
Le 17/07/2015 à 09h54
Petit rappel historique : Orange n’est plus France-Eélécom et est une société privée à but lucrative.
Nonobstant le fait qu’un cadeau énorme a peut-être été fait à Orange car il a conservé la propriété de l’infa. cuivre existante avant son changement de statut, pour la fibre optique on part de zéro.
Pourquoi Orange, société Privée, devrait investir à perte dans des zones non rentable ? Ce n’est plus son rôle, mais celui de l’état.
Ce sont sur les obligations faites par l’état aux opérateurs où il faut aller chercher le loup.
Quand on voit qu’il n’y plus l’obligation de maintenir un nombre suffisant de cabine téléphoniques est-ce la faute de l’opérateur ? Orange a demandé (d’ailleurs les autres préféraient payer Orange, que déployer leur propre réseau pour satisfaire à l’obligation de service public), mais c’est l’état qui a accordé.
Sur le coup de l’infra. choisir de l’Alcatel au lieu de Hawei, était surtout politique, mais maintenant il y a de la diversité aussi à ce niveau là. Mais il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que le coût du matériel à prendre en compte il y a aussi sa vie d’utilisation, le coût de formation des personnel sur du matériels connus ou pas l’intégration de celui-ci au travers des automates de supervision etc.
En infra., le moins chère n’est pas toujours à privilégiée, le meilleur n’est pas toujours retenu. C’est comme dans la vrai vie, c’est compliqué.
Beaucoup ne voit que la partie immergé de l’iceberg.
Si cétait aussi simple, il n’y aura qu’a créer sa boîte et aller concurrencer Orange (et les autres) et prendre les parts de marché…
Le 17/07/2015 à 11h40
Nonobstant le fait qu’un cadeau énorme a peut-être été fait à Orange car il a conservé la propriété de l’infa. cuivre existante avant son changement de statut, pour la fibre optique on part de zéro.
Pas de 0 justement : Orange conserve la propriété et/ou l’usufruit des fourreaux & des poteaux qu’il revend aux autres…. Ce qui est une source de charges pour les autres est une source de profits pour Orange….
Sinon ce que j’ai trouvé le plus pernicieux dans son discours c’est ça:
Orange sensibilise les collectivités à la viabilité économique des projets fibre. Aussi quand on constate dans certaines zones rurales une faible activité des FAI sur le cuivre, on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt de ces derniers à commercialiser la fibre, réputée plus coûteuse à la mise en œuvre.
C’est hyper-pernicieux:
Orange profite dans ces zones de toute l’infrastructure (NRA, fibres de collecte, poteaux, desserte locale) posée à l’époque où FT était publique. D’ailleurs, depuis la privatisation il y a très peu d’entretien , cf. le commentaire de OurKkaoss (Il y a même eu un reportage sur le sujet il y a quelque mois à la TV).
Or, le “modèle économique” du dégroupage d’Orange sur les TOUTE les plaques ADSL , c’est une barrière tarifaire très importante pour le 1er abonné , quitte à ce que les suivants soient moins cher (ie. pour un opérateur, dégrouper un NRA c’est minimum 50.000 euros , sans compter les couts récurrents ensuite).
Or, pourquoi les opérateurs tiers iraient dégrouper un NRA avec quelques centaines de lignes , dans des zones où en plus l’ADSL est pour une grande partie des abonnés de mauvaise qualité (donc générateur d’abonnés mécontents) car trop loin du NRA , et qui de plus est générateur de profits pour Orange via les différents centres de profits (location des lignes cuivre, location des emplacements aux NRA, électricité, collecte, …)
A l’inverse les RIP ont un modèle plus progressif, avec des “couts d’entrée” plus limité mais par contre un prix à la prise plus élevé - c’est ce qui permet l’arrivée d’opérateurs plus petits. D’ailleurs l’apétence des clients pour la fibre ne se dément pas - ce qui limite la progression des abonnements dans les RIP, c’est que bien souvent la partie terminale (cad jusqu’a chez l’abonné) n’est pas faite, et les techniciens dans ces zones ont du mal à répondre à la demande - on peux pas s’abonner si on a pas de prise optique chez soi…
=> Donc prendre la non-présence sur le cuivre en campagne des petits opérateur comme prétexte au fait qu’ils ne seront pas présent sur la fibre c’est fallacieux : C’est juste la qualité médiocre du cuivre & le modèle tarifaire exigé par Orange qui explique ça.
Donc ça revient à dire que dans le modèle choisi par Orange et imposé sur les RIP dans lesquels Orange a choisi d’investir, les opérateurs tiers risquent de ne pas venir. Ce qui est vrai: Tous les opérateurs tiers ont pas les moyens de dépenser des millions d’euros upfront par NRO pour toucher une très faible quantité d’abonnés actuellement (même si en constante progression sur le long terme).
Enfin dans TOUT le discours du monsieur, les “opérateurs tiers” c’est forcément bouygues, Numericable & Free. En aucun cas les opérateurs locaux de plus petite taille n’ont la moindre place - No challengers accepted here. A ma connaissance il n’existe pas d’opérateurs locaux sur un réseau FTTH construit en délégation par Orange.
Reste à savoir quel est le modèle dans les télécom voulu par le gouvernement : 3⁄4 opérateurs/FAI nationaux & c’est tout, exclusivement, ou bien un foisonnement, avec des opérateur très gros et des opérateurs plus modeste mais aussi plus différenciés.
Le 17/07/2015 à 11h44
Le 17/07/2015 à 12h05
Je suis d’accord avec beaucoup des points qui sont exprimés.
La problématique est presque para-économique :
Elle vient des définitions et usages de l’Espace publique, l’Intérêt Général versus intérêt particulier (des acteurs privées comme des consommateurs).
Concernant la location des fourreaux et des poteau, je ne sais pas comment ça se passe réellement et concrètement. Dans un répartiteur, c’est plus claire car il s’agit dans espace privée, mais dans le cas d’un poteau. Il pourrait y avoir différent cas de figures ou d’hypothèses amenant à des conclusions opposées de type “c’est normal” ou bien “c’est des escrocs”.
Je reviens à ma première conclusion c’est complexe.
Le 17/07/2015 à 12h06
Le 17/07/2015 à 12h47
Le 17/07/2015 à 14h28
Le 17/07/2015 à 14h30
Bonjour,
Il y a plusieurs aspects dans ce type de dossier: pérennité des investissements par rapport à la solution technique et je comprends que certains acteurs hésitent à se lancer. Avec l’argent du contribuable, c’est toujours plus simple.
Je m’explique. J’achète un terrain pas cher, j’y construis une maison. Après, je râle : pas de desserte de transport en commun, frais d’essence pour les activités des adolescents, distance domicile-travail, pas d’hôpitaux proche quand on vieillit, etc, etc.
La solution technique n’est pas évidente pour un village. La solution satellite existe, pas au même prix mais elle existe. Elle n’intéresse pas le quidam car elle n’est pas subventionnée. D’autres communes ont déployé le câble mais se pose le pb de l’alimentation en haut débit du point d’accès : il faut bien ramener une fibre au fttla ou au dslam med. Idem pour le FTTH. On parle aussi de la 5G avec ses débits: pour une village
Le 17/07/2015 à 14h54
Bonjour,
Il y a plusieurs aspects dans ce type de dossier: pérennité des investissements par rapport à la solution technique et je comprends que certains acteurs hésitent à se lancer. Avec l’argent du contribuable, c’est toujours plus simple.
Je m’explique. J’achète un terrain pas cher, j’y construis une maison. Après, je râle : pas de desserte de transport en commun, frais d’essence pour les activités des adolescents, distance domicile-travail, pas d’hôpitaux proche quand on vieillit, etc, etc.
La solution technique n’est pas évidente pour un village. La solution satellite existe, pas au même prix mais elle existe. Elle n’intéresse pas le quidam car elle n’est pas subventionnée. D’autres communes ont déployé le câble mais se pose le pb de l’alimentation en haut débit du point d’accès : il faut bien ramener une fibre au fttla ou au dslam med. Idem pour le FTTH. On parle aussi de la 5G avec ses débits: pour un village
de 400 âmes, la solution n’est pas évidente. Et puis, rien ne garantit que les gens vont y souscrire.
La population vieillit et migre vers les villes pour des raisons de santé.
Bref, utilisons déjà les solutions existantes au lieu de vouloir le beurre et l’argent du beurre. Le pb est qui paie: l’utilisateur avec la solution satellite à 70€ ou la commune avec les impôts locaux ou l’État et la CEE ? C’est bien une question de gros sous.
Il me semble qu’à une époque EDF, les PTT et je ne parle pas de l’eau, on devait payer le raccordement et c’était loin d’être négligeable.
Bref, je comprends qu’un opérateur hésite à se lancer sans être propriétaire des tuyaux (renouvellement de la DSP) et équation économique avec les évolutions technologiques.
Le 17/07/2015 à 15h52
Tu ne pourras jamais empécher les gens qui ont payé 1000€ le m² pour avoir la campagne le calme et l’air pur de jalouser les gens qui ont décidé de payer 7000€ le m² pour avoir la fibre , le boulanger et la gare TGV à côté
ce sont des humains
" />
Le 17/07/2015 à 17h45
C’est bien pour NXI qu’il ait joué le jeu." />
Le 17/07/2015 à 17h47
Je m’explique. J’achète un terrain pas cher, j’y construis une maison. Après, je râle : pas de desserte de transport en commun, frais d’essence pour les activités des adolescents, distance domicile-travail, pas d’hôpitaux proche quand on vieillit, etc, etc.
Ce problème de “Vous avez choisi la campagne, bien fait pour vous, vous pouvez pas tout avoir sur les deniers publics” est connu depuis longtemps.
( Dans ce cas là , je me demande comment vous faites pour supporter qu’on ait l’eau & l’elec, aussi… car , mini de rien, la péréquation existe la-dessus aussi …)
C’est difficile de parler ainsi . On paie aussi dans nos impôts pour des choses qu’on a pas (des écoles & des hôpitaux pour reprendre l’exemple , comme vous , contents ou pas, vous payez pour financer la PAC des agriculteurs….
Mais le problème se pose pas dans ces termes : Là, même si les gens s’organisaient, même si les collectivités locales voulaient bien participer au financement , il n’y a pas de mécanisme , pas de possibilité de monter un projet FTTH (*) légalement sans passer par les fourches caudines d’Orange, en pratique (c’est ce que dit l’article). Autrement dit, l’idée c’est pas seulement de ne pas fibrer: C’est d’empêcher tout projet FTTH tiers.
() Je pense ici par exemple à la situation anglaise : Eux , dans certains cantons ont su s’organiser indépendament de British Telecom (qui avait le même comportement que FT) , et monter un réseau en “bottom-up”, financé & construit* en parti par les habitants eux même.
En france , les habitants n’ont aucun choix - au mieux seuls les élus départementaux ou régionaux ont un début de pouvoir d’initiative , façon jacobine.
C’est pour ça qu’on a , en France, des “pétitions” qui servent à strictement rien, et ….ça s’arrête là.
La solution satellite existe, pas au même prix mais elle existe.
Tu parles à un ancien client sat (3 ans). C’est non seulement pas le même prix (mais ça, à la limite, je m’en tape - je peux bien payer 100€/mois mon abo internet, vu le prix de mon loyer…) mais surtout le gros problème du service : Il est inexistant pratiquement la plus grande partie de la journée.
Ca a bien marché jusqu’en juin 2012, les saturations ont dès lors commencées, jusqu’a aujourdhui devenir inutilisable.
Et puis depuis le 1er juillet, ce n’est plus vrai : Eutelsat a stoppé la commercialisation du sat dans de nombreux départements … ceux qui ont le plus de clients , en général parcequ’il n’y a pas d’alternative, pour cause de saturation des faisceaux => Non le sat n’est désormais plus une solution …. chez moi, le sat a été lancé en février 2011, mis en prod en juin, abonné en septembre.
Bref, utilisons déjà les solutions existantes au lieu de vouloir le beurre et l’argent du beurre
C’est tellement réducteur…. Quand t’a 1mbps (que ce soit en ville ou en campagne), ton conseil c’est quoi ? Déménager pour re-tenter ta chance à la loterie du haut-débit ?
Et ça dépends tellement de la situation : Bien des gens se contentent de 1Mbps, d’autres ont besoin de débit pour bosser , ou pour jouer - et ce indépendament de ta situation géographique…
C’est l’un des avantages de la fibre : Le débit dépends pas de la distance - uniquement de l’offre du FAI.
Le 17/07/2015 à 18h18
Personne ne te dit que c’est une histoire simple " />
c’est même très compliqué " />
Mais il faut éviter de faire des comparaisons qu’on ne maitrise pas nécessairement .
Est ce que tu paies 3500€ d’impots locaux et charges foncières + 3500€ de charges et 1200€ pour ton parking ( je dis ça parce que tu dis que tu paies aussi tes impots)
c’est à dire 8200€ par an ? avant de payer tes impots sur le revenu ? moi si !
Est ce que tu paies ta bouffe 20% plus cher qu’à la campagne ?
Le problème principal ( AMHA) est que le choix ou la décision de son lieu d’habitation est quelque chose qui est différent selon les périodes de ta vie et que peu de gens veulent l’accepter.
Quand on a un gosse au collège ou au lycée on peut choisir une banlieue en fonction des équipemments sportifs et des écoles ( ou un village en fonction de son boulot ) etc …
Quand le mome a 18 ans on cherche en fonction des universités ou grandes écoles ou bien on accepte de payer une chambre ou un studio et une voiture. c’est un choix
Plus tard on a droit de chercher en fonction de la proximité des hopitaux, de la qualité des accès Internet ou de gares de TGV et aéroport parce qu’on est retraité
En France on a souvent l’idée de constuire et de rester la ou on a construit et ce n’est pas nécessairement la meilleure solution ( mais c’est un choix)
Bon je triche puisque c’est du vécu : je vis dans 2 endroits toute l’année et dans les 2 cas j’ai la fibre , mais j’ai jamais payé une chambre ou un studio ou une voiture supplémentaire car j’ai toujours décidé de changer de domicile et je n’ai jamais fait construire une maison . la aussi c’est un choix
Et des amis qui eux habitent à la campagne me disent “je ne pourrais jamais vivre en pleine ville ”
On ne pourra pas amener une fibre dans une ferme du Larzac pour un prix identique à Paris ou à Lyon sans que tout le monde paie la facture
Ou se trouve la limite pour décider de combien on doit dépenser pour traiter tout le monde de la même façon : je ne sais pas
Mais ce qui est sûr c’est qu ce sera difficile avec des intérêts privés en jeu ( Orange /SFR /Free Bouygues ou autres )
Le 17/07/2015 à 21h19
Le 18/07/2015 à 07h14
On ne pourra pas amener une fibre dans une ferme du Larzac pour un prix identique à Paris ou à Lyon sans que tout le monde paie la facture
C’est ce que je me tue à dire : Personne ne veux que ce soit à prix identique. Juste que ce soit _possible_ (qu’il existe une offre, quoi).
Ca reviens +/- à ce que dit “11h10” juste en dessous pour la pose de l’eau / tout à l’égout : La pose , même en domaine public, est payante - et c’est complètement normal , tout le monde comprends ça. Il y a la même chose pour l’électricité d’ailleurs. (Parfois il y en a une partie pris en charge par la mairie, mais c’est une décision locale et pas du tout obligatoire).
Je suis dans le même cas - j’ai besoin de refaire un tronçon de conduite d’eau, et l’assainissement est pourri aussi. Perso , tu me montre un devis à 20k€ pour avoir une fibre chez moi (Note : Il y a un NRA fibré à ~8km et des fourreaux qui passent à 200m , j’ai suivi le tracé) je paie. C’est ~ ce je vais payer pour l’eau & l’assainissement de toute façon dans ma nouvelle maison (Les loyers/prix terrain sont modérés mais il y a souvent pas mal de faux frais et la viabilisation en fait partie. Mais c’est normal).
Le problème, c’est que cette offre _n’existe pas_ pour les particuliers. Du tout. Le cas n’est pas prévu. Au mieux, il faut monter une boite, devenir opérateur, et te prendre une offre pro à 500€/mois pour 10Mbps , avec une GTR dont je n’ai que faire et un débit ridicule (pour une fibre)…
Je me suis même renseigné pour monter un “mini-RIP” , au sein d’une commune par exemple: Apparement impossible lorsqu’un projet de RIP a déjà été déposé, même si les responsable dudit RIP (que j’ai été voir) n’a même pas la commune dans ses plans.
Reste les FAI locaux radio - sans doute la seule solution viable à court terme. Sans FTTH.
C’est plus cet aspect là que je reproche : La non-existence d’offre GP sur tout le territoire , au contraire du cuivre (En cuivre, que tu sois un pro ou pas, tant qu’il y a une ligne cuivre t’a accès à toute les offres, pro ou pas. Et si yen a pas, bah tu peux payer pour en faire installer une - même si ça coute cher)
Là on est plutôt parti de la logique : “Même prix sur le territoire pour tout le monde. Oh ? c’est pas rentable en campagne ? On fait pas”. Heureusement qu’on a pas fait ça pour l’eau & l’elec, sinon ça serait la corée du nord en dehors de l’idf.
Le 18/07/2015 à 14h41
Le 20/07/2015 à 14h35
Vu un article intéressant sur UniversFreebox qui détaille la position de Free, qui rejoint largement la position d’Orange:
au travers de la montée en débit, associée au VDSL. (…) N’hésitez pas à nous proposer des projets de montée en débit, on en est systématiquement client ».