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[Dossier Next] C’est quoi de l’électricité verte et comment en « profiter »

Les électrons n’ont pas de couleur !

[Dossier Next] C’est quoi de l’électricité verte et comment en « profiter »

De nombreux fournisseurs proposent des abonnements avec de l’« électricité verte ». Sachez déjà que cela ne change absolument rien à l’électricité que vous consommez au quotidien. Mais alors, à quoi correspond cette promesse marketing ? Dans la première partie de notre dossier, on décrypte cet étrange marché des énergies renouvelables.

Le 01 novembre à 11h17

Nous avons abordé les offres d’électricité, il y a peu, avec un outil vous permettant de comparer les propositions de plusieurs fournisseurs en fonction de votre consommation. Ce dernier point est très important, car avec la multitude de formules qui existe, les résultats peuvent grandement varier par rapport à vos usages. Il y a un point sur lequel nous avions promis de revenir : l’électricité ou l’énergie verte.

C’est quoi de l’électricité verte ?

Déjà, entendons-nous sur le terme « verte » et ce qu’il représente. L’ADEME (Agence de la transition écologique) explique que « l’électricité verte est produite à partir de sources renouvelables [on parle d’énergies renouvelables ou EnR, ndlr], comme l’énergie solaire, éolienne, hydraulique ou géothermique ». Elle ne classe pas l’énergie nucléaire dans cette catégorie. C’est une énergie décarbonée – elle est produite sans émettre directement de CO₂ – mais l’ensemble de la filière n’est pas vert, rappelle l’ADEME.

Notre dossier sur l’électricité verte :

  • [Dossier Next] C’est quoi de l’électricité verte et comment en « profiter »
  • VertVolt : comment choisir son offre d’électricité verte labellisée, les pièges à éviter (à venir)
  • Électricité verte : notre comparatif d’une trentaine d’abonnements (à venir)

Et on va directement crever l’abcès, avec une explication de RTE, le Réseau de Transport d'Électricité une société filiale à 100 % d'EDF. Cette entreprise gère plus de 100 000 km de lignes électriques entre les différentes unités de production et les consommateurs. Sur cette page où elle se demande si on peut réellement parler d’électricité verte, RTE joue aux questions/réponses :

« Presque tous les fournisseurs d’électricité proposent des offres "vertes". En y souscrivant vais-je recevoir chez moi de l’électricité 100 % verte ? La réponse est évidemment non. Il est en effet strictement impossible d’orienter telle ou telle production d’électricité, d’origine renouvelable par exemple, vers tel ou tel client ».

La même électricité est livrée à tous les clients

C’est une évidence pour RTE, mais pas sûr que tout le monde en soit réellement conscient. Il faut voir l’électricité comme un gloubi-boulga géant de plusieurs sources à travers la France et d’autres pays : « tous les moyens de production d’électricité alimentent le réseau qui dessert les clients. À un instant précis, c’est le même mix d’électricité qui est livré à tous les clients raccordés au réseau électrique français, quels que soient le fournisseur et le type d’offre ».

Pour simplifier, tout le monde reçoit exactement le même pourcentage d’électricité renouvelable à un instant T. En moyenne, pour l’année 2022, cette part était de 26 %. Au 31 décembre 2023, « les énergies renouvelables couvrent plus de 30% de la consommation électrique française », selon RTE.

« Le volume de production renouvelable a représenté 30,9 % de la consommation d’électricité de la France continentale au cours de l’année 2023. La production a nettement progressé à 135,6 TWh contre 110,4 TWh en 2022, toutes les filières contribuant à cette hausse de la production du fait du rétablissement des stocks hydrauliques et de l’ajout de nouvelles capacités pour les filières éolienne et solaire », explique RTE, qui propose un panorama de l’électricité renouvelable (au 31 décembre 2023)

Peu importe ce que racontent les offres commerciales, l’électricité que vous consommez ne change pas en fonction de votre abonnement. EDF enfonce le clou : « une fois injecté sur le réseau d’électricité, il est impossible de distinguer un électron "d’origine renouvelable" d’un autre ». Par contre, cela a une influence sur les producteurs.

Le producteur achète des garanties d’origine « vertes »…

En effet, les contrats d’électricité verte reposent uniquement sur un engagement du fournisseur à « acheter » un volume d’électricité renouvelable égal à la consommation de ses clients avec un abonnement « vert ». Et, quand on parle d’acheter, on ne parle pas forcément d’acheter de l’électricité, mais des garanties d’origine… on vous explique.

Si personne ne peut certifier la provenance de l’électricité que vous consommez, on peut facilement quantifier l’électricité injectée sur le réseau par chaque producteur, que l’électricité soit verte, non décarbonée ou autre, peu importe. C’est là qu’entre en jeu une nouvelle variable : la garantie d’origine ou GO.

C’est « un document électronique émis à la demande d’un producteur EnR [énergie renouvelable, ndlr], qui atteste de la production d’un MWh, et qui contient une série d’information sur ce MWh (nom de l’installation, localisation de l’installation, technologie de l’installation et moment de production) », explique l’ADEME. La garantie d’origine existe au niveau européen.

… n’importe où dans l’Union européenne

Deux grands principes régissent le fonctionnement de la garantie d’origine. « Une GO émise dans un pays de l’Union Européenne peut être utilisée dans n’importe quel pays de l’Union Européenne » et « les installations EnR bénéficiant d’un mécanisme de soutien public ne peuvent pas émettre de GO [elles sont en fait récupérées directement par l’État, ndlr], ce qui explique que les GO proviennent quasi exclusivement des centrales hydroélectriques amorties ».

Bref, quand vous souscrivez à une offre d'électricité verte, la seule obligation légale du fournisseur est de
« détenir une quantité de GO égale à la consommation annuelle de ses clients en offre verte ». L’ADEME précise que cela entraine deux types d’« électricité verte ». D’un côté, la standard où l’électricité (peu importe sa source, verte ou non) et les GO sont achetés séparément. De l’autre, la premium qui implique l'achat au même producteur de l’électricité et des garanties d’origine.

Dans le graphique ci-dessous, l’ADEME propose un exemple d’un foyer consommant 2,4 MWh par an. Attention, le graphique date de décembre 2018, les tarifs ne sont donc plus les bons, mais cela permet d’avoir une idée de la répartition des montants en jeu. Sur les deux tiers de la facture, on ne peut de toute façon pas faire grand-chose puisque ce sont des taxes et l’acheminement par les gestionnaires de réseau.

Un détour par les taxes et autres contributions

Pour les taxes applicables sur l’électricité (accise, CTA, TVA…), EDF propose un résumé. Même chose du côté du médiateur national de l’énergie et EDF. On parlera ici du cas du grand public, c’est-à-dire les ménages et assimilés, pas des professionnels qui sont un sujet à part.

Pour l’électricité, il y a tout d’abord la contribution tarifaire d’acheminement (CTA). « Elle permet de financer les droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des industries électriques et gazières. Depuis le 1ᵉʳ août 2021, le montant de la CTA est égal à 21,93 % de la partie fixe du tarif d’acheminement appliqué par les gestionnaires des réseaux de distribution d’électricité (auparavant le taux était de 27,04%). Il dépend du tarif d’acheminement choisi par le fournisseur pour mon contrat », explique le médiateur.

Vient ensuite la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) ou Contribution au Service Public d’Electricité (CSPE). Le montant « est fixé à 0,021 euro par kilowattheure (kWh) à partir du 1ᵉʳ février 2024. Depuis le 1ᵉʳ février 2022, dans le cadre du bouclier tarifaire, le montant de la TICFE/CSPE avait été réduit à à 0,001 euro par kilowattheure (kWh) ». Enfin, on retrouve évidemment la TVA (5,5 % sur les abonnements et la CTA, 20 % sur les consommations, la TICFE/CSPE).

La « garantie d’origine » s’échange à 50 centimes par MWh

Et c’est rentable pour les fournisseurs d’électricité, car une garantie d’origine ne coûte pas grand-chose actuellement comparé au prix de l’électricité. Selon la Bourse européenne de l'énergie (EEX), le prix en éolien onshore (sur terre donc), en hydraulique ou en solaire est entre 0,45 et 0,46 euro par MWh, soit 46 centimes le MWh. Il est fortement variable et, l’année dernière, il s’est approché des 10 euros par MWh, ce qui était son maximum sur les dernières années.

Les garanties d’origines sont vendues aux enchères. L’EEX gère un marché réglementé, « c’est-à-dire un système permettant d’assurer la rencontre, en son sein et selon des règles non-discriminatoires, de multiples acheteurs ». Cette bourse européenne est soumise au contrôle de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) et contrôlée par l’autorité des marchés financiers (AMF), rappelle Engie.

En France, le tarif bleu est à 25,16 centimes… par kWh. Il y a 1 000 kWh dans un MWh, cela nous donne donc 251,60 euros le MWh. Des fournisseurs proposent un tarif plus bas, jusqu’à 15/16 centimes environ le kWh, soit 150/160 euros environ le MWh.

Alors que la garantie d’origine d’un MWh revient à seulement 0,46 euro. Soit environ 500 fois moins que le coût du kWh facturé au client (tarif bleu). Autant dire que ce n’est pas l’ajout d’une mention « électricité verte » qui pèse lourd dans la balance pour un fournisseur d’électricité.

L’ADEME résume les montants en jeu. Chaque producteur vend « ses certificats (≈ 0,5 euro par MWh) à des fournisseurs d’électricité dans son pays ou dans d’autres pays européens. Cette vente de certificats lui apporte un revenu supplémentaire à la vente de l’électricité (≈ 40 euros par MWh) qu’il produit », soit environ 4 centimes le kWh.

Voici VertVolt pour du vert plus vert que vert

L’ADEME en est consciente : « Le prix actuellement très bas des certificats ne permet pas vraiment de financer le développement de nouvelles installations d’énergies renouvelables ». De plus, partant du constat que « parmi les offres d’électricité "verte" (70 % des offres d’électricité en France actuellement), toutes ne garantissent pas en réalité que l’électricité achetée provienne d’énergies renouvelables comme le terme "vert" pourrait le laisser penser ». Elle a lancé, il y a quelques années, un nouveau label : VertVolt.

Il y a deux niveaux :

  • Niveau 1 (engagé) : le fournisseur achète une quantité d’électricité équivalente à celle qu’il vous vend, à des producteurs d’énergies renouvelables en France ;
  • Niveau 2 (très engagé) : en plus du niveau 1, au moins 25 % de cette électricité provient d’installations mises en place par des collectivités territoriales avec une gouvernance partagée (dans le cadre des projets citoyens, par exemple) ou par d’autres acteurs mais sans soutien public.

Le tableau ci-dessous résume les trois niveaux d’électricité qui existent actuellement. En plus des deux VertVolt, il existe, en effet, la notion d’« électricité verte », mais avec « aucun engagement d’achat d’électricité à des installations renouvelables », seulement des garanties d’origines.

L’AFNOR précise que le label VertVolt « est délivré pour une durée de trois ans avec des audits de contrôle annuel. La labellisation initiale est délivrée sous engagement avant validation du respect des critères lors du 1er audit de contrôle ».

Les obligations liées à la labellisation VertVolt

En plus, la labellisation VertVolt oblige les fournisseurs à donner des précisions aux consommateurs : provenance de l’électricité commercialisée (technologie et région de production), recours ou non à la production d’électricité nucléaire (pour afficher une mention « sans nucléaire » par exemple), composition des achats aux producteurs ne bénéficiant pas de soutien public ou à une gouvernance partagée, pourcentage de clients ayant activé le suivi de consommation du compteur Linky et proportion de clients du fournisseur ayant souscrit une offre labellisée.

Les fournisseurs doivent aussi mettre en place des mesures et outils pour sensibiliser les consommateurs aux économies d’énergie. Sur le portail open data de l’ADEME on trouve la liste des fournisseurs avec des labellisations VertVolt engagée (niveau 1) ou très engagé (niveau 2).

Un exemple avec Mint énergie : électricité verte ou VertVolt

Acheter de l’électricité verte ne se résume donc pas à acheter de l’« électricité verte ». Un exemple avec Mint énergie.

L’offre Online & Green propose « 25% électricité verte et française » avec des garanties d'origine, on passe à 50 % avec Classic & Green et à VertVolt niveau 1 (engagé) avec Smart & Green. Autres changements des offres, le prix du kWh et les engagements du fournisseur ne sont pas les mêmes à chaque fois.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres et il faut être prudent au moment de choisir une offre. Chez Alterna, par exemple, le site met en avant une offre 100 % locale certifiée VertVolt niveau 2 (très engagé), mais on en retrouve une seconde(100 % française) dans ses documents tarifaires : 100 % française, sans labellisation VertVolt.

D’autres, comme la bellenergie proposent des options payantes pour profiter d’une labellisation, soutenir une région ou un type de production d’énergie renouvelable… mais c’est une autre histoire que nous aurons l’occasion de vous raconter très vite, dès le début de la semaine prochaine !

Commentaires (118)

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Elle ne classe pas l’énergie nucléaire dans cette catégorie. C’est une énergie décarbonée – elle est produite sans émettre directement de CO₂ – mais l’ensemble de la filière n’est pas vert, rappelle l’ADEME.
Bref, c'est du greenwashing
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Bref, Go Enercoop.
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Ben ça m'a tout l'air d'être la même chose : vendre du renouvelable "vert" sans tenir compte des coûts (économique et écologique) de l’intermittence, pour un bilan carbone supérieur aux 4g de CO2 par kWh du nucléaire français.
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Quand je vois des entreprises qui mettent en avant le fait qu'elles utilisent de l'énergie verte, est-ce que ça a une influence sur leur note RSE (quand bien même l'impact semble limité) ou c'est uniquement du marketing ?
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C'est surtout pour leur note ESG.
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Ça paraît con à rappeler mais visiblement ça n’était pas une évidence pour certains. Je faisais la remarque il y a peu à l’occasion d’une réunion d’amis (désolé mais c’étaient deux femmes - peut être faisant preuve de plus d’honnêteté ? - : « vous pensez vraiment qu’il y a une distinction entre l’électricité issue des différents modes de production dans le « courant » que l’on reçoit au compteur de nos appartements/maisons » et parmi eux il y’en a eu deux qui ont avoué qu’elles n’y « avaient pas vraiment pensé comme ça ». :eeek2:
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Il faudra bien admettre un jour qu'au delà de l'intelligence, le QI, la paresse intellectuelle est devenue un vrai phénomène de société, autodestructeur...
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Plutôt d’accord avec le diagnostic « paresse intellectuelle ». En gros on ne se pose pas trop de questions. Une sorte d’abandon à la « pensée magique », alors que l’on a tous été à l’école et qu’on nous a appris - en principe - à être curieux et à raisonner un minimum. Pas seulement à « apprendre » par cœur.
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Après, est-ce important, est-ce une question qui a un intérêt? D’un point de vue fonctionnel, un électron renouvelable arrivant au logement a la même utilité qu’un électron d’origine fossile. Mais (en théorie) la demande en électricité d’un type (ici ENR) devrait pousser au développement d’infras de ce type. Et c’est peut-être cet impact que les consommateurs peuvent rechercher.
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Vu le coup très faible des certificats de garantie d’origine, la demande doit être très faible par rapport à l'offre. Donc, je doute fortement que ça soit le cas. La plus grande partie des consommateurs d'électricité s'en fout qu'elle soit verte.
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La plus grande partie des consommateurs d'électricité s'en fout qu'elle soit verte.
Pas sûr.
[2021] 52 % des personnes interrogées jugent ainsi que la France devrait tout à la fois développer les énergies renouvelables et construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer les anciennes et rénover les existantes.
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Le sujet n’est pas là.

Bien sûr qu’un électron est un électron. Et nos systèmes électriques ne font pas la différence : c’est la même énergie qui est produite par des moyens différents, tous injectés dans le même réseau pour être acheminés chez les utilisateurs. Sans quoi il faudrait des investissements colossaux en infrastructures.

La conscience écologique peut pousser vers un meilleur équilibre entre énergie carbonée et non carbonée, entre énergie issue de techniques polluante et énergie issues de techniques moins polluantes. Les politiques diverses peuvent également infléchir ce ratio, qui restera un équilibre car à ce jour, avec la consommation énergétique que l’on a, et donc sans jouer sur le volume de cette CONSO elle même, il est considéré comme impossible de se confier uniquement aux seules énergies renouvelables. Aujourd’hui et pour de nombreuses années qui viennent.

Ce qui m’a espanté c’est que l’on puisse croire réellement qu’en prenant un contrat vert, c’était de l’énergie en provenance de production « verte » qui arrivait au domicile et non un mix (triée par de petits lutins sans doute). On peut dire ce qu’on veut (on s’en tape etc) je considère qu’il n’est pas fortuit de se poser quelques questions pratiques de base quant aux systèmes qui nous entourent pour ne pas s’exposer à de dures désillusions ou se faire gangréner le cerveau par des idées à la con par paresse intellectuelle - comme il a été souligné précédemment.

Et ça dépasse de loin le cadre de ce sujet en particulier. (Marie, Katia je vous aime bien quand même hein :-D )
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Les politiques diverses peuvent également infléchir ce ratio, qui restera un équilibre car à ce jour, avec la consommation énergétique que l’on a, et donc sans jouer sur le volume de cette CONSO elle même, il est considéré comme impossible de se confier uniquement aux seules énergies renouvelables.
Qui est le « il » de « il est considéré »? Dans le rapport RTE de 2022 sur les différents scénarios énergétiques pour la France, il y avait 3 scénarios « nucléaire + ENR » et 3 sur 100% ENR. Ce que j’avais retenu c’est que les scénarios ENR étaient potentiellement plus coûteux (mais pas de manière outrageuse) et il y avait une incertitude sur la mise en œuvre (on peut le dire aussi pour de nouvelles centrales nucléaires, mais j’avais l’impression que les scénarios ENR étaient plus risqués). Bref, pas vraiment « impossible » selon des gens qui ont vraiment étudié la question (contrairement à moi, qui ne peut que rechercher des sources de confiance).
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Le il c’est un ensemble de lectures, émissions radios dont j’ai souvenir qu’il dégageait une sorte de consensus dominant à ce sujet. Rien de précis en tête.

Note que, j’ai bien précisé l’aspect à volume de consommation égal, pour ne pas citer la « sobriété énergétique » qui est un point capital dans les projections, y compris celle que tu as le bon goût de citer.

Un point que j’avais capté également au chapitre des difficultés, en partie liées au coût, c’est que la production d’une partie des éléments nécessaires au déploiement de ces EnR nécessitait elle même des sources d’énergies qu’il serait difficiles de confier à des énergies renouvelables (par exemple je crois me souvenir des éolienne, que ce soit pour leur production aussi bien que leur transport).

Maintenant c’est toujours difficile de se faire une idée arrêtée et très objective quand on n’est pas de la partie.
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En général je demande comment s'est passée l'installation du compteur séparé vu qu'on ne sait pas distinguer un électron qui vient d'une éolienne de celui d'une centrale à charbon...
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Quel compteur séparé ?
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si tu veux avoir la garantie que ton élec n'est que verte alors il faut un circuit de distribution distinct de celui d'ERDF donc un cable dédié et un compteur séparé.
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Forcément, oui, à moins d'être producteur soi même :bravo:
Et même, si on avait un circuit vert séparé chez Enedis, au vu de l'article on n'aurait même pas la certitude qu'il n'y a que du vert (genre nuit sans vent), les certificats GO achèteraient une bonne conscience.
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Super, merci pour ce dossier. Merci du courage que vous avez pour fouiller ces sujets, pas forcément directement liés à l'informatique, mais quand même très intéressants.
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Donc si j'ai bien compris, un fournisseur d'électricité "verte", c'est juste un acteur qui achète des garanties d'origine verte sur un marché, rachète très certainement de l'électricité à EDF à un prix dérisoire afin d'être en capacité de fournir ses propres clients; en se prenant une prime au passage.

Ça me paraît être une usine à gaz pour un système qui aurait dû rester avec un acteur unique, EDF, afin de s'assurer que les bénéfices soient bien redirigés dans les bons investissements. Là on se retrouve à subventionner des sangsues qui boursicotent sur le marché de l'électricité au nom de la couleur de l'électricité.
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L'électricité d'origine verte n'est pas plus chère. C'est juste un macaron à ajouter sur le site internet ou bien sur la facture.
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Comme tout les autres, ça sert juste à mettre en faillite EDF.
edf.fr EDF
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De toute façon, un producteur est obligé de fournir à EDF, donc un revendeur est aussi obligé d'acheter à EDF, les revendeurs ne sont que des parasites du système, ils n'apportent rien l'économie et encore moins à l'environnement, ce système compliqué et porte ouverte à toutes les escroqueries aux subventions avec ces labels bidon.
Ce sont juste les producteurs d'ENR qu'il faut aider à s'équiper, jamais les revendeurs, le reste viendra tout seul. En matière d'ENR, ce qui n'est pas rentable aujourd'hui le deviendra demain forcément, c'est le principe même.
L'article mélange bien trop producteurs et fournisseurs, c'est vrai que certains sont les deux, mais trop peu, ça colle un peu à cette ânerie qu'est l' Arenh (dans le désordre ou presque).
Si on prend Total, par exemple, il est bien sûr revendeur d'arenh, producteur de fossile, via ses centrales à gaz et producteur de renouvelable, même si il a des compteurs à la sortie de chacune de ses centrales, la comptabilité de tout ça doit être assez joyeuse.
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Dans le même sens.
A chaque fois qu'il est fait le choix d'un autre qu'edf pour la fourniture de l'électricité. De mon point de vue, le choix se fait entre un producteur, et des sociétés qui n'apportent rien (d'utile).
Sachant qu'edf perd de l'argent quand la loi l'oblige à vendre a un coût très faible de l'électricité à un tiers (ARENH imposé par l'Europe pour la "concurrence"). C'était d'autant plus le cas quand les prix se sont envolés, pour eux ARENH leur a garanti un coût dérisoire.
L'argent ne sort pas de nulle part, le manque à gagner ce sont les contribuables qui le payent.

En gros en faisant le choix d'un autre qu'edf, on engraisse un parasite, et on force les autres a financer ce parasite (par les impôts). Ça peut être intéressant pour soi, toujours le bon pour le parasite, mais c'est jamais le bon choix pour le collectif.

Je suis conscient que le problème vient du système malsain en place. Mais ce serait bien que plus de monde en soit conscient ! J'espère pour que les choses changent, et en attendant ne pas participer à ce système malsain...
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C'est du n'importe quoi, l'électricité n'est pas triée par abonné, c'est la même électricité que les voisins.
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C’est exactement ce qu’explique l’article.
Par contre (en théorie), le système de fournisseurs devrait permettre aux clients finaux d’avoir un impact sur la manière dont est produite l’électricité. J’ai du mal à me faire une idée à quel point ça peut être possible en pratique.
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Pour l’électricité, il y a tout d’abord la contribution tarifaire d’acheminement (CTA). « Elle permet de financer les droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des industries électriques et gazières. Depuis le 1ᵉʳ août 2021, le montant de la CTA est égal à 21,93 % de la partie fixe du tarif d’acheminement appliqué par les gestionnaires des réseaux de distribution d’électricité (auparavant le taux était de 27,04%). Il dépend du tarif d’acheminement choisi par le fournisseur pour mon contrat », explique le médiateur.
Que je regrette que la première réforme des retraites de Macron (premier quinquennat) n'ait pas abouti ! Système à points, suppression des régimes spéciaux !
C'est quand même génial quand ce sont les clients de vos patrons qui cotisent en partie pour vous (32 %) !

En plus, son nom laisse supposer qu'elle sert à financer l'acheminement alors que non, c'est pour leurs retraites ! Encore une énorme hypocrisie.

Plus d'informations sur Wikipédia.
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Je comprends en partie l'argumentaire développé ici mais prenons une entreprise normale.
Elle doit payer x son salarié et y pour sa retraite, elle vend donc ses productions au prix qui lui permet ça et accessoirement de gagner de l'argent, investir, entretenir son appareil productif,...

Maintenant, on prend EDF et on regarde quand EDF a pu fixer seule le prix de l'électricité (TRV mais ne pas oublier l'arenh non plus) pour lui permettre de faire face à tous ses enjeux. Je n'ai pas fait la recherche mais pour y être depuis quelques petites années et avoir graviter autour depuis 10 ans environ, je ne suis pas sûr que ce soit arriver depuis un bon moment.
EDF demande depuis longtemps à pouvoir monter les tarifs, est-ce qu'il serait mieux que ce soit dans le tarif de vente ou dans une taxe dédiée ?

Ça serait peut-être plus socialement acceptable en étant noyé dans le tarif de vente. Comptablement pour les consommateurs, pas sûr que cela change grand chose ;)

Au final, tout le monde paye les retraites de tout le monde via les cotisations qui sont gérées par répartition.
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D'une part, comme expliqué par Shamaan, quand tu vends un produit ou un service, tu le vends à un prix qui comprend les cotisations diverses et variées, dont tes cotisations retraites. On peut discuter du montant, mais râler que les retraités des IEG touchent une retraite, c'est osé.
D'autre part, le régime de retraite des IEG vient d'être tué pour des raisons purement politiques : il était un régime spécial bénéficiaire et dont les excédents étaient ponctionnés (à plusieurs reprises) pour remplir les autres caisses de retraite. Malgré cette taxe, l'électricité produite par EDF est une des moins chère d'Europe (je parle du coût, pas du prix).
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râler que les retraités des IEG touchent une retraite, c'est osé.
Où ai-je fait cela ? J'ai râlé sur les régimes spéciaux de retraite et l'abandon de la première réforme des retraites de Macron : un régime unique pour tous.

Mais vu tes interventions pointues sur le sujet, tu dois te sentir visé. Mais ne t'inquiète pas, la réforme des retraites qui est passée à coup de 49.3 ne s'applique qu'aux nouveaux embauchés, tu bénéficies de l'ancien système (clause dite du grand-père).
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J'ai tellement entendu la critique sur les retraites des IEG et de cette taxe que j'ai surinterprété ta critique du CTA. Je m'en excuse.

Je travaille effectivement dans une IEG mais je trouve dommage de casser un système qui marchait bien, même si je ne suis pas (vraiment) concerné. Mais on s'éloigne du sujet de l'article ...
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J’ai appris lors d’un webinaire d’Enercoop ouvert à ses clients/sociétaires plusieurs choses qui n’étaient pas précisés dans la plaquette commerciale:
* Je croyais que pour la conso d’un client lambda (ex: moi), la production d’ENR était équivalente à tout moment. Le site le laissait penser, et je pensais que c’était possible avec des contrats auprès de producteurs en hydraulique (du pilotable). Mais en fait, il s’agit d’une équivalence conso/prod au niveau du mois (ils espèrent l’améliorer). Pour caricaturer, avec ce système, on pourrait dire qu’un client peut avoir de l’électricité 24h/24 avec des producteurs uniquement photo-voltaïques. Pour moi, ça fait une sacrée différence parce que ça veut dire qu’Enercoop est totalement dépendant de producteurs non-ENR.
* Il me semble qu’Enercoop a vraiment une démarche de collaboration à la création de nouvelles infras, contrairement à d’autres qui ne repackagent que l’existant.
* Enercoop achète du nucléaire via l’ARENH (ce mécanisme qui oblige EDF à vendre à vil prix une part pour faire naître une concurrence, mais qui s’est trouvé instrumentalisé pour le plus grand profit des concurrents), pour le revendre ensuite.
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Et quand tu sais que le renouvelable solaire et éolien qui sont intermittents est sécurisé soit par des centrales à gaz (voire charbon) soit par du nucléaire qu'on pilote (on le baisse à certains moments où ce renouvelable est produit alors qu'il pourrait produire sans baisse), tu te dis que l'enfumage sur l'électricité verte est un scandale.

Et l'ADME invente de nouveaux labels qui sont aussi du vent ! Si seulement ce vent pouvait alimenter les éoliennes, on n'aurait pas tout perdu...
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C’est vrai pour le moment, ça ne veut pas dire que les infras électriques resteront les même ad vitam æternam.
J’avais lu dans cette critique du Monde sans fin (section « Est-ce que c’est tellement intermittent ») une référence à une étude pour la thèse de Behrang Shirizadeh
Behrang nous montre que la gestion de l’intermittence des renouvelables n’impacte le coût de l’électricité en moyenne que de 15%
Pour y répondre, en gros les scientifiques prennent des données très détaillées sur l’ensoleillement, le vent et la pluviosité mesurés en France ou en Europe (une série heure par heure de 30 ans dans l’article cité plus haut, de 19 ans dans le doctorat de Behrang). Ensuite, ils simulent la production d’électricité correspondante, introduisent l’hydroélectricité, la biomasse, le biogaz et différents moyens de stockage (stations de pompage, batteries et autres moyens plus modernes et de long terme comme l’hydrogène et la méthanation). Ils prennent aussi la consommation électrique heure par heure du pays sur cette même période de temps. Et ils regardent si ça « matche ». Et là, tous disent que « ça passe » : on peut continuer à vivre aux mêmes rythmes qu’actuellement, se soigner, se déplacer, se nourrir ! Alors, pourquoi faire peur aux gens pour rien ?
Pour reprendre sur le même ton, quand tu vois qu’on arrive pas à construire une nouvelle centrale nucléaire et donc qu’en construire un grand nombre (pour éviter les ENR) semble hasardeux, tu te dis que ce ENR-bashing est un scandale.

Bref, je ne serais pas si péremptoire (et si j’ai passé du temps à lire sur le sujet, je j’arrive pas à me faire une idée affirmée sur les risques des différents choix et celui à adopter).
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Le problème c’est que pour un réseau électrique, le black-out total coûte cher : il est long et difficile de relancer le réseau (le réseau électrique lui même a besoin d’électricité pour fonctionner), et cela endommage des équipements.

Du coup en terme de production électrique, le « ça passe » n’est pas suffisant. Au niveau du réseau électrique national/européen, on ne peut se permettre qu’un uptime de 100% et pas moins (bien sûr je parle au global, au niveau local les coupures arrivent et ce n’est pas un problème).

Donc il nous faut une production électrique capable de résister à tous les « et si » possibles et imaginables. Et donc il nous faudra toujours des sources de production diverses et pilotables capables de prendre le relais sur les ENR à tout moment. Et donc quitte a avoir ces sources, la question se pose de : on construit quoi ? Du nucléaire cher et decarboné ou des centrales à fossiles moins chères, qu’on espère utiliser le moins ?

(J’ai pas la réponse, je suis plutôt pro nucléaire dans le sens où ca marche très bien depuis des décennies mais c’est mon opinion)
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Bien sûr, le délestage est une forme de production verte aussi, moins efficace que le stockage, mais c'est clairement un moyen d'éviter d'utiliser du fossile, du moins tant qu'il ne dure pas longtemps, typiquement quelques minutes/heures, au delà, une autre énergie, souvent fossile remplacera, on peut couper une PAC ou une charge de batterie quelques heures, une chaine de production aussi.
Pour la question sur le nucléaire, il serait sain aussi de se demander pourquoi les autres pays ne se mettent pas comme nous à 70% dans leur mix, car le démantèlement et la gestion des déchets, que nous obstinons à enfermer dans le tabou et à ne pas intégrer au coût montrera le jour venu, aux générations suivantes sa dure réalité.
La construction est longue et coûte cher, la déconstruction encore plus.
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Pour la question sur le nucléaire, il serait sain aussi de se demander pourquoi les autres pays ne se mettent pas comme nous à 70% dans leur mix

Une usine électronucléaire est d'une grande complexité nécessitant des compétences pointues dans de nombreux domaines (pilotage de grands projets, contrôle-commande, génie civil -rien que le type de béton utilisé c'est une science-, chaudronerie, métalurgie, chimie et bien sûr la physique nucléaire) et avec un niveau d'exigence que l'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le civil mis à part dans l'aviation. Ainsi, tout simplement, peu de pays ont les docteurs/ingénieurs/techniciens/ouvriers compétents et en nombre suffisant pour concevoir, construire et maintenir de telles installations. Même la France a du mal, on l'a vue avec l'EPR de Flamanville, à avoir le niveau nécessaire en métalurgie et en génie civil. Enfin, quand tu as une usine d'une telle puissance, il faut disposer du réseau électrique dimensionné pour être capable d'"évacuer" et faire circuler ces grandes puissances.
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il serait sain aussi de se demander pourquoi les autres pays ne se mettent pas comme nous à 70% dans leur mix
Attention à la structure de cet argument: ça insinue que les autres pays l’ont fait pour des raisons de sagesse, alors qu’ils peuvent l’avoir fait pour d’autres raisons diverses, notamment celles évoquées par porki. Ce qui est opportun pour un pays dans une période donnée à une certaine échelle peut ne pas l’être pour d’autres pays.
Pour retourner l’argument, on pourrait (sophistiquement) se demander pourquoi la France n’a pas adopté une production d’électricité bien plus carbonée comme l’ont fait bien d’autres pays.
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Monsieur Bidouille avait fait une vidéo courte pour parler de l'effondrement du réseau italien en 2003

Coupure totalement en moins de 3 minutes, 18 heures pour récupérer un réseau normal
Comment le réseau électrique italien s'est effondré en 2003 - MB R&D
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C'est bien de critiquer le coté intermittent des ENR, mais est-ce que tu consommes autant d'énergie la nuit que le jour ? avec une belle constante toute la journée ? Et bien non... la production quasi constante d'une centrale est tout aussi inadaptée à notre consommation que n'importe quelle autre source d'énergie électrique.

C'est d'ailleurs en cela que le mix énergétique est intéressant : les humains sont plutot diurnes, et leur consommation énergétique aussi (ca tombe bien pour le photovoltaique). Cependant, leur consommation varie pas mal en fonction des heures dans la journée, aussi bien pour les entreprises que les usages domestiques, mais aussi à l'échelle des saisons, et des jours de la semaine.

- on peut avoir besoin d'ajuster la production à la consommation à très courte échelle de temps (à la minute) : merci les barrages par exemple, surtout lors de la période de fonte des neiges (printemps). Le reste de l'année, c'est hélas gaz ou charbon. Ceci étant, pour le gaz, on trouve de plus en plus de mini centrales de méthanisation, ce qui réduit l'impact quand il sert à produire de l'électricité à la fin.
- les sources ENR (Photovoltaique, éolien) peuvent être éparpillées / distribuées sur le territoire, ce qui réduit l'impact des effets météorologiques locaux. De même, varier leur nature permet de garantir plus facilement de la production régulière
- certaines sources ENR sont relativement insensibles à la météo (méthanisation, énergie marine)

Jette un oeil sur le site de RTE - Eco2Mix et tu verras bien qu'il faut justement ... de tout.
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Et quand on pense que les électrons, ils ne circulent même pas. Non ils dansent plutôt la samba...

Un p'tit coup en avant, un p'tit coup en arrière et au final, ils n'ont même pas avancé d'un poil mais par contre les champs d'énergie E ^ B eux se propagent bien (Maxwell)

Et d'ailleurs cette vidéo m'a scotchée... Ce que j'avais appris du collège jusqu'en école d'ingé, et bien ce n'était pas exactement la vérité vraie mais une simplification...

Personne n'en avait parlé de cette manière... Une petite grosse claque en fait....
Comme quand on branche une simple ampoule sur une pile par exemple...
Voir la séquence dans la vidéo, fascinant ! On n'imagine vraiment pas que ça se passe réellement comme ça :

Veritasium: the BIG misconception about electricity - Part 1

Et comme beaucoup de gens n'étaient pas convaincus après cette 1ere vidéo, 1 an plus tard, une 2nde vidéo a été réalisée et avec des chercheurs de Caltech pour faire l'expérimention.

Veritasium: the BIG misconception about electricity - Part 2
.
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C'est vrai que ceux qui imaginent les électrons voyageant dans les fils comme l'eau dans un tuyau ou des camions sur l'autoroute en seront pour leurs frais, les électrons s'ils bougent un peu, ce n'est guère que sur la couche externe de l'atome voisin, avant de revenir aussitôt, ne laissant que leur charge électrique à côté.
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En présence d'un courant électrique, le(s) électrons passe sur l'atome voisin créant un cation, celui qui a perdu un électron devient un anion qui pour retrouver sa stabilité récupère l’électron du cation précédent et ainsi de suite. En fait les électrons se poussent les un les autres d’où l'instantanéité du courant. On estime que les électrons se déplacent de quelques mètres à l'heure.
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Exact... mais :

Courant DC = ~ 8cm/h @ 1A

Courant AC = 0 cm... vidéo@ 9min40s
.
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Bon, là tu parles quand même plus de courant alternatif, où on fait faire aux électrons un coup à gauche et ensuite un coup à droite, genre 25 fois par seconde.

Pour le courant continu, les électrons se déplacent quand même, mais très lentement (~ 8cm/h @ 1A@2mm de section).

Après l’analogie avec l’eau dans un tuyau fonctionne quand même assez bien, et aussi les équations de Maxwell sont un peu hors programme au collège & lycée.

D’ailleurs dans un cours sur les réseaux THT @ 400KV@courant AC, le prof parlait toujours « d’ écoulement de puissance » alors qu’il n’y a rien physiquement qui s’écoule vraiment dans les fils.

Bref, des fois, plus on essaye d’en apprendre et de creuser, moins on a l’impression d’en savoir…
:keskidit::eeek2:
(aussi valable dans le monde des grosses boites multinationales... :fumer:)
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Veritasium, c'est le gars qui prétend faire de la science, mais qui fait du clash et du micro-trottoir. C'est du divertissement plus que de la science.
Sur ce thème, je propose plutôt :
youtube.com YouTube
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J’allais poster le même lien 😀
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Réponse (et désolé elle sera un plus longue et argumentée que la tienne.

1 - Petit rappel de l'adage bien connu : "ce qui est affirmé sans preuve peut être aussi démenti sans preuve" , ce qui rentre tout à fait dans le cas de ton commentaire ici.

2 - Autre petit rappel : la différence entre le mot divertissement et le mot vulgarisation (Le Robert ou Le Larousse est mon ami)

3 - Concernant le divertissement, jamais entendu que les Vendredis soirs sur TF1 ou dans TPMP, on parlait de champs électromagnétiques E ^ B...

Dans certaines de ses vidéos concernant des sujets mathématiques, j'ai des fois arrêté avant la fin, car pour rester concentré et comprendre 100% du sujet, pas évident (même si j'ai fait Maths Sup/Maths Spé mais il y a longtemps j'avoue). Je pense que c'était du divertissement donc j'ai perdu le fil...

4 - Concernant les clashs, c'est plutôt lui qui s'en pris, notamment sur celle-ci et sur une autre pour un speeder censé aller plus vite que le vent... de face. Un prof d'université du MIT l'a challengé et parié $10 000 qu'il avait tord. Il a refait une 2nde vidéo plus détaillée. Le prof a donné les $10 000 qu'il a utilisé pour sponsoriser du .... Tu trouveras sûrement.

5 - Les micro-trottoirs oui certaines de ses vidéos en ont , pas toutes. C'est chiant, je zappe. Mais bon d'une part cela représente un temps négligeable sur la durée totale de la vidéo, et d'autre part, en quel rapport cela viendrait à sous entendre que tout le reste de la vidéo est du divertissement...? Pas comprendre

6 - Sinon c'est quoi du divertissement scientifique ?

7 - Je t'invite à regarder une de ses vidéos qui a fait le plus de vues ( > 16 millions) sur la LED bleue, et notamment vers le milieu de la vidéo où il revient plusieurs sur le phénomène electron - trou (N-P) dans les semi-conducteurs et notamment le Gallium.
Là c'est vrai, c'est du super divertissement spectacle... On s'éclate sur le dopage du Gallium...

Why it was almost impossible to make blue LED

8 - A part cracher gratuitement sans zero argumentation sur quelq'un, quels sont tes arguments à entendre ? Moi j'ai fait l'effort d'argumenter un petit plus que toi ici dans ma réponse.

9 - Merci pour le lien de ta vidéo, je vais bien évidemment la regarder, mais bon il existe aussi en bas un raccourci pour créer des liens... Oui je sais ça demande un tout petit plus d'effort qu'un copié-collé simple. Moi je fais systématiquement pour les autres, mais bon...


Il a 16 millions d'abonnés, après en France, on a bien des mecs qui à la base faisaient du fitness et qui soulevaient simplement de la fonte et au final qui ont plus d'abonnés... Ça, c'est sûrement pas du divertissement, mais ça fait peur quand même...

Stp regarde cette vidéo et je pense que tu changeras d'avis après : (et en Anglais sous titré Anglais, c'est toujours le mieux)

Why it was almost impossible to make blue LED

Erwan
:smack::tchintchin:
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Je ne vais pas te faire une réponse argumentée en 9 points, mais plutôt aller droit au but : je n'aime pas son approche mêlant divertissement, clash, science, micro-trottoir bien neuneu puis quelques équations pour se la péter, et qui visiblement ne s'adressent pas au même public que le micro-trottoir 2 minutes plus tôt. Je comprends toutes ses vidéos (je ne vais pas étaler mon CV), mais je n'aime pas son style. C'est subjectif ? Oui, et alors ?
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Bref , tu réponds un peu à côté...

Moi j'ai pris le temps de te répondre.

Donc on peut cracher sur le travail de quelqu'un sans RIEN justifier ou ne RIEN argumenter ?
"ben parce que c'est subjectif et c'est mon ressenti à moi" Bref... Ça vaut ce que ça vaut... cad...

Les micro trottoirs, oui , je zappe , pas intéressant mais c'est minime dans ses vidéos. Il ne faut pas en faire une fixation tu sais... Un p'tit coup sur la flèche droite du pavé curseur de ton clavier ou bien double tap sur ton smartphone et c'est tout bon...
Esaaye.

Mais Il est où le divertissement ici ?
C'est pas Sacré Soirée ou TPMP non

Ça s'appelle de la VULGARISATION... Tu connais la différence ?

Oui ce n'est pas une vidéo d'un mec du CNRS mais dans quelles vidéos il raconte n'importe quoi ?

On peut tout affirmer, c'est "la beauté" de la liberté d'expression... mais tu as oublié une chose fondamentale... c'est l charge de la preuve... C'est à dire prouver ce que l'on affirme... Ce que je n'ai vu nulle part dans ton 1er commentaire ainsi que le 2nd ici...

Où sont les clash ? Où il se la pète ? Quelle(s) vidéos, quel(s) timestamp(s) ?

Je suis sûr que tu n'as même pas pris le temps de regarder sa vidéo sur la LED bleue. Tu sais pourquoi ? Parce que ça s'appelle le biais de confirmation dans ton cas. Persuadé d'une chose et ne veut pas faire l'effort d'essayer de changer d'avis.

Et non, tout le monde n'a pas fait l'ENS ou X... mais heureusement qu'il y a des chaînes de vulgarisation...
. bref, je t'ai posé quelques questions dans ma réponse te demandant d'argumenter un peu plus ton propos...
Après...bon...

"Pas besoin d'étaler mon " : assez méprisant et condescendant en fait. Si ses vidéos ne sont pas bien ou techniques, mais vas-y lance toi... j'attends tes 16 millions de followers.

Moi je n'ai rien à cacher et je ne l'étale pas non plus.

Juste visible ici, pour mieux faire connaissance ensemble nous deux :smack:

linkedin.com LinkedIn

Et franchement, prends le temps de regarder la vidéo sur la LED bleue si tu ne l'as pas vue.

Biz,

Erwan
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Punaise, je dis juste que je n'aime pas l'approche de ton youtuber préféré, et tu prends ça pour une attaque personnelle ? Tu travailles pour lui ou bien ?

J'étais abonné à sa chaîne pendant quelque temps. La vidéo sur les leds bleues, je l'avais vue à l'époque. Il y a de la science dedans, certes. C'est même sans doute une de ses meilleures vidéos. Même si elle est moins grandiloquente que d'autres, et qu'il y parle un peu moins de son égo, on y trouve quand même des effets de manche qui m'horripilent un peu. Il reprend les gimmicks de la télé façon Zone Interdite ; pas étonnant vu son cursus.

Si on y réfléchi un peu, je trouve que ses vidéos sont un peu trop à l'américaine : des violons, du pathos, du suspens, de la mise en scène de sa personne, de temps en temps un peu de polémique pour faire du chiffre. Il tient plus de David Copperfield que de Michel Chevalet. L'un n'est pas meilleur que l'autre : c'est juste une affaire de préférence.

Alors non, moi je n'ai pas de chaîne youtube, ni 16 millions d'abonnés. En effet, on peut considérer que je n'ai pas le droit de critiquer. Il est connu que tous les critiques de cinéma sont des metteurs en scène reconnus. Il faut être soi-même meilleur que l'autre pour dire que son style ne nous plaît pas. (vu que je suis musicien, là je suis légitime à dire que je n'aime pas le rap)

Bon, sérieusement, j'ai proposé une alternative qui à mes yeux est meilleure. Je ne dézingue pas pour le plaisir de dézinguer, juste pour dire : regardez plutôt celle-ci, je pense qu'elle est meilleure. Point.

Tu transmettras mes amitiés à Derek la prochaine fois que tu le vois.
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Super de faire la promotion d'un marché sous perfusion de l'ARENH. Bref une fausse concurrence, des marges volées aux fournisseurs français, in fine aux consommateurs français de part la mutualisation des avantages concurrentiels de la France liés aux investissements sur le nucléaire. En plus, le tout saupoudré d'énergie verte en mode "on se fournit tous sur la même éolienne". Bref une belle hypocrisie!
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L'espagne et le portugal vendent de l'électricité, au moins 50% renouvelable moins cher que la France, bien qu'en ce moment la francie soit bien placée.
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OUI et Non:

On sait très bien que les élèctrons sont mélangés dans le réseau qu'ils soient d'origine verte ou non mais quand un producteur dit que son éléctricité est verte, c'est qu'il s'engage à injecter dans le réseau sur une période donnée, autant d'éléctrons d'origine verte que ses clients ont consommés. Ca ne veut pas dire autre chose.
Donc après, on regarde quels sont les producteurs: Je m'en tiens aux 3 plus gros. EDF et ses centrales nucléaires. Engie qui a des ressources nucléaires en Belgique et peut-être d'autres ressources. TotalEnergies.
Lorsque je fais une comparaison avec le comprateur du médiateur de l'energie, je m'en tiens à ceux-là pour 2 raisons: ce sont des producteurs et ils sont assez importants pour me garantir une fiabilité dans leur système informatique de facturation.

Lorsque je fais la comparaison du moins cher au plus cher, en premier sort l'offre Tempo d'EDF, puis totalEnergies, Engie et EDF.
L'offre Tempo ne m'intéresse pas car je n'ai pas d'autre options pour me chauffer.

Lorsque je regarde l'offre de Total: Energie verte issue (de mémoire) de Centrales photovoltaiques, d'éoliennes etc.

Je sais très bien qu'à un instant T, les élèctrons ne sont pas issues de centrales photovoltaiques notemment la nuit mais je sais que si dans le mois, les clients de Total ont consommés X Mw d'energie, ils doivent injecter dans le réseau X Mw de production verte. Et si le nombre de clients augmentent, alors ils doivent injecter plus d'energie verte.

Bref: plus tu as de clients qui consomment, plus tu développes de l'enegie verte. C'est ce qu'affirme Total avec son offre Electricité verte fixe et je n'ai pas de raisons de ne pas les croire. Cela engage leur responsabilité.

Mais je sais très bien qu'il y a plein de petits fournisseurs qui ne sont pas producteurs et qui profiltent de l'Arenh. A nous de ne pas en être client.
Il faut aussi savoir si les petits ont les reins assez solides en cas de fluctuation des cours de l'energie pour résister justement à ses fluctuations.
Et puis si leur système informatique est assez fiable avec un service client qui répond au téléphone quand il y a des PB de facturation. C'est très important.

C'est pour cela que je me tiens aux 3 principaux et qui sont aussi producteurs.
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@11h10 ils sont assez importants pour me garantir une fiabilité dans leur système informatique de facturation.

C'est Enedis qui calcule la consommation des clients à partir du compteur installé par Enedis. Quelle défaillance pourrait connaitre un petit fournisseur par rapport à un gros fournisseur ? Perso, avec EDF, j'avais régulièrement un changement de périodicité de facturation à cause d'une variation importante de ma consommation en cours d'année. C'est pas exactement un manque de fiabilité mais difficile de comparer ma consommation entre des factures bimestrielle et des factures semestrielles (sans compter qu'au semestre, ma facture était relativement importante à payer).

Édit: je viens de me rendre compte que votre commentaire commence par les offres vertes mais poursuit sur les producteurs utilisant des usines nucléaires. Si le nucléaire fait partie des sources d'énergie que vous recherchez, vous avez tout intérêt à privilégier les gros producteurs vus les investissements de départ importants pour monter une centrale nucléaire. Outre le fait que la réglementation actuelle considère le nucléaire comme une énergie «grise» qui n'est pas incluse dans la catégorie «verte», avec tout ce que ça implique en terme de correspondance production verte / fourniture d'électricité verte.

Edit2: j'aime bien les mecs qui mettent des emojis drôles à ce commentaire. Je ne crois pas que j'ai été drôle ou cynique dans mes propos, c'est un comportement un peu puéril au lieu de venir dire son avis. Je ne vais pas vous insulter si vous êtes en désaccord. Faut pas avoir peur de répondre (sauf si vous ne savez pas répondre sans injurier).
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Enedis envoie la valeur du compteur le 1er et le 17 du mois à mon fournisseur. C'est ce dernier qui fait les intégrations et la facturation et événtuellement la mensualisation. J(ai dit cela car certains petits que je ne souhaite pas nommer on défrayé la chronique avec des facturations folkoriques et des sav qui ne répondaient pas.
Après à vous de voir si vous préferez une énergie verte ou pas.
Mais encore une fois, personellement je m'en tiens aux trois 'gros' pour éviter de tomber entre les mains d'un spéculateur de l'Arenth.
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Correction : RTE n'est plus une filiale à 100% d'EDF mais à 50.1 %.
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le reste c'est la caisse des dépots ... les statuts financiers c'est une chose, mais la gouvernance une autre.
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Il me semble qu'il y a au moins trois inconvénient majeurs à ce système des GO :
* Peu de rapport entre la production et la consommation de l'électricité dite verte (la GO est valable un certain temps)
* Le prix dérisoire (50ct/MWh ne va pas pousser les investissements dans les ENR : même si 100% de l'élec était renouvelable avec des GO, ça rapporterait ~200M€/an - M comme million - pour un pays comme la France)
* l'absence totale de réalité physique derrière : l'Allemagne peut verdir son élec en achetant des GO à l'Islande, bien qu'aucun câble ne relie l'Islande à l'Europe)

Il y a une très bonne vidéo du Réveilleur sur le sujet :
youtube.com YouTube
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Ça s'appelle du trading. On a 2 circuits, un circuit financier et un circuit physique. Il existe le même système de marché dans l'agro-alimentaire. Un trader va acheter et vendre des tonnes de blé ou de maïs à n'importe qui, n'importe où dans le monde, sans que l'unité de stockage ait bougé de son entrepôt. Ça bouge seulement si une usine a besoin de se faire livrer une quantité de blé, de maïs ou autre.

Les garanties d'origine sont virtuelles comme les contrats de production d'électricité que se font les producteurs et les fournisseurs d'électricité. Dans les télécoms, c'est pareil (contrats de bande passante, d'itinérance, MVNO avec un V pour "virtual", etc).
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Mais les marchandises existent, sont stockables et finissent réellement chez le client réel. Là, il n'y a rien de tout ça, ce n'est que du greenwashing et ça ne rapporte presque rien pour développer les ENR.
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Il y a quand même un compteur de production, il suffit de rémunérer ce qu'indique le compteur à sa juste valeur, un amortissement dans les 20 ans par exemple, et tout se passera bien pour tout le monde.
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La garantie d'origine ne rémunère rien : 0.5€/MWh, c'est 0.05ct/kWh, c'est ridicule.
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Les garanties d'origine, c'est de la traçabilité. C'est comme l'indication de l'origine pour les produits alimentaires.
Vous connaissez la blague sur le boeuf de Kobé et le boeuf de Lidl ?

Édit: la blague https://www.facebook.com/yannguillarmeofficiel/videos/3780410938888137/
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Non, ce n'est pas de la traçabilité de l'électricité consommée. La traçabilité, par contre, elle existe bien pour la viande de bœuf.
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@fred42 Vous avez raison. Les garanties d'origine s'appliquent bien à la production d'électricité (pas à la consommation sauf label VertVolt).
L'objectif est de produire des EnR… et de moins consommer (sobriété énergétique).
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Si on parle de stockage, ce n'est pas de l'électricité que s'échangent les traders du marché de l'électricité mais des contrats de production future (pour la journée à court terme, pour dans 5 ans à long terme, etc). Ce sont des contrats bien réels qui ont des conséquences financières… et physiques.
La virtualité financière est la même. La production électrique aussi est de toute façon consommée. C'est comme acheter des actions boursières : l'entreprise existe et produit des choses mais la valeur de l'action est virtuelle tout pareil.
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On s'en cogne de ce que s'échangent les traders, ce ne sont pas des GO, ce sont les kWh, dont le coût est lié aux moyens de production et à la consommation estimée. Les GO sont censées soutenir la production ENR, mais elles souffrent de trop de défauts qui les décorrèlent du système :
* la temporalité (i.e. on rémunère juste une production, absolument pas un système capable de fonctionner aux ENR)
* la valeur : les GO ont un prix ridicule (<1% du coût négocié de l'électricité)
* l'absence de base physique : par ex. l'Allemagne peut verdir sa conso avec une production qui ne peut physiquement pas être consommée ailleurs qu'en Islande (et l'Islande ne pourra pas améliorer de son côté la sienne puisqu'elle est déjà à 100% ou presque d'ENR).
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Je ne défends pas le fonctionnement de ces marchés. Je suis juste en désaccord quand vous dites que les garanties d'origine c'est du greenwashing. Le label VertVolt explique très bien que ça peut être correctement utilisé.
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Le label VertVolt est justement différent des GO. Et je le répète, ne serait-ce que par leur tarif ridicule, les GO n'ont aucun intérêt. Sans oublier l'argument quand même bien moisi "ça peut être correctement utilisé". C'est censé être l'objectif primaire de ce genre de label/garantie. Le problème est justement que c'est quasi systématiquement détourné.
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C'est facile de remettre en cause ce que disent les autres. Il faudrait que vous pensiez parfois contre vous-même, c'est comme ça qu'on peut raisonner. D'autant que ma phrase que vous citez hors-contexte montre bien le peu d'intérêt que vous portez au label de l'ADEME. Avez-vous seulement lu l'article de Next ? On peut défendre le nucléaire sans pour autant disqualifier tout raisonnement. Bref, c'est comme vous voulez.
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On peut surtout défendre le nucléaire et les ENR sans donner une importance démesurée à un label et une mesure (les GO) qui représentent moins de 1 pour mille des sommes en jeu dans le système électrique. Les tarifs de rachat de la production ENR ont un intérêt pour porter développement de celles ci, les GO c'est juste un mécanisme qui permet avant tout aux consommateurs de faire du greenwashing ou éventuellement de se donner bonne conscience.
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L'ademe qui écarte l'énergie nucléaire parce que "l'ensemble de la filière" mais qui ne voit pas de pb au mode de production (et la non recyclabilité) des panneaux photovoltaïques ou des quantités monumentales de béton par MWh des éoliennes (même quand le béton est "informé", cf la vidéo de milgram) ni de l'absence de filière de recyclage/revalorisation des pales usagées...

Encore une fois, l'Ademe qui fait son greenwashing sans aucune source scientifique... (et non le shift project/négawatt n'est pas une source scientifique, ça a déjà été debunk mille fois)
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Tant que l'on ira gratter l'uranium au fond des mines ou le recycler en Russie, le nucléaire ne sera pas du renouvelable, même si l'on ignore irresponsablement le démantèlement et le stockage des déchets.
une centrale nucléaire c'est pas mal de béton aussi, dont du radioactif.
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Personne de sérieux ne dit que c'est renouvelable. Par contre, ça se défend bien en terme de GES, même en tenant compte du béton.
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OK pour le CO², c'est donc du transitoire, car non pérenne sur la durée, du transitoire cher, donc à limiter au maximum.
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C'est absolument pas du transitoire. De l'uranium, il y en a plein sur la planète, et la surgénération nous permettrait de réutiliser 99% de nos actuelles matières entreposées en sortie de réacteur (avec la surgénération, on a sur le sol français, dans les sites d'entreposage, de quoi produire pendant plus de 3000 ans).
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bah non, il y en a certes encore beaucoup, mais la plupart très cher à récupérer, la surgénération, c'est abandonné dans l'état actuel des techniques de production, je crois.
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Tout faux : on a (en France) arrêté la surgénération principalement parce que l'uranium n'est pas cher (c'est stupide et court-termiste). Les réacteurs de génération IV sont dans une phase d'étude et de prototypage très active actuellement (sauf, une fois de plus, chez les gogols de service, càd nous les Français).
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Pour le tout faux,
on est bien d'accord, c'est parce que les techniques connues sont trop dangereuses à maitriser que ça n'est pas rentable, malgré que le prix de de l'uranium ait doublé depuis 10 ans
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Ce n'est pas rentable si on ferme les réacteurs tête de série au moment où ils commencent à produire. Quant à dire que les techniques connues sont dangereuses, je ne suis pas vraiment d'accord. Les mesures à mettre en place pour sécuriser les installations sont différentes de celles des centrales de gen III, mais ce n'est pas pour autant que c'est fondamentalement plus risqué.

Si on parle du tarif, il vaut mieux avoir de la gen IV deux fois plus cher que le nucléaire actuel que du gaz qui pourrit le climat et qui nous coûte 5 à 10 fois plus cher chaque fois qu'un dictateur merdeux a une crise d'hémorroïdes.

Si on a arrêté avec la gen IV (en France seulement, je le rappelle), c'est par calcul économique court termiste et par calcul politique de Jospin pour gagner les voix des écolos (avec le bien que ça lui fait, puisqu'il ne s'est même pas retrouvé au second tour). Accessoirement aussi avec l'aide d'ONG anti nucléaires allemandes financées par le gaz russe.
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@brupala
En plus, l'électricité d'origine nucléaire oblige d'adapter la consommation à la production alors que les EnR sont facilement pilotables, adaptables avec peu d'investissement de départ comparé au nucléaire. Le nucléaire, c'est bien pour subvenir à une besoin de base qui ne varie jamais mais le nucléaire ne permet pas d'avoir une politique de réduction des consommations.
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En matière d'adaptation de la production à la consommation, je pense que sur tout ce qui est thermique, comme le nucléaire, on peut décorréler la production thermique de la production électrique, ça complique le refroidissement, mais ça permet de ne pas éteindre la chaudière.
Après, il y a l'export, qui n'est pas forcément synchrone avec le besoin national, mais tout ça amène du gaspillage et de la perte de rentabilité, bien sûr.
cet été, je regardais les courbes des échanges internationaux de RTE, il y a eu des périodes de la journée, parfois longues, où les prix du MWH échangé était négatif et parfois de beaucoup (-200 €/Mwh), on peut les retrouver sur eco2mix, par exemple sur la période de mai 2024, je suppose que les acheteurs étrangers déduisent ça de leur facture globale ou gré à gré, tout ça pour dire qu'il y a des moments où il faut payer les clients pour qu'ils achètent du surplus dont ils n'ont pas besoin, sauf pour faire baisser leur facture.
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Toutes les ENR ne sont pas pilotables.
L'hydroélectrique oui, on ouvre ou on ferme les vannes selon le besoin (mais actuellement à peu près tous les gisements dispo en France sont exploités d'où le fait de la stagnation de la production)
Le solaire ou éolien, si y'a pas de vent ou pas de soleil, tu peux pas en faire apparaitre parce que t'as un pic à compenser...

Et à l'inverse, le nucléaire est pilotable, c'est d'ailleurs pour ça qu'on le débraye quand y'a du vent et du soleil...
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oui, mais quand on débraye le nucléaire, forcément on fait baisser sa rentabilité, si on en a construit de trop, c'est pour ça qu'il faudrait le limiter à 30% du mix au lieu des 60 actuels, c'est ce que font la plupart des pays.
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Il y a 2 pays autour de 30 % sur 18 cités : Suisse et Corée du Sud.

Je ne sais pas d'où viennent tes chiffres.

Quand je vois la part d'énergie fossile dans la production d'électricité des 5 plus gros producteurs d'électricité, je me dis que ma France grâce à son par nucléaire est plutôt un bon exemple pour l'émission de GES.
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Justement sur les pages que tu donnes, il y a bien plus de pays en dessous de 30% qu'au dessus.
Ensuite, il faut voir l'évolution, plus que les valeurs d'il y a 10 ans.
A ce train là, en 2040, nous serons toujours les seuls à 60% de nucléaire quand tous les autres seront à 60% de renouvelable et nous aurons dépensé pas mal de milliards presque pour rien, sauf qu'en effet nous aurons limité un poil le CO² mondial (la production électrique n'a qu'une petite part dedans, 40%, probablement en augmentation via les transports).
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la totalité des pays ont un mix électrique plus sale que la France, à un ou deux paradis hydraulique près
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ça dépend comment on regarde la saleté radioactive par rapport à la saleté carbonique.
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Saleté radioactive : on sait où sont les déchets (on peut les gérer et on le fait), on peut les enterrer très profondément, il y en a quelques milliers de tonnes par an.
Saleté carbonique : dans l'atmosphère, par milliards de tonnes annuels, en train de transformer la biosphère terrestre en un environnement beaucoup moins propice à la vie de nos sociétés humaines massives et fragiles.
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Le co² est normalement éliminé par la photosynthèse des plantes, si on cesse d'en produire de trop le taux baissera, le méthane a une durée de vie assez faible (11 ans), la radioactivité, c'est des milliers d'années pour certains produits.
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Nuance : une certaine quantité de CO2 peut être éliminé par la nature (les océans sont d'ailleurs plus contributeurs que les plantes terrestres). Mais on dépasse largement cette quantité, et le méthane, c'est pareil, tant qu'on en ajoute dans l'atmosphère bien plus vite qu'il ne se dégrade, on déséquilibre l'ensemble de l'atmosphère et de la biosphère.

Et la radioactivité est tout aussi naturelle (tu es radioactif, je le suis, la planète l'est, et surtout, les bananes sont radioactives), nos déchets très actifs étant une très petite quantité du tout, et encore une fois, on ne les balance pas dans l'atmosphère ou ailleurs n'importe comment.
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oui, à Tchernobyl non plus .... :nonnon:
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Quel est le rapport avec Chernobyl ? Des accidents dans des installations industrielles, il y en a eu et il y en aura encore. Est-ce qu'au motif d'AZF on a arrêté de faire de la chimie ? Est-ce qu'au motif des multiples ruptures de barrages (avec des conséquences bien plus gênantes que Chernobyl) on a décidé d'arrêter d'en faire ?

Il y a des milliers d'accidents de la route chaque année, sortons aussi de la voiture ?
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là c'est vraiment botter en touche tes arguments :fou:
Le truc c'était les déchets radioactifs dans l'atmosphère
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Ça a duré qql semaines après Chernobyl (qui était un accident je le rappelle). Là, on a encore du carbone qui date des premières voitures à combustion qui se balade dans l'atmosphère. Et c'est le fonctionnement nominal, on ne va même pas parler des accidents de raffineries, de puits de pétrole, ni des marées noires.

D'ailleurs, les retombées de Chernobyl en France, elles ont fait quoi ? (à part faire couler de l'encre)
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Les retombées, elles ont fait peur, parce qu'on ne les voit pas, heureusement l'encre on la voit, elle est faite pour.
Mais tu as raison, l'amiante non plus ne faisait rien que du bien, jusqu'au jour où ...
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Rien à voir, les retombées de Chernobyl ont été mesurées dès leur arrivée dans l'est de la France.
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mesurées ... de quel côté de la frontière ?
Car tout le monde sait qu'elles se sont arrêtées à la douane.
Le grand public a appris la fiabilité des mesures publiées par le lobby nucléaire à cette époque.
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mesurées ... de quel côté de la frontière ?
Car tout le monde sait qu'elles se sont arrêtées à la douane.
Le grand public a appris la fiabilité des mesures publiées par le lobby nucléaire à cette époque.
Pitié, c'est ridicule de se vautrer encore dans ce mensonge en 2024. Ça ne montre qu'un manque flagrant de connaissance

https://www.lepoint.fr/societe/l-increvable-mythe-du-nuage-de-tchernobyl-03-10-2019-2339144_23.php
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Même si heureusement il n'y a pas eu de conséquences sur la santé publique, j'ai vu des gens autour de moi consommer des pastilles d'iode pendant quelques années derrière.
Mais le sujet est plutôt le mensonge du lobby français du nucléaire à l'époque, qui faisait profil bas au niveau communication alors que nos voisins exposaient plus la vérité de ce qu'ils mesuraient, d'où la frontière.
Dans le même genre, qui a été informé des incidents potentiellement catastrophiques sur SL1 et SL2 en 69 et 80 alors que ces réacteurs (du type Tchernobyl) sont à guère plus de 100 km de Paris ? à la suite du second, ils ont été arrêtés définitivement mais ne sont toujours pas démantelés d'ailleurs depuis 40 ans, on parle de 2100 tellement on maitrise bien la technique
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Je ne peux pas grand chose si les gens autour de toi surréagissent et se laissent berner par la désinformation.

Les accidents de St Laurent ont été maîtrisés (parce qu'on n'a pas fait n'importe quoi avec nos réacteurs, contrairement aux Soviétiques) sans conséquence sur l'extérieur. Pourquoi voudrais-tu que ça fasse les gros titres ? Si chaque incident industriel devait avoir le traitement que tu demandes, les journaux ne publieraient plus que ça (rappelle toi la quasi psychose déclenchée par les médias et les ONG anti alors qu'un sèche main avait pris feu dans les chiottes du personnel dans une des centrales), alors que c'est le rôle de l'ASN. D'ailleurs, suite à l'étude du renforcement de la sûreté de ces réacteurs, il a été décidé par EDF de les abandonner totalement et de reposer uniquement sur les REP (intrinsèquement bien plus sûrs).

Pour ce qui est du démantèlement des réacteurs, on sait faire pour les REP (les USA en ont démantelé totalement), et on a démarré le démantèlement d'autres UNGG. Ceci dit, on ne peut pas tous les faire d'un coup, donc les SL1 et 2 attendront.

Tu accuses totalement gratuitement un lobby nucléaire (assez largement fantasmé) de faire de la désinformation en oubliant :
- les mensonges et manipulations toujours plus gros des groupes de pression anti-nucléaires (groupe de pression étant le terme Français pour lobby)
- leur rôle d'idiot utile pour les industries pétrolière, gazière et charbonnière, qui elles, ne se privent pas de désinformer (sur la transition vers l'électrique, sur les ENR, sur le nucléaire, sur l'état de l'art de l'étude du climat et j'en oublie probablement)
- le fait que le nucléaire est un élément structurant de notre autonomie énergétique (a contrario des énergies fossiles) et un contributeur à des tarifs électriques qui restent compétitifs par rapport à nos voisins, peu importe ce que peuvent raconter les populistes.
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Autonomie énergétique avec le nucléaire ....
Avec le combustible acheté à la Russie ?
Quand au prix, entre les milliards à la construction, le combustible qui ne va pas baisser et les coûts de démantèlement, qu'on ne sait pas faire, la gestion des déchets, on n'a pas fini de se prendre des claques dans le genre de notre budget 2024, si on est les seuls à continuer dans cette voie, il faut quand même se poser des questions.
Limiter le nucléaire à 30% du mix en attendant d'avoir une autre source de fond propre qui remplace, ça vaudra mieux.
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La Russie ne nous fournit que très peu de combustible (du combustible retraité, et le contrat s'arrête bientôt). Le reste vient de sources diversifiées et réparties sur la planète, principalement de pays auxquels on peut faire relativement confiance.

On sait faire le démantèlement, et le prix est déjà budgété par EDF. Idem pour la construction. Même en prenant les estimations hautes, relevées du taux d'actualisation du coût de construction, et des estimations pessimistes de production, le coût lié à la construction de l'EPR pèsera dans les 3ct/kWh. Aujourd'hui, le pb du prix du kWh, ce sont les taxes, pas le surcoût des ENRi ou du nucléaire.

Et surtout, on n'est pas les seuls à continuer dans cette voie, il n'y a que les anti nucléaires pour croire ça : tu vas sur Wikipedia, et tu regardes la carte sur cet article :
fr.wikipedia.org Wikipedia
Dans les pays qui n'ont pas le nucléaire, à part les pays trop pauvres/instables pour investir dans un programme, à part l'Allemagne, aucun pays n'arrête vraiment le nucléaire (pour être auditeur assidu de Couleur 3, les Suisses aussi s'interrogent sur leur sortie et parlent de faire machine arrière). La plupart de ceux qui en font ont en projet de relancer l'installation de réacteurs.
Limiter le nucléaire à 30% du mix en attendant d'avoir une autre source de fond propre qui remplace, ça vaudra mieux.
À part qu'on a aucune idée de ce que pourrait être cette autre source, donc ça ne vaudra clairement pas mieux.
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nos déchets très actifs étant une très petite quantité du tout, et encore une fois, on ne les balance pas dans l'atmosphère ou ailleurs n'importe comment.
Les déchets radioactifs de la première usine de La Hague
En 1981, un incendie s'est déclenché. Le feu a été maîtrisé en noyant les déchets. Mais le silo était prévu pour un entreposage à sec... Depuis, on a oublié ces déchets (2000 tonnes) qui sont toujours sous l'eau.
Plus le temps passe, plus les opérations de reprise et de conditionnement deviennent coûteuses et risquées. Orano est incapable de respecter les échéances fixées par l'ASN.
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Oh, un document écrit par des anti-nucléaires sur la base de citations tronquées de rapports de l'ASN, quelle surprise !

Edit : l'intro commence par un mensonge énorme (toujours le même) : le nucléaire civil c'est pour faire des bombes avec le combustible usé. C'est tout sauf vrai avec les REP (techno actuelle).
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La plupart des pays sont à 50% de fossile du coup.
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Le débrayage du nucléaire se fait sur des échelles de temps totalement inadaptées : au mieux, On peut moduler sa puissance sur 30 min... ce qui est totalement inadapté pour suivre la consommation et qui nécessite un temps de réaction de l'ordre de la minute (possible avec les barrages, les centrales gaz/charbon par exemple)

Pour le détail, c'est la fréquence 50Hz qui est asservie : quand elle baisse trop, c'est que la consommation augmente. Si elle descend ou monte trop (0.06Hz), on perd l'asservissement... et la distribution sur le réseau.
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C'est débile de penser que les centrales nucléaires font le suivi de charge à la seconde. En revanche, tu peux très bien moduler avec le nucléaire en grande maille (par paliers de pls centaines de MW) et faire le suivi fin avec de l'hydro et un peu de gaz. Ça demande nettement moins de moyens réactifs.
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En plus le photovoltaique produit le jour et l'été alors que le pic de consommation a lieu en hivers pour le chauffage et la nuit pour les voitures ! l'Etat donne des primes pour qu'EDF vende aux pays voisins à perte notre surplus de production l'Eté.
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Avec la clim (et le réchauffement), le PV trouvera bien sa place dans la production et la conso en été.
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Même pas tout l'hydroélectrique (ou alors, comme les éoliennes ou le PV, que à la baisse). Il n'y a que dans les STEP qu'on a une assez grande liberté. Les barrages au fil de l'eau sont dépendants du niveau de la rivière et de son débit.
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En plus, l'électricité d'origine nucléaire oblige d'adapter la consommation à la production alors que les EnR sont facilement pilotables
Ben non, pas du tout, c'est plutôt l'inverse. Les ENRi fournissent une énergie fatale. Et la rentabilité s'effondre justement quand on tient compte du cycle complet.
Le nucléaire, c'est bien pour subvenir à une besoin de base qui ne varie jamais
En effet, on peut donc se contenter d'une forte base nucléaire accompagné de l'hydro
le nucléaire ne permet pas d'avoir une politique de réduction des consommations.
tant mieux
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Ça vous a été déjà dit : le nucléaire fait du suivi de charge (tous les jours, tout le temps). Les ENR ne sont pas pilotables, on ne peut pas décider d'avoir du vent ou du soleil quand il n'y en a pas.
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Comme @psikobare et comme tous les anti ou pro nucléaire, vous utilisez des termes incompréhensibles que vous ne définissez pas. Je me suis tellement fais prendre a partie sur facebook avec ce genre d'arguments qui semblent être évidents pour vous et que je devrais comprendre comme si ça tombait sous le sens, que j'attendrai que l'un de vous explique la complexité autrement qu'en me faisant croire à un simple bon sens que vous seuls comprenez. C'est formidable d'avoir des convictions aussi profondes, mais l'agressivité des pro et des anti nucléaire détruit toute crédibilité de vos discours. Rendez vos interventions audibles.
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C'est pas super difficile : pilotable veut dire que ton moyen de production peut adapter sa puissance de production à la demande (entre 0 ou presque et sa puissance maximale théorique). D'où le corollaire que les ENRi ne sont pas pilotables (tu ne montes pas la production au delà de ce que t'autorisent le vent/le soleil/le courant de la rivière), mais le nucléaire, le gaz (vert ou pas), le charbon et le fuel le sont (les STEP aussi, ce sont un cas particulier de barrage servant aussi de stockage à long terme).

Le suivi de charge consiste à adapter la production de l'ensemble des moyens à la demande en électricité. Ça demande donc une portion de moyens pilotables qui permettent d'assurer la pointe, peu importe les conditions météo.

Le fait que les ENRi soient par nature (et définition, d'où le i pour intermittentes) non pilotables n'en fait pas pour autant des moyens indésirables dans un système de production. D'une part, même en admettant qu'on se lance dans de grands travaux nucléaires pour renouveler, voire augmenter notre parc nucléaire, il va bien falloir des moyens déployés plus rapidement pour assurer la transition nucléaire historique vers nucléaire nouveau. D'autre part, dans une écrasante majorité des cas, un kWh ENRi produit, c'est surtout un kWh fossile non produit (et donc plein de CO2 non émis).

Le système électrique du futur, climato-compatible, c'est très probablement du nucléaire, des ENRi et du biogaz. Ce sera aussi très probablement plus cher qu'un système énergétique actuel basé sur les fossiles, mais certainement bien moins coûteux que de continuer avec le fossile et de devoir en payer les conséquences (parce que les coûts ne se comparent pas uniquement sur l'instant présent, on parle de décisions structurantes pour l'avenir et qui ont un très large impact sur de nombreux autres secteurs). C'est une question de long vs. court terme dans les critères de décision. On fait aujourd'hui face exactement à la même dualité de réflexion sur la sécurité du continent européen. (et j'avoue que dans les deux cas, je suis un peu inquiet en me basant sur l'historique récent des décisions politiques)
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Ouais,
avec ce genre de pratiques, je suis à peu près sûr qu'il n'y aura vraiment pas que électrons verts à creuser pour la monnaie, zéro confiance, vraiment, il faudrait que le DC ne soit connecté qu'à du renouvelable , mais alors, on ne peut plus dire qu'on récupère le surplus si on met une production verte rien que pour faire ça.

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