L'AMF sanctionne cinq cadres d'Ubisoft pour manquement d'initié autour de Watch Dogs

L’AMF sanctionne cinq cadres d’Ubisoft pour manquement d’initié autour de Watch Dogs

Le Watch Dog boursier veille au grain

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L'AMF sanctionne cinq cadres d'Ubisoft pour manquement d'initié autour de Watch Dogs

Cinq cadres d'Ubisoft ont été entendus par l'AMF dans le cadre d'une affaire de manquement d'initié. Il leur est reproché d'avoir vendu une part importante de leurs actions, quelques jours seulement avant l'annonce du report de Watch Dogs. Les sanctions vont de 15 000 à 700 000 euros, pour un total de 1,27 million d'euros.

Pour comprendre le fond de l'affaire, il est nécessaire de remonter un peu dans le temps. Le 15 octobre 2013, Ubisoft annonçait simultanément les reports des lancements de deux titres majeurs : The Crew et Watch Dogs. Cette déclaration s'accompagnait d'un communiqué expliquant que les prévisions financières de l'entreprise pour son exercice en cours devaient être profondément revues.

Ainsi il devenait question d'un chiffre d'affaires d'au moins 995 millions d'euros, contre 1,42 milliard annoncé précédemment. Le résultat opérationnel de l'éditeur devait quant à lui correspondre au mieux à une perte de 40 millions d'euros, alors que l'objectif initial faisait état d'un bénéfice d'au moins 110 millions d'euros.

Ubisoft Bourse

De quoi secouer les marchés financiers, qui ont sanctionné l'action de l'éditeur avec un recul d'environ 26 % en bourse en l'espace d'une seule séance. Le cours est tombé au plus bas à 8,19 euros, contre environ 11,85 euros un mois plus tôt. Un évènement suffisamment important pour que de nombreux analystes financiers révisent leurs prévisions sur l'entreprise.

Dans un épais compte-rendu publié par l'AMF, on apprend que l'autorité « a identifié, au cours des semaines précédant la publication par Ubisoft de l’avertissement sur résultat du 15 octobre 2013, des mouvements importants sur le marché du titre ». En pratique, « il est apparu qu’une cinquantaine de salariés d’Ubisoft était intervenue au cours de cette période ». Un nombre assez important pour éveiller les soupçons de l'AMF, ce qui a déclenché l'ouverture d'une enquête, dès février 2014, dont les conclusions sont désormais connues.

Cinq cadres sous l'œil de l'AMF

Après un premier examen, les soupçons se sont tournés en particulier vers cinq cadres de l'éditeur, à qui l'autorité reproche « d’avoir utilisé une information privilégiée relative à la forte probabilité de décalage de la sortie du jeu Watch Dogs » :

  • Francis Baillet : vice-président Affaires Corporatives d’Ubisoft Studio Montréal, qui a cédé des stocks-options pour un montant de 207 000 euros le 25 septembre
  • Christine Burgess : membre du comité exécutif d'Ubisoft, qui a cédé des parts pour 164 000 euros le 27 septembre
  • Yannis Mallat : PDG d’Ubisoft studio Montréal, qui a cédé pour 621 000 euros de stock-options et 159 000 euros d'actions gratuites le 26 septembre
  • Damien Moret : Development Director d’Ubisoft, qui a cédé 45 000 euros de stock-options le 3 octobre
  • Olivier Paris : vice-président Opérations d’Ubisoft studio Montréal, qui a cédé entre le 23 septembre et le 7 octobre pour 93 000 euros de stock-options, tandis que sa femme, également employée d'Ubisoft, en a vendu pour 35 000 euros.

Également ciblée par l'AMF, la Banque Transatlantique, filiale de la CIC, qui a exécuté les transactions des intéressés, sans effectuer les déclarations nécessaires « alors qu’elle avait des raisons de suspecter que ces opérations pouvaient constituer des abus de marché ».

90/100 sinon rien

Initialement, le lancement de Watch Dogs (développé par Ubisoft studio Montréal) était prévu pour le 19 novembre aux États-Unis et pour le 21 novembre en Europe, des créneaux qui impliquaient selon l'AMF de soumettre les maquettes du jeu aux fabricants de consoles avant la mi-octobre. Avant de lancer ce titre qui revêtait une grande importance, l'éditeur souhaitait qu'il atteigne une note de 90/100 lors des essais préliminaires faits auprès des joueurs. Une note « correspondant à l’objectif classique d’Ubisoft pour ses superproductions », précise le gendarme boursier.

Pendant l'été 2013, la phase de bouclage du jeu, visant à corriger la plupart des bugs rencontrés lors des tests, est amorcée. Dès le 25 juillet, Yannick Mallat est tenu informé par les équipes de tests de leurs « très grosses craintes » concernant la capacité du studio à tenir les délais prévus.

Le lendemain, le vice-président responsable du contenu créatif d'Ubisoft studio Montréal juge que la version en cours de test n'est « pas jouable ». Le 21 août, les résultats des tests en interne révèlent des notes de 77/100 pour les versions « Next Gen » (PS4/Xbox One) et « Current Gen » (PS3/Xbox 360).

Trois jours plus tard, Yannis Mallat reçoit un rapport « alarmant » en provenance de l'équipe de bouclage. Elle commencera à insuffler l'idée d'un report du lancement du titre, un avis partagé par un des membres de l'équipe de production qui estime que le titre est « encore très instable ». Une première solution est envisagée : celle de repousser le lancement du jeu d'une petite semaine.

« Ça commence vraiment à sentir le sapin quand même »

Le 18 septembre, l'équipe de bouclage émet un nouveau rapport, jugeant « irréaliste » un simple décalage d'une semaine. Son responsable va même un peu plus loin dans ses déclarations dans un e-mail : « Désolé mais effectivement on n’est pas en train d’y arriver. On est dessus […] mais ça commence vraiment en sentir le sapin qd même [sic] », philosophe-t-il.

Simultanément, un autre courriel précise au directeur du contenu éditorial des options « déjà discutées » pour le lancement de Watch Dogs. L'une d'elles fait déjà état d'un démarrage début avril 2014, en visant une note supérieure à 92/100 dans les tests internes. Selon l'AMF, à partir de cette date, le retard du lancement du jeu ne fait plus aucun doute, et les principaux concernés sont nécessairement au courant de cette éventualité. 

L'information n'était quant à elle pas publique, même si l'AMF précise que « certains des mis en cause invoquent des rumeurs d’avertissement sur résultats concernant Ubisoft qui auraient circulé dès le 3 octobre 2013 ». Problème, pour l'autorité, une rumeur ne peut être considérée comme une information fiable communiquée au public.

« Lundi ça va secouer »

Outre le timing de la vente des actions ou de l'exercice des stock-options des mis en cause, certains échanges par e-mail ou via la messagerie instantanée de l'entreprise sont venus étoffer le dossier de l'AMF. On peut ainsi voir que certains d'entre eux ont été mis au courant assez rapidement et disposaient d'informations critiques au moment d'effectuer les transactions. Quant au contenu des messages, il laissait parfois peu de place à l'interprétation. 

Voici par exemple un extrait cité dans le rapport de l'AMF et daté du 1er octobre, entre un des mis en cause et l'un de ses collègues :

« - Hey, fais gaffe au cours de l'action, elle risque de dévisser si WD décale
- Quand on annoncerait cela ?
- Ben vu que WD est censé sortir en novembre, je dirais bientôt »

Moins de trois heures après cet échange, l'intéressé s'est envoyé un e-mail à lui-même, lui rappelant de prendre contact avec le « département stockplan corporate », pour obtenir ses codes d'accès en vue de revendre ses actions. Une opération qui sera finalement effectuée deux jours plus tard. Le 11 octobre, il reçoit un autre message de son collègue : « Bon je crois que tu as vendu à temps, lundi ça va secouer ». 

Une des collaboratrices de Christine Burgess était également concernée par l'enquête de l'AMF, avant d'être mise hors de cause. Dans ses archives de messagerie, l'autorité avait retenu le message suivant : « Hello, j'ai dit à Christine que c'était chaud, pq Watch Dogs risque d'être reporté. Ne sortira pas avant Noël. Mais c confidentiel attention... impact = profit warning du coup motus de chez motus ». Un message sans ambiguïté, mais les transactions de cette collaboratrice ayant été effectuées plusieurs jours avant ces échanges, celle-ci n'a finalement pas été inquiétée.

De lourdes sanctions

Au vu des dates auxquelles les transactions ont été exécutées, et du fait qu'elles l'ont été alors que les concernés disposaient d'informations cruciales mais encore confidentielles, l'autorité a prononcé de lourdes sanctions à l'encontre des mis en cause. 

Elles s'établissent entre 15 000 (pour Damien Moret) et 700 000 euros (Yannis Mallat) et tiennent compte à la fois du volume des opérations réalisées mais également du patrimoine de chacun des protagonistes. La somme totale des sanctions s'élève ainsi à 1,27 million d'euros. La Banque Transatlantique se voit quant à elle sanctionnée à hauteur de 60 000 euros, pour n'avoir pas effectué les déclarations nécessaires auprès des autorités compétentes.

Bien évidemment, il peut encore être fait appel de cette décision. Deux des condamnés, Yanis Mallat et Francis Baillet ont d'ailleurs décidé de contre-attaquer, « convaincus que l'ensemble de cette procédure est injustifiée, infondée et illégale », notamment parce que la Commission d'enquête a constaté la nullité de certaines auditions menées au Québec.

AMF Sanction Ubi

Commentaires (41)


bim on se croit plus malin que tout le monde et ça tombe


Encore une news abonné sans intêret et… non je déconne, je rale pas tout le temps <img data-src=" />





En tout cas c’est bien fait. On pourrait presque croire que le jeu a été bâclé exprès à force…

J’adore les citations <img data-src=" />


Game over.



Insert coin to continue…


Il est temps Vincent viennent remettre de l’ordre dans tout ça (en toute indépendance) <img data-src=" />



Il serait d’ailleurs intéressant de voir un peu chez les autres “gros” : le report de titres attendus pour cause de première date YOLO, c’est fréquent sur les gros titres


C’est tout de même étonnant, de bosser dans une boîte de jeux vidéo, sur un jeu sur le hacking, et de continuer à laisser des traces électroniques de ses méfaits. Quand à la défense de l’éditeur, elle est risible. D’une part, sur ses motifs, basés sur la forme, plutôt que le fond ; d’autre part, pourquoi diable une entreprise défend-elle les méfaits de ses salariés ?








John Shaft a écrit :



Il est temps Vincent viennent remettre de l’ordre dans tout ça (en toute indépendance) <img data-src=" />





Si ça se trouve, c’est lui qui a orchestré les retard pour faire baisser la valeur d’Ubi <img data-src=" />





John Shaft a écrit :



Il serait d’ailleurs intéressant de voir un peu chez les autres “gros” : le report de titres attendus pour cause de première date YOLO, c’est fréquent sur les gros titres





Je ne sais pas si c’est comparable (il y a la partie “en fait on s’était un peu enflammés sur les prévisions” en même temps que les annonces de report.)



Ca va parfaitement avec le scénario de Watch Dogs.

J’attends la course poursuite impliquant les cadres (The Crew.)


Ouais… en même temps, là, on parle de 2 titres extrêmement surestimés (The Crew et Watch Dogs)…

Watch dogs promettait beaucoup AVANT sa sortie (selon certaines previews, ça devait être le jeu du siècle)… on a vu le résultat…








Sans intérêt a écrit :



C’est tout de même étonnant, de bosser dans une boîte de jeux vidéo, sur un jeu sur le hacking, et de continuer à laisser des traces électroniques de ses méfaits. Quand à la défense de l’éditeur, elle est risible. D’une part, sur ses motifs, basés sur la forme, plutôt que le fond ; d’autre part, pourquoi diable une entreprise défend-elle les méfaits de ses salariés ?





Je ne vois rien dans l’article relatif à une réaction quelconque d’Ubisoft (des personnes incriminées oui mais pas de l’éditeur lui-même… même remarque pour la partie “défend les méfaits de ses salariés”)









WereWindle a écrit :



Je ne vois rien dans l’article relatif à une réaction quelconque d’Ubisoft (des personnes incriminées oui mais pas de l’éditeur lui-même… même remarque pour la partie “défend les méfaits de ses salariés”)







Tu as parfaitement raison. J’ai fait une erreur de lecture. Pardon pour le bruit. <img data-src=" />



Surestimé, comme la plupart des AAA <img data-src=" />








Sans intérêt a écrit :



Tu as parfaitement raison. J’ai fait une erreur de lecture. Pardon pour le bruit. <img data-src=" />





pour le coup je “soupçonnais” l’existence d’une autre source qui aurait rendu l’histoire plus croustillante <img data-src=" />



Ce que je retiens moi c’est que si tu te passes les infos de vive voix, t’es pas inquiété (ha ben, elle a vendu avant de recevoir le mail d’info, alors c’est pas grave…non mais WTF?!).








Ishan a écrit :



Ce que je retiens moi c’est que si tu te passes les infos de vive voix, t’es pas inquiété (ha ben, elle a vendu avant de recevoir le mail d’info, alors c’est pas grave…non mais WTF?!).





Du coup tu es pour les condamnations sans preuve ?



Pas de preuve -&gt; Présomption d’innocence :)


ils ont voulu hacker la bourse, n’est pas Drahi ou Tapie qui veut <img data-src=" />




…en visant une note supérieure à 92100 dans les tests internes





Les tests internes? jeuxvideo.com? gameblog? jeuxactu? <img data-src=" />








CryoGen a écrit :



On pourrait presque croire que le jeu a été bâclé exprès à force…







En théorie si le jeu est bon, ils en vendront plus et donc l’action montera, ils ont plutôt intérêt à faire de bons jeux <img data-src=" />



Dans la réalité ils sont tellement dépendants et soumis à la bourse, qu’ils ne prennent plus aucun risques dans leurs jeux et font des suites sans âme <img data-src=" />



En même temps, en bourse, le délit d’initié c’est pas un peu “pas vu pas pris” ?



&nbsp;Je veux dire, évidemment que les entreprises sont au courant avant des annonces, rien ne les empêches de prévenir leur amis/investisseurs ou qui ils veulent avant et ça doit se pratiquer partout.



Y’a que les gens qui le font mal qui se font prendre, comme dit plus haut, ils ne le feraient qu’en direct/sans traces, personnes ne seraient jamais inquiétés.


C’est inadmissible ! Il faut de toute urgence augmenter le salaire des cadres dirigeants d’Ubisoft. Il est intolérable qu’ils en soient rendus à encourir la vindicte de l’AMF pour joindre les deux bouts !








Quiproquo a écrit :



C’est inadmissible ! Il faut de toute urgence augmenter le salaire des cadres dirigeants d’Ubisoft. Il est intolérable qu’ils en soient rendus à encourir la vindicte de l’AMF pour joindre les deux bouts !





en l’occurrence, ils n’ont rien gagné mais simplement auraient ‘moins perdu’ s’il ne s’étaient pas fait chopper.

(Le côté un peu mindfuck c’est se demander s’ils auraient vendu leurs actions s’il n’y avait pas eu les projets d’annonce)



K.O.

You loose.

Continue ?



Five, four, three…


Ca dépend, le but théorique étant de vendre avant que çà baisse, puis racheter au plus bas en espérant que çà remonte.








CryoGen a écrit :



Ca dépend, le but théorique étant de vendre avant que çà baisse, puis racheter au plus bas en espérant que çà remonte.





effectivement, je n’avais considéré que l’aspect “les rats quittent le navire” <img data-src=" />

<img data-src=" />









Sans intérêt a écrit :



C’est tout de même étonnant, de bosser dans une boîte de jeux vidéo, sur un jeu sur le hacking, et de continuer à laisser des traces électroniques de ses méfaits.





Je me suis fait la même remarque.

Et je me demandais aussi comment ça se fait que les messages ne sont pas effacés avant que l’AMF se pointe (ou qu’elle demande les contenus de boîtes mails ou des logs de chat, quand ces derniers existent).









WereWindle a écrit :



pour le coup je “soupçonnais” l’existence d’une autre source qui aurait rendu l’histoire plus croustillante <img data-src=" />





En fait, suite à ton commentaire, j’ai relu le présent article, et mon commentaire n’avait rien à faire ici.



Ceci dit, l’article consacré à l’affaire publié chez Kotaku est accompagné d’une réaction d’Ubisoft. Celle-ci est neutre, à ceci près que le P-DG entend apporter appui et confiance aux cadres condamnés.



L’article de Gamekult et la mise-à-jour de l’article de gamesindustry.biz incluent des commentaires émanant d’Ubisoft (l’entreprise) qui vont dans le sens de la défense du personnel condamné.



L’un des commentaires d’Ubisoft semble indiquer que les cadres dirigeants de l’entreprise sont dans l’incapacité d’anticiper la décision de reporter un jeu vidéo non terminé (à savoir annoncé comme tel dans les rapports internes, car ne répondant pas aux critères internes de publication) :





Regrettably, the AMF’s decision represents a serious misunderstanding of the game development and production process at our company and common to our industry. Each major game requires the involvement of multiple teams across the company, but ultimately only the company’s CEO can make an exceptional decision such as changing a game’s release date.





Ceci dit, mon commentaire était clairement hors sujet ici. Et n’apportait rien de “croustillant”. Navré, encore une fois, donc, pour le bruit.









Ramaloke a écrit :



En même temps, en bourse, le délit d’initié c’est pas un peu “pas vu pas pris” ?



Je veux dire, évidemment que les entreprises sont au courant avant des annonces, rien ne les empêches de prévenir leur amis/investisseurs ou qui ils veulent avant et ça doit se pratiquer partout.



Y’a que les gens qui le font mal qui se font prendre, comme dit plus haut, ils ne le feraient qu’en direct/sans traces, personnes ne seraient jamais inquiétés.





Tu prends l’AMF pour des naïfs. Tout mouvement un peu inhabituel sur un titre quelques jours avant qu’il plonge (ou monte) est sujet à suspicion, encore plus si ça vient de quelqu’un qui achète peu sur les marchés. Certains s’en tirent peut-être, soit par chance, soit parce qu’ils ont joué “petit” pour ne pas être suspectés.









WereWindle a écrit :



en l’occurrence, ils n’ont rien gagné mais simplement auraient ‘moins perdu’ s’il ne s’étaient pas fait chopper.

(Le côté un peu mindfuck c’est se demander s’ils auraient vendu leurs actions s’il n’y avait pas eu les projets d’annonce)





C’est clair (pour ta première phrase). Pour la 2e partie certains avaient peut-être des projets de vente, qu’ils ont avancé suite aux prévision de chute du cours.

&nbsp;





CryoGen a écrit :



Ca dépend, le but théorique étant de vendre avant que çà baisse, puis racheter au plus bas en espérant que çà remonte.





Non, ici il s’agit de stock-options et d’actions obtenues gratuitement, il ne s’agit pas de spéculer mais de vendre ses actions au meilleur moment.



Si je te donne une montre “gratuitement” donc, et que tu l’a vends (enfoiré <img data-src=" />) tu gagnes du pognon. Le fait que tu l’ai eu gratuitement n’empêche pas le gain. Si en plus tu te permets de la racheter à bas prix, tu peux attendre qu’elle reprenne de la valeur (spéculation maintenant).



Bref, mon commentaire n’est pas si idiot que çà <img data-src=" />








CryoGen a écrit :



Si je te donne une montre “gratuitement” donc, et que tu l’a vends (enfoiré <img data-src=" />) tu gagnes du pognon. Le fait que tu l’ai eu gratuitement n’empêche pas le gain. Si en plus tu te permets de la racheter à bas prix, tu peux attendre qu’elle reprenne de la valeur (spéculation maintenant).



Bref, mon commentaire n’est pas si idiot que çà <img data-src=" />





Ahem… Si tu me donne une montre (oui je confirme ça veut dire gratuitement), mon but va être de la vendre un bon prix. Si je voulais spéculer sur des montres, je n’ai pas besoin d’avoir des stock-options pour ça, le but étant au final de se retrouver avec la plus-value en poche.

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de rappeler la raison d’être des stocks-options et autres actions gratuites.



Hum ok, je vois où tu veux en venir. En gros moi je vois après les actions gratuites alors que toi tu t’arrêtes sur le cas qui nous concerne (news). <img data-src=" />








OlivierJ a écrit :



Tu prends l’AMF pour des naïfs. Tout mouvement un peu inhabituel sur un titre quelques jours avant qu’il plonge (ou monte) est sujet à suspicion, encore plus si ça vient de quelqu’un qui achète peu sur les marchés. Certains s’en tirent peut-être, soit par chance, soit parce qu’ils ont joué “petit” pour ne pas être suspectés.







Je voulais dire par là, comment veux-tu condamner un ami/Complice d’un cadre dirigeant qui ferait la même chose, si tout a été dit en face à face et que le dirigeant ne déballe pas sa vie privé/ses amis.



Pas de preuve : Pas vue pas pris ?









Ramaloke a écrit :



Je voulais dire par là, comment veux-tu condamner un ami/Complice d’un cadre dirigeant qui ferait la même chose, si tout a été dit en face à face et que le dirigeant ne déballe pas sa vie privé/ses amis.



Pas de preuve : Pas vue pas pris ?





Ça doit dépendre des montants, mais dans certains cas la police doit regarder les relations de confiance des dirigeants, et ça ne devrait pas faire beaucoup de monde car tu ne confies pas à un vague pote un délit d’initié, surtout si tu veux ta part à un moment. Par ailleurs, supposons que tu sois à un niveau élevé dans une société avec un accès à l’information, il faut avoir un ami qui a des fonds pour acheter les actions de ta boîte. Je ne connais pas toutes les possibilités de magouille et certains doivent y arriver de temps à autres, mais il y en a qui ont dû se faire choper à essayer de jouer au malin.









OlivierJ a écrit :



Ça doit dépendre des montants, mais dans certains cas la police doit regarder les relations de confiance des dirigeants, et ça ne devrait pas faire beaucoup de monde car tu ne confies pas à un vague pote un délit d’initié, surtout si tu veux ta part à un moment. Par ailleurs, supposons que tu sois à un niveau élevé dans une société avec un accès à l’information, il faut avoir un ami qui a des fonds pour acheter les actions de ta boîte. Je ne connais pas toutes les possibilités de magouille et certains doivent y arriver de temps à autres, mais il y en a qui ont dû se faire choper à essayer de jouer au malin.







Heu…tu sais que les conseils d’administration c’est toujours les mêmes tête et que les dirigeants siègent dans genre 10-15 boites en même temps ?&nbsp;



Je suis surement pessimiste, mais je pense que le délit d’initié c’est genre le fonctionnement standard de tous les riches/dirigeants. Y’a que les pauvres qui perdent en bourse…









Ramaloke a écrit :



Heu…tu sais que les conseils d’administration c’est toujours les mêmes tête et que les dirigeants siègent dans genre 10-15 boites en même temps ?&nbsp;





Là tu parles de certaines boîtes du CAC 40, où il y a en effet parfois les mêmes personnes dans les CA. Mais ça concerne au final peu de boîtes.







Ramaloke a écrit :



Je suis surement pessimiste, mais je pense que le délit d’initié c’est genre le fonctionnement standard de tous les riches/dirigeants. Y’a que les pauvres qui perdent en bourse…





Le fonctionnement standard ? Euh pas vraiment, y a pas besoin de ça. Et tout le monde perd en bourse, je connais assez de mecs pas du tout au smic qui ont perdu une partie de leurs économies en prenant des risques. A l’inverse un type cadre moyen au chômage qui se débrouillait pas mal pour arrondir ses fins des mois pendant une époque.









OlivierJ a écrit :



Là tu parles de certaines boîtes du CAC 40, où il y a en effet parfois les mêmes personnes dans les CA. Mais ça concerne au final peu de boîtes.





Le fonctionnement standard ? Euh pas vraiment, y a pas besoin de ça. Et tout le monde perd en bourse, je connais assez de mecs pas du tout au smic qui ont perdu une partie de leurs économies en prenant des risques. A l’inverse un type cadre moyen au chômage qui se débrouillait pas mal pour arrondir ses fins des mois pendant une époque.







Je parle en général ici, prendre des exemples individuel ne sert à rien. Les manigances d’initié ne servent que pour les grosses boites qui ont beaucoup d’action et/ou une grosse valeur, même si tu fais +10% sur un montant faible, ça reste…faible.



Ceux qui gagnent en bourse ce sont surtout les banques/Fond d’investissements et les très gros porteurs (Voir High Frequency Trading), et comme tout le monde ne peut pas gagner, forcément les autres perdent ;)



Tu peux ne pas être un “riche” et investir raisonnablement en bourse et ne pas perdre d’argent. C’est moins risqué et rémunérateur (ça va souvent ensemble).

En tous cas après 2008 beaucoup de riches ont perdu de belles sommes.

&nbsp;

Tu cites ceux qui ne font que ça ou dont l’activité est en plein dedans, normal qu’ils gagnent la plupart du temps. Note qu’un trader individuel dans une journée fait des pertes et des gains, avec normalement un gain net à la fin de la journée (sinon il ne fait pas long feu).








OlivierJ a écrit :



Tu peux ne pas être un “riche” et investir raisonnablement en bourse et ne pas perdre d’argent. C’est moins risqué et rémunérateur (ça va souvent ensemble).

En tous cas après 2008 beaucoup de riches ont perdu de belles sommes.

&nbsp;

Tu cites ceux qui ne font que ça ou dont l’activité est en plein dedans, normal qu’ils gagnent la plupart du temps. Note qu’un trader individuel dans une journée fait des pertes et des gains, avec normalement un gain net à la fin de la journée (sinon il ne fait pas long feu).







Tu reprends des exemples individuels…



Et c’est exactement ce que je dis, les pro de la bourse gagnent (HFT, délit d’initié, contrôle du cours grace à la masse de son capital etc…)

Et les autres perdent (Après ils ne “perdent” pas nécessairement en négatif, juste que les gains potentiels sont “aspirés” par le HFT et les gros porteurs qui “trichent” ).



Ps : Si tu veux prendre l’exemple de 2088, c’est TOUTE la bourse qui s’est cassé la figure, forcément…mais les banques ont TOUT récupéré en quelques années (Regarde le remboursement complet de l’emprunt d’Etat qu’elles ont eu à l’époque, c’est parlant…)









Ramaloke a écrit :



Et c’est exactement ce que je dis, les pro de la bourse gagnent (HFT, délit d’initié, contrôle du cours grace à la masse de son capital etc…)





Rha mais non… C’est pas une généralité.

Je mets à part le HFT qui est un outil nouveau à l’échelle de la bourse et qui pose des questions (et certains ont déjà des réponses, il y a eu un bon docu sur le sujet y a un ou 2 ans).

&nbsp;

J’ai écouté un trader en conférence grand public, c’était tout à fait intéressant. Le mec expliquait à un moment qu’en gros il prend des décisions perdantes 49 % des fois ; le gain vient du fait que les décisions gagnantes représentent 51 %.







Ramaloke a écrit :



Et les autres perdent (Après ils ne “perdent” pas nécessairement en négatif, juste que les gains potentiels sont “aspirés” par le HFT et les gros porteurs qui “trichent” ).





Ben j’ai un petit portefeuille en bourse (PEE via une ex-boîte), les gains des sociétés de bourse ne changent pas sa valeur. A titre personnel, tout ce que je souhaite, c’est que la valeur du portefeuille soit relativement haute le jour où je veux vendre.







Ramaloke a écrit :



Ps : Si tu veux prendre l’exemple de 2088, c’est TOUTE la bourse qui s’est cassé la figure, forcément…mais les banques ont TOUT récupéré en quelques années (Regarde le remboursement complet de l’emprunt d’Etat qu’elles ont eu à l’époque, c’est parlant…)





Ben pas forcément toute la bourse, parce qu’une connaissance qui travaille dans (en bon français) l’Equity Management a eu son meilleur bonus après 2008. En plus tu peux gagner de l’argent en jouant à la baisse.

Donc que ce soit toute la bourse ou pas, quand un titre plonge ça plombe tout le monde qui a mis des moyens un peu importants à son échelle.

&nbsp;

Comment ça, “les banques ont tout récupéré” ? Les banques sont surtout des intermédiaires. Au final ce sont des individus et des sociétés (hors banques) qui détiennent l’argent.









OlivierJ a écrit :



Comment ça, “les banques ont tout récupéré” ? Les banques sont surtout des intermédiaires. Au final ce sont des individus et des sociétés (hors banques) qui détiennent l’argent.





Banque d’investissement. D’ailleurs ça marche tellement bien que toutes les boites s’y mettent, me semble que la plupart des bénéfices de SEGA maintenant c’est sa branche investissement ;)



Regarde les bénéfices des différents secteurs d’investissements/ HFT / Fond etc, et compare avec ce que tu peux espérer avec tes moyens (PEA etc), et demande-toi qui y gagne vraiment.









Ramaloke a écrit :



Banque d’investissement. D’ailleurs ça marche tellement bien que toutes les boites s’y mettent, me semble que la plupart des bénéfices de SEGA maintenant c’est sa branche investissement ;)



Regarde les bénéfices des différents secteurs d’investissements/ HFT / Fond etc, et compare avec ce que tu peux espérer avec tes moyens (PEA etc), et demande-toi qui y gagne vraiment.





Ben les banques d’investissement investissent essentiellement l’argent de leurs clients.

Donc rien d’étonnant à être capable de plus gagner quand on a 200 000 E à investir que 20 000 E (pour prendre des montants non exorbitants entre un retraité assez aisé et un salarié moyen qui a mis de côté).



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