Des images et vidéos de l'agence spatiale européenne sont désormais sous licence Creative Commons CC BY-SA 3.0 IGO. Attention, cela ne concerne pas forcément tous les contenus.
Sous le feu des projecteurs grâce à l'astronaute français Thomas Pesquet qui se trouve dans la Station Spatiale Internationale depuis près de trois mois, l'agence spatiale européenne (ESA) vient d'annoncer un important changement de cap. Elle indique en effet avoir « adopté une politique de libre accès à ses contenus, qui s'applique à ses images fixes, ses vidéos et certaines de ses données ».
CC BY-SA 3.0 IGO pour les images et vidéos...
C'est la licence CC BY-SA 3.0 IGO qui a été retenue, ce qui signifie qu'il est possible de partager et adapter les contenus « pour toute utilisation, y compris commerciale » à condition de préciser les crédits et de les partager dans les mêmes conditions. La mention « IGO » est dédiée aux organisations intergouvernementales et autorise par exemple « la publication des images dans l'encyclopédie Wikipedia et sa médiathèque Wikimedia Commons » ajoute l'ESA. Un point qui avait d'ailleurs été l'occasion d'échanges animés.
Cette annonce arrive après deux ans d'expérimentation du CC BY-SA 3.0 IGO. En effet, certaines images de la mission Rosetta ou encore de la planète Mars étaient déjà disponibles sous cette licence précise l'agence européenne. Dans tous les cas, cela reste une bonne nouvelle qui réjouit certains :
Formidable nouvelle pour les #Communs de la connaissance ! https://t.co/ysAQBu9Tev
— S.I.Lex (@Calimaq) 20 février 2017
... mais pas toutes
Attention, cela ne signifie pas que tous les contenus sont concernés. En effet, certains sont issus d'un partenariat avec des scientifiques ou des industriels, qui essayent généralement d'en tirer parti pour des publications scientifiques par exemple. Dans tous les cas, priorité est donnée « au matériel dont elle détient la propriété exclusive, et aux contenus pour lesquels la question des droits de tiers a déjà été réglée ».
Pour Jan Woerner, directeur général de l'ESA, cela s'inscrit, parfaitement dans le cadre de l'espace 4.0 qui veut réunir compagnies privées, universités, monde de l'industrie, citoyens, etc. autour d'un « espace uni européen ». Pour Marco Trovatello qui chapeaute ce projet, « l'accès libre et gratuit aux connaissances, informations et données est un élément fondamental » entre l'ESA et les utilisateurs.
L'ESA rejoint ainsi d'autres organisations spatiales comme la NASA et SpaceX qui proposent certains de leurs contenus sous licence Creative Commons. Il faudra maintenant voir ce qu'il en sera des nombreuses photos de Thomas Pesquet qui ne sont pas (encore ?) « libres ».
Commentaires (25)
#1
WHAT?
J’espère que la SACEM et consors vont s’élever contre cette décision qui va fragiliser le secteur de la photographie professionnelle !
#2
Sous le feu des projecteurs grâce à l’astronaute français Thomas Pesquet qui se trouve dans la Station Spatiale Internationale depuis près de trois mois,!
Le temps passe vite. " />
#3
ah non pas du tout.
en effet les ayants droit de l’image (pas la SACEM donc), via la loi de taxation des moteurs d’images, toucheront des pépètes sur les images en question quelle que soit la licence.
#4
Nous pourrons donc enfin prouver qu’il y a bien des extra-terrestres sur Mars et non pas seulement des modules de l’ESA écrasés. " />
#5
Non, le droit à l’image des martiens si oppose." />
#6
#7
#8
Bonne idée !
Par contre une bonne partie des photo risque d’être ratée … sur une photo satellite, quelque un sur terre aura surement bougé !! " />
" />
#9
C’est pas une Terre creuse remplis de reptilien à la botte d’un petit moustachu." />
#10
Il était temps. L’ESA a un gros retard sur ce point vis-à-vis de la Nasa (même si leur status bien différent implique en effet des licenses d’utilisation respectivement distinctes). Cela dit, beaucoup de donnée ESA sont déjà libre d’accès.
#11
#12
Pas grave, j’ai les robots d’Asimov en garde du corps." />
#13
#14
#15
#16
Pas besoin d’aller si loin, les requins de la réunion sont assez efficace." />
#17
Et il passe encore plus vite pour lui!
#18
D’ailleurs, c’est a cause de ces montagnes que le niveau de l’eau augmente, rien a voir avec le changement climatique.
#19
#20
C’est l’European Sciencefiction Agency ?
Vu qui les finance, on peut espérer accéder aux ressources facilement diffusables, juste parce l’on est citoyens européens.
#21
#22
Et il tourne en rond le pauvre… " />
#23
…comme nous tous, sauf qu’il est plus haut
" />
#24
#25