C’est très juste. Mais au moins celui qui fait l’appel d’offre doit être transparent sur ses raisons. On permet aussi aux participants de (au moins) pouvoir contester l’attribution. J’ai rien contre le fait qu’on prenne en compte certains facteurs (conditions des travailleurs, écologie, sécurité ou autre) dans la pondération de la note, mais ça doit rester raisonnable et encadré parce que le principe de base est le libre marché.
Après, le développement et l’application des règles relatives aux marchés publiques n’éradique malheureusement la mauvaise gestion qui résulte de certaines pratiques de copinage que certains se permettent de faire parce qu’ils ont entre les mains de l’argent publique.
Le
06/12/2017 à
08h
48
Si le logiciel est utilisé par les employés de la Commission, on peut imaginer que celle-ci a un intérêt passablement important à être sûr que ces logiciels sont “propres”.
Si une entreprise veut utiliser un logiciel, elle va l’auditer afin d’être sûre que ce logiciel correspond à sa politique de sécurité.
Pour moi, la logique n’est pas vraiment différente que de payer un employé ou un externe pour établir des règles de travail imposant aux employés de mettre des mots de passe sur leurs appareils, à fermer à clé les bureaux quand on part ou à ranger les dossiers confidentiels dans un endroit spécial à la fin de la journée.
Je considère donc pas que ça dépasse aussi nettement le cadre des activités de la Commission. Après effectivement si c’est une campagne à plein de millions avec plein de participants pour un logiciel qui n’est pas ou peu utilisé, là on dépasserait les bornes.
Le
06/12/2017 à
08h
40
js2082 a écrit :
Il existe en France une obligation de réserver un pourcentage minimum de la commande publique aux petits acteurs. cela permet ainsi d’écarter les grands groupes et de faire vivre ou éclore des acteurs dont l’arrivée sur le marché serait impossible sans cela.
Le critère de nationalité est un critère très souvent, voire constamment, utilisé pour les marchés publics aux Etats-unis. rien n’empêche la commission de faire de même.
Plus grave, le fait de ne pas mettre de critères permettant de rééquilibrer le marché et les propositions qu’elle fait constitue à mes yeux clairement une violation du principe fondateur de l’Europe, à savoir permettre l’existence d’un marché et d’une concurrence libre et non-faussée.
Il est triste de constater que le critère “non-faussé” est devenu insignifiant aux yeux de la Commission.
Tu fausse aussi le marché en introduisant des obligations dans un marché publique. Si une entreprise étrangère offre de meilleurs services, il est aussi dans l’intérêt des citoyens de l’Union que leurs institutions respectent leurs contributions en choisissant le fournisseur le plus efficace. L’Etat n’a pas non plus à faire vivre pour le plaisir de faire vivre des acteurs moins performants sous le simple prétexte que le financement provient des contribuables (en tout cas ce n’est pas un des but de la politique des marchés publiques).
La concurrence n’est pas faussée juste par le fait qu’il existe une différence de taille entre les entreprises.
L’essentiel est d’établir un cahier des charges clair et précis sur ce dont a besoin la Commission, et comment les offres seront notées. Après, aux participants de faire la meilleure offre: c’est trop facile d’appeler au protectionnisme quad on a perdu.
Grosse déception venant de la nation la plus en avance dans le numérique de l’UE…
L’UE va finir par manquer son objectif de créer un marché unique numérique, et ce sera pas à cause des géants du secteur mais bien à cause des Etats fouineurs et des politiques “culturelles”…
On est d’accord sur le fait que la situation n’est pas satisfaisante.
En l’occurrence, c’est en partie grâce au moteur de recherche dont l’IP est détenue par une société irlandaise que google fait du bénéfice en France en vendant de la pub. Si google France n’était pas la filiale de google Irlande, personne ne trouverait à redire que google irlande facture son moteur de recherche à google france (qui verrait ses profits et donc les impôts qu’elle paierait diminuer).
Le problème est donc pas le fait que l’irlande taxe faiblement les entreprises (ou que la France taxe fortement), mais bien de déterminer quel est le bénéfice imposable en France.
Là dessus, ils jouent sur le fait que la convention de double taxation liant la France à l’Irlande prévoit que les sociétés qui n’ont pas d’établissement stable dans l’un des pays ne payent d’impôt que dans le pays où elles sont sises. Ils font en sorte que l’on ne puisse pas dire qu’ils ont un établissement stable, et c’est ça là dessus qu’il faut travailler (a ce titre, l’entité la plus apte à permettre une harmonisation est l’UE, mais c’est difficile pour les Etats d’accepter de remettre une partie de leur pouvoir régalien dans ce domaine).
Par dessus ce problème, il y a aussi le fait que les USA ne jouent pas vraiment le jeu: ils attendent patiemment que ces sociétés fassent des trésors de guerre dans des places offshores afin d’en récupérer une partie d’autant plus importante que le trésor n’a été que peu taxé.
Le
05/12/2017 à
10h
11
c’est normal qu’il y ait une partie des bénéfices (et par ricochet une partie de la taxation) qui revienne à la maison mère (la situation n’est pas différente si la filiale n’appartient pas à la maison mère)
Il y a cependant un juste partie du profit qui doit être aussi taxée sur place. C’est là dessus qu’il faut jouer en prévoyant des règles d’harmonisation au sein de l’UE. Par contre, les ultra-taxeurs devront se mettre d’accord avec les ultra-non-taxeurs. Pas sûr que la France appréciera parce que les politiques fiscales divergent fortement.
Le
05/12/2017 à
07h
49
joli coup de la part de l’UE. Pas sûr que de l’autre côté de l’Atlantique ils réussissent à rapatrier autant malgré leurs vociférations.
celui dont les comptes sont surveillés ne renonce-t-il pas à sa vie privée?
la question n’est pas “qui utiliserait un service si celui-ci ne lui rapporte que des contraintes? mais sur quoi te bases-tu pour considérer qu’il n’apporte que des contraintes à son utilisateur.
Y compris dans les montages de haute volée, certains sont tout à fait légaux et moraux (déclaré au fisc mais garantissant la confidentialité vis à vis des concurrents par exemple). Je reste persuadé que c’est pareil ici.
Le
04/12/2017 à
10h
16
Au fonds tu as raison: celui qui ne voit que des contraintes n’utilisera pas ce service. Mais quelles sont les contraintes et quels sont les besoins de l’individu en question? C’est pas parce que ce service ne répond pas à tes propre besoins que tu peux te baser dessus pour généraliser (la question est la même pour l’argent liquide d’ailleurs).
Si tu ne vois pas que l’analogie démontre le fait que ton argument se base le même principe rhétorique que les pro surveillance qui est justement de dire que celui qui est totalement honnête ne verra pas d’inconvénients mais QUE des avantages à se voir surveiller, il est inutile de discuter.
Je n’ai pas de sympathie pour ceux qui fraudent en utilisant ce service, ni pour le fait que la fraude crée un manque à gagner pour le fisc. Il y a plein d’arguments pertinents pour justifier le fait qu’il faut trouver des moyens pour gérer efficacement cette forme de fraude. Le fait de dire que celui qui n’a rien à cacher n’a pas besoin de ça n’en fait pas partie. D’ailleurs pourquoi celui qui déclare tout ne pourrait utiliser ce service si ça lui fait plaisir?
Le
01/12/2017 à
15h
09
C’est le même biais que “pourquoi est-ce que je devrais être contre la surveillance de mes communications puisque je n’ai rien à cacher?”
Ce service offre des solutions de paiement qui répondent aux besoins de ses utilisateurs, par exemple en simplifiant et en rendant moins onéreux les transferts internationaux d’argent.
Le
01/12/2017 à
12h
45
oh pardon en effet l’échange automatique n’est pas possible.
S’il n’y a pas d’échange automatique, il reste encore à la France la possibilité de demander cependant ces informations à Gibraltar, et selon les règles de Gibraltar.
A plus long terme, on peut imaginer un avenant à la convention.
Le
01/12/2017 à
12h
26
la France dispose d’un accord permettant l’échange de renseignements fiscaux entre Gibraltar et la France. Partant, le fisc n’a qu’à demander à Gibraltar les informations relatives aux personnes qu’il suspecte.
Gibraltar est pas non plus un département: c’est un territoire dépendant du royaume uni (donc souverain).
Tout le reste c’est du buzz: Payoneer a probablement plein de clients, pas que Airbnb, et probablement que la grande majorité de ces clients proposent des services tout à fait licites et déclarés. Mais c’est bien plus médiatique de parler d’Airbnb parce que ça permet de faire avancer l’agenda sur l’évasion fiscale (encore un mot “bankable” d’ailleurs)
Le
01/12/2017 à
11h
39
“En effet, la loi n’interdit pas d’avoir un compte à l’étranger, tant que
les actifs qui y sont placés sont déclarés, ce qui reste obligatoire.”
pas grand chose de plus à dire. Ceux qui ont de l’argent à l’étranger n’ont qu’à le déclarer et tout est parfaitement légal. Mieux encore: si une personne est soupçonnée, l’Etat pourra demander à la société basée dans l’UE de lui donner des informations: l’échange n’est simplement pas automatique.
Difficile de ne pas voir une tentative de buzz tant les choses sont mélangées.
J’ai pas de données, mais j’ai un peu le sentiment que c’est pas le contenu éditorial qui viole le plus les droits d’auteurs sur youtube. un youtubeur par exemple utilise son droit pour mettre à disposition son oeuvre.
Du coup, j’ai un peu le sentiment que que le contenu éditorialisé est mis en avant pour modifier l’ensemble du statut d’hébergeur (où là j’ai vraiment plus de peine parce que ça implique un contrôle actif de la part de la plateforme).
Le
04/12/2017 à
10h
41
Le but peut paraitre louable. Mais le moyen l’est moins: on revient toujours à la même rengaine: obliger l’intermédiaire (plus technique) à exercer une surveillance active des contenus proposés.
D’ailleurs, il sera assez difficile de définir qu’est-ce qui est un hébergeur purement technique? à partir de quand est-ce que l’algorithme mets en avant ou éditorialise du contenu?
Par contre, je n’aime pas l’argument de la diversité culturelle du CSA. Sur le web, l’utilisateur a accès à une foule de chaines et de contenus: un contrôle de la programmation n’est pertinent que si les chaines sont limitées.
dans ce cas on ne légifère pas en ayant pour but de déresponsabiliser encore plus les parents qui ne font pas leur job mais on légifère pour s’assurer que ces parents comprennent leurs responsabilités et agissent en conséquence.
C’est le principe de base quand on légifère en ayant pour but de garantir au maximum les libertés individuelles des citoyens: on commence par se demander si la mesure envisagée peut nous permettre d’atteindre notre but, ensuite on se demande si notre objectif ne peut pas être atteint par des mesures moins intrusives et proportionnées.
Les parents s’en foutent et ne savent pas gérer? alors légiférons afin de leur donner les moyens et connaissances nécessaires. Arrêtons les usines à gaz qui dont on est déjà sûr qu’elles n’auront aucun effet positif.
C’est quand même fou que des gens apprécient le fait qu’ils ne maîtrisent qu’une certaine partie de leur recherche ainsi que de se faire dicter ce qu’ils “veulent” obtenir comme résultat. On se dit que le problème est bien plus insidieux qu’il n’y paraît.
si il y a une chose qui ne change pas dans le paysage politique, c’est l’espèce de peur ancestrale du politicien pour ce qui touche à internet et sa volonté systématique de vouloir essayer vainement de dominer ce qu’il ne comprend pas…
C’est dommage on l’a quand même connu plus inspiré sur d’autres sujets l’ami Macron.
ps: je salue l’instrumentalisation de l’actualité pour raccrocher la vieille rengaine anti jeu-vidéo aux violences faites au femmes. C’est habile mais le sujet mérite mieux comme traitement.
et pourtant, la dynamique de vote en Suisse est largement plus subtile que l’acceptation de la majorité alémanique et le mythe du röstigraben.
Si on ajoute à ça le fait que la “minorité” latine est très bien représentée au gouvernement et la décentralisation importante du pouvoir due au fédéralisme, on peut assez facilement conclure que le fait de dire que ce sont les suisses-allemands qui commandent est une bêtise.
Ceci-dit, c’est vrai que dans certains cas, les suisses-allemands votent avec une sensibilité différente que les Tessinois ou les suisses-romands.
Le
27/11/2017 à
09h
17
Un grand merci à NXI pour s’être intéressé à cette importante évolution du contexte du droit d’auteur en Suisse. S’il manquait une raison pour continuer à être abonné, la voilà.
tpeg5stan a écrit :
Question qui n’a à peu près aucun rapport : étant donné que c’est 50 ans (post mortem ?) la durée du droit d’auteur en Suisse, cela signifie que Mickey Mouse est dans le domaine public là-bas ?
La durée de 50 ans valait pour les droits voisins, pas pour toutes les oeuvres. Les droits de l’auteur à proprement parler protègent l’artiste pendant 70 ans après le décès de l’auteur. Le projet du conseil fédéral veut tout monter à 70.
Par contre, il est possible que certaines images de mickey soient déposées en tant que marques: la protection n’est pas la même que celle du droit d’auteur, mais peut être assez embêtante.
hum dans ce cas là, autant en profiter pour universaliser complètement cette redevance ou contribution qui pour le coup pourrait s’appeler officiellement taxe ou impôt et prendre un montant par tête de pipe.
Là ou j’admire particulièrement Assouline c’est qu’il ose en plus profiter pour exiger une que la taxe soit légèrement augmentée.
C’est tomber dans la facilité que de reprendre la citation culte d’audiard dans les tontons flingueurs, mais qu’est-ce que c’est à propos!
ils ont bien de la chance que l’on ne soit pas en juin 2018… Les autorités de protection des données européennes auraient pu les mettre à genou, et on aurait pu obtenir un peu de jurisprudence sur l’application de la GDPR.
Il y a un équilibre à trouver, et le cas de diablo 3 est assez frappant à ce niveau.
Après, peut-être qu’obtenir un peu de matériel d’une autre classe donnera envie de découvrir cette classe (ou tout simplement ne rendra pas cette classe impossible à essayer parce qu’on ne dispose pas du stuff nécessaire pour être compétitif).
C’est un savant équilibre à trouver: rien n’est mauvais à priori, mais tout peut l’être si c’est mal dosé.
Le
23/11/2017 à
20h
06
Par exemple.
Mais comme bon nombre de jeux dépassent le simple cadre de la partie, les joueurs ont également envie de progresser.
Le
23/11/2017 à
08h
40
skankhunt42 a écrit :
…
Au final c’est un cercle vicieux très sournois même sans loot box. Une personne qui achète le jeu dans 6 mois va ce retrouver en face de mec qui auront tous eu le jeu day one et ils auront débloqué la masse de bonne armes et il ce fera violer comme un noob.
Le fait de payer accélère juste les choses car day one un pauvre pourra ce faire violer par un riche, heureusement que le nombre de riche est faible sinon ça serais le bordel. Par contre ce qui est inadmissible c’est que ces lootbox dropent de façon aléatoire des objets…
…
Pour moi, il également normal que celui qui s’investit dans le jeu en soit récompensé. C’est valable pour les shooters multi mais aussi les RPG. Le tout est de créer un modèle qui permet au joueur de s’investir et d’en récolter les fruits de ses efforts tout en laissant une chance à celui qui débute. Même à armes égales, celui qui commence un jeu 6 mois après un autre se fera rouler dessus pendant un petit moment. Pire: celui qui est mauvais aura souvent plus de peine à débloquer des loots.
Un peu de hasard dans des loots, ça peut être intéressant: on peut prendre l’exemple des hack and slash où le joueur s’investit pour obtenir des loots aux stats aléatoires (et dont on peut toujours trouver une meilleure version). Même en PVP on peut admettre des loots aléatoires qui offrent un micro-avantage situationnel si c’est bien dosé.
Le tout est de bien réfléchir au modèle de progression qu’on veut utiliser parce que c’est un aspect important du jeu (pour les joueurs comme les développeurs)
Concernant les microtransactions non cosmétiques, le problème est différent puisque ça fausse complètement le modèle de progression: on sape complètement l’idée d’investissement, de skill et de mérite que le joueur tient à coeur.
Ce qui les gène est le fait que certains souhaitent conserver un minimum de vie privée dans leurs transactions. En poussant toujours plus au paiement par carte pour diverses raisons, ils ont forcé les gens à donner une quantité importante de données personnelles à l’Etat ou au privé.
Maintenant qu’une technologie semble proposer à la fois de la confidentialité et du dématérialisé, il faut trouver autre chose. En attendant, il faut gêner le développement de ces monnaies pour le grand public.
Mais entre un pirate qui vole des données et les revend de toute façon, et une rançon qu’on paye pour éviter la revente, la rançon est en théorie mieux pour la sécurité des données personnelles à court terme.
Après bien évidemment que ça dépendra des moyens de contrôle et de l’honnêteté des uns et des autres et je sais pertinemment qu’il n’y a aucune raison de faire confiance au rançonneur.
Le
22/11/2017 à
08h
54
je sais vraiment pas quoi penser:
Au fonds, négocier et payer est peut-être la meilleure solution d’un point de vue protection des données personnelles. En même temps, c’est pas la bonne solution politiquement.
Par contre, tant dans les mesures organisationnelles et techniques destinée à protéger les données personnelles que dans la gestion de la crise, Uber s’est pris complètement les pieds dans le tapis. S’ils avaient un peu de considération pour leurs utilisateurs, ils les auraient informés plus vite.
Les diverses mesures prises après coup (licenciements, renforcement de la sécurité, monitoring des comptes compromis) vont dans le bon sens, mais j’espère que des deux côtés de l’atlantique, des procédures seront mise en place afin de vérifier la compliance d’uber.
Vivement l’arrivée de la GDPR, ça obligera les entreprises à se comporter plus raisonnablement avec les données personnelles.
très très vite et sans vérifier mes propos, il est possible que la gestion collective soit obligatoire pour certains types d’oeuvres.
Du coup, peu importe que l’auteur utilise ses droits afin de rendre son oeuvre libre de droit (renoncer c’est utiliser sont droit d’auteur). L’idée à la base est que pour des questions de simplification (pour l’auteur et pour celui qui veut diffuser), on créée entité qui centralise les demandes et les acceptations avec les problèmes que ça implique.
Bah avant la révolution numérique, c’était des humains tout ce qu’il y de plus faillible qui appliquaient des algorithmes. Ils faisaient et font des fois des erreurs (probablement plus que les machines).
C’est pareil avec l’interprétation des dispositions des lois. On interprète et des fois on interprète mal, quelqu’un ouvre action parce qu’il pense que la loi a été mal interprétée et on corrige. Il n’y a pas mort d’homme, et c’est la responsabilité de chacun de contrôler que sa taxation est juste.
Sinon on part du principe que le calcul est volontairement erroné, mais là c’est une accusation très grave et un tout autre débat.
L’accès à la culture (y compris celle que défend le gouvernement) ne dépend pas des moyens financiers des gens (du moins en grande partie, il y a des exceptions).
C’est plus une question d’éducation et d’efforts.
Si on prend une définition plus large de la culture, il suffit de prendre l’exemple de la musique pour voir qu’un jeune de maintenant a accès pour rien ou presque rien (entre le démat, le streaming, etc) à une quantité phénoménale de titres, des plus subjectivement mauvais aux plus brillants (toujours subjectivement). Cet exemple est aisément extensible aux autres formes de culture.
Autant leur donner 500 euros et les laisser faire ce qu’ils veulent avec: ça aura le même effet culturel, mais ça permettra de faire des économies dans la mise en oeuvre.
Le monde de la recherche a délégué pour des question de simplicité le pouvoir de certification à ces éditeurs. On ne fait plus l’effort d’étudier la qualité d’un papier mais on cherche le sceau de telle ou telle revue dessus.
En contrepartie, on a des acteurs incontournables et très puissants. J’ai donc de la peine à considérer qu’il s’agit simplement d’une prise d’otage.
Les hautes écoles et les institutions de recherche doivent reprendre ce travail de reviewing si elles souhaitent changer de modèle (le problème est de savoir combien ça coûte). On peut faire une légère analogie avec le transfert de technologie. Plutôt que de tout laisser à disposition pour rien et laisser les autres décider de l’utilité, l’institution valorise le résultat de sa recherche: elle reprend le contrôle mais c’est du travail en plus.
Mais bon c’est juste ma réflexion et au fonds tu as raison: la question est vraiment difficile à traiter dans tous ses aspects.
Le
08/11/2017 à
06h
19
oui pour les droits moraux, les droits patrimoniaux peuvent être cédés contractuellement.
Concernant le système, je trouve que les institutions publiques devraient arrêter de tout laisser aux autres comme pour les transferts de technologie à l’époque. Développer un cadre pour ce qui est écrit en leur sein et accompagner les chercheurs dans leurs publications. ça permettrait de déjà résoudre une partie du problème.
Par définition, l’auteur est, au moins pendant une certaine période un ayant-droit.
Le
07/11/2017 à
12h
59
le rapport en question dit surtout qu’il est impossible de clairement déterminer l’impact du piratage sur la création artistique parce qu’il est impossible d’obtenir des données fiables (si je me souvient bien, ils avaient un pourcentage d’erreur très important). Les ayants droits étaient surtout outrés parce que l’étude remettait en question leur axiome 1 oeuvre piratée= 1 vente non conclue.
Cette étude aura les mêmes biais que les autres puisqu’elle a toutes les chances d’influencer les volontaires (et juridiquement c’est impossible de faire cette étude sur des non volontaires). Et j’ai le sentiment qu’ils en sont parfaitement conscient au vu des pauvres objectifs qu’ils fixent à cette étude.
De toute façon, ils refusent déjà de regarder les faits: le piratage est massif et culturellement ancré, les gens ont le sentiment que les diverses taxes qu’on leur prend rendent le fait de pirater légitime, et l’industrie culturelle fonctionne très bien malgré un cadre législatif toujours plus agressif pour l’utilisateur et protecteur pour l’auteur.
peut-être que les enfants peuvent avoir, à 13 ans un consentement éclairé sur certaines questions. peut-être que si on fait des schémas clairs et adaptés, certains enfants de 13 ans peuvent comprendre ce qui se passe et s’engager valablement. Par contre, faire une fiction juridique en disant que tous les enfants de 13 ans en sont capable dans les mêmes situations que les adultes, c’est limite.
Mais pour un adulte, c’est impossible de savoir clairement ce qui est collecté et dans quel but, et qu’il est impossible de maitriser ces données, j’ai un gros doute que quiconque puisse consentir de manière éclairée, encore moins quand on a 13 ans.
Pour moi, tant qu’il n’y a pas au moins d’opt-out possible, il n’y a pas de de consentement éclairé possible.
Outre le noyau de nostalgiques de vanilla que ça va intéresser (et qui n’ont pas attendu blizzard pour le faire), peut-être que le public cible n’est pas celui qui était là à vanilla (et qui n’a maintenant plus le temps de s’investir dans un jeu exigeant comme celui-là).
Peut-être que le cadre du jeu (il fallait se démerder et collaborer) verra naître une autre communauté.
je te rassure, c’est loin d’être indolore en Suisse aussi mais ça permet de faire quelques effets de communication dessus.
Le
01/11/2017 à
12h
27
Exacte concernant la votation.
Cependant, la taxe doit être réduite à 365 CHF (ce qui permet pour le débat de dire qu’un franc par jour c’est pas beaucoup) et, faute de contre-projet, le peuple devra uniquement choisir si:
la taxe est définitivement et complètement supprimée (ce qui risque de créer passablement de problèmes aux chaines publiques)
La taxe reste la même.
Le parlement et le Conseil fédéral ont choisi de forcer les gens à voter pour conserver la redevance en ne proposant pas de contre-projet (qui pourtant aurait passablement fédéré parce que beaucoup de citoyens sont mécontents de la qualité du service, ou des dépenses assez ostentatoires de la télévision Suisse, qui mange la majeure partie de cette redevance), ce qui leur permet d’agiter comme un épouvantail les “risques” à voir disparaître un service public.
donc ton point de vue c’est “parce que le risque zero n’existe pas, il est inutile de sécuriser ses communications”?
Il y a différents risques, et différentes mesures plus ou moins efficaces et coûteuses (en temps, en argent, en fonctionnalités.) Le plus amusant étant que tu utilise des mesures de sécurité organisationnelles ou techniques tout en contestant leur utilité. Pourquoi utilises-tu un mot de passe s’il est possible de le deviner ou de passer à côté de la protection du site?
Une sécurisation parfaite n’existe pas, certes mais passablement de mesures permettent de limiter fortement les risques tout en ne gênant pas l’utilisation. Ensuite, chaque situation exige un trade-off particulier entre sécurité et fonctionnalité, c’est vrai.
Les mesures de sécurisation deviennent toujours moins contraignantes, et les communications électroniques sont utilisées toujours plus massivement, impliquant le trafic de toujours plus de données qui sont de plus en plus confidentielles. Les bénéfices sont plus importants, pour des coûts toujours moins importants à efficacité égale.
ps: pourquoi des données sensibles doivent être uniques? le problème des données c’est leur ubiquité, et ce qui m’embête lorsqu’on accède à mes données bancaires c’est plus le fait qu’il en existe une copie dans la nature que leur perte.
Le
30/10/2017 à
17h
53
Dommage, tu retombes dans le “je n’ai rien à cacher”. La question c’est plutôt de se demander pourquoi quelqu’un aurait le droit de consulter ta conversation whatsapp, et toutes tes autres communications que tu n’adresse pas à la terre entière.
Les gens ont tout simplement le droit de choisir de ne pas confier à n’importe qui le contenu de conversations privées. Le meilleur moyen d’y parvenir est de choisir le chiffrement.
Un autre argument est que sans confidentialité, tu ne peux pas savoir si, qui, quand et comment le contenu de tes communications pourra être utilisé.
Pour moi, le chiffrement a aussi le même effet que le vaccin. Si suffisamment de gens protègent leurs communications, on arrivera peut-être à dégouter ceux qui portent un intérêt suspect à nos données et qui tentent de s’insinuer partout, ou au moins les forcera à chercher des systèmes plus vertueux, comme on arrive à protéger ceux qui ne sont pas vaccinés en empêchant la maladie de se développer.
évidemment qu’ils ont pris des risques, mais c’est le propre de toutes les boites. A mon avis, s’ils ont abandonné “la mise à jour de fiche techniques” comme ils le faisaient avant, c’est parce qu’ils y ont été plus ou moins obligé par les changements du marché. De mastodonte, ils ont dû changer de cible et être plutôt disruptifs, d’où le fait que leurs consoles ne sortent pas en même temps, et l’alternance succès/échec. En contrepartie, ils ont des objectifs moins élevés.
Concernant leurs jeux, je vois moins la prise de risque: ce sont des bons jeux, techniquement bien réalisés et reposant sur des licences solides certes, mais assez similaire à bien des choses qui se font chez eux ou chez les autres. J’irais bien plus chercher chez les indépendants une véritable prise de risque et innovation dans le développement du côté ludique du jeu vidéo.
Ceci-dit, inutile de cracher dans la soupe: la switch est un succès pour Nintendo et même si je suis philosophiquement opposé à la politique d’exclusivité qu’ils pratiquent, il n’y a aucune raison de ne pas se réjouir de leur réussite.
il y a quand même un élément de tromperie vis à vis du consommateur dans le processus. On vise à le faire venir sur notre site en se faisant passer pour un autre site. ça va un peu à l’encontre de passablement de principes de droit de la concurrence, ou de la protection des consommateurs. Il y a quelques zones grises qui font qu’on ne peut pas parler de manière totalement absolue et qui peuvent être gênantes si on lance un business.
Le
27/10/2017 à
12h
55
Je crois bien plus à un brillant coup de communication qu’au lancement d’un business. Il y a beaucoup trop de risques juridiques pour se développer à long terme sereinement.
D’ailleurs, les choses sont souvent assez mal engagées lorsque la réponse à une question sur la légalité de ce qu’on fait est: “oui mais les autres c’est aussi illégal”.
L’opération de communication, elle, est superbement orchestrée.
En gros ça fait quasiment 30 ans que ce sont alternativement les mêmes qui sont aux manettes mais ils ne sont responsables de rien, sûrement encore un coup des illuminati… " />
Je vois pas bien en quoi le fait que le nouveau secrétaire d’Etat décide de reprendre à zéro et de ne pas continuer le travail de son prédécesseur si celui-ci ne lui convient pas te permet de déduire que c’est le “même” que son prédécesseur…
oulala ça va assez loin quand même. C’est assez rageant cette tendance à vouloir systématiquement responsabiliser juridiquement tous les intervenants sur le web.
Pour moi, un lien simple n’est tout simplement pas une mise à disposition, sinon les choses iraient trop loin beaucoup trop vite. On peut passer la question des liens menant à des contenus manifestement illicites, mais on devrait systématiquement demander à l’auteur (difficile à définir sur internet) des contenus vers lesquels mènent nos lien même licites. Un article de journal ou de blog est également soumis au droit d’auteur.
En plus de la montagne de problèmes liés au fonctionnement du web, cette définition n’apporte pas de protection supplémentaire face aux consultations illicites. Tout ce qui pourrait être fait engagé contre le créateur d’un lien hypertexte peut être fait contre le site référençant le contenu.
Ce qu’il propose est bien plus intéressant par rapport au cas particulier de la transclusion. Même si fondamentalement c’est un lien, le fait que pour le lecteur il ne semble pas y avoir de lien pourrait justifier de traiter la situation différemment. Mais là encore, peut-être que la solution ne vient pas du statut même du lien.
Bof bof la victoire… Une décision judiciaire précisant l’étendue de ces ordres aurait eu justement pour effet d’inscrire noir sur blanc les pratiques autorisées, ce que ne fait précisément pas le changement unilatéral de la pratique des autorités en question.
je pense qu’on peut même aller un peu plus loin que la conclusion de l’article: Effectivement, il y a des questions de communication et de budget à prendre en compte, et en effet, les politiques ont stagné (voir régressé) sur la question de la vie privée dans le cyberespace.
Par contre, ce qui est particulièrement inquiétant c’est de voir que tant d’un côté que de l’autre, on fait tout pour esquiver la décision judiciaire: le FBI n’a pas osé aller en justice pour obliger Apple à cracker un iphone, et microsoft n’ose pas aller en justice pour contester ces ordres.
C’est très dérangeant, ça contribue à la stagnation, et ça pose de nombreux problèmes par rapport au fonctionnement même de notre société.
Il ne faut pas oublier que pour le patron, un employé qui ne respecte pas le code de la route augmente deux risques pour lui:
Matériel parce que c’est son matériel qui risque d’être détruit en cas d’accident;
juridique parce que c’est souvent sa responsabilité qui est mise en cause en cas d’accident.
En plus, il peut y avoir souvent un risque non négligeable par rapport à l’image de la boite. Aux USA par exemple, presque tous les véhicules professionnels sur la route ont un sticker sur lequel est écrit: “un problème avec ma conduite? appelez tel ou tel numéro”.
Je pense qu’avant tout, le patron qui ne veut pas dénoncer son employé part du principe qu’il est difficile voire impossible de respecter systématiquement et scrupuleusement le code de la route. Comme c’est pour l’entreprise que roule le salarié, le patron identifie les petites infractions au risque de l’entreprise et il le prend à sa charge.
Alors bien sûr c’est possible qu’il y ait des patrons qui préfèreraient que leurs employés ne respectent pas les règles de la circulation routière. C’est aussi possible qu’il y ait des employés qui veulent faire leur boulot plus vite pour avoir finit plus vite ou parce qu’ils ont d’autres choses à faire après.
942 commentaires
Bug bounty : Bruxelles confie VLC à l’américain HackerOne, les concurrents français s’inquiètent
05/12/2017
Le 06/12/2017 à 10h 05
C’est très juste. Mais au moins celui qui fait l’appel d’offre doit être transparent sur ses raisons. On permet aussi aux participants de (au moins) pouvoir contester l’attribution. J’ai rien contre le fait qu’on prenne en compte certains facteurs (conditions des travailleurs, écologie, sécurité ou autre) dans la pondération de la note, mais ça doit rester raisonnable et encadré parce que le principe de base est le libre marché.
Après, le développement et l’application des règles relatives aux marchés publiques n’éradique malheureusement la mauvaise gestion qui résulte de certaines pratiques de copinage que certains se permettent de faire parce qu’ils ont entre les mains de l’argent publique.
Le 06/12/2017 à 08h 48
Si le logiciel est utilisé par les employés de la Commission, on peut imaginer que celle-ci a un intérêt passablement important à être sûr que ces logiciels sont “propres”.
Si une entreprise veut utiliser un logiciel, elle va l’auditer afin d’être sûre que ce logiciel correspond à sa politique de sécurité.
Pour moi, la logique n’est pas vraiment différente que de payer un employé ou un externe pour établir des règles de travail imposant aux employés de mettre des mots de passe sur leurs appareils, à fermer à clé les bureaux quand on part ou à ranger les dossiers confidentiels dans un endroit spécial à la fin de la journée.
Je considère donc pas que ça dépasse aussi nettement le cadre des activités de la Commission. Après effectivement si c’est une campagne à plein de millions avec plein de participants pour un logiciel qui n’est pas ou peu utilisé, là on dépasserait les bornes.
Le 06/12/2017 à 08h 40
ePrivacy : le compromis estonien, l’obligation de conservation des données et la vie privée
05/12/2017
Le 06/12/2017 à 07h 40
Grosse déception venant de la nation la plus en avance dans le numérique de l’UE…
L’UE va finir par manquer son objectif de créer un marché unique numérique, et ce sera pas à cause des géants du secteur mais bien à cause des Etats fouineurs et des politiques “culturelles”…
L’Irlande s’accorde avec Apple pour récupérer les 13 milliards d’euros d’aides fiscales
05/12/2017
Le 05/12/2017 à 18h 00
On est d’accord sur le fait que la situation n’est pas satisfaisante.
En l’occurrence, c’est en partie grâce au moteur de recherche dont l’IP est détenue par une société irlandaise que google fait du bénéfice en France en vendant de la pub. Si google France n’était pas la filiale de google Irlande, personne ne trouverait à redire que google irlande facture son moteur de recherche à google france (qui verrait ses profits et donc les impôts qu’elle paierait diminuer).
Le problème est donc pas le fait que l’irlande taxe faiblement les entreprises (ou que la France taxe fortement), mais bien de déterminer quel est le bénéfice imposable en France.
Là dessus, ils jouent sur le fait que la convention de double taxation liant la France à l’Irlande prévoit que les sociétés qui n’ont pas d’établissement stable dans l’un des pays ne payent d’impôt que dans le pays où elles sont sises. Ils font en sorte que l’on ne puisse pas dire qu’ils ont un établissement stable, et c’est ça là dessus qu’il faut travailler (a ce titre, l’entité la plus apte à permettre une harmonisation est l’UE, mais c’est difficile pour les Etats d’accepter de remettre une partie de leur pouvoir régalien dans ce domaine).
Par dessus ce problème, il y a aussi le fait que les USA ne jouent pas vraiment le jeu: ils attendent patiemment que ces sociétés fassent des trésors de guerre dans des places offshores afin d’en récupérer une partie d’autant plus importante que le trésor n’a été que peu taxé.
Le 05/12/2017 à 10h 11
c’est normal qu’il y ait une partie des bénéfices (et par ricochet une partie de la taxation) qui revienne à la maison mère (la situation n’est pas différente si la filiale n’appartient pas à la maison mère)
Il y a cependant un juste partie du profit qui doit être aussi taxée sur place. C’est là dessus qu’il faut jouer en prévoyant des règles d’harmonisation au sein de l’UE. Par contre, les ultra-taxeurs devront se mettre d’accord avec les ultra-non-taxeurs. Pas sûr que la France appréciera parce que les politiques fiscales divergent fortement.
Le 05/12/2017 à 07h 49
joli coup de la part de l’UE. Pas sûr que de l’autre côté de l’Atlantique ils réussissent à rapatrier autant malgré leurs vociférations.
Airbnb accusée de faciliter l’évasion fiscale avec une carte bancaire prépayée
01/12/2017
Le 05/12/2017 à 06h 23
tu t’accroches à ton biais.
celui dont les comptes sont surveillés ne renonce-t-il pas à sa vie privée?
la question n’est pas “qui utiliserait un service si celui-ci ne lui rapporte que des contraintes? mais sur quoi te bases-tu pour considérer qu’il n’apporte que des contraintes à son utilisateur.
Y compris dans les montages de haute volée, certains sont tout à fait légaux et moraux (déclaré au fisc mais garantissant la confidentialité vis à vis des concurrents par exemple). Je reste persuadé que c’est pareil ici.
Le 04/12/2017 à 10h 16
Au fonds tu as raison: celui qui ne voit que des contraintes n’utilisera pas ce service. Mais quelles sont les contraintes et quels sont les besoins de l’individu en question? C’est pas parce que ce service ne répond pas à tes propre besoins que tu peux te baser dessus pour généraliser (la question est la même pour l’argent liquide d’ailleurs).
Si tu ne vois pas que l’analogie démontre le fait que ton argument se base le même principe rhétorique que les pro surveillance qui est justement de dire que celui qui est totalement honnête ne verra pas d’inconvénients mais QUE des avantages à se voir surveiller, il est inutile de discuter.
Je n’ai pas de sympathie pour ceux qui fraudent en utilisant ce service, ni pour le fait que la fraude crée un manque à gagner pour le fisc. Il y a plein d’arguments pertinents pour justifier le fait qu’il faut trouver des moyens pour gérer efficacement cette forme de fraude. Le fait de dire que celui qui n’a rien à cacher n’a pas besoin de ça n’en fait pas partie. D’ailleurs pourquoi celui qui déclare tout ne pourrait utiliser ce service si ça lui fait plaisir?
Le 01/12/2017 à 15h 09
C’est le même biais que “pourquoi est-ce que je devrais être contre la surveillance de mes communications puisque je n’ai rien à cacher?”
Ce service offre des solutions de paiement qui répondent aux besoins de ses utilisateurs, par exemple en simplifiant et en rendant moins onéreux les transferts internationaux d’argent.
Le 01/12/2017 à 12h 45
oh pardon en effet l’échange automatique n’est pas possible.
S’il n’y a pas d’échange automatique, il reste encore à la France la possibilité de demander cependant ces informations à Gibraltar, et selon les règles de Gibraltar.
A plus long terme, on peut imaginer un avenant à la convention.
Le 01/12/2017 à 12h 26
la France dispose d’un accord permettant l’échange de renseignements fiscaux entre Gibraltar et la France. Partant, le fisc n’a qu’à demander à Gibraltar les informations relatives aux personnes qu’il suspecte.
Gibraltar est pas non plus un département: c’est un territoire dépendant du royaume uni (donc souverain).
Tout le reste c’est du buzz: Payoneer a probablement plein de clients, pas que Airbnb, et probablement que la grande majorité de ces clients proposent des services tout à fait licites et déclarés. Mais c’est bien plus médiatique de parler d’Airbnb parce que ça permet de faire avancer l’agenda sur l’évasion fiscale (encore un mot “bankable” d’ailleurs)
Le 01/12/2017 à 11h 39
“En effet, la loi n’interdit pas d’avoir un compte à l’étranger, tant que
les actifs qui y sont placés sont déclarés, ce qui reste obligatoire.”
pas grand chose de plus à dire. Ceux qui ont de l’argent à l’étranger n’ont qu’à le déclarer et tout est parfaitement légal. Mieux encore: si une personne est soupçonnée, l’Etat pourra demander à la société basée dans l’UE de lui donner des informations: l’échange n’est simplement pas automatique.
Difficile de ne pas voir une tentative de buzz tant les choses sont mélangées.
La SACEM et la SACD plaident pour une redéfinition du statut des hébergeurs
04/12/2017
Le 04/12/2017 à 12h 44
J’ai pas de données, mais j’ai un peu le sentiment que c’est pas le contenu éditorial qui viole le plus les droits d’auteurs sur youtube. un youtubeur par exemple utilise son droit pour mettre à disposition son oeuvre.
Du coup, j’ai un peu le sentiment que que le contenu éditorialisé est mis en avant pour modifier l’ensemble du statut d’hébergeur (où là j’ai vraiment plus de peine parce que ça implique un contrôle actif de la part de la plateforme).
Le 04/12/2017 à 10h 41
Le but peut paraitre louable. Mais le moyen l’est moins: on revient toujours à la même rengaine: obliger l’intermédiaire (plus technique) à exercer une surveillance active des contenus proposés.
D’ailleurs, il sera assez difficile de définir qu’est-ce qui est un hébergeur purement technique? à partir de quand est-ce que l’algorithme mets en avant ou éditorialise du contenu?
Par contre, je n’aime pas l’argument de la diversité culturelle du CSA. Sur le web, l’utilisateur a accès à une foule de chaines et de contenus: un contrôle de la programmation n’est pertinent que si les chaines sont limitées.
Sites porno : le président du CSA rêve de « mesures immédiates de suspension et d’interdiction »
29/11/2017
Le 29/11/2017 à 10h 57
dans ce cas on ne légifère pas en ayant pour but de déresponsabiliser encore plus les parents qui ne font pas leur job mais on légifère pour s’assurer que ces parents comprennent leurs responsabilités et agissent en conséquence.
C’est le principe de base quand on légifère en ayant pour but de garantir au maximum les libertés individuelles des citoyens: on commence par se demander si la mesure envisagée peut nous permettre d’atteindre notre but, ensuite on se demande si notre objectif ne peut pas être atteint par des mesures moins intrusives et proportionnées.
Les parents s’en foutent et ne savent pas gérer? alors légiférons afin de leur donner les moyens et connaissances nécessaires. Arrêtons les usines à gaz qui dont on est déjà sûr qu’elles n’auront aucun effet positif.
Le 29/11/2017 à 10h 21
Tout est dit.
Et si on se débarrassait de Google (pour commencer) ?
27/11/2017
Le 28/11/2017 à 11h 52
c’est très juste.
C’est quand même fou que des gens apprécient le fait qu’ils ne maîtrisent qu’une certaine partie de leur recherche ainsi que de se faire dicter ce qu’ils “veulent” obtenir comme résultat. On se dit que le problème est bien plus insidieux qu’il n’y paraît.
Porno, jeux vidéo, cyber-harcèlement : mais que veut réguler exactement Emmanuel Macron ?
27/11/2017
Le 27/11/2017 à 14h 45
si il y a une chose qui ne change pas dans le paysage politique, c’est l’espèce de peur ancestrale du politicien pour ce qui touche à internet et sa volonté systématique de vouloir essayer vainement de dominer ce qu’il ne comprend pas…
C’est dommage on l’a quand même connu plus inspiré sur d’autres sujets l’ami Macron.
ps: je salue l’instrumentalisation de l’actualité pour raccrocher la vieille rengaine anti jeu-vidéo aux violences faites au femmes. C’est habile mais le sujet mérite mieux comme traitement.
La Suisse s’apprête à réformer son droit d’auteur, sans Hadopi
24/11/2017
Le 27/11/2017 à 09h 26
et pourtant, la dynamique de vote en Suisse est largement plus subtile que l’acceptation de la majorité alémanique et le mythe du röstigraben.
Si on ajoute à ça le fait que la “minorité” latine est très bien représentée au gouvernement et la décentralisation importante du pouvoir due au fédéralisme, on peut assez facilement conclure que le fait de dire que ce sont les suisses-allemands qui commandent est une bêtise.
Ceci-dit, c’est vrai que dans certains cas, les suisses-allemands votent avec une sensibilité différente que les Tessinois ou les suisses-romands.
Le 27/11/2017 à 09h 17
Un grand merci à NXI pour s’être intéressé à cette importante évolution du contexte du droit d’auteur en Suisse. S’il manquait une raison pour continuer à être abonné, la voilà.
Redevance TV : des sénateurs veulent taxer PC, smartphones, tablettes et consoles
24/11/2017
Le 25/11/2017 à 06h 47
hum dans ce cas là, autant en profiter pour universaliser complètement cette redevance ou contribution qui pour le coup pourrait s’appeler officiellement taxe ou impôt et prendre un montant par tête de pipe.
Là ou j’admire particulièrement Assouline c’est qu’il ose en plus profiter pour exiger une que la taxe soit légèrement augmentée.
C’est tomber dans la facilité que de reprendre la citation culte d’audiard dans les tontons flingueurs, mais qu’est-ce que c’est à propos!
Fuite de données : Uber avait averti Softbank, les CNIL européennes montent au front
24/11/2017
Le 24/11/2017 à 11h 55
ils ont bien de la chance que l’on ne soit pas en juin 2018… Les autorités de protection des données européennes auraient pu les mettre à genou, et on aurait pu obtenir un peu de jurisprudence sur l’application de la GDPR.
En Belgique et en France, la régulation des loot boxes en question
22/11/2017
Le 23/11/2017 à 20h 09
Il y a un équilibre à trouver, et le cas de diablo 3 est assez frappant à ce niveau.
Après, peut-être qu’obtenir un peu de matériel d’une autre classe donnera envie de découvrir cette classe (ou tout simplement ne rendra pas cette classe impossible à essayer parce qu’on ne dispose pas du stuff nécessaire pour être compétitif).
C’est un savant équilibre à trouver: rien n’est mauvais à priori, mais tout peut l’être si c’est mal dosé.
Le 23/11/2017 à 20h 06
Par exemple.
Mais comme bon nombre de jeux dépassent le simple cadre de la partie, les joueurs ont également envie de progresser.
Le 23/11/2017 à 08h 40
Loot boxes : l’Arjel envisage de sévir dans les cas se rapprochant du jeu d’argent
23/11/2017
Le 23/11/2017 à 08h 25
Est-il opportun de légiférer?
Les récents exemples démontrent que le marché gère assez bien les choses en sanctionnant les systèmes économiques trop sales des éditeurs.
Au Sénat, une proposition de loi pour interdire les distributeurs de crypto-monnaie
21/11/2017
Le 22/11/2017 à 14h 46
réaction assez probable:
Ce qui les gène est le fait que certains souhaitent conserver un minimum de vie privée dans leurs transactions. En poussant toujours plus au paiement par carte pour diverses raisons, ils ont forcé les gens à donner une quantité importante de données personnelles à l’Etat ou au privé.
Maintenant qu’une technologie semble proposer à la fois de la confidentialité et du dématérialisé, il faut trouver autre chose. En attendant, il faut gêner le développement de ces monnaies pour le grand public.
Uber : 57 millions de comptes piratés, 100 000 dollars pour étouffer l’affaire
22/11/2017
Le 22/11/2017 à 13h 24
J’ai pas dit que c’était la solution idéale.
Mais entre un pirate qui vole des données et les revend de toute façon, et une rançon qu’on paye pour éviter la revente, la rançon est en théorie mieux pour la sécurité des données personnelles à court terme.
Après bien évidemment que ça dépendra des moyens de contrôle et de l’honnêteté des uns et des autres et je sais pertinemment qu’il n’y a aucune raison de faire confiance au rançonneur.
Le 22/11/2017 à 08h 54
je sais vraiment pas quoi penser:
Au fonds, négocier et payer est peut-être la meilleure solution d’un point de vue protection des données personnelles. En même temps, c’est pas la bonne solution politiquement.
Par contre, tant dans les mesures organisationnelles et techniques destinée à protéger les données personnelles que dans la gestion de la crise, Uber s’est pris complètement les pieds dans le tapis. S’ils avaient un peu de considération pour leurs utilisateurs, ils les auraient informés plus vite.
Les diverses mesures prises après coup (licenciements, renforcement de la sécurité, monitoring des comptes compromis) vont dans le bon sens, mais j’espère que des deux côtés de l’atlantique, des procédures seront mise en place afin de vérifier la compliance d’uber.
Vivement l’arrivée de la GDPR, ça obligera les entreprises à se comporter plus raisonnablement avec les données personnelles.
En appel, Jamendo s’oppose à la redevance sur la musique « libre de droits »
22/11/2017
Le 22/11/2017 à 09h 33
très très vite et sans vérifier mes propos, il est possible que la gestion collective soit obligatoire pour certains types d’oeuvres.
Du coup, peu importe que l’auteur utilise ses droits afin de rendre son oeuvre libre de droit (renoncer c’est utiliser sont droit d’auteur). L’idée à la base est que pour des questions de simplification (pour l’auteur et pour celui qui veut diffuser), on créée entité qui centralise les demandes et les acceptations avec les problèmes que ça implique.
Défaut de transparence des algorithmes : un député demande des comptes à l’administration fiscale
20/11/2017
Le 20/11/2017 à 15h 23
Bah avant la révolution numérique, c’était des humains tout ce qu’il y de plus faillible qui appliquaient des algorithmes. Ils faisaient et font des fois des erreurs (probablement plus que les machines).
C’est pareil avec l’interprétation des dispositions des lois. On interprète et des fois on interprète mal, quelqu’un ouvre action parce qu’il pense que la loi a été mal interprétée et on corrige. Il n’y a pas mort d’homme, et c’est la responsabilité de chacun de contrôler que sa taxation est juste.
Sinon on part du principe que le calcul est volontairement erroné, mais là c’est une accusation très grave et un tout autre débat.
Pass Culture Jeune : espoirs et doutes en commission des affaires culturelles
10/11/2017
Le 10/11/2017 à 10h 43
L’accès à la culture (y compris celle que défend le gouvernement) ne dépend pas des moyens financiers des gens (du moins en grande partie, il y a des exceptions).
C’est plus une question d’éducation et d’efforts.
Si on prend une définition plus large de la culture, il suffit de prendre l’exemple de la musique pour voir qu’un jeune de maintenant a accès pour rien ou presque rien (entre le démat, le streaming, etc) à une quantité phénoménale de titres, des plus subjectivement mauvais aux plus brillants (toujours subjectivement). Cet exemple est aisément extensible aux autres formes de culture.
Autant leur donner 500 euros et les laisser faire ce qu’ils veulent avec: ça aura le même effet culturel, mais ça permettra de faire des économies dans la mise en oeuvre.
Aux États-Unis, des FAI, moteurs de recherche et intermédiaires sommés de bloquer Sci-Hub
07/11/2017
Le 09/11/2017 à 09h 00
Le monde de la recherche a délégué pour des question de simplicité le pouvoir de certification à ces éditeurs. On ne fait plus l’effort d’étudier la qualité d’un papier mais on cherche le sceau de telle ou telle revue dessus.
En contrepartie, on a des acteurs incontournables et très puissants. J’ai donc de la peine à considérer qu’il s’agit simplement d’une prise d’otage.
Les hautes écoles et les institutions de recherche doivent reprendre ce travail de reviewing si elles souhaitent changer de modèle (le problème est de savoir combien ça coûte). On peut faire une légère analogie avec le transfert de technologie. Plutôt que de tout laisser à disposition pour rien et laisser les autres décider de l’utilité, l’institution valorise le résultat de sa recherche: elle reprend le contrôle mais c’est du travail en plus.
Mais bon c’est juste ma réflexion et au fonds tu as raison: la question est vraiment difficile à traiter dans tous ses aspects.
Le 08/11/2017 à 06h 19
oui pour les droits moraux, les droits patrimoniaux peuvent être cédés contractuellement.
Concernant le système, je trouve que les institutions publiques devraient arrêter de tout laisser aux autres comme pour les transferts de technologie à l’époque. Développer un cadre pour ce qui est écrit en leur sein et accompagner les chercheurs dans leurs publications. ça permettrait de déjà résoudre une partie du problème.
La Hadopi veut mesurer l’audience des sites licites et illicites sur 42 mois
07/11/2017
Le 09/11/2017 à 07h 13
Par définition, l’auteur est, au moins pendant une certaine période un ayant-droit.
Le 07/11/2017 à 12h 59
le rapport en question dit surtout qu’il est impossible de clairement déterminer l’impact du piratage sur la création artistique parce qu’il est impossible d’obtenir des données fiables (si je me souvient bien, ils avaient un pourcentage d’erreur très important). Les ayants droits étaient surtout outrés parce que l’étude remettait en question leur axiome 1 oeuvre piratée= 1 vente non conclue.
Cette étude aura les mêmes biais que les autres puisqu’elle a toutes les chances d’influencer les volontaires (et juridiquement c’est impossible de faire cette étude sur des non volontaires). Et j’ai le sentiment qu’ils en sont parfaitement conscient au vu des pauvres objectifs qu’ils fixent à cette étude.
De toute façon, ils refusent déjà de regarder les faits: le piratage est massif et culturellement ancré, les gens ont le sentiment que les diverses taxes qu’on leur prend rendent le fait de pirater légitime, et l’industrie culturelle fonctionne très bien malgré un cadre législatif toujours plus agressif pour l’utilisateur et protecteur pour l’auteur.
RGPD : le Royaume-Uni compte abaisser l’âge du consentement des mineurs à 13 ans
06/11/2017
Le 07/11/2017 à 11h 54
peut-être que les enfants peuvent avoir, à 13 ans un consentement éclairé sur certaines questions. peut-être que si on fait des schémas clairs et adaptés, certains enfants de 13 ans peuvent comprendre ce qui se passe et s’engager valablement. Par contre, faire une fiction juridique en disant que tous les enfants de 13 ans en sont capable dans les mêmes situations que les adultes, c’est limite.
Mais pour un adulte, c’est impossible de savoir clairement ce qui est collecté et dans quel but, et qu’il est impossible de maitriser ces données, j’ai un gros doute que quiconque puisse consentir de manière éclairée, encore moins quand on a 13 ans.
Pour moi, tant qu’il n’y a pas au moins d’opt-out possible, il n’y a pas de de consentement éclairé possible.
Blizzcon : StarCraft II en free-to-play, 7e extension et serveurs Vanilla pour WoW
03/11/2017
Le 06/11/2017 à 08h 23
Outre le noyau de nostalgiques de vanilla que ça va intéresser (et qui n’ont pas attendu blizzard pour le faire), peut-être que le public cible n’est pas celui qui était là à vanilla (et qui n’a maintenant plus le temps de s’investir dans un jeu exigeant comme celui-là).
Peut-être que le cadre du jeu (il fallait se démerder et collaborer) verra naître une autre communauté.
Le ministère de la Culture a lancé des « travaux » en vue d’une réforme de la redevance TV
31/10/2017
Le 01/11/2017 à 14h 15
je te rassure, c’est loin d’être indolore en Suisse aussi mais ça permet de faire quelques effets de communication dessus.
Le 01/11/2017 à 12h 27
Exacte concernant la votation.
Cependant, la taxe doit être réduite à 365 CHF (ce qui permet pour le débat de dire qu’un franc par jour c’est pas beaucoup) et, faute de contre-projet, le peuple devra uniquement choisir si:
Le parlement et le Conseil fédéral ont choisi de forcer les gens à voter pour conserver la redevance en ne proposant pas de contre-projet (qui pourtant aurait passablement fédéré parce que beaucoup de citoyens sont mécontents de la qualité du service, ou des dépenses assez ostentatoires de la télévision Suisse, qui mange la majeure partie de cette redevance), ce qui leur permet d’agiter comme un épouvantail les “risques” à voir disparaître un service public.
Mais que faut-il pour que l’État se mette à la transparence ?
30/10/2017
Le 31/10/2017 à 09h 34
donc ton point de vue c’est “parce que le risque zero n’existe pas, il est inutile de sécuriser ses communications”?
Il y a différents risques, et différentes mesures plus ou moins efficaces et coûteuses (en temps, en argent, en fonctionnalités.) Le plus amusant étant que tu utilise des mesures de sécurité organisationnelles ou techniques tout en contestant leur utilité. Pourquoi utilises-tu un mot de passe s’il est possible de le deviner ou de passer à côté de la protection du site?
Une sécurisation parfaite n’existe pas, certes mais passablement de mesures permettent de limiter fortement les risques tout en ne gênant pas l’utilisation. Ensuite, chaque situation exige un trade-off particulier entre sécurité et fonctionnalité, c’est vrai.
Les mesures de sécurisation deviennent toujours moins contraignantes, et les communications électroniques sont utilisées toujours plus massivement, impliquant le trafic de toujours plus de données qui sont de plus en plus confidentielles. Les bénéfices sont plus importants, pour des coûts toujours moins importants à efficacité égale.
ps: pourquoi des données sensibles doivent être uniques? le problème des données c’est leur ubiquité, et ce qui m’embête lorsqu’on accède à mes données bancaires c’est plus le fait qu’il en existe une copie dans la nature que leur perte.
Le 30/10/2017 à 17h 53
Dommage, tu retombes dans le “je n’ai rien à cacher”. La question c’est plutôt de se demander pourquoi quelqu’un aurait le droit de consulter ta conversation whatsapp, et toutes tes autres communications que tu n’adresse pas à la terre entière.
Les gens ont tout simplement le droit de choisir de ne pas confier à n’importe qui le contenu de conversations privées. Le meilleur moyen d’y parvenir est de choisir le chiffrement.
Un autre argument est que sans confidentialité, tu ne peux pas savoir si, qui, quand et comment le contenu de tes communications pourra être utilisé.
Pour moi, le chiffrement a aussi le même effet que le vaccin. Si suffisamment de gens protègent leurs communications, on arrivera peut-être à dégouter ceux qui portent un intérêt suspect à nos données et qui tentent de s’insinuer partout, ou au moins les forcera à chercher des systèmes plus vertueux, comme on arrive à protéger ceux qui ne sont pas vaccinés en empêchant la maladie de se développer.
Nintendo a presque triplé ses revenus au dernier semestre
30/10/2017
Le 30/10/2017 à 13h 03
évidemment qu’ils ont pris des risques, mais c’est le propre de toutes les boites. A mon avis, s’ils ont abandonné “la mise à jour de fiche techniques” comme ils le faisaient avant, c’est parce qu’ils y ont été plus ou moins obligé par les changements du marché. De mastodonte, ils ont dû changer de cible et être plutôt disruptifs, d’où le fait que leurs consoles ne sortent pas en même temps, et l’alternance succès/échec. En contrepartie, ils ont des objectifs moins élevés.
Concernant leurs jeux, je vois moins la prise de risque: ce sont des bons jeux, techniquement bien réalisés et reposant sur des licences solides certes, mais assez similaire à bien des choses qui se font chez eux ou chez les autres. J’irais bien plus chercher chez les indépendants une véritable prise de risque et innovation dans le développement du côté ludique du jeu vidéo.
Ceci-dit, inutile de cracher dans la soupe: la switch est un succès pour Nintendo et même si je suis philosophiquement opposé à la politique d’exclusivité qu’ils pratiquent, il n’y a aucune raison de ne pas se réjouir de leur réussite.
Zone-Telechargement.al : les ambitions du clone légal créé par Blue Efficience
27/10/2017
Le 27/10/2017 à 13h 27
il y a quand même un élément de tromperie vis à vis du consommateur dans le processus. On vise à le faire venir sur notre site en se faisant passer pour un autre site. ça va un peu à l’encontre de passablement de principes de droit de la concurrence, ou de la protection des consommateurs. Il y a quelques zones grises qui font qu’on ne peut pas parler de manière totalement absolue et qui peuvent être gênantes si on lance un business.
Le 27/10/2017 à 12h 55
Je crois bien plus à un brillant coup de communication qu’au lancement d’un business. Il y a beaucoup trop de risques juridiques pour se développer à long terme sereinement.
D’ailleurs, les choses sont souvent assez mal engagées lorsque la réponse à une question sur la légalité de ce qu’on fait est: “oui mais les autres c’est aussi illégal”.
L’opération de communication, elle, est superbement orchestrée.
Décrets de la loi Numérique : Mounir Mahjoubi charge le gouvernement précédent
26/10/2017
Le 27/10/2017 à 12h 02
…
En gros ça fait quasiment 30 ans que ce sont alternativement les mêmes qui sont aux manettes mais ils ne sont responsables de rien, sûrement encore un coup des illuminati… " />
Je vois pas bien en quoi le fait que le nouveau secrétaire d’Etat décide de reprendre à zéro et de ne pas continuer le travail de son prédécesseur si celui-ci ne lui convient pas te permet de déduire que c’est le “même” que son prédécesseur…
Statut du lien hypertexte : « ce que nous, Français, avons proposé »
25/10/2017
Le 26/10/2017 à 10h 29
oulala ça va assez loin quand même. C’est assez rageant cette tendance à vouloir systématiquement responsabiliser juridiquement tous les intervenants sur le web.
Pour moi, un lien simple n’est tout simplement pas une mise à disposition, sinon les choses iraient trop loin beaucoup trop vite. On peut passer la question des liens menant à des contenus manifestement illicites, mais on devrait systématiquement demander à l’auteur (difficile à définir sur internet) des contenus vers lesquels mènent nos lien même licites. Un article de journal ou de blog est également soumis au droit d’auteur.
En plus de la montagne de problèmes liés au fonctionnement du web, cette définition n’apporte pas de protection supplémentaire face aux consultations illicites. Tout ce qui pourrait être fait engagé contre le créateur d’un lien hypertexte peut être fait contre le site référençant le contenu.
Ce qu’il propose est bien plus intéressant par rapport au cas particulier de la transclusion. Même si fondamentalement c’est un lien, le fait que pour le lecteur il ne semble pas y avoir de lien pourrait justifier de traiter la situation différemment. Mais là encore, peut-être que la solution ne vient pas du statut même du lien.
Secret des requêtes aux États-Unis : Microsoft célèbre une victoire face à la Justice
25/10/2017
Le 25/10/2017 à 13h 28
Bof bof la victoire… Une décision judiciaire précisant l’étendue de ces ordres aurait eu justement pour effet d’inscrire noir sur blanc les pratiques autorisées, ce que ne fait précisément pas le changement unilatéral de la pratique des autorités en question.
je pense qu’on peut même aller un peu plus loin que la conclusion de l’article: Effectivement, il y a des questions de communication et de budget à prendre en compte, et en effet, les politiques ont stagné (voir régressé) sur la question de la vie privée dans le cyberespace.
Par contre, ce qui est particulièrement inquiétant c’est de voir que tant d’un côté que de l’autre, on fait tout pour esquiver la décision judiciaire: le FBI n’a pas osé aller en justice pour obliger Apple à cracker un iphone, et microsoft n’ose pas aller en justice pour contester ces ordres.
C’est très dérangeant, ça contribue à la stagnation, et ça pose de nombreux problèmes par rapport au fonctionnement même de notre société.
Un salarié commet une faute grave en cas de téléchargements illicites et d’avertissement Hadopi
20/10/2017
Le 23/10/2017 à 11h 36
Il ne faut pas oublier que pour le patron, un employé qui ne respecte pas le code de la route augmente deux risques pour lui:
En plus, il peut y avoir souvent un risque non négligeable par rapport à l’image de la boite. Aux USA par exemple, presque tous les véhicules professionnels sur la route ont un sticker sur lequel est écrit: “un problème avec ma conduite? appelez tel ou tel numéro”.
Je pense qu’avant tout, le patron qui ne veut pas dénoncer son employé part du principe qu’il est difficile voire impossible de respecter systématiquement et scrupuleusement le code de la route. Comme c’est pour l’entreprise que roule le salarié, le patron identifie les petites infractions au risque de l’entreprise et il le prend à sa charge.
Alors bien sûr c’est possible qu’il y ait des patrons qui préfèreraient que leurs employés ne respectent pas les règles de la circulation routière. C’est aussi possible qu’il y ait des employés qui veulent faire leur boulot plus vite pour avoir finit plus vite ou parce qu’ils ont d’autres choses à faire après.