#Le brief du 10 mars 2025

Harcèlement : le procès des trois ex-cadres d’Ubisoft renvoyé en juin

Le 10 mars 2025 à 16h57

Serge Hascoët, ex-numéro 2 et directeur créatif d’Ubisoft, Thomas François, ex-vice-président du service éditorial et Guillaume Patrux, ancien « game director », devaient être jugés cette semaine devant le tribunal correctionnel de Bobigny.

Ils sont accusés de harcèlement moral et sexuel sur leurs employés pendant une décennie. Le scandale avait éclaté en juillet 2020, suite à la publication d’enquêtes de Libération et Numerama.

Serge Hascoët avait alors démissionné, tandis que Thomas François et Guillaume Patrux étaient licenciés pour faute grave.

Le premier est accusé de comportements intrusifs, notamment de questions de nature sexuelle et d’actes racistes. Thomas François concentre de son côté le plus de témoignages à charge, notamment sur sa propension à diffuser des films pornographiques dans l’open space ou à commenter le physique des employées et les insulter. Quant au troisième, détaille Le Figaro, il a été renvoyé pour harcèlement moral.

Ce 10 mars, le procès a été renvoyé, car le dossier d’enquête n’a été transmis que de façon incomplète aux avocats de défense comme de la partie civile. La semaine d’audience est donc repoussée du 2 au 6 juin.

Le 10 mars 2025 à 16h57

Harcèlement : le procès des trois ex-cadres d’Ubisoft renvoyé en juin

Arabie Saoudite : Neom se transforme en gouffre financier

Le 10 mars 2025 à 12h06

Lancé il y a huit ans, le projet saoudien futuriste Neom, qui devait réunir une station de ski installée dans le désert, un quartier d’affaires et the Line, une série de gratte-ciels high-tech, se heurte à la réalité du terrain.

Avec plus de 50 milliards de dollars déjà dépensés, Neom accumule les retards et les explosions de coûts, empêtré dans le manque de travailleurs, d’électricité, et les routes inadaptées.

Principale tête pensante du projet, le prince Mohammed bin Salman n’est même pas apparu à l’événement d’octobre 2024 censé inaugurer la première partie du projet, rapporte le Wall Street Journal.

The Line - Credits : Neom

D’après les sources du média états-unien et un audit interne de plus de 100 pages, la situation s’explique par un jeu d’illusions entretenues par le prince et ses proches, qui lui auraient régulièrement caché l’ampleur des enjeux et des coûts nécessaires au projet.

L’audit relève des « preuves de manipulation délibérées » des finances de Neom, commise par « certaines membres de la direction ».

À l’été 2024, le conseil d’administration évaluait le coût total du projet d’ici son stade ultime, estimé à 2080, à 8 800 milliards de dollars, soit 25 fois le budget annuel de l’Arabie Saoudite.

Les coûts estimés de sa première phase, prévue pour la fin 2035, seraient déjà de 370 milliards de dollars.

Rares gagnants de ce projet pharaonique – que TechCrunch compare au Waterloo de Napoléon –, la société McKinsey engrangerait plus de 130 millions de dollars chaque année pour ses services de consultation.

Critiquée pour son double rôle de planification et de validation des hypothèses financières, McKinsey déclare au Wall Street Journal avoir des protocoles « stricts » en matière de conflits d’intérêts.

Le 10 mars 2025 à 12h06

Arabie Saoudite : Neom se transforme en gouffre financier

Google : la justice américaine garde son cap, Chrome doit être vendu

Le 10 mars 2025 à 10h58

L’automne dernier a été particulièrement complexe pour Google. En octobre, le Department of Justice (DoJ) relançait l’idée d’un démantèlement de Google et son éclatement en plusieurs structures plus petites. Le mois suivant, le même ministère proposait que Chrome soit vendu. Android pouvait rester au sein de l’entreprise, à condition d’être plus clairement séparé des autres produits.

Google, de son côté, fustigeait un « programme radical » qui « nuirait aux consommateurs, aux développeurs et au leadership technologique américain au moment même où il en a le plus besoin ».

Entre temps, l’occupant de la Maison-Blanche a changé, propageant des ondes de choc dans l’appareil d’État, les administrations et dans de nombreux secteurs. Selon le Washington Post, on apprend pourtant que le DoJ n’a pas changé d’avis : Google affiche des comportements monopolistiques et devrait se séparer de Chrome.

Page d'accueil de google

Comme le signale Neowin, la séparation de Chrome rebattrait de nombreuses cartes, dont l’hégémonie du moteur de recherche. Cependant, la décision serait accompagnée d’autres, notamment les contrats de promotion de Google au sein des produits. Dont celui d’Apple, qui reçoit 20 milliards de dollars par an pour configurer Google comme moteur de recherche par défaut dans Safari sur tous ses appareils.

Nos confrères rappellent qu’Apple a déposé en janvier un recours devant le tribunal pour demander l’arrêt de la procédure. L’avis de l’entreprise est qu’au vu des sommes en balance, ses intérêts n’étaient pas équitablement représentés. La demande a été rejetée par le juge fédéral Amit Mehta, mais Apple a été autorisée à fournir ses arguments.

Les propositions finales du tribunal sont attendues dans le courant du mois prochain, indique le Washington Post.

Le 10 mars 2025 à 10h58

Google : la justice américaine garde son cap, Chrome doit être vendu

IA : Anthropic supprime discrètement ses engagements pris sous la présidence Biden

Le 10 mars 2025 à 10h09

Le constructeur d’IA générative Anthropic a discrètement enlevé de son site plusieurs engagements pris sous la présidence de Joe Biden pour la construction et la promotion d’IA « de confiance ».

Parmi les engagements enlevés de ses pages dédiées à la transparence, ceux de partager des informations relatives à la gestion des risques dans l’industrie et vis-à-vis des gouvernements, ou encore de diffuser ses recherches sur les biais et la discrimination provoquée par les technologies d’IA.

D’autres engagements, dont celui de lutter contre les agressions par deepfakes pornographiques interposés, subsistent. 


Hanna Barakat & Archival Images of AI + AIxDESIGN / Better Images of AI / Frontier Models 2 / CC-BY 4.0

En 2023, Anthropic et ses concurrents OpenAI, Microsoft, Meta, Google et Inflection avaient annoncé accepter de prendre des engagements proposés par le gouvernement Biden pour sécuriser le développement de leurs technologies.

Depuis son investiture, la politique adoptée par Donald Trump est nettement différente : ce dernier a commencé par casser le décret pris par Joe Biden pour instituer quelques garde-fous au développement de l’intelligence artificielle.

Il a ensuite signé un autre executive order appelant l’industrie à développer des systèmes « libres de tout biais idéologique ou d’agendas sociaux ».

D'après les observations de l'ONG the Midas Project, qui surveille les politiques des sociétés spécialisées dans l'IA, nombreuses sont celles qui ont considéré les engagements pris à l'époque de Joe Biden comme devenus caducs depuis le changement de présidence.

While there is a new administration in office, nothing in the commitments suggested that the promise was (1) time-bound or (2) contingent on the party affiliation of the sitting president.

— The Midas Project Watchtower (@safetychanges.bsky.social) 5 mars 2025 à 05:56

Le 10 mars 2025 à 10h09

IA : Anthropic supprime discrètement ses engagements pris sous la présidence Biden

Fuite des caractéristiques techniques des GeForce RTX 5060 (Ti) et 5050 de NVIDIA 

Le 10 mars 2025 à 09h26

Les dernières fuites nous viennent de kopite7kimi (via TechPowerUp), bien connu sur X pour ses différents leaks, notamment avec les RTX 5070 (Ti) en décembre. Il revient donc avec les prochaines RTX 5050 et 5060 (Ti).

Voici le résumé de ce que pourraient proposer ces cartes graphiques :

  • RTX 5060 Ti : 4 608 Cuda Cores, 8 ou 16 Go de GDDR7 sur 128 bits et TDP de 180 watts
  • RTX 5060 : 3 840 Cuda Cores, 8 Go de GDDR7 sur 128 bits et TDP de 150 watts
  • RTX 5050 : 2 560 Cuda Cores, 8 Go de GDDR6 sur 128 bits et TDP de 120 watts

La RTX 5060 Ti serait donc proposée avec 8 ou 16 Go de mémoire vive (GDDR 7), contre 8 Go uniquement pour les deux autres. Plus on descend en gamme, plus le nombre de Cuda Cores baisse, comme toujours. La RTX 5050 enfin se contenterait de GDDR6. À confirmer bien évidemment, et aussi à compléter.

Pour rappel, voici les caractéristiques des RTX 4060 et 4060 Ti :

Reste maintenant à connaitre les prix, car ce seront eux qui permettront de voir si les cartes sont intéressantes par rapport aux autres de la série 50 et surtout comparés à celles des générations précédentes.

Il faudra également surveiller la réponse d’AMD, qui vient de lancer ses Radeon RX 9070 (XT) avec une disponibilité aussi faible que les tarifs sont élevés. Le fabricant a pour rappel déjà annoncé l’arrivée d’une Radeon RX 9060 XT au deuxième trimestre de cette année qui promet donc d’être chargé.

Le 10 mars 2025 à 09h26

Fuite des caractéristiques techniques des GeForce RTX 5060 (Ti) et 5050 de NVIDIA 

Vente d’occasion : de potentielles infractions chez 52 % des professionnels

Le 10 mars 2025 à 08h07

La Commission européenne a mené ce qu’elle appelle une opération « coup de balai », une expression pour parler d’une opération conjointe avec les autorités nationales chargées de faire appliquer la législation.

La dernière enquête concerne les « professionnels spécialisés dans la vente de biens d'occasion, tels que les vêtements, les équipements électroniques ou les jouets ». Le résultat est sans appel : ils ont contrôlé « 356 revendeurs en ligne et relevé de potentielles infractions à cette législation pour 185 (52 %) d'entre eux ».

Les griefs sont multiples :

  • « 40 % n'ont pas informé clairement les consommateurs de leur droit de rétractation, comme le droit de retourner le produit dans un délai de 14 jours sans justification ni frais;
  • 45 % n'ont pas correctement informé les consommateurs de leur droit de renvoyer des biens défectueux ou des biens dont l'aspect ou le fonctionnement ne répond pas aux spécificités énoncées dans la publicité ;
  • 57 % n'ont pas respecté la période de garantie légale d'au minimum un an prévue par la loi pour les biens d'occasion ;
  • sur les 34 % de professionnels qui ont mis en avant des allégations environnementales sur leur site web, 20 % ne les avaient pas suffisamment étayées et 28 % avaient présenté des allégations manifestement fausses, trompeuses ou susceptibles de constituer des pratiques commerciales déloyales ;
  • 5 % n'ont pas correctement communiqué leur identité, et 8 % n'ont pas indiqué le prix total du produit, toutes taxes comprises »

Désormais, la balle est dans le camp des autorités de protection des consommateurs qui « vont à présent décider s'il y a lieu de prendre des mesures contre les 185 professionnels qui seront soumis à une enquête plus approfondie ».

« Lorsque vous achetez un produit ou un service numérique, il doit être conforme à l'usage attendu et à la description faite par le vendeur. En cas de défaut existant au moment de la délivrance du bien ou du service, vous pouvez mettre en œuvre la garantie légale de conformité. Le défaut doit vous apparaître dans un délai de deux ans à compter de la délivrance du bien, qu'il soit neuf, d'occasion, reconditionné, ou qu'il s'agisse d'un service numérique », rappelle le site officiel de l’administration française.

Sur cette page enfin, il est précisé que, concernant la vente à distance (et le démarchage téléphonique), « le droit de rétractation s'applique aussi si le produit est soldé, d'occasion ou déstocké ». Le délai légal minimum est de 14 jours.

Une précision : « Le décompte du délai de 14 jours commence le lendemain de la conclusion du contrat ou de la livraison du bien. Si ce délai expire un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est prolongé jusqu'au premier jour ouvrable suivant ».

Le 10 mars 2025 à 08h07

Vente d’occasion : de potentielles infractions chez 52 % des professionnels

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