#Le brief du 03 juin 2025

Climat : les satellites, outils de vérification des émissions du secteur privé ?

Le 03 juin 2025 à 13h29

Les gouvernements devraient recourir aux données collectées par les satellites pour vérifier l’exactitude des données fournies par les sociétés privées en matière d’émission de gaz à effet de serre, estime une équipe de chercheuses et chercheurs du King’s College de Londres.

Si les entreprises – y compris celles de l’industrie technologique – ont pris l’habitude ces dernières années de diffuser des données relatives à leurs émissions, les scientifiques constatent que la majorité a diffusé des chiffres plus faibles que dans la réalité. En septembre 2024, the Guardian relevait par exemple que les émissions des data centers étaient probablement 662 % plus élevées que ce qu'affirmaient leurs opérateurs.

La planète Terre vue d'un satellite
Photo de Louis Reed sur Unsplash

L'équipe du King's College a comparé les informations publiées par 279 sociétés privées et celles effectivement constatées en recourant à Climate Trace, un projet en accès libre qui utilise les données de plus de 300 satellites et de milliers de capteurs pour estimer les émissions de dioxyde de carbone et de méthane de sites individuels. 


75 entreprises, en particulier des entités états-uniennes actives dans les domaines du gaz et du pétrole, rapportent des chiffres équivalents au tiers de leurs émissions relevées grâce à Climate Trace – sachant que l’initiative elle-même pourrait ne pas rendre compte de l’intégralité des émissions produites.

Des résultats proches de ceux constatés par une équipe de Stanford, qui relevait des émissions de méthane trois fois supérieures sur les sites pétroliers et gaziers à ceux estimés par le gouvernement des États-Unis.

Le méthane est particulièrement suivi dans la mesure où, sur une période de vingt ans, son effet de réchauffement est 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, souligne le Financial Times.

Et si les technologies actuelles permettent de détecter les niveaux de méthane dans l’atmosphère, elles manquent de précision pour le dioxyde de carbone.


C’est la raison pour laquelle l’équipe de scientifiques, menée par Marc Lepere, enjoint les régulateurs à s’inspirer d’initiatives comme Climate Trace, qui utilisent d’autres indicateurs, dont la chaleur émise par une usine, pour estimer les émissions de dioxyde de carbone. 
En la matière, les données collectées par les satellites seraient à même de fournir des estimations plus précises que celles actuellement proposées par les entreprises elles-mêmes.

Si le gouvernement des États-Unis est en train de réduire toute obligation de diffusion des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur privé, la Commission européenne étudie de son côté des manières d’améliorer les processus de reporting environnementaux des entreprises.

Le 03 juin 2025 à 13h29

Climat : les satellites, outils de vérification des émissions du secteur privé ?

Spotify révise à la hausse le prix de ses abonnements

Le 03 juin 2025 à 11h59

À l'instar de ses homologues et concurrents dans le domaine de la musique ou de la vidéo en ligne, Spotify révise régulièrement ses tarifs à la hausse. Après des augmentations survenues en 2023 et en 2024, le service a une nouvelle fois mis à jour sa politique tarifaire.

Le forfait Personnel, limité à un utilisateur, est désormais facturé 12,14 euros par mois (contre 11,12 euros précédemment, soit + 9,17 %). La formule Étudiants passe quant à elle de 6,06 à 7,07 euros par mois.

Le forfait Duo (deux comptes Premium logés à la même adresse) voit son prix passer de 15,17 à 17,20 euros. Enfin, la formule Famille (jusqu'à 6 comptes Premium ou Spotify Kids) enregistre une hausse significative (+ 16,64 %). Celle-ci amène son tarif au-delà de la barre symbolique des 20 euros, à 21,24 euros par mois.

« Alors que nous continuons à développer notre plateforme, nous mettons à jour nos prix, afin de pouvoir continuer à innover dans des conditions de marché changeantes. Grâce à ces mises à jour, nous apporterons toujours de la valeur aux fans », justifie de façon générique le service.

La nouvelle grille tarifaire de Spotify est entrée en vigueur début juin 2025

S'il n'a pas communiqué spécifiquement sur cette hausse de prix appliquée aux clients français, Spotify a récemment livré quelques chiffres censés illustrer sa contribution à l'économie de la création musicale en Europe.

Le service, qui annonce avoir franchi la barre des 100 millions d'abonnés payants sur le Vieux continent, affirme que les artistes européens référencés sur sa plateforme ont enregistré, par son intermédiaire, quelque 352 milliards d'écoutes de la part d'internautes européens en 2024. Plus de 17 000 de ces artistes européens auraient ainsi généré des revenus supérieurs à 10 000 euros sur l'année, et ils seraient plus de 27 000 à avoir dégagé au moins 5 000 euros grâce à ces écoutes.

« Près de 44 % de toutes les redevances générées dans l'UE proviennent d'artistes européens, soit le pourcentage le plus élevé depuis que nous avons commencé le suivi en 2017. Et, étape majeure pour la diversité linguistique, 57 % des redevances ont été versées à des artistes se produisant dans des langues autres que l'anglais », revendique Spotify, dont la politique de redistribution fait néanmoins l'objet de critiques accentuées par l'essor de l'IA générative.

Le 03 juin 2025 à 11h59

Spotify révise à la hausse le prix de ses abonnements

L’assistant d’écriture Grammarly lève 1 milliard de dollars

Le 03 juin 2025 à 09h26

Fondé en 2009 par les Ukrainiens Alex Shevchenko, Max Lytvyn et Dmytro Lide, l’outil d’aide à la rédaction en anglais Grammarly lève un milliard de dollars auprès du fonds General Catalyst, au capital de la société depuis 2017.

Initialement pensé pour aider des salariés à écrire sans fautes d’orthographe, Grammarly a fait muter son outil en assistant d’écriture à part entière, avec suggestion de formulations ou de coupes pour produire des textes plus fluides.

Un ordinateur, un téléphone, un bloc-note et une tasse pleine de café sont posés sur une table.

Installée en Californie, la société revendique 50 000 clients et 40 millions d’utilisateurs. Avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 700 millions de dollars, elle est rentable, souligne Les Échos, mais désormais concurrencée par les outils génératifs comme ChatGPT, Claude ou Gemini.

Avec les fonds obtenus, Grammarly prévoit de diversifier ses produits appuyés sur des technologies d’IA, donc ses revenus. L’entreprise a notamment racheté la plateforme de productivité Coda en décembre.

Le 03 juin 2025 à 09h26

L’assistant d’écriture Grammarly lève 1 milliard de dollars

Google corrige en urgence une faille critique déjà exploitée dans Chrome

Le 03 juin 2025 à 08h21

Google a publié une nouvelle version de Chrome dans le canal stable pour corriger trois failles de sécurité, dont une déjà exploitée. Une situation urgente qui a justifié la diffusion de cette version, en dehors du cycle habituel des mises à jour.

La faille CVE-2025-5419 a été signalée par deux chercheurs du Threat Analysis Group de Google, Clément Lecigne et Benoît Sevens. Son score de sévérité est de 8,8 et elle est donc considérée comme critique. On ne connait pas exactement son mécanisme d’action, mais on sait qu’il s’agit d’une vulnérabilité de lecture et d'écriture hors limites dans le moteur JavaScript et WebAssembly V8. Une corruption du tas qui peut être exploitée par une page web HTML.

L’entreprise indique être « consciente qu'un exploit pour CVE-2025-5419 existe dans la nature ». Il est donc recommandé d’installer la nouvelle mouture aussi rapidement que possible, la brèche pouvant être exploitée à distance. Tous les navigateurs basés sur Chromium sont concernés, Microsoft ayant par exemple déjà répercuté la correction dans Edge.

Vitrée brisée

Le 03 juin 2025 à 08h21

Google corrige en urgence une faille critique déjà exploitée dans Chrome

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