Emmanuel Macron annonce le lancement en février prochain d’une application contre le harcèlement en ligne. Elle permettra « de signaler en quelques instants un fait de harcèlement, en transmettant des captures d'écran ». Au même moment, les groupes LReM, MoDem et Agir ensemble ont déposé une proposition de loi « visant à combattre le harcèlement scolaire ». Donc sans avis du Conseil d’Etat ni étude d’impact, comme d’ailleurs la proposition de loi sur l’installation par défaut du contrôle parental.
Le texte crée une nouvelle infraction contre le harcèlement scolaire, notamment lorsqu’il est commis par d’autres élèves étudiant ou ayant étudié dans le même établissement que la victime. « Le harcèlement peut en effet fréquemment résulter de messages électroniques transmis à la victime par un autre élève ne se trouvant pas dans l’établissement, et ce, en dehors des heures de scolarité. »
L’article 7 de la PPL inscrit « la lutte contre le harcèlement scolaire parmi les objectifs assignés aux plateformes et fournisseurs d’accès ». Selon les auteurs du texte, « il consacre l’obligation de modération des contenus de harcèlement scolaire sur les réseaux sociaux ».
Commentaires (56)
#1
Encore à traiter les conséquences et non les causes…
#2
Je suis d’accord. La solution de facilité qui n’en est pas une. Même les profs sont harcelés par des élèves qu’ils ne peuvent pas vraiment punir sous peine de subir les foudres de parents incompétent.
#2.1
On n’en parle pas, mais le quotidien de pas mal de profs, c’est de se faire harceler par certains élèves, le harcèlement étant parfois subtil (accumulations de provocations légères et non punissables, par exemple)…
Je confirme : exercer normalement son métier, c’est à dire donner du travail aux lycéens (je ne parle même pas des collégiens), c’est parfois se faire accuser de harcèlement scolaire…
#2.2
C’est même pire : les profs n’osent pas agir de peur que les parents portent plainte, que ça remonte à leur hiérarchie, et qu’ils se fassent sanctionner par leur inspecteur.
C’est bien d’être prof en ce moment : entre le marteau (les parents), l’enclume (l’EN) et la faucille (les élèves).
#3
Je suis le seul à bugger en bonus sur la photo d’illustration choisie ?
Le gamin de 5 ans en chemise-cravate assis sur l’escalier avec des demi-larmes face à son iphone….. ouai nan j’y arrive pas.
#3.1
On dirait qu’il a mal misé sur des actions CAC40 et qu’il a perdu beaucoup d’argent
#3.2
Qu’est-ce qui te choque ?
Pour la chemise-cravate, c’est très courant comme uniforme scolaire dans les pays anglo-saxons et dans certaines écoles privées en France.
Pour l’age de l’enfant, je lui donnerait plutôt la dizaine (en tout cas, il n’a pas du tout des mains d’un enfant de 5 ans).
Pour le téléphone, plus d’un tiers des primaires en ont et une grande partie des collégiens sont équipés (~80%).
Pour les demi-larmes, bah, ça arrive souvent pour les enfant, alors ceux harcelés…
Pour les marches, euh, je sèche
#4
J’ai lu en diagonale le projet de loi, sauf erreur il propose essentiellement des peines énormes. Ça avance à quoi de mettre trois ans en prison un collégien exactement ? On veut absolument flinguer sa carrière derrière ?
J’ai l’impression que ça fait un peu fausse route. C’est un acte de groupe beaucoup plus qu’inidividuel. Si tu as deux élèves dont un est différent, il n’y aura pas de harcèlement scolaire. Si tu en as 20 pour un, ça va être plus que probable, même si à côté de ça l’élève harceleur est tout à fait normal voire n’a pas l’impression de faire le mal. Effet de groupe, ingratitude/méchanceté à l’adolescence…
#5
une application, et sans doute un numéro vert.
la startup nation.
#6
“Il y a une application pour ça”
Je pensais que la doctrine c’était limité les téléphones chez les jeunes enfants.
#7
3615 harcèlement
Par contre, le titre “harcèlement scolaire”, n’est pas bon. Pour info, les parents déposent des plaintes contre les profs qui donnent des devoirs pour harcèlement scolaire.
#8
Inutile et inapplicable sur le terrain, en plus de forcer à télécharger une application.
#9
J’ai l’impression que pour notre gouvernement, dès qu’il y a un sujet un peu chaud dans l’actualité c’est “on va faire une application et une proposition de loi”
sinon concernant le fond du problème, les pays scandinaves ont instauré une prise en charge des risques liés aux réseaux/internet et cie dès l’entrée en primaire.
Mais en france ils ont dit qu’ils travaillaient sur une solution maison…
#10
Je te garantis que le harcèlement scolaire n’a pas attendu internet pour exister.
Il l’a peut-être amplifié par contre, ça je l’ignore.
#10.1
oui le harcèlement je l’ai subi aussi, bien avant internet… (comme sans doute pas mal de geeks de Nxi)
mais j’ai aucun doute que l’apparition du smartphone à bien amplifié le truc.
une photo compromettante c’est tellement vite fait et vite partagé que ça peut faire l’effet d’une bombe pour un ado
alors qu’avant t’aurais pas ramené un appareil photo en classe pour ensuite développer la photo, l’imprimer, et la placarder dans tout le collège…
#10.2
Tu as raison. Cet article semble dire la même chose : https://www.cosmopolitan.fr/en-quoi-le-harcelement-scolaire-est-il-pire-a-vivre-maintenant,2023095.asp
Je remarque cette information particulière « 72% des cyberharceleurs sont également des cybervictimes »
Le problème n’est pas tant de sanctionner une personne, mais d’éliminer le système qui permet au harcèlement de se mettre en place.
#11
Joli le florilège de faits divers, de pseudo expériences personnelles, le tout saupoudré de yakafokon dans les commentaires.
Je me demande si ces commentaires sont simplement épidermiques et que si cela avait été proposé par un autre gouvernement cela serait passé ou si c’est un mal plus profond.
#12
Dans un groupe tu as toujours un leader et ceux qui suivent et/ou qui regardent. Dans le cadre de harcèlement il est souvent facile de repérer le (ou les) initiateur(s).
Pour rappel la procédure judiciaire vient en plus de la procédure disciplinaire interne à un établissement. Donc exclure temporairement le gros de la troupe, définitivement les leaders et au final ne juger que ces derniers, ce n’est en rien complexe à faire.
#13
Pour le harcèlement « classique » (sans Internet) ils sont déjà largement connus et pas que pour ça, hein.
C’est déjà le cas. C’est le sport préféré de pas mal d’écoles de virer les élèves à problème, qui se retrouvent dans une autre école où il va tout autant mettre le boxon. Ça fait un ping-pong d’un établissement à l’autre régulièrement. Comme pour les parents leur enfant a toujours raison, c’est qu’il est persécuté. En plus tu ajoutes le « pas de vagues » de l’institution.
#14
J’ai l’impression que l’État ne peut rien faire contre ça. C’est aux parents d’éduquer leurs enfants et de ne pas leur mette des smartphones entre les mains. Mais 80 % s’en tapent.
Chto délat ? Comme disait déjà Vladimir
#15
On atteint les sommets
Porter plainte pour quoi ? trop de devoirs ?
D’ailleurs c’est qui “les profs” ? Ceux que tu connais ? Des profs ayant participé à une enquête nationale ?
#15.1
En fait, il répondait à la phrase “Même les profs sont harcelés par des élèves qu’ils ne peuvent pas vraiment punir sous peine de subir les foudres de parents incompétent”, ça ne concernait pas les devoirs.
Mais effectivement, le problème, pour l’instant, c’est le harcèlement d’élèves par d’autres élèves, qui peut prendre des proportions ahurissantes.
Évitons, comme je l’ai fait, les hors-sujet (bien que le sujet du harcèlement subi par les profs soit à prendre sérieusement en considération).
#15.2
De profs dans une école primaire de quartier difficile dans une grande ville que je côtoie au quotidien. De profs qui se sont fait frappés violemment par des élèves pratiquement quotidiennement, menacés par des parents irrespectueux au point de déposer plainte à la police et aucunement soutenu par leur inspection qui ne leur répondait que des “vous vous débrouillez très bien”. Je rappelle juste que l’employeur est responsable de l’état de santé de ses employés sur leur lieu de travail.
Oui ce sont des expériences personnelles dont je parle ; pas des “on dit que” ou des sondages sortis du chapeau. Des faits réels, de profs au bord de la dépression, donc une qui a fini en tentative de suicide. Elle est là la réalité pour une partie de la profession (je ne dis pas tous).
Maintenant arrêtez de remettre en question systématiquement les commentaires des gens et d’agiter le bâton du “yakafocon” sur toutes les news pour décrédibiliser les autres. Vous ne faites pas plus avancer les discussions que ceux contre qui vous êtes parti en croisade.
#16
Celle la elle est pas mal non plus: les ados boivent les paroles des parents et agissent uniquement en fonction de ce qui leur est demandé
#16.1
Sans être fin psychologue, l’adolescence est le moment où tu te construis, et où tu n’es pas d’accord avec tout ce que disent tes parents.
Et encore faut-il en avoir : les enfants dont les parents subissent un divorce, des violences, des parents pas là… ça n’aide pas beaucoup. De mémoire les chiffres sur l’absence de père sont impressionnants, par exemple.
Les témoignages sur Internet (au hasard là) me font assez flipper.
#17
Beaucoup de fauteurs de troubles sont encouragés par leur camarades (amitiés toxiques par exemple), ou s’en sentent obligés pour s’intégrer dans un groupe. L’exclusion n’est que la dernière option quand on considère que l’élève doit être extrait d’un environnement qui va le faire recommencer ses conneries.
Il ne s’agit ni d’un sport ni d’une préférence mais d’une décision prise en connaissance de cause.
Après, il existe une minorité d’élèves qui ne peuvent pas être scolarités dans une structure normale car ils cumulent des difficultés qui dépassent les compétences des personnels des collègues et lycées. Il ne faut pas oublier que les enseignants ne sont pas là pour servir de psychologues ou d’assitants sociaux. Chacun son métier et sa croix.
Pour info je suis parent d’élève et je siège en conseil de discipline.
Le problème numéro 1 est la présence de téléphones chez les élèves dès l’école primaire et la faute revient aux parents.
#17.1
Merci de ton témoignage !
Du coup on doit faire quoi avec eux ?
#18
ah… L’héritage “progresssiste” de Françoise Dolto.
Bien malgré elle en plus, car elle prônait l’inverse. Pauvre France-oise.
#19
Ca fait partie de leur construction: entendre les règles des parents, les enfreindre, s’apercevoir que les parents avaient raison au moins en partie et ne pas le reconnaître devant eux.
Mais si les parents ne mettent pas de règles, l’enfant fait ce qu’il veut: non seulement il évolue sans règle, mais en plus il se sent en insécurité car sans garde-fou, et de ce fait combat parfois son insécurité en mettant d’autres dans une plus grande insécurité.
#20
Il l’a amplifié car:
#20.1
Oui, c’est ce que l’article de cosmopolitan semble dire aussi. Déjà que ce n’était pas drôle pour les quelques élèves à qui ça arrivait avant, j’imagine pas l’horreur si ça devient omniprésent. :/
#21
Le problème est le manque d’éducation ou le type d’éducation que reçoivent certains enfants. LE téléphone est une facteur hautement facilitant.
Les enfants reproduisent en général le comportement qu’il perçoivent chez l’adulte. Comme certains ne voient pas l’adulte ou ne le perçoivent pas, ils reproduisent les modèles qu’ils trouvent: aînés, films, série, jeux vidéos (rarement des livres). Ensuite il faut exister en reproduisant ces modèles. On y ajoute une culture du résultat ultra immédiat, un environnement extrêmement dense en médias qui bourrent la tête et on n’obtient des personnes qui agissent avant de réfléchir et dont la capacité d’empathie est proche de 0 (en groupe) alors que paradoxalement, individuellement, si on s’intéresse à chacun ils sont bourrés de qualité et sensibles…
#21.1
Téléphone ou pas, un élève dans un groupe d’amis toxiques aura un comportement toxique.
Avec ton raisonnement, vu le nombre de films d’horreur que j’ai maté étant ado, je devrais être un serial killer.
#22
Il n’y a donc pas de recette miracle.
Chaque élève a son propre parcours personnel: sa propre personnalité, son propre environnement familial.
Si un échange avec certains élèves peut suffire pour d’autres qui sont en colère contre la terre entière, cela ne servira à rien.
C’est pourquoi toutes les idées, tous les outils mis à disposition peuvent servir: ils ne sont pas concurrents mais complémentaires.
#23
Ah, ben dès la maternelle (il y a une école dans ma rue) j’en vois qui sont mal barrés. Les parents qui se garent sur la piste cyclable ou les passages piétons, en mode “les règles c’est pas pour moi”, ça fait partie des nombreux exemples qu’ils vont retenir.
#23.1
Au contraire, ils apprennent que quand tu as du pognon et une grosse auto, les lois ne s’appliquent pas à toi.
C’est une très bonne leçon dans la vie
#24
Il y a quelques semaines, un parent est venu chercher sa gamine à l’école. Elle a demandé “pourquoi tu viens à pied?”. Il a répondu “Papa n’a plus le droit de conduire”. Elle a achevé: “C’est à cause du méchant policier?”
Sans parler du nombre de parents qui critiquent profs, hôpitaux, patrons, gouvernement devant leurs enfants, qui impriment le schéma le plus simpliste dans leur cerveau.
#25
#Me too
Mais ça dépend complètement de ton environnement et de ton caractère. Pour certains, la réalité “s’efface” et n’a pas une beaucoup plus grande portée que les films et JV (en tout cas au moins par moment). Et je parle en connaissance de cause…
#26
Le respect des règles est une construction mentale en miroir.
Ca ressemble aux alignements dans AD&D
#27
C’est pas souvent, mais sur ce coup, j’approuve à 100 % ton commentaire.
#28
En même temps si les parents l’envoi équipé comme ça à l’école (ou maternel) c’est assez crédible que ça finisse en harcèlement en même temps
#29
J’ai pas compris le problème avec les pères absents et la violence.
S’ils se barrent ça fait 50 % de source de violence parentale potentielle en moins non ?
A moins qu’il y ait de fausse déclaration et qu’ils soient quand même présent , mais qui oserait faire un truc pareil et dans quelle but ..?
#30
Déjà, les enfants qui passent d’école en école ont en général un problème à la maison donc les services sociaux interviennent dans ces cas là. Il peut y avoir également la justice su r le coup quand des troubles graves ont été causés en dehors de l’enceinte de l’école.
Du coup, pour les enfants gravement à la dérive, j’imagine que cela peut conduire au placement en centre éducatif fermé quand l’élève est dangereux pour les autres et/ou pour lui-même.
Pour les cas plus légers, il faut savoir que des actions éducatives peuvent être mises en places bien avant d’en arriver au conseil de discipline. Là encore, cela peut passer par des coopérations avec les services sociaux car, souvent, il y a un problème à la maison ou une source de mal-être externe à l’école.
#30.1
Et les services sociaux fonctionnent correctement ? Après quelques secondes de recherche (ici) j’ai l’impression qu’ils sont en pénurie de postes
#31
Pour en revenir à la news, j’imagine que l’intérêt de l’application réside dans la possibilité pour des élèves de faire remonter les violences qu’ils constatent sans avoir à intervenir physiquement.
L’application sur un téléphone est un moyen bien adapté à la population visée, principalement chez les filles. J’imagine beaucoup moins les enfants appeler un numéro car ce n’est plus vraiment de leur génération. Ne parlons même pas des courrier électroniques.
Du coup, avec une interface proche de celles des réseaux sociaux les plus à la mode, l’outil pourrait fonctionner.
#32
Sauf que pour une fois il ne s’agit pas d’un sujet “chaud” comme tu dis mais d’un phénomène de société apparu avec la scolarité de masse, amplifié après 68 et la “libéralisation” dans les écoles et une nouvelle fois amplifié aujourd’hui par les réseaux sociaux. Bref un sujet froid de chez froid.
C’est justement hallucinant qu’il ait fallu tant de temps pour qu’on tape du poing sur la table. S’il n’y avait pas de loi contre le meurtre ou le vol, tu t’offusquerais qu’il y ait un ajout dans le code pénal par un “ça y est un sujet un peu chaud et on fait une proposition de loi”?
Tu ne supporterais pas 2 jours à l’age adulte, avant d’aller pleurer et porter plainte pour harcèlement moral et/ou coups et blessures, ce que certains mômes subissent pendant des années,
#32.1
Faudrait voir à ne pas tout mélanger.
Je critique cette tendance à vouloir faire des applications sur téléphone pour tout et n’importe quoi, et faire des lois qui ne font que paraphraser des textes déjà existants, dans le seul but de faire une manœuvre politique du type “vous avez vu on fait des trucs biens, votez pour nous”
Le problème est réel, il a besoin d’être traité, mais pas n’importe comment. Comme je l’ai dit dans mon message, les pays nordiques ont déjà mis en place des choses, qui passent par l’éducation, et ont obtenu des résultat très concluants (de mémoire baisse de près de 40% des cas de harcèlement). Mais nos politiques refusent de “s’abaisser” à utiliser une solution existante, ils préfèrent faire un truc dans leur coin histoire de pouvoir caler le terme “souverain” dans la conversation…
La crainte c’est donc de créer une mauvaise solution à un vrai problème…
A aucun moment j’ai dit “ça sert à rien de se soucier des gamins qui se font harceler”
Et les plus optimistes diront que c’est déjà bien qu’ils se bougent et reconnaissent qu’il y a un problème.
#33
Je ne dis pas que j’ai l’explication, hélas.
Mais ça a été constaté assez largement il me semble, tu as même un article sur wp:en https://en.wikipedia.org/wiki/Father_absence
Grandir sans père (ou « figure paternelle » il paraît qu’on dit maintenant ) est un sacré boulet pour avancer dans la vie. Pas insurmontable, certains arriveront à s’en sortir évidemment, mais il est présent.
#34
Euh, le harcèlement scolaire est peut-être apparu avec la scolarisation de masse, mais je ne vois pas ce que 68 a changé ?
#35
La discipline a diminué
#36
ça tombe bien il n’y avait rien d’utilisable dans le code pénal contre le harcèlement scolaire.
Je te rejoins, faire de l’éducation c’est nécessaire mais pas suffisant. Je ne vois pas pourquoi les enfants ne devraient pas être protégés là ou les adultes sont, pour le même cas, nettement protégés par une batterie de lois existantes. L’école c’est pas la jungle et si les parents ont du mal à comprendre qu’il faut que les gamins puissent être protégés de la même manière qu’ils le sont eux en tant qu’adultes, dans ce cas il faut pas faire de mômes parce que ça veut dire qu’ils ont zéro considération pour eux. “Ah ben moi je veux pas qu’on me harcèle ou me tape et c’est cool le code pénal me protège contre ça. Mais toi, mon fils/ma fille, c’est pas si grave… c’est l’apprentissage de la vie!”
#36.1
Le code pénal punit le harcèlement quelle que soit la victime. Où as-tu vu que les enfants n’étaient pas protégés ? Les peines sont même plus fortes pour les moins de 15 ans.
#37
La dessus je n’ai aucun doute mais je crois que le binôme figure paternelle/maternelle c’est avant tout une posture sociale nécessaire a l’insertion dans un groupe un poil plus grand que la famille : la société.
Sinon sans rentrer dans des considérations sur les constructions sociales et/ou biologiques et/ou culturelles il me paraît évident qu’un enfant qui n’a qu’un adulte de référence a moins de chance de saisir rapidement toutes les subtilités de la vie en société et a plus de chance de partir avec un handicap.
Maintenant il ne faut pas non-plus nier qu’après 1969 les femmes n’ont cessé de se flatter d’avoir l’exclusivité du contrôle des naissances sans se soucier correctement du déséquilibre que cela pouvait causer (a part quelques figures très respectables du féminisme de l’époque) ni du pouvoir très concret des hommes a se barrer (l’esclavage étant aboli…).
Les réponses jusque la n’ont été qu’un calque de ce qui se faisait bien avant c-à-d la responsabilisation des “pères” ce qui paraît être une bonne idée sauf que c’est très loin de garantir éducation, bienveillance, financement et amour si on y réfléchit 5 mins (surtout si l’enfant est issu d’un accident de contraceptif ou d’une décision unilatéral…).
Malgré le fait d’avoir creusé un peu le sujet je ne sais pas si mon avis est juste, mais pour garantir éducation et bienveillance de la part des deux parents il faudrait sûrement prendre en considération leur consentement officiellement avant la fin du délai accordé par l’IVG.
Ça officialiserait leurs situations et ça permettrait aux deux partis d’avoir des recours d’une manière équitable ou encore d’éviter l’instrumentalisation de l’enfant.
S’il paraît néfaste pour l’enfant d’être née d’un couple ou l’homme s’est barré après avoir promis d’en vouloir mais est partie après la fin du recours possible a l’IVG.
Il est aussi néfaste pour l’enfant qu’un homme soit prit au piège a cause d’un contraceptif défaillant ou d’une femme qui a décidé sans se soucier du consentement de l’autre ( sachant que jusque la aucun des recours dont elles disposent ne sont conditionnés par l’utilisation ou non de moyens contraceptifs).
Bien entendu je ne suis pas le 1er a le dire, bien entendu des propositions sont faites de temps en temps au parlement et bien entendu elles sont rejeté car amha 1 an après 1968 l’économie a trouvé un nouveau moteur : la fracture familiale (et le social qui va avec).
Ce nouveau moteur fonctionne avec une chose qui ne concerne plus qu’un des deux sexes : le sentiment de redevabilité .
Mise a par ça entre mecs on peu continuer a faire semblant de ne pas comprendre vu que jusque la ça fonctionne, et continuer a blâmer sans discernement “ces salauds de pères absents”.
Et pour réagir aux faits divers pas besoin d’être très intelligent, il suffit juste de s’inspirer ce qui se disait des femmes qui avortait avec des aiguilles a tricot et que l’on retrouvait ensanglantés avant 1969 et de l’appliquer aux hommes désignés :
“Encore une personne folle”, “une personne pas très maline”, “un monstre”…
Enfin me concernant je recommencerais a m’indigner de ces familles monoparentales sans pères lorsque je serais persuadé qu’aucun n’a été lésé par l’iniquité des droits, pas avant.
#38
Je ne maîtrise pas ce sujet donc je pense que ce secteur subit les mêmes baisses systématiques que tous les autres secteurs publiques.
Au sein des écoles, il y a des actions du côté des AVS (assistant(e) de vie scolaire), qui ont des contrats bien moisis (salaire ridicule et horaires bien pourris), pour demander une revalorisation.
C’est le gros problème de travailler dans le social dans un monde qui ne considère les gens que comme BAC+x. Et cette mentalité débile touche tout autant le privé que le publique.
Quand on arrêtera de confondre savoirs et compétences, on aura fait un grand pas.
#39
C’est vrai. Mais cette loi générale est-elle bien adaptée au cas particulier du harcèlement scolaire?
#40
Le harcèlement, scolaire ou pas, est avant tout une conséquence d’une des tares inhérentes à notre espèce, à savoir la connerie.
Et si personne n’échappe totalement à cette dernière, force est de constater que certain(e)s sont mieux nanti(e)s que d’autres dans ce domaine.
De plus on sait depuis toujours que cette fameuse connerie n’attend pas le nombre des années…