Un professeur prône l’interdiction des ordinateurs à l’université
Le 20 septembre 2018 à 09h44
1 min
Droit
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Après les téléphones portables, les ordinateurs portables ? Au travers d’une tribune parue hier dans Libération, Olivier Estèves, qui enseigne à l’Université de Lille, invite les pouvoirs publics à réfléchir à « l’interdiction de ces armes de distraction massive dans certains enseignements ».
Ce spécialiste de l’histoire britannique déplore les dérives liées à l’utilisation des ordinateurs portables par les étudiants. Selon lui, ces appareils « empêchent ces derniers de prendre une part active au cours, empêchent le contact oculaire entre enseignant et étudiants (combien y a-t-il d’étudiants dont on ne voit jamais les yeux ?), déconcentrent les étudiants assis derrière ceux dont les écrans montrent des images complètement déconnectées du cours, enfin tendent à desservir même ceux qui utilisent leurs ordinateurs pour prendre des notes ».
Olivier Estèves prévient au passage qu’il interdira purement et simplement « tout appareil connecté » dans ses cours « dès l’année prochaine », et ce même s’il trouve « lamentable qu’il soit nécessaire d’en arriver là ».
Le 20 septembre 2018 à 09h44
Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 20/09/2018 à 09h18
Le gars n’est pas très logique : il demande une loi pour interdire le PC et il trouve lamentable d’interdire de lui même les PC ?? Y a pas un truc qui cloche dans sa logique
Le 20/09/2018 à 09h24
Il trouve lamentable de devoir interdire aux élèves d’interdire les appareils connectés sans que les élèves, d’eux-mêmes, s’en éloignent. (Du moins c’est ma lecture)
Le 20/09/2018 à 09h25
Ce n’est pas une décision prise par les enseignants eux-même, cours par cours ?
C’est peut-être différent à la fac mais dans mon école (certes, il y a 10 ans), certains profs refusaient les ordinateurs et se faisaient très bien respecter. Et d’autres les acceptaient et effectivement on se faisait distraire par l’accès à internet.
Le 20/09/2018 à 09h30
Si les ordinateurs sont censés servir à prendre des notes, il n’a qu’à fournir les notes et interdire les ordinateurs
Le 20/09/2018 à 09h42
avoir les notes sur polycopié ou écrire soit même les notes en question est une différence assez grande en terme d’apprentissage, enfin prendre des notes à l’écrit par sur un ordinateur.
Après je dis pas qu’il ne faut pas aussi fournir le cours en pdf ou autre sur une autre forme que vu en cours etc
Le 20/09/2018 à 09h53
Fournir les notes … certains étudiants prennent ça comme une autorisation de sécher les cours, c’est triste mais c’est le meilleur moyen de diviser la population d’un amphi par deux avant les fêtes de noël.
Le 20/09/2018 à 10h07
Qu’est ce qui l’empêche de marquer l’interdiction dans le règlement intérieur ?
Lors de mes études (DUT + LP), les pc étaient interdits dans la majorité des amphis et partiels.
Du coup on se retrouvait a développer du Java sur une feuille de papier, mais c’est un autre problème.
Le 20/09/2018 à 10h10
Justement. Au lieu de taper le cours sans réfléchir (de peur de perdre qqchose) tu coucherais sur papier uniquement les points problématiques ou les anecdotes susceptible de renforcer la mémorisation.
Le 20/09/2018 à 10h12
Quelle différence avec l’emprunt des notes d’un collègue ?
Le 20/09/2018 à 10h15
Effectivement, il semble avoir la solution : il demande une loi pour l’interdire, puis déclare qu’il va lui-même les interdire dans son cours. S’il peut le faire de lui-même, pourquoi demander une loi pour le faire ?
Le 20/09/2018 à 10h17
C’est pas les PC qu’il faut interdire, c’est le system educatif francais qu’il faut revoir
Ou alors au profs de s’adapter et de fournir du contenus compatible avec l’utilisation du PC afin de rendre le cours beaucoup plus interactif
Le 20/09/2018 à 10h56
Sinon on peut responsabiliser les étudiants et leur laisser le choix de leur méthode de travail. J’ai pas mal utilisé mon PC portable quand j’étais étudiant pour prendre des notes, j’ai passé mes exams avec succès comme beaucoup d’autres qui faisaient pareils. Ça ne veut pas dire que les connaissances ont été transmises et acquises? Dans ce cas les exams sont mal faits, sinon bah l’objectif est atteint je pense.
Certes ça m’arrivait de faire autre chose que prendre des notes, mais c’est pas parce que j’avais mon PC internet, mais plus parce que certains cours ne m’intéressaient pas. Si je n’avais pas eu de PC j’aurais sans doute trouvé autre chose à faire pour ne pas me faire chier.
Qu’il revienne avec une étude béton qui montre sérieusement que ses élèves sont moins bons qu’avant à cause de ça.
Le 20/09/2018 à 11h07
Le 20/09/2018 à 11h23
Le 20/09/2018 à 11h31
Je ne sais pas pour d’autres mais je tape plus vite sur un clavier que je n’écris à la main, et comme j’ai une mémoire assez bancale, ce genre de décision serait plutôt désavantageuse pour des gens de mon genre.
Le 20/09/2018 à 11h57
Ou bien (un truc trop futuriste je pense) : encourager la prise de notes avec un stylo et une feuille ?
Le 20/09/2018 à 12h05
Le 20/09/2018 à 12h12
Le 20/09/2018 à 12h12
Le 20/09/2018 à 13h14
Le 20/09/2018 à 14h30
Bloquer les protocles de jeux comme Fortnite,WoW & compagnie sur le proxy des campus serait suffisant… pas besoin de loi.
Le 20/09/2018 à 16h51
Et peut être qu’un jour on verra une news du style:Un professeur prône l’interdiction des étudiants à l’université
Le 20/09/2018 à 17h23
Le 20/09/2018 à 20h03
Perso, je lui ferais faire des mooc; ça le ferait progresser.
Le 21/09/2018 à 10h28
Une de mes meilleures profs faisait plus ou moins ça, en rajoutant des choses quand même à l’oral. Et on pouvait poser des questions (format cours en prépa, pas tout à fait transposable avec un amphi de 100+ personnes). Étonnamment, même si c’était un peu chiant, ça marchait très bien. Encore aujourd’hui (et en étant devenu un peu prof moi-même), je me demande comment c’était possible " />
Pour me faire un peu l’avocat du diable, il y a aussi beaucoup de cours très mal donnés. Même si tous les profs ne peuvent pas être excellents (c’est humain), on a de plus en plus de méthodes pour impliquer les élèves, qui demandent un peu de temps pour être mises en place souvent, mais ça fait partie du boulot. Et le truc bête, quand la salle le permet, c’est de circuler un peu quand on voit qu’ils se dispersent derrière leur écran. Les plus obtus cacheront 1000 fois leur fenêtre au passage du prof, mais une bonne part finit par se dire que c’est moins pénible de suivre le cours. Un certain nombre vont d’ailleurs sur Facebook et autres plus par mauvaise habitude qu’autre chose. En écoutant un peu le cours pour de vrai, ils peuvent se rendre compte que finalement c’est intéressant, ce qui fait re-gagner tout ou partie de leur attention.
Et au bout du compte, même si ça ne fait pas plaisir, dans les pires TD que j’ai encadrés (rares), ma règle finissait par être “si vous voulez vous dissiper, faites le sans gêner les autres”. En en discutant avec les étudiants en question pour essayer de les remotiver, c’était souvent des gens qui pensaient changer de filière, ce genre de choses, mais qui devaient quand même valider. Celui que j’avais chopé en train de parler sur Telescope au fond de la salle m’avait quand même laissé pantois.
Le 21/09/2018 à 10h40
La demande de cet enseignant souleve deux reflexions :
Au passage, je rappellerai a l’un des auteurs ci dessus que la prise de note est un art qui s’apprend et que l’on ne deviine pas ce qui est important ou non juste en écoutant.
Dernier point, hors réflexion initiale, quand on enseigne il est bon de faire évoluer ses méthodes et approches pédagogiques. Les élèves changent et doivent être accompagnés différemment.
Le 21/09/2018 à 21h12
Le 22/09/2018 à 19h13
Le 24/09/2018 à 09h02
pour moi c’est la différence est sur le contenu de ce qu’il y a à apprendre.
Effectivement, il y a des matières où la mémorisation prend toute la place et la réflexion n’en a aucune. Auquel cas on est aussi bien à apprendre son par-coeur au chaud sous la couette.
Mais passé un certain niveau, pour absorber et manipuler des concepts plus complexes, rien ne remplace la pédagogie d’un enseignant.