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STMicroelectronics va supprimer 1 000 postes en France

Le 02 mai à 08h45

Il y a trois semaines, l’entreprise européenne (franco-italienne) de semi-conducteurs annonçait un « plan de transformation » avec la suppression de pas moins de 2 800 postes sur trois ans à l'échelle mondiale, sur le principe de départs volontaires.

À nos confrères de France Bleu (désormais « ici ») la direction de STMicroelectronics indique « qu'environ 1 000 postes vont être supprimés en France, sur les 2 800 prévus dans le monde ». Cette annonce a été faite cette semaine durant un Comité social et économique avec les syndicats.

« Le fabricant de semi-conducteurs assure qu'il s'agira de départs volontaires "qui pourraient intervenir d’ici à fin 2027", mais ne précise pas quels sites seront touchés par ces départs », ajoutent nos confrères. Il y a trois semaines, la direction de l’entreprise affirmait que « la ligne de production en 300 mm de Crolles (France) se verra confortée en tant que cœur de l'écosystème de produits digitaux de ST ».

« Tout le projet sera mis en œuvre sur la base du volontariat, avec des options de mobilités interne et externe d’ici à fin 2027 […] Il n’y aura aucun départ contraint dans le cadre de ce projet », affirme l’entreprise dans un communiqué transmis à ici Touraine.

La CFDT fait part de son inquiétude auprès de nos confrères : « Nous craignons que la direction pousse les départs au détriment des mesures favorisant la formation et la reconversion professionnelle vers les métiers en croissance et les projets critiques ».

« Avec 1 000 départs volontaires, 2 500 mobilités internes, et l’attrition naturelle d’environ 300 personnes, il n’y aura plus qu’un quart des effectifs actuels sur les sites français de Microelectronics », alerte Sandy Bel (déléguée syndicale CGT STMicroelectronics), comme le rapporte Libération.

STMicroelectronics a pour rappel publié ses résultats trimestriels cette semaine, avec une forte baisse des revenus : 2,5 milliards d’euros, contre 3,5 milliards un an auparavant, soit une baisse de 27 %. Sur trois mois, la baisse est de 24 %. « Le secteur des semi-conducteurs est miné par la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, qui a fortement augmenté les droits de douane s’appliquant aux produits entrants aux États-Unis », explique Le Monde.

Le 02 mai à 08h45

Commentaires (7)

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Et cette boîte dispose de financements publiques ...
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Et ?
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Audition ST Microelectronics sur les aides publiques

PS : la date de cette audition est plutôt cocasse... :mad2:
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Regarde ce que les écolos et autres groupes ont fait à Crolles / Grenoble contre les sociétés de tech récemment , et après les politiques et la CGT viennent pleurer les départs
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Regarde ce que les écolos et autres groupes ont fait à Crolles / Grenoble contre les sociétés de tech récemment , et après les politiques et la CGT viennent pleurer les départs
Au moins la direction de STMicro aura résolu le problème de l'intensification de la charge de travail, de l’épuisement professionnel, des burn out pour un millier de salariés.

:devil:
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Je me serais attendu à ce que les fabriquants de semiconducteurs hors taiwan aient la quote en ce moment :
- avec la chine montrant ses muscles pour envahir l'île, si un conflit armé devait arriver là bas les approvisionnements en puces ne seraient pas assurés
- avec les droits de douanes qu'imposent les states au reste du monde, en particulier à la chine qui sont encore plus important qu'en europe (si on part du principe que la chine arrive à faire main basse sur taiwan)
- avec un monde de plus en plus instable où l'hypermondialisation commence à montrer que le moindre grain de sable peut avoir des conséquences globales, garder un semblant de controle sur une partie des composants critiques pourrait avoir un certain attrait ?
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Ils ont "la cote" depuis plusieurs années et le mouvement pour la souveraineté / gouvernance, mais aujourd'hui la bataille économique de Trump montre que nos accords d'échanges ne resistent pas à ses âneries. Donc pas loin du monde entier subit ces fluctuations.

On peut se poser la question de vouloir moins se reposer sur certains "alliés" historique pour se stabiliser, et dans ce cas ce genre d'entreprise va continuer de fonctionner, et le fera mieux par la suite. Mais le contrecoup est là, il faut du temps pour que, des structures aussi grosses et qui portent des enjeux géopolitiques importants, puissent s'adapter.

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