« Paris 1940 ? Non non, Paris 2018 ! Honte à ceux qui piétinent ainsi la République. Qu’ils sachent que leurs manœuvres n’y changera rien (sic) : nous continuerons à transformer le pays et répondrons à la colère de ceux de nos concitoyens qui manifestent dans le respect de la loi ».
Sur Twitter, cette prose, suivie d’une photo d’un « gilet jaune » levant le bras droit en l’air sur les Champs Élysées, est signée de Naïma Moutchou.
Problème, la députée LREM a été un peu rapide dans ses conclusions. FranceTvInfo a retrouvé la vidéo originale d’où est tirée cette capture. On y entend l’homme prononcer « Ave Macron », loin donc d’un quelconque salut nazi. « Il peut y avoir une part d’erreur, et il faut les limiter au maximum, a tempéré l’élue, pris la main dans le pot d’infox. Mais si on résonne (sic) comme ça on finit par ne plus rien dénoncer. »
Fait piquant, Naïma Moutchou fut rapporteure de la proposition de loi contre les fausses informations. Tout juste votée, elle permet au juge de l’urgence de réclamer la suppression sur les réseaux sociaux d’« allégations ou imputations inexactes ou trompeuses d’un fait de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir » dans les trois mois d’une élection à venir.
Heureusement pour l’élue, et surtout pour Twitter, il n’y a aucune élection à venir dans cet agenda. De plus, le texte exige que les fausses informations soient « diffusées de manière délibérée, artificielle ou automatisée et massive » sur Internet.
Enfin et surtout, la loi n’a pas été publiée au Journal officiel puisqu’à peine votée. Comme indiqué dans ces colonnes, elle a été trainée devant le Conseil constitutionnel à la demande d’au moins 60 sénateurs centristes et LR.
Commentaires (28)
#1
La source de la fausse information c’est surtout le compte Twitter “ TEAM MACRON” qui a volontairement coupé le son de la vidéo….
#2
« Il peut y avoir une part d’erreur, et il faut les limiter au maximum, a tempéré l’élue, pris la main dans le pot d’infox. Mais si on résonne comme ça on finit par ne plus rien dénoncer. »
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Je pense qu’un minimum de vérification avant de dénoncer à tord et à travers permet de conserver un minimum de crédibilité.
#3
Moi ce qui me choque, c’est le « résonne » au lieu de « raisonne ». Et oui, #gramatikmachtfrei
#4
Le but avoué c’était de ne pas perdre les prochaines élections.
#5
+1
Mais si sa boîte crânienne est vide c’est normal que cela résonne, non ?
#6
#7
Dénonçons à torts et travers bien sur…
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Alors si nous on dit “arnaque” sans preuve, c’est de la diffamation, mais là tout va bien
#8
J’ai l’impression que les députées LREM n’ont pas été choisies pour leur intellect… Et, avant qu’on me dise que je suis sexiste : j’ai la même impression pour les députés.
Mais alors… pourquoi ont-ils bien pu être choisis ?! Mystère, je leur cherche encore des qualités de raisonnement et de logique. Leur talent pour la com’ ?
Loupé.
#9
euh… leur capacité à voter le doigt sur la couture du pantalon (comme un peu tous les députés depuis la mise en place du quinquennat) ?
#10
Je pense que les 2 sic du rédacteur sont là pour ça, mais “Qu’ils sachent que leurs manœuvres n’y changera rien”, ça pique un peu aussi non?
J’aurais mis changeront perso.
2 Tweets, 2 fautes de Français…
#11
L’analogie au militaire est pas mal du tout ^^
#12
Cette menteuse cherche à liguer tous les grammar nazi en tout cas
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#13
Une cruche qui résonne bien creux…
#14
Mais si on résonne (sic) comme ça on finit par ne plus rien dénoncer
Qu’une avocate puisse écrire ça, c’est scandaleux ! (et je ne parle pas bien évidement de la faute d’orthographe dont il a déjà été question précédemment).
Dire qu’elle a été élue, par les députés de l’Assemblée nationale, juge titulaire auprès de la Cour de justice de la République ! Espérons qu’elle n’ait pas à siéger dans cette institution qu’il faut de toute façon supprimer.
#15
Mais alors… pourquoi ont-ils bien pu être choisis ?!
L’attrait de la nouveauté ?
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Hé ben on a une rapporteuse de compet’. And the winner is….
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Qu’elle déception de constater les réactions de nos gouvernants face à ce mouvement social.
Ils porteront une grande responsabilité historique en cas de gros dérapage.
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2 morts, c’est pas un gros dérapage ?
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Sincérement, je pense qu’aucun régime politique ne serait capable de gérer correctement ce genre de crises. Les motivations des manifestants sont trop vagues pour en tirer une solution qui réglerait le conflit. La disparition des services publics et des commerces dans les campagnes n’est pas une tendance récente, et le gouvernement n’a pas vraiment de prise là dessus.
Il faut aussi admettre que les premières réactions du gouvernement étaient dignes du roi Arthur recevant Guethenoc et Roparzh, ce qui n’a pas aidé à calmer les manifestants.
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Oui comme dis plus haut par @ElRom16 je parle donc de TRÈS gros dérapage.
Je suis en région et je vous assure que c’est très très très chaud chez nous.
C’est une révolte (oui j’ai bien dis révolte) de travailleurs (oui j’ai bien dis travailleurs) et de retraités qui ne peuvent plus se chauffer, plus manger correctement sans l’aide de proches ou d’associations etc…
Une révolte de la misère.
Ceux qui sont sur le terrain depuis plusieurs jours en ont très gros sur la patate et malheureusement je pense que l’on est sur une poudrière là.
#27
Pour le moment il y a de la marge, les bonnets rouges avaient incendié un centre des impôts en 2015.
J’ai grandi à la campagne, et j’ai pu voir les villages voisins se vider des commerces et des services publics, les galères quand les dernières stations service à 15km à la ronde fermaient. J’imagine trop bien le niveau de colère créé par le sentiment d’abandon des habitants.
Ce qui me dérange dans ce mouvement c’est que contrairement à d’autres il bloque les autres usagers, et pas les bâtiments publics qui devraient être les premiers visés. S’ils font cramer une ou deux mairies ça va bouger.
#28
Sauf que le bonnet rouge c’était un mouvement du patronat. Avec des interlocuteurs qui ont pu arrêter le mouvement du jour au lendemain. Ce qui est loin d’être le cas ici.
Les personnes qui sont revenues de Paris cette semaine ont pu raconter qu’ils s’en sont pris plein la tronche. Et ils vont y retourner (mais avec des lunettes et des masques ce coup-ci).
J’ai pas mal d’anciens collègues en région Parisienne et je suis très surpris d’entendre qu’il ne se passe rien chez eux.
Qui vivra verra comme on dit.