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Publicité en ligne : Outbrain fusionne avec Teads

Le 03 février à 15h02

Six mois après l'annonce du projet, le rapprochement entre Outbrain et Teads rentre dans sa phase opérationnelle. Lundi, les deux sociétés ont annoncé leur fusion. Elle donne naissance à une « plateforme publicitaire multicanale », qui a géré sur l'année fiscale 2024 l'équivalent de 1,7 milliard de dollars d'investissements publicitaires. Techniquement, l'opération prend la forme d'un rachat de Teads par Outbrain, mais c'est bien sous le nom Teads (le nom signifiant Technology for Advertising) qu'opèrera la nouvelle entité.

La transaction, initialement annoncée à l'été 2024, avait été autorisée mi-décembre par l'Autorité de la concurrence française. Elle valorise Teads aux alentours de 900 millions de dollars, dont 625 millions de dollars en cash, et le solde sous forme d'actions Outbrain. Altice, en tant qu'ancien actionnaire principal de Teads, disposera de deux des dix sièges du futur conseil d'administration de la société fusionnée.

« L'entreprise réunira deux des ensembles de données contextuelles et d'intérêt les plus riches de l'Internet ouvert, alimentant un moteur de prédiction d'IA avancé pour optimiser les résultats des annonceurs », se réjouissent les deux sociétés dans un communiqué. Ensemble, elles revendiquent un accès direct à l'environnement de 10 000 médias dans le monde, un taux de pénétration de 96 % sur la population des internautes américains ainsi qu'une présence significative dans le monde de la TV connectée, via des accords avec 4 grands OEMS et de nombreux éditeurs d'application de diffusion vidéo.

Sur le volet technique, Teads indique disposer, via ses clients et partenaires, d'un Omnichannel Graph capable d'analyser le contenu et les données d'audience de 130 000 articles par minute et 500 000 heures de programmes vidéo par mois.

Publicité contextuelle

Beaucoup d'internautes ne connaissent pas le nom de ces deux entreprises, alors qu'ils consomment quotidiennement leurs produits phare. Teads, société franco-luxembourgeoise rachetée en 2017 par Altice pour 285 millions d'euros, fonctionne pour mémoire à la fois comme une régie publicitaire (elle vend des emplacements publicitaires à des marques) et comme l'éditeur d'une solution technique permettant d'automatiser l'ajout de publicités au début d'une vidéo (préroll), mais aussi l'intégration contextualisée de vidéos dans un article ou une page Web donnée.

Outbrain, née pour sa part en Israël avant d'installer son siège aux États-Unis, propose pour sa part des modules de recommandation de contenus capables de prendre en compte des éléments de personnalisation ou de contextualisation. Sa solution équipe de nombreux médias francophones, chez qui elle suggère, en pied d'article, des contenus mêlant articles connexes et publicités. Outbrain a racheté en 2019 l'un de ses concurrents directs, Ligatus, et projeté une fusion avec Taboola, qui a finalement capoté en 2020.

Exemple d'intégration Outbrain sous un article de presse

Le 03 février à 15h02

Commentaires (12)

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"un taux de pénétration" <--- Je n'aurais pas trouvé meilleure formulation. :D
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Concernant Le Monde, ce n'est rien de le dire et merci à Outbrain et ses annonces débillissimes, qui a réussi le miracle d'arrêter ma procrastination et de me pousser à dézinguer l'appli Le Monde au profit d'une webapp sur mon smartphone (avec blocage de pub, évidemment).
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La huitième m'a pourtant surprise ! (les docteurs la détestent)
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Ce remède étonnant qui va vous permettre d'échapper à Outbrain (les annonceurs le déteste déjà !). :fumer::fumer:
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« Ces panneaux solaires incroyables vont vous étonner » avec une photo de main manucurée qui fait de l’ASMR sur un compteur Linky ?
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Outbrain, jamais une entreprise ne s'est aussi bien nommée pour vendre son produit.
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Cette fusion permet-elle d'avoir à bloquer qu'une seule daube plutôt que deux ?

Dommage que le RGPD n'a pas encore eu raison d'eux…
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Les publicités "con-textuelles" de ces éditeurs sont juste honteuses, je comprends pas comment les éditeurs peuvent continuer à intégrer ces trucs affligeants.
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Parce que ça rapporte de l'argent ?
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Évidemment, mais que ça tourne sur un site quelconque ça me choque pas trop, en revanche quand t'es plutôt sur un site journalistique, qui essaie a priori d'avoir une ligne éditoriale pour attirer du public qualifié et que c'est ponctué de trucs comme ça, j'ai du mal à croire qu'à long terme tu t'y retrouves.

Ha mais oui pardon, je raisonne à long terme, mon erreur est là.
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J'ai plutôt l'impression que tu sur-estimes le "public qualifié" attendu par ces journaux. Le web gratuit marche à l'audience, sinon ça devient une niche pas rentable (cf Next et ses difficultés). Si les éditeurs intègrent ces publicités, c'est qu'ils s'y retrouvent. Ce ne sont clairement pas des business-plans à long terme, mais si ça permet d'avoir un financement, ils auraient tort de s'en passer.

C'est une réflexion purement économique, évidemment.

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