Plus de 50 sociétés s’opposent à la redéfinition du genre par l’administration Trump
Le 05 novembre 2018 à 09h30
2 min
Droit
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CNBC publie une lettre signée par des mastodontes de l'économie américaine, d'Apple à la Coca-Cola Company, en passant par Google, IBM, Facebook et Microsoft. Elles sont, pour la plupart, issues de la Silicon Valley.
La lettre suit un article du New York Times, selon lequel l'administration Trump compte limiter la définition du genre à celui attribué à la naissance. C'est une négation des droits des personnes transgenres, selon ces sociétés.
Les sociétés estiment, entre autres, que les lois écartant les personnes transgenres nuisent à leurs affaires. Elles appellent l'administration à mener une politique transparente et égalitaire sur la question.
« Considérant le consensus médical et scientifique croissant, des tribunaux ont reconnu que les politiques imposant une définition binaire du genre, déterminée par l'anatomie à la naissance, ne reflète aucunement les réalités complexes des identités de genre et de la biologie humaine » estiment ces entreprises.
Les questions sociales – qu'elles concernent l'immigration ou le genre – sont un important sujet de désaccord entre ces sociétés et l'administration républicaine. Elles font partie des antagonismes exprimés dès l'arrivée à la Maison blanche de Donald Trump, qui accuse ces groupes de chercher à lui nuire.
Le 05 novembre 2018 à 09h30
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 05/11/2018 à 09h49
“des tribunaux ont reconnu que les politiques imposant une définition binaire du genre, déterminée par l’anatomie à la naissance, ne reflète aucunement les réalités complexes des identités de genre et de la biologie humaine”
Pour les identités de genre (sous entendu les aspects psy de la question), je suis d’accord.
Par contre pour la biologie, beaucoup moins. À part cas très spécifiques et bien connus (dérèglement hormonal foetal, mosaïque, etc.), pour la biologie le genre est une notion claire..
Ça me fait peur tout ça : qu’on insiste sur le côté psy, ressenti, etc. pour obtenir des droits, ok.
Par contre, mêler la biologie à ça, non, c’est une limite à ne pas franchir.
Le 05/11/2018 à 10h02
Le 05/11/2018 à 10h09
Parfaitement d’accord. La biologie se limite à ce qui est fonctionnel sinon c’est un dysfonctionnement. C’est moche mais c’est comme ça.
Le genre c’est une construction psychologique.
Le 05/11/2018 à 10h27
Ce qui me gêne est que les très grosses entreprises se croient autorisées à prendre position sur des sujets non liés directment à leurs affaires. Je n’ai pas d’avis sur le genre en particulier. Mais là, ils font de la politiques sur des questions sociétales.
Le 05/11/2018 à 10h30
Vu que la mode transgenre représente ~0,000 % ± 0,001 de la population, on ne voit pas bien où se situe le problème financier.
Plus généralement, en quoi les problèmes psy d’une ultra minorité qui ne demande rien à personne et préférerait qu’on la laisse tranquille mais dont la représentation a été préemptée par quelques vociférateurs en mal de publicité devrait intéresser les gouvernements ? Le sexe biologique est déterminé à la naissance dans tous les cas de figure (sauf rarissime exception). Qu’on en reste là.
Ah mais j’oubliais : défendre les minorités les plus artificielles est le dada des « progressistes » avec leur capacité réflexe à se poser en défenseurs de veuves et d’orphelins imaginaires pour s’attirer les bonnes grâces électoralistes.
Quand ils iront au bout de leur logique identitaire, ils s’apercevront que la plus petite minorité est l’individu lui-même, ruinant ainsi leur construction politico-idéologique en révélant son absurdité.
Le 05/11/2018 à 10h36
Considérant le consensus médical et scientifique croissant
« consensus » = dernier refuge pour les scélérats (™ M. Crichton). S’il est croissant, c’est qu’il n’existe pas, par définition.
Le 05/11/2018 à 10h43
Le 05/11/2018 à 10h45
La Silicon Valley, ce berceau de l’Humanité…
Vivement mon portrait chinois sur ma carte d’identité!
Le 05/11/2018 à 11h15
“Donald Trump, qui accuse ces groupes de chercher à lui nuire”
Un chef d’état qui légifère pour neutraliser ses opposant politiques… mmmh… RIP démocratie Américaine !
Le 05/11/2018 à 11h26
C’est du pinkwashing, comme on a eu du greenwashing il y a quelques années. S’afficher pro-lgbt, pro-girlpower, ça fait vendre aujourd’hui. Quand on passera à autre chose, ces entreprises feront machines arrières prétextant que cela coûte trop cher pour un usage très confidentiel (ex : entretenir des toilettes pour personnes trans, qui seront utilisées 2 fois dans le mois).
Bref, l’histoire se répète.
Le 05/11/2018 à 12h04
Le 05/11/2018 à 12h19
Le 05/11/2018 à 12h22
Le 05/11/2018 à 12h45
Le 05/11/2018 à 12h57
Le 05/11/2018 à 13h14
Les questions sociales…
Ah ces boites veulent vraiment parler des questions sociales? Alors parlons du salaire horaire de leurs esclaves chinois, du rôle de l’impôt en démocratie, et l’impact sur celle-ci de leur utilisation massive des paradis fiscaux, etc… " />
Le 05/11/2018 à 13h46
Même biologiquement le genre n’est pas déterminé pour tout le monde… Des fois un genre, voire un sexe, ne s’affirme qu’après la naissance. Oui c’est très rare. Et alors ? Sous prétexte que c’est rare, on impose à une personne de vivre constamment en tant qu’individu d’un genre manifestement opposé ? Un mec qui s’est différencié sur le tard doit continuer à être pris pour une femme pendant toute sa vie, parce qu’à sa naissance on n’a pas vu ses testicules ? Cette redéfinition par l’administration états-unienne est juste une façon inique de faire plaisir à une large part de l’électorat au détriment d’un tout petit nombre…
Le 05/11/2018 à 14h00
Il y a des endroits où l’accès aux toilettes est soumis à un contrôle d’identité? J’ai du mal à imaginer qu’on puisse être assez con pour interdire à une personne d’aller au WC correspondant à son apparence (après si Mme Michu pisse debout, ça concerne vraiment quelqu’un d’autre qu’elle?)
Mais le moyen le plus simple resterait de n’avoir qu’un seul type de WC. Pourquoi un homme ou une femme ne pourraient pas utiliser le même cabinet ?
Mais si on s’intéresse au problème de fond, (comment traiter les transgenres), la réponse ne peut qu’être adaptée au cas par cas, selon la raison pour laquelle chaque loi est genrée.
Disposition autour des grossesses (congé maternité…) ? la loi s’applique à ceux qui peuvent biologiquement être enceintes (enceints? " />), donc, en l’état actuel de la médecine, aux personnes biologiquement femelles à la naissance. Aucune raison que ça change pour un transgenre
Droit de se faire appeler Christiane plutôt que Christian? Sérieusement, ça fait chier qui de l’appelle Christiane si ça lui fait plaisir? Aucune raison de l’interdire.
Catégories sportives? le sujet est bien plus complexe qu’on pourrait le penser, et va d’ailleurs au-delà des seuls transgenres. Cet article mets le doigt dessus (il est stupidement partisan, mais il a le mérite de montrer que la question fait débat. je ne retrouve pas l’article beaucoup plus neutre et argumenté scientifiquement que j’avais lu il y a quelque temps).
Le 05/11/2018 à 14h42
Le 05/11/2018 à 14h48
Quand nos petits post-moderniste neo-marxiste veulent modifier la biologique pour faire avancer leur agenda politique.
Le 05/11/2018 à 14h49
Bon, vu que personne ne l’a fait jusqu’à présent, je vais prendre la défense de ces sociétés.
Le côté psychologique est extrêmement important pour les personnes concernées, et c’est là le sujet.
On ne parle pas de l’infitésimal des personnes génétiquement non-binaire, mais du nombre plus important de celles et ceux (et autres ;)) qui en grandissant ne se reconnaissent pas dans leur genre biologique. Ça fait déjà beaucoup plus de clients. Une sacrée somme de pognon en jeu, donc.
Et je ne fais que parler fric, je ne parle même pas de la simple idée du respect de son prochain, y compris les personnes transgenre.
Pour les questions de carte d’identité et d’accès aux toilettes, je ne me prononcerai pas car le sujet me dépasse. Je peux juste témoigner qu’à Chtinux (chtinux.org) on a eu quelques installs parties réservées aux filles qui étaient ouvertes aux transgenres.
Le 05/11/2018 à 15h02
Ah bon ? Et ça s’appuierait sur quel texte de loi ?
Le 05/11/2018 à 15h16
En même temps on ne peut pas contraindre la majorité à s’adapter pour contenter une minorité, sinon cela peut causer des soucis plus graves, surtout si l’argent s’en mêle. La viande rituelle par exemple est un bon exemple du concept, car la production de masse contraint à produire tout en fonction de la minorité, ce qui agace la majorité qui n’a pas demandé ça et ça contribue aux tensions sur la question religieuse.
A un moment il faut savoir dire à une minorité qu’elle le restera et point, elle n’aura pas de statut spécial sous prétexte qu’elle existe. Il faut savoir protéger une minorité et lui offrir les outils juridiques en ce sens ou pour corriger les erreurs, mais il ne faut pas pour autant accepter tous ses désidératas.
Le 05/11/2018 à 16h06
a priori, ça tombe sous le coup de la loi qui punit l’attentat à la pudeur…
Le 05/11/2018 à 17h28
Le 05/11/2018 à 18h08
Sauf que ça n’existe pas dans le code pénal.
Le 05/11/2018 à 18h22
Y a pas besoin de texte de loi spécifique pour un contrôle d’identité.
Le 05/11/2018 à 18h26
Bien sûr que si !
Article 78-1 et suivantsdu code de procédure pénale.
Et je n’y vois rien correspondant à ce que tu dis.
Le 05/11/2018 à 18h38
Le 05/11/2018 à 18h51
« L’identité de toute personne, quel que soit son comportement, peut également être contrôlée […] pour prévenir une atteinte à l’ordre public. »
Le 05/11/2018 à 19h16
“Quel que soit son comportement”, ce qui veut dire que le fait de rentrer dans les toilettes de femmes en étant un homme ne serait pas la cause du contrôle d’identité.
Ensuite, l’ordre public n’est pas atteint par un tel acte, même si c’est un concept fourre-tout et mal définit, le fait d’aller dans les toilettes du sexe opposé sans rien faire de mal ne suffit pas.
L’exhibitionnisme rentrerait dans ce cadre, mais entrer dans les toilettes de femmes où il n’y a que des toilettes fermées (et pas d’urinoirs) ne suffit pas.
Le 06/11/2018 à 04h03
Le 06/11/2018 à 04h09
Le 06/11/2018 à 09h33
Le 06/11/2018 à 12h55
Cet article du code du travail s’applique aux employeurs, pas aux utilisateurs. Il ne peut donc pas entraîner un contrôle d’identité.
Le 07/11/2018 à 19h44
Et dans les lieux publics ? Les restaurants, les gares…?
Au fait, depuis quand un contrôle d’identité doit être motivé ?
Le 07/11/2018 à 19h55
Le 10/11/2018 à 15h47
Il est parfaitement justifié de parler de bologie dans ce cas là.
Notre ADN représente notre potentiel (çàd ce que l’on peut devenir et non ce que l’on va devenir).
Mais tout notre environnement, les facteurs biotiques ou abiotiques (= facteurs biologiques ou non) tels la nourriture, les polluants, notre hygiène de vie, la culture, notre dévellopement psychologique (lui même lié à notre environnement) et j’en passe, vont modifier la manière dont nos gènes sont exprimés et donc ce que l’on est/sera
C’est ce qu’on appelle l’épigénétique.
Il est également totalement faux de parler de fonctionnel / non fonctionnel dans ce cas là. Surtout que la notion de fonctionnalité est ici défini par notre culture et non par la biologie.
Se définir homme ou femme n’affecte en rien sa fonctionnalité biologique.
Pas plus que se définir comme viril / fleur bleue ou peut importe l’étiquette sociale que l’on peut y coller.
Attention plutôt à ne pas dévoyer la biologie pour justifier son idéal culturel (même si je pense que ça l’a été fait de bonne foi et sans intention de nuire) ^^
Le 10/11/2018 à 23h38
Je pense que j’ai été mal compris. Il n’y a nulle tentative de justification de soi disant idéal culturel. Chacun fais ce qu’il veut de sa vie et de son corps.
Mais bon voilà ci dessous mon point de vue. L’avantage c’est que tout le monde en a un.
Clairement je fais la différence entre fonctionnalité biologique, le sexe, on va dire mâle ou femelle si tu préfère,, et la définition du genre, disons homme ou femme si tu préfères mais il me semble que tout le monde ne désire pas forcément être dans un de ces deux genres.
Se définir c’est une construction psychologique sur laquelle on a pas d’emprise et qu’il faut mieux pouvoir assumer, ce qui nécessite donc une société tolérante, car autrement la personne ne pourra jamais s’épanouir, et il faut vraiment être haineux pour souhaiter à son prochain de ne jamais s’épanouir (s’appeler Donald Trump donc…)
La biologie par contre si tout va bien c’est définit à la conception par le spermatozoïde qui sera X ou Y et dans l’espèce humaine on est par conséquent mâle XY ou femelle XX. Malheureusement une personne peut souffrir d’une déficience, ce que l’on nomme vulgairement et brutalement maladie, qui empêche un fonctionnement “normal” du corps (dans le sens nécessaire pour concevoir un enfant) et dont l’origine est épigénétique comme tu l’as rappelé.
La biologie, le sexe, est fondamentalement notre animalité et le genre est un exemple de la capacité humaine à surpasser son animalité.
Ce dont la société civile à besoin de savoir est matière à débat, nous verrons comment l’humanité évolue mais je pense que le genre devrait être prioritaire pour que les personnes qui ont le genre et le sexe qui est dissocié s’épanouissent, tandis que le corps médical aura lui besoin de connaître le sexe et non le genre sauf si le patient suit un traitement pour forcer sa biologie à s’aligner sur son genre car les maladies n’en ont rien à cirer que l’on soit homme ou femme, ce qui influe sur le cancer, par exemple, ce sera notre biologie, ce sur quoi on a pas le contrôle et les modifications qu’on lui fait subir à coup d’hormone ou de chirurgie.
Je sais pas si je suis clair, il est tard mais j’espère être un peu plus clair.
Le 16/11/2018 à 15h43
C’est peut être moi qui n’ai pas été assez clair !
Je suis biologiste de métier (microbiologiste pour être exact) et je tenais à revenir sur des bêtises qui ont été dites (les trois premier commentaires de ce sujet pour être exact). Non dans l’idée de critiquer ces avis (tout le monde n’est pas biologiste et c’est bien normal) mais afin de corriger ces visions erronées.
En science l’avantage c’est qu’il n’y a pas de point de vue (sauf quand il y a controverse, mais ça c’est un état transitoire), il n’y a que des fait prouvés expérimentalement.
Juste une petite correction avant de commencer :
L’épigénétique n’est pas une anomalie comme tu l’écrit (j’ai du mal m’exprimer dans mon précédent message), c’est un phénomène tout à fait normal auquel nous sommes tous sujet (c’est notamment ce qui fait que deux vrai jumeaux auront des différences plus marquées s’ils grandissent dans des conditions différentes que si ils grandissent ensembles). Biologiquement nous sommes tous plus ou moins différents et tout cela est normal (c’est ce qui autorise notre évolution) et ne devient une anomalie que lorsque notre fonctionnement biologique est compromis.
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Mais bref, dans les réactions de l’article plusieurs personnes ont indiqués être d’accord sur l’aspect “psychologique” influençant la notion de genre mais pas sur l’aspect biologique qui est binaire : femelle ou mâle.
C’est faux, la biologie est tout sauf binaire. Notre corps, notre psyché et donc la perception que l’on en a (= se considérer femelle ou mâle) est le résultat d’une multitude de facteurs et pas seulement de la présence de chromosomes XX ou XY. On est pas donc 100% homme ou 100% femme, ont est une mosaïque (on dit bien que certaines personnes sont plus masculine ou féminine que d’autre non ?).
Et en dehors de maladies génétiques* avérées, du type chromosome sexuel surnuméraire (syndrome 47 ou de Klinefelter), il existe beaucoup d’autres facteurs, tout à fait normaux, influençant notre comportement et même notre apparence sexuelle.
C’est là que l’épigénétique entre en jeu : selon les facteurs auxquels nous sommes exposés durant notre vivant (surtout pendant notre développement jusqu’à l’âge adulte), notre code génétique va s’exprimer différemment.
Et bien qu’une personne soit par exemple femelle (XX), elle pourra avoir des taux d’hormones plus proches du sexe mâle (je cite un cas très simplifié). Tout ça alors qu’aucune anomalie génétique n’est présente.
Et quand on parle du psyché : il est influencé par notre corps mais influence aussi ce dernier.
Donc dire que se sentir femme ou homme est seulement une conception psychologique est faux : c’est un mélange complexe entre notre biologie et notre psyché (et ces deux s’auto-influencent).
Et la médecine ou la biologique ne se base pas uniquement sur le fait que l’on possède des chromosomes XX ou XY (ça c’était la médecine du siècle passé, qui avait une vision de notre biologie plus réduite que l’actuelle).
* : on parle de maladie génétique lorsque qu’il y a un défaut de fonctionnement de l’organisme.