#PitchGate : Pasquier tente de s'expliquer

#PitchGate : Pasquier tente de s’expliquer

#PitchGate : Pasquier tente de s'expliquer

Hier, nous évoquions la chasse faite aux entreprises qui utilisent le mot « pitch » dans leur nom ou leurs évènements. Une pratique malheureusement assez courante.

Devant l'émoi suscité par cette tentative d'appropriation d'un terme dans un secteur qui n'a en général rien à voir avec la brioche, la société Pasquier a fini par réagir sur Twitter.

Elle y précise avoir « l'entreprenariat dans les veines », multiplier les partenariats sportifs et le soutien à des projets éducatifs, et ne pas chercher à interdire l'utilisation du mot pitch dans le langage courant.

Son objectif serait ainsi de « protéger nos droits sur notre marque Pitch lorsque celle-ci est déposée à l'INPI par d'autres sociétés à des fins commerciales ». Pas sûr que cela suffise à calmer les choses, à moins que l'entreprise et ses avocats se concentrent un peu plus sur les structures « briochères » à l'avenir.

Commentaires (21)


Ils vont attaquer les golfs aussi ?

Parce que le pitch, c’est un grand sujet au golf.


“On a rien contre ceux qui utilise le mot Pitch mais on aime pas ceux qui utilisent le mot Pitch” #TraduisonsLes


Comme je le disais hier, une marque n’est enregistrée que pour une ou plusieurs catégories de produits et services (classes de Nice). Et la marque Pitch ne s’applique qu’aux “brioches y compris brioches au chocolat, brioches aux fruits, beignets contenant des fruits, crêpes” (catégorie 30). Donc je le répète : ils n’ont aucune prétention ni droit à revendiquer la marque dans les autres domaines. C’est une procédure abusive, à n’en pas douter <img data-src=" />


“Elle y précise avoir « l’entreprenariat dans les veines », multiplier les partenariats sportifs et le soutien à des projets éducatifs”.

On croirait entendre McDo ou Coca. Y’a vraiment aucune gène chez ces boîtes de faire la pub de leur produit industriel de mauvaise qualité chez les plus jeunes.



Tout cette affaire va les tourner en ridicule, ils sous-estiment la capacité des internautes à réfléchir et contre-attaquer.


Décidemment, on est en 2018 et la communication de crise est toujours pas en place dans tous les grands groupes… Utiliser un mot anglais pour un nom de produit, c’était peut-être une bonne idée dans les années 80, mais aujourd’hui faut pas se braquer quand celui-ci est utilisé.



“multiplier les partenariats sportifs” ==&gt; En anglais, “a football pitch” est un terrain de football


Ils essaient juste de se reserver le terrain sans passer à la caisse.








gwado a écrit :



Y’a vraiment aucune gène chez ces boîtes de faire la pub de leur produit industriel de mauvaise qualité chez les plus jeunes.




Tout cette affaire va les tourner en ridicule, ils sous-estiment la capacité des internautes à réfléchir et contre-attaquer.







En attendant, y’a des gamins qui ont des chasubles de foot parce que Pasquier met sa petite pub dessus (sans forcer les gamins à s’empiffrer de leurs produits).



Je suis assez curieux de la contre-attaque des internautes !



Exactement. Ils n’ont qu’à déposer dans tous les domaines s’ils entendent se réserver le droit exclusif de cette “marque”


C’est comme Post-It© qui a posé un référé contre Le Monde, pour qu’ils arrêtent d’utiliser leurs marques. Ils sont obligé de défendre leurs marques, sinon, elles peuvent tomber dans le domaine publique du fait de leurs utilisation (comme Frigidaire par exemple)


Oui, les cigarettiers faisaient exactement la même chose : promouvoir leur produit avec des sportifs, des médecins ou des acteurs. Ils n’ont JAMAIS forcé les gens à fumer.



C’est être bien naïf de croire que Pitch n’utilise pas la même technique, éprouvée et approuvée par tous les publicitaires. La publicité ne force jamais personne. Physiquement.

En revanche, il y a un grand nombre d’études qui démontrent que la publicité a un impact sur la consommation des gens.



L’objectif de Pitch est qu’il y ait une brioche dans chaque goûter des gamins.

Si un club n’a pas les moyens de payer des chasubles à ses sportifs, le problème est certainement ailleurs (mairie, impôt, parents, etc). Faut pas me faire croire que c’est à Pitch que l’on doit l’émergence de Mbappé.

&nbsp;



Pour la contre-attaque des internautes, je suis curieux également.

Ça ne sera peut-être rien de spécial que quelques saillies marrantes.


…sauf s’ils démontrent que Pitch est une marque notoire ou de renommée, auquel cas le principe de spécialité ne s’applique pas. Le produit est suffisamment connu pour commencer à monter un argumentaire en ce sens.








ArchangeBlandin a écrit :



Ils vont attaquer les golfs aussi ? Parce que le pitch, c’est un grand sujet au golf.&nbsp;





Je ne relève même pas <img data-src=" />



Cela ne change rien au fond du débat mais pour information ce n’est que la marque semi-figurative (avec le logo Pitch) qui est protégée pour la classe 30. La marque verbale (le mot “pitch”) est bien déposée dans toutes les classes par Brioche Pasquier. Donc à partir de là ils sont bien en droit d’intenter des actions dans toutes les classes (bien que les chances de succès puissent être variables).



Je n’ai pas trop suivi le sujet mais lorsqu’une marque est trop utilisée et que son usage se généralise, si le titulaire ne fait rien pour en assurer la protection, il s’expose à une déchéance de la marque.&nbsp; Cela a été le cas par exemple pour Caddie, Frigidaire,&nbsp;K-way…



De plus, si j’en crois le wikipedia, le produit Pitch existe depuis 1986, bien avant l’arrivée en force des anglicismes ce qui aurait tendance à me laisser penser que cela légitimise d’autant plus leur action (on n’essaie pas de protéger le terme “orange”).


Vous pensez qu’après chaque procès où un accord est trouvé Pasquier leur offre un paquet ?


Déposant : BRIOCHE PASQUIER CERQUEUX

&nbsp;Numéro : 16756281

&nbsp;Classe :16, 28, 35, 36, 41



16 : Produits de l’imprimerie

28 : Jeux ; jouets

35 : Publicité ; gestion des affaires commerciales ; administration commerciale ; travaux de bureau

36 : Assurances ; services bancaires ; services bancaires en ligne ; services de caisses de prévoyance

41 : Éducation ; formation ; divertissement ; activités sportives et culturelles



Mouais…


Ouais, mais quel risque existe-t-il pour le consommateur de confondre une brioche et un produit technologique par exemple ?


Oups, on dirait bien que j’ai regardé le mauvais enregistrement, à savoir le logo et pas la marque en tant que telle <img data-src=" />



Effectivement, c’est un peu plus conséquent, peut-être trop même, pour une brioche…


Encore mieux :



Marque française

Déposant :

BRIOCHE PASQUIER CERQUEUX, Société par actions simplifiée

Numéro : 4317228

Classe : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 27, 28, 30, 31, 33, 34, 35, 36, 38, 39, 40, 41, 42, 44, 45

Statut : Marque enregistrée



On comprends mieux le #PitchGate avec ça :)


tu paies pour chaque classe couverte, non ?

ils doivent payer une blinde si c’est le cas <img data-src=" />








Vekin a écrit :



Ouais, mais quel risque existe-t-il pour le consommateur de confondre une brioche et un produit technologique par exemple ?





Cette logique de confusion n’existe que pour les marques “classiques”, pas pour les marques de renommées ou notoires. C’est pour ça que tu ne peux pas utiliser la marque “Vuitton” pour des mousses au chocolat, bien que le consommateur se poserait des questions sérieuses sur l’entrée de cette marque sur le marché des produits alimentaires.



&nbsp;



AntOonin a écrit :



[…]lorsqu’une marque est trop utilisée et que son usage se généralise, si le titulaire ne fait rien pour en assurer la protection, il s’expose à une déchéance de la marque.&nbsp; Cela a été le cas par exemple pour Caddie, Frigidaire,&nbsp;K-way… […]





Je ne pense pas qu’on en soit là non plus, déjà que la notoriété de la marque n’est pas gagnée…



Pour résumer :




  • Marque lambda : protection dans les classes déposées, protégée contre les imitations et usages pour des produits identiques ou similaires pouvant engendrer une confusion dans l’esprit du public

  • Marque notoire : marque connue d’une partie significative du public (territoire à identifier), protégée dans toutes les classes pour tous les produits contre le reproductions ou imitations

  • Passage dans le langage courant : Plus de protection.



    D’où l’intérêt de faire des actions en justice pour dissuader le glissement dans le langage courant : si on démontrer qu’on a défendu sa marque, ça empêche l’utilisation comme terme générique. C’est ainsi que Bic est toujours une marque valable pour désigner des stylos à bille.



    L’action de Brioche Pasquier est donc une réaction assez classique de défense de leur marque. Il est évident qu’ils n’ont aucune chance de gagner un procès en contrefaçon mais il assurent, en façade, la défense de leur marque.

    &nbsp;









WereWindle a écrit :



tu paies pour chaque classe couverte, non ?

ils doivent payer une blinde si c’est le cas <img data-src=" />





On parle de l’image d’une société qui fait plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaire, pas du boulanger du coin.



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