Orange veut utiliser les données de géolocalisation pour « gérer la propagation de la pandémie »
Le 23 mars 2020 à 09h09
2 min
Droit
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Interviewé dans le Figaro, Stéphane Richard a expliqué travailler avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pour « voir comment les données peuvent être utiles pour modéliser [et] gérer la propagation de l’épidémie ».
Le PDG d'Orange a tenu à préciser que les données de géolocalisation sont anonymisées. En outre et « malgré ça, cela demanderait des ajustements réglementaires et un accord de la CNIL. Ainsi, il faudrait pouvoir garder des données sur une durée de temps longue, or actuellement nous devons les supprimer au bout d’un an, nous voudrions les garder deux ans. Ce sont des travaux tout à fait essentiels ».
Les données pourraient aussi être utilisées pour « mesurer l’efficacité des mesures de confinement, comme en Italie. Je le répète nous parlons de données anonymisées et agrégées. Leur utilisation est indispensable pour mesure le confinement et pour ajuster les dispositions en fonction des comportements. Il ne s’agit pas de traquer les gens individuellement. Il faut au moins savoir si les gens respectent les périmètres de confinement, ou s’ils se déplacent, sans pour autant savoir qui va où ».
Le 23 mars 2020 à 09h09
Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 23/03/2020 à 09h41
“les données de géolocalisation sont anonymisées.” La bonne blague, on a vite fait de connaitre ton adresse exacte et la boite où tu travailles avec des données de géolocalisation….Je crois bien qu’ils essayent de récupérer toute opportunité “sécuritaire” pour nous espionner plus…
Le 23/03/2020 à 09h43
Sans savoir qui va où ?
Même si les données sont anonymisées le fait d’avoir un suivi géoloc permet de deviner l’individu. Un trajet domicile-travail récurrent par exemple permettra, depuis l’adresse du domicile, de déterminer une identité. Ou alors j’ai mal compris la mesure.
Il n’y a pas besoin de telles mesures en l’état. Oui certains ne respectent pas le confinement mais, globalement, celui-ci semble être relativement bien suivi.
Si l’on commence à grapiller sur nos libertés et droits individuels de la sorte, qui nous dit que cela ne sera pas ensuite utilisé à notre encontre une fois la crise passée ?
Attention à ne pas ouvrir une boite de Pandore… ce même si les GAFAM nous tracent déjà bien trop.
Le 23/03/2020 à 10h06
C’est un festival de mesures sécuritaires et de tracking en ce moment. Evidemment, les populations sont prêtes à tout accepter quand elles vivent dans la peur (justifiée ou pas).
Le 23/03/2020 à 10h13
Le 23/03/2020 à 10h20
Ça devient un peu n’importe quoi là entre la prison, les drones, le tracking, l’Internet au débit cappé, les amendes, etc.
Et le pire c’est que les gens ont l’air content de ça
Le 23/03/2020 à 10h26
Les gens sortent clandestinement mais avec leur téléphone portable en ce moment ?
Autant le laisser à la maison, non ? D’autant que même en mode avion la « coupure » ne passera pas inaperçue. Tu seras donc louche. Alors qu’en le laissant tranquillement à la maison…
Le 23/03/2020 à 10h34
Aaaah, quelle bande de rapaces!
Le 23/03/2020 à 10h46
Il faut sortir avec le mode avion, enfin actuellement il ne vaut mieux pas sortir du tout.
Le 23/03/2020 à 10h50
Le 23/03/2020 à 11h30
Le mieux est de laisser son portable à la maison quand on va par exemple faire ses courses. Ça évite de le toucher avant d’être rentré et de s’être lavé les mains :)
Le 23/03/2020 à 11h56
La bonne blague, suffit de sortir sans son téléphone. Mais les gens en sont-ils encore capables ?
Le 23/03/2020 à 12h10
Comme dit, la coupure à elle seule est problématique.
The Guardian
et plus précisément :
A man in his 30s who tested positive became the target of online taunts about his sexual behaviour after authorities said in a text alert that they had been unable to track his movements after he arrived at Seoul’s main railway station from the capital’s airport.
Since the area near the station is known for prostitution, the man, known only by his case number, was repeatedly accused on online forums of paying for sex. In fact, he had simply eaten at a restaurant in the neighbourhood, health authorities said, blaming the earlier confusion over his whereabouts on a technical glitch.
On vit une époque formidable…
Le 23/03/2020 à 12h17
Le 23/03/2020 à 12h51
Et la cote de macron et ses ministres remonte. " />
Le 23/03/2020 à 12h52
suivi géolocalisé et données anonymisées, c’est pas antinomique ?
Le 23/03/2020 à 12h52
Bientôt une interdiction de sortir sans son téléphone et obligation d’avoir le mode gps activé et interdiction du mode avion.
Le 23/03/2020 à 12h57
J’en connais une qui ne pourrait pas sortir avec son vieux tel sans GPS et qui ne tient plus la charge.
En fait, ça ne changerait rien, c’est moi qui sors quand il y a besoin. " />
Le 23/03/2020 à 13h05
Le 23/03/2020 à 13h52
Perso, ce qui me choque, pour des données anonymisées c’est le besoin d’accord de la CNIL.
Si elles sont si anonymes, c’est juste une déclaration de modification de traitement à la CNIL si je ne me trompe pas.
Le fait de demander l’accord de la CNIL, c’est que ce n’est pas si anonyme que ça.
De plus, Orange dit que les données sont agrégées, alors là.. y’a encore moins de raison de demander à la CNIL plus que l’informé.
Le 23/03/2020 à 13h52
Je croyais que les doubles peines était interdites " />
Le 23/03/2020 à 14h23
Conserver plus d’un an les données sanitaires d’une maladie qui est contagieuse moins de 15 jours, ne me paraît pas du tout proportionné.
Le coronavirus semble une belle excuse pour la surveillance.
Le 23/03/2020 à 14h54
Le 23/03/2020 à 16h28
Le 24/03/2020 à 10h14
c’est fou le nombre de personne qui savent lire le mot anonymisées mais pas le mot agrégées
Le 24/03/2020 à 10h16
Le 24/03/2020 à 12h17
En même temps, tirer le RJ11 jusqu’au magasin, c’est pas pratique…
Et sinon l’accord de la CNIL, ça n’a pas disparu depuis le RGPD ?
Le 24/03/2020 à 16h57
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Le 23/03/2020 à 09h37
mesure le confinement et pour ajuster les dispositions en fonction des comportements. Il ne s’agit pas de traquer les gens individuellement. Il faut au moins savoir si les gens respectent les périmètres de confinement, ou s’ils se déplacent, sans pour autant savoir qui va où ». C’est bien mais c’est quand même du traçage filous
Le 23/03/2020 à 09h39
Euh ? En fait le coronavirus est juste une excuse pour que Orange puisse vendre les 2 ans de geolocalisation de ses abonnés ?