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Oracle refuse de libérer la marque JavaScript

Oracle refuse de libérer la marque JavaScript

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Le 09 janvier à 17h00

« Oracle nous a informés qu'ils ne retireraient pas volontairement leur marque déposée sur "JavaScript" », indique l'équipe du projet Deno sur ses réseaux sociaux. Elle se dit prête à mener le combat nécessaire pour démontrer que JavaScript est maintenant « reconnu comme un terme générique et non contrôlé par Oracle ».

Deno, qui développe un runtime dédié à JavaScript et TypeScript, compte parmi ses fondateurs un certain Ryan Dahl. Par ailleurs créateur de Node.js, Ryan Dahl figurait parmi les signataires d'une pétition, lancée en septembre dernier, qui demandait à Oracle de libérer la marque JavaScript, entrée dans son portefeuille en 2009, suite au rachat de Sun Microsystems.

Dans la lignée de cette pétition, Ryan Dahl et Deno ont engagé le 22 novembre dernier une demande formelle d'annulation de la marque déposée JavaScript auprès de l'USPTO, le bureau américain des brevets et de la propriété intellectuelle.

La procédure ainsi initiée prévoit que le détenteur de la marque concernée dispose d'un certain laps de temps pour fournir ses éventuelles réponses, une absence de retour suggérant un accord implicite quant à l'abandon. Oracle avait dans ce dossier jusqu'au 4 janvier 2025 pour fournir ses réponses.

L'éditeur s'est finalement manifesté le 20 décembre, pour demander un délai supplémentaire de trente jours, accepté par Deno, ce qui laissait augurer des velléités de défendre ses droits sur la marque.

La firme dirigée par Larry Ellison n'a pas communiqué publiquement sur le sujet, mais ses velléités sont désormais confirmées. La demande d'annulation devrait donc se poursuivre, avec un calendrier prévisionnel qui prévoit, pour l'instant et en l'absence de nouveaux reports ou retards, une conclusion des échanges aux alentours de l'été 2026.

#FreeJavaScript update: Oracle has informed us they won’t voluntarily withdraw their trademark on "JavaScript". Next: they’ll file their Answer and we’ll start discovery to show how "JavaScript" is widely recognized as a generic term and not controlled by Oracle.

[image or embed]

— Deno (@deno.land) 8 janvier 2025 à 18:41

Oracle est connu pour défendre farouchement sa propriété intellectuelle en justice. « Contrairement aux détenteurs de marques habituels qui protègent leurs marques en percevant des droits de licence ou en appliquant des restrictions d'utilisation, Oracle a laissé le nom JavaScript être utilisé par n'importe qui. Cette inaction renforce l'argument selon lequel la marque a perdu sa signification et est devenue générique », estimait Ryan Dahl en septembre dernier.

Le 09 janvier à 17h00

Commentaires (15)

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C'est p-e le bon moment pour faire de typescript le langage natif (et pas juste une surcouche syntaxique de javascript).

Tout dev qui se respecte ayant utilisé typescript ne veut pas, jamais, retourner sous javascript.
(avis personnel)
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Je ne sais pas à quel point Typescript appartient à Microsoft, mais oui c'est la suite logique.
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JavaScript Oracle; Typescript Microsoft
La peste, le choléra.

Le standard sous-jacent implémenté est ECMAScript : il n'y a donc pas de standard à inventer, puisqu'il a toujours existé.

Bon, et si on redevient sérieux, c'est quand même la plaie ce langage, que ce soit dans sa conception, ses calculs, dans les effets qu'il produit et dans les écosystèmes qui en découlent…
N'y passons pas trop de temps : peut-être y a-t-il d'autres combats plus pertinents à mener, notamment contre lui ?
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Le standard sous-jacent implémenté est ECMAScript : il n'y a donc pas de standard à inventer, puisqu'il a toujours existé.
Le standard est apparu assez tôt (2 ans après l'apparition de Javascript). Mais ce fut malgré tout un beau bordel, et ceux qui, comme moi, ont connu et se souviennent de l'époque où chaque navigateur avait ses propres particularité (parfois syntaxique !) rendant un code portable extrêmement difficile à faire jusqu'à l'apparition de bibliothèque se chargeant de la compatibilité comme jQuery (qui, aujourd'hui, est presque "inutile" par rapport à avant).

Qui plus est, le standard a connu de beaux ratés. Un ECMAScript 4 qui a été standardisé mais refusé par les navigateurs, avec une évolution de ECMAScript 3 numérotée dans un premier temps 3.1 avant de devenir ECMASCript 5 !

Maintenant, oui, il y a aussi une marque derrière Typescript. C'est du classique. Mais même avec de l'open source, on ne serait pas à l'abris de surprise (coucou Wordpress !). Qui plus est, comparer le choix entre Microsoft et Oracle comme relevant d'un choix cornélien entre la peste et le choléra, je trouve cela un peu fort. Oracle est connu pour être très agressif sur le droit des marques, contrairement à Microsoft (je ne dis pas que ce sont des enfants de chœurs, mais comparé à Oracle oui !).
Bon, et si on redevient sérieux, c'est quand même la plaie ce langage, que ce soit dans sa conception, ses calculs, dans les effets qu'il produit et dans les écosystèmes qui en découlent…
N'y passons pas trop de temps : peut-être y a-t-il d'autres combats plus pertinents à mener, notamment contre lui ?

100000000000000000% d'accord. Il faut le bruler !!
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C’est littéralement ce que fait Deno, dont il est question dans l’article. Même si ce n’est pas correctement mis en valeur sur leur site, Deno est un runtime capable d’exécuter directement du Typescript sans transpiler en js. C’est donc littéralement le premier interpreteur TS.

Et avec la version 2.0 qui vient de sortir, il y a eu un immense bond en avant puisque dorénavant, Deno est rétro compatible avec Node.js et npm. C’est une très grosse nouveauté puisque jusque là Deno était très bien mais tournait en rond dans son propre écosystème.

Comme Deno est aussi compatible nativement avec JSX, il promet littéralement aux développeurs JS/TS de pouvoir enfin directement exécuter une appli Typescript complète sans se fader l’étape de transpilation.

Pour quelqu’un comme moi qui aime beaucoup la langage TypeScript mais qui exècre le château de cartes qu’est une appli JavaScript moderne, c’est une vraie révolution.

Et le fait que la personne derrière Deno ne soit autre que le créateur de Node.JS me donne une belle confiance dans l’avenir (et le présent en fait) de ce projet.
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Pas étonnant. Dans le cas contraire, ça aurait la première fois qu'Oracle aurait été sympa. Ça n'arrivera pas.
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Bizarre cet argument.
Kleenex, Sopalin, Thermos, Bic, Post-It,... devraient donc renoncer à leurs droits parce que leurs marques sont devenues des noms "génériques" ?
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Il y a des marques qui agissent pour justement que leurs marques ne puissent pas être annulées sur ce fondement, malgré le fait que les consommateurs les utilisent de façon générique.

Si tu laisse ta marque devenir générique, tu risque de finir par la perdre. Même si en termes de marketing c'est certainement intéressant.
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Non : ils utilisent toujours le nom de leur marque ce qui n'est pas le cas d'Oracle qui en plus a laissé ce nom être utilisé.
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Mais rien ne dit que demain ils ne vont pas changer d'avis et en fassent finalement quelque chose.

Et quand bien même ils n'en feraient rien : c'est leur droit, puisqu'ils en sont les propriétaires. Deno peut toujours proposer de leur racheter, et là ils pourront décider ce qu'ils veulent, mais en attendant cela ne leur appartient pas.

Et comme tu dis, Oracle laisse les gens utiliser ce nom. Je comprendrais l'action en justice si cela gênait l'utilisation du nom (et du code), mais ce n'est pas le cas , autant en profiter pour l'utiliser.
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Non, tu ne peux pas déposer une marque et ne rien en faire. Si tu ne l'utilises pas, elle ne t'appartient pas. Sinon les grosses sociétés déposeraient toutes les marques du monde possible avec un nom jusqu'à 1 000 caractères de long et n'auraient rien à faire que de se faire payer les royalties par quiconque souhaiterais utiliser un nom de marque de moins de 1 000 caractères de longs.
C'est un peu pareil avec les noms de domaine. Certains sont plus protégés que d'autres mais si on prend l'exemple d'un .fr, tu peux déposer n'importe quel nom disponible. Mais si tu ne l'utilises pas ou que l'utilisation est là juste pour emmerder le monde (typosquatting par exemple) et bien tu peux perdre son utilisation.
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Et c'est quoi le pb avec le fait qu'Oracle détienne la marque, d'autant plus qu'ils sont très ouverts quant à son utilisation ? Quant au dernier paragraphe, faut il comprendre que Dalg serait plus heureux s'il devait payer des royautés à Oracle :roule: ?
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Tout le monde dit javascript quand le terme précis devrait être ECMAScript, lorsqu' on se réfère à une spec particulière. Ce serait plus simple/moins confus si les specs ECMAScript pouvaient être nommées JavaScript. Du moins, c'est ce que je crois comprendre.
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C'est une épée de Damocles. Ca signifie qu'ils peuvent attenter un procès et demander des compensation ou le retrait de pages web ou de logiciels qui utilise ces termes à n'importe qui (tout le monde utilise JavaScript et le terme associé) et quand ils le souhaites. Par exemple pour détruire un concurrent. C'est le principe de la mafia, ils te laisse faire du commerce tant que tu suis les règles, mais tu ne dois pas oublier que t'es sur "leurs terres".
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Javascript étant devenu la désignation usuelle du langage de programmation du même nom, sans qu'Oracle ne fasse quoi que ce soit de particulier pour défendre sa marque, celle-ci encoure effectivement la nullité chez nous.

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