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Netflix s’engage « à atteindre l’objectif Net Zéro carbone d’ici la fin de l’année 2022 »

Netflix s’engage « à atteindre l’objectif Net Zéro carbone d'ici la fin de l'année 2022 »

Le 02 avril 2021 à 07h36

La plateforme de streaming explique que son plan – baptisé Net Zéro carbone – se déroule en trois étapes :

  • Réduction des émissions « directes et indirectes de gaz à effet de serre (GES) de 45 % d'ici 2030 »
  • Conserver les écosystèmes existants qui stockent du CO₂, notamment « les zones naturelles en danger comme les forêts tropicales »
  • Éliminer le CO₂ de l'atmosphère : « D'ici la fin de l'année 2022, nous rapporterons toutes nos émissions restantes à zéro en investissant dans la régénération d'écosystèmes naturels essentiels ».

Netflix donne quelques chiffres : « En 2020, notre empreinte carbone a été évaluée à 1 100 000 tonnes métriques. La moitié (50 %) de cette empreinte provient de la production physique de nos programmes […] Le reste (45 %) provient des activités de notre entreprise (telles que les bureaux que nous louons) et de nos achats de biens (comme  nos dépenses en marketing) ».

Un point brille par contre par son absence dans les estimations de la plateforme : « Les émissions liées à la transmission Internet et les appareils électroniques que nos abonnés utilisent pour regarder Netflix ne sont pas incluses dans ces estimations ». 

De plus amples informations sont disponibles dans ce billet de blog.

Le 02 avril 2021 à 07h36

Commentaires (25)

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Greenwashing sans fondement scientifique ?

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Tu peux lire le billet de blog en lien si tu veux.



En fait, ils s’appuient sur les recommandations scientifiques et on retrouve les idées présentées par l’ADEME (liens dans les commentaires) :




  1. RÉDUCTION de nos émissions

  2. CONSERVATION d’écosystèmes existants qui stockent du CO2

  3. ÉLIMINATION du CO2 de l’atmosphère

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J’ai lu, merci.
Pour autant, cela ne signifie pas qu’il y ait un quelconque fondement scientifique derrière la désignation “net zero carbon” pour une entreprise. Ce net zero n’est d’ailleurs défini ou normé nul part; hormis dans les billets de blogs des entreprises qui veulent se verdir…
Devenir plus efficient, planter des arbres et protéger la forêt, c’est bien (à condition que ce soit vraiment fait en tout cas, ce qui est à priori peu souvent le cas en fait, mais ça n’implique de toute façon pas qu’on est “net zero carbone” si tant est que cela veuille dire quoi que ce soit.

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Faudrait pas oublier que Netflix est le premier pourvoyeur de contenu pour les réseaux … comme le rappelait bien le document de l’ARCEP ;
https://lafibre.info/images/doc/202012_arcep_rapport_pour_un_numerique_soutenable.pdf
Figure 16 p107



Au final ils oublient totalement la partie fabrication de serveurs et autres composants + la consommation induite.



https://lafibre.info/techno-du-web/impact-environnemental-numerique/
Vous retrouverez ici le doc de l’Arcep et celui de Netflix sur le sujet qui traite justement la partie réseau. Mais qui ignore totalement l’impact écologique de la fabrication ainsi que l’exploitation.



Du bon greenwashing pour se donner bonne conscience..

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Merci pour le lien ! Cette page de l’ADEME est très bien faite et explique très bien la problématique ! C’est essentiel d’avoir ça en tête pour contrer les annonces de greenwashing des entreprises (en particulier des entreprises du numérique d’ailleurs) !

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Bof.



Quand je lis : “L’objectif de neutralité carbone n’a réellement de sens qu’à l’échelle mondiale et a fortiori d’un État”, je ne peux que douter.



Si ça n’a de sens qu’à l’échelle mondiale, ça ne peut pas avoir de sens à une échelle moindre, donc à l’échelle d”un état. donc, le a fortiori qui signifie “à plus forte raison” appliqué à un pays est une contradiction forte avec le début de la phrase.



Et puis l’ADEME qui s’appuie sur les données fausses de The Shift Project, entre autre parce que les données d’émission de gaz à effet de serre des serveurs datent de 2015 et ont fortement chuté depuis n’a aucune crédibilité. Ce sont des fonctionnaires dogmatiques qui restent avec leurs certitudes et qui n’évoluent pas.

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Tu ne lis que les sous-titres maintenant ? :D

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Cette phrase est présente sur la page web, qui a certainement été rédigée par le service communication. Elle n’est pas dans l’avis technique rendu par l’ADEME, que tu peux trouver ici : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis-ademe-neutralite-carbone-2021.pdf
Si tu veux échanger sur le fond des arguments, ce sera avec plaisir. Si c’est pour discréditer les arguments de l’ADEME simplement parce qu’il s’agit d’une institution publique, ça ne m’intéresse pas.

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SI tu ne retiens que ma dernière phrase, pas de soucis.



Et pourtant, c’est important de savoir si cette institution est objective ou pas pour avoir une idée de la pertinence de leurs communications.

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Je ne me suis pas encore penché en détail sur la polémique autour des chiffres du Shift Project. Mais connaissant leur approche constructive et transparente, je vois mal qu’ils n’aient pas repondu à cette critique et corrigé une erreur aussi grossière s’ils l’ont effectivement faite (tout le monde peut en faire).



Mais la page de l’ADEME dont on parle critique la notion de neutralité carbone à l’échelle d’une entreprise. Elle ne parle pas du numérique en particulier. Discréditer les arguments pertinents qui sont donnés sur le site de l’ADEME, juste parce que la même organisation a publié des données que tu contestes sur un autre domaine, n’est-ce pas faire un gros raccourci ?

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Bon je crois que tout le monde va être d’accord pour le coup… :D



De la bonne écologie à la libérale en somme… Pompili communiqueras-t-elle dessus ?

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fred42 a dit:


Ce sont des fonctionnaires dogmatiques qui restent avec leurs certitudes et qui n’évoluent pas.


Je le savais ! Il y avait forcément des fonctionnaires derrière tout ça ! J’ajouterais : on paie trop d’impôts.

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La neutralité carbone n’a aucun sens individuellement, alors à l’échelle d’une entreprise, de surcroit de cette taille ….



Pas étonnant que les gens pisse sur l’écologie avec ce genre de bullshit marketing !

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fred42 a dit:


les données d’émission de gaz à effet de serre des serveurs datent de 2015 et ont fortement chuté depuis


Source ?



Même pour les CPU en vente (Intel), on reste dans les mêmes ordres de grandeur qu’en 2015, et il faudrait considérer les problèmes de sécurité des CPU Intel (découverts en 2018) qui ont mené à une légère dégradation des performances et de l’efficacité énergétique pour le parc existant.



Il est probable que des données de 2015 sont encore utilisables aujourd’hui (il n’y a pas besoin de 5 neufs de précision après la virgule).

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Ici et . Je les ai déjà postées samedi dernier. Les 2 sources s’appuient sur la même étude.



Et non, il ne s’agit pas d’une erreur de précision loin après la virgule. On parle de 27 à 57 fois moins d’émission de GES pour l’estimation globale de The Shift Project.



Et on lit aussi : “Les centres de données et le réseau de diffusion de contenu, utilisés pour le stockage et la transmission, consommeraient 7 à 18 fois moins d’énergie.” Ça, c’est l’effet de garder des données de 2015 qui change quand même beaucoup la donne ! Ils ont fait des progrès monstrueux !



Voilà pourquoi je suis légèrement désagréable quand je parle de l’ADEME et de The Shift Project.

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“Une confusion entre bit et octet serait à l’origine de cet écart”


:mad2:



Ah oui en effet :chinois:



Effectivement cette étude est boiteuse..



(Cependant, l’article de Sciences étudie la période 2010-2018, il est clair que sur cette période l’efficacité a été améliorée bien plus rapidement que sur les dernières années.)

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Voici la réponse du Shift Project à l’article de George Kamiya : https://theshiftproject.org/article/shift-project-vraiment-surestime-empreinte-carbone-video-analyse/



Des extraits pour ceux qui n’auraient pas envie de cliquer sur un lien externe :




1/ Une erreur sur les émissions de CO2e associées au visionnage de 30 minutes de vidéo est très justement relevée par G. Kamiya (bien que le chiffre en question ne provienne pas des rapports publiés par le Shift en 2018 et 2019, mais d’une affirmation issue d’une interview).



2/L’erreur du bitrate explique 90% de l’écart constaté. Restent 10 % des écarts constatés (l’écart entre les deux évaluations une fois l’erreur de bitrate corrigée, soit un écart de 0,143 à 0,172 kgCO2e), qui sont dus principalement à des différences d’hypothèses sur la consommation électrique des infrastructures réseaux (kWh/byte de données transféré).



3/ Avec correction du bitrate, notre modèle donne : 0,400 kgCO2e par heure. Cela ne correspond plus qu’à 10 % de l’écart constaté par G. Kamiya, soit 4 à 7 fois ses propres estimations. Pour correctement évaluer ces écarts, ceux-ci doivent être mis en regard avec les incertitudes intrinsèques à son propre travail de modélisation, dont les résultats varient eux-mêmes d’un facteur 2 entre ses estimations moyennes, et jusqu’à un facteur 32 entre ses estimations extrêmes.



4/ Dans la dernière partie de son article, G. Kamiya s’inquiète de l’explosion des usages vidéo et de la consommation d’énergie que cela entraîne (il souligne notamment l’évolution de la consommation électrique de Netflix dont l’augmentation s’élèverait à 84 % entre 2018 et 2019). Bien qu’il existe des divergences dans nos modélisations, nous sommes donc bien en ligne sur les constats macroscopiques et la nécessité de contrôler les dynamiques de notre système numérique avec rigueur.


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D’ici la fin de l’année 2021, nous allons neutraliser les émissions qu’il nous est impossible d’éliminer, y compris les émissions du scope 3, en investissant dans des projets qui retiennent le CO2.


Emma Stewart, Ph. D.
directrice de la durabilité chez Netflix
https://about.netflix.com/fr/news/net-zero-nature-our-climate-commitment



Heureusement, que cette responsable de la “durabilité” écrit plus haut :




Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir combiner mon amour de la science et du divertissement chez Netflix.


Ce greenwashing de malade. Net zéro carbone…. Au moins l’ennemi a été identifié. Neutralisons le carbone. 😆 😱



Vive la science.

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Effectivement, aucune annonce concrête sur la manière dont ils comptent réduire leurs emissions, et les parties “RETAIN” et “REMOVE” parlent uniquement de préserver des espaces naturels déjà existants :




“We’ll start by conserving at-risk natural areas like tropical forests that are critical to meeting global climate goals. “



“For example, the Lightning Creek Ranch project in Oregon shows our “Retain” goal in practice - with our investment helping preserve North America’s largest bunchgrass prairie. In Kenya, we’re supporting the Kasigau Corridor REDD+ Project, protecting the dryland forest”


En l’état, c’est du greenwashing à 100%.

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Je constate que j’ai encore commis un délit de blasphème qui a entraîné la censure immédiate du blaireau intolérant en charge de protéger le culte. Honte à lui/elle.

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On parle toujours de la consommation énergétique ou des émissions de CO2 des plateformes vidéo, mais on ne compare jamais avec les autres méthodes de consommation de contenus.



Par exemple, si je souhaite mater un film, vaut-il mieux le regarder sur Netflix, ou acheter un Bluray, qui nécessite des matières premières (extraction polluante, transport…), des usines pour le fabriquer, des camions (voir même carrément des avions, dans le cas d’imports étrangers…) pour le transporter généralement à plusieurs reprises (usines, entrepôts, points de vente, domicile du client…). Pour ensuite devoir l’incinérer ou le recycler quelques années plus tard.



Ça se trouve, Netflix nous permet d’ores et déjà de polluer infiniment moins que ce que l’on faisait autrefois 🙂



Même chose pour le cloud, d’ailleurs. Les datacenters sont incroyablement énergivores, mais sont finalement bien plus efficaces que d’avoir des machines sous-exploitées chez les entreprises qui préfèrent gérer ça elles-mêmes.

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Ta remarque est pertinente, et tu as raison. Si on reste à usage constant, c’est probable que la vidéo en ligne, dans de bonnes conditions (internet fixe, résolution équivalente au Bluray, durée de vie importante du matériel serveur, réutilisation et recyclage au maximum technique possible) soit préférable à la vente de média physiques.



Sauf que ce qu’on observe, c’est que la technologie influence aussi les usages, et qu’on ne consomme pas la vidéo en ligne de la même manière qu’un média physique. Parce que c’est plus simple à consommer, on va en consommer davantage. Alors qu’avant on voyait beaucoup de personnes lire un journal dans le métro, on trouve maintenant beaucoup de personnes qui regardent Netflix en 4K sur leur smartphone. C’est ce qu’on appelle l’effet rebond.



Dans le contexte où l’objectif, c’est de faire en sorte que les émissions mondiales de l’humanité ne dépassent pas un certain budget d’ici à 2050, l’échelle pertinente à laquelle raisonner, c’est celle du secteur, et pas celle de l’heure de vidéo regardée. Et quand on regarde les projections des émissions de CO2 du secteur du numérique, dans les scénarios les plus conservateurs, on continue sur une augmentation des émissions à un rythme croissant réguliers, et dans les plus radicaux, on a une explosion de ces émissions à cause de nouveaux usages (streaming de jeu en ligne, généralisation des objets connectés, véhicule intelligent généralisé qui communique en 5G avec tous les autres véhicules et avec des serveurs pour cartographier en temps réel son environnement, etc…).



Donc il faut avoir conscience de ces impacts là et réfléchir à la question de la valeur ajoutée que ça apporte à la société, par rapport à la part du budget d’émissions CO2 que ça consomme.

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https://www.wired.com/story/netflix-binge-watching-carbon-footprint/ C’est ici pour une estimations des émissions par rapport à la consommation de streaming

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Okki a dit:


On parle toujours de la consommation énergétique ou des émissions de CO2 des plateformes vidéo, mais on ne compare jamais avec les autres méthodes de consommation de contenus.


Exactement. Pour un individu normal, analyser les situations pour les comparer est la base pour évoluer.



Mais dans tout ce qui concerne l’environnement, cette pratique raisonnable est mise de côté parce que selon les absolutistes vert, toute activité humaine a un impact délétère sur la planète parce qu’il modifie son état antérieur, ce qui est mal de par leur définition fantaisiste que Nature = musée statique.



D’où la logique d’interdiction/réglementation/imposition drastique généralisée dans à peu prèstous les domaines de la vie. L’escrologie est le nouvel antihumanisme sous l’oripeau hypocrite ultime de « sauver la planète » (qui se porte bien, merci pour elle).



En France, pays où l’électricité est quasiment décarbonnée, on a même des abrutis voulant remplacer le nucléaire par des EnR dont le bilan énergétique et environnemental est désastreux.



Heureusement qu’on peut compter sur l’Inde, la Chine et l’Afrique pour continuer à verdir la planète pendant que l’Occident retourne au Moyen Age.

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