L’État manifeste son intérêt pour « acquérir toutes les activités souveraines d’Atos »
Le 30 avril à 07h10
1 min
Économie
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Atos est en difficulté depuis des mois. L’action de l’entreprise a ainsi perdue plus de 84 % de sa valeur depuis un peu moins d’un an. Airbus était en piste pour racheter les activités de cybersécurité, mais le projet a finalement été abandoné.
Dimanche, Bruno LeMaire (ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique) expliquait sur LCI avoir manifesté son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d'Atos. L'objectif c'est que les activités stratégiques restent sous le contrôle exclusif de la France ».
« Les activités concernées par la lettre d’intention recouvrent en particulier ces supercalculateurs, des serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre », ajoute l’AFP.
Cette lettre d’intention, n’est pas une action engageante, expliquent nos confrères. Le ministre espère « que l’État ne soit pas seul » et invite donc d’autres acteurs à mettre la main au portefeuille. Selon son cabinet, des discussions sont en cours « depuis plusieurs semaines » avec des industriels.
Le 30 avril à 07h10
Commentaires (33)
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Abonnez-vousLe 30/04/2024 à 08h40
Le 30/04/2024 à 09h03
Par contre, qu'elles soient gérées par l'état, ce n'est pas forcément un bon plan, l'état est généralement un piètre gestionnaire d'entreprises privées. Notamment parce qu'il y a une injonction contradictoire entre l'impératif de rentabilité du privé et l'impératif d'intérêt commun du public. Il y a pas mal d'exemples dans ce sens.
Le 30/04/2024 à 09h20
Le 30/04/2024 à 09h25
Le 30/04/2024 à 10h02
Le 30/04/2024 à 10h57
Dans un service public, s'il y a 1000 personnes qui veulent faire un certain trajet et que nos trains peuvent accueillir 300 personnes, on met 5 trains par jour, chaque train sera plein à 200/300, donc c'est confortable et il y a assez d'horaires pour tous.
Dans un service privé, on mettrait seulement 3 trains remplis à 300/300. Tant pis pour les 100 qui restent à quai. On a fait 90% de recettes mais avec seulement 3/5 du coût.
https://grisebouille.net/trains/
Le 30/04/2024 à 16h41
Le 30/04/2024 à 09h26
Le 30/04/2024 à 09h04
Le 30/04/2024 à 09h38
Le 30/04/2024 à 10h02
Le 30/04/2024 à 13h08
#backtothefuture
Modifié le 30/04/2024 à 09h45
L'Etat voudrait intervenir avec l'appui d'autres institutions privées pour la reprise, c'est pour moi le signe qu'il y a un vrai risque de perte d'argent dans l'histoire, sinon l'Etat y serait aller seul.
Faut pas oublier qu'on parle d'une ESN, le genre de boite avec un turn over qui varie entre 30 et 50%, donc à moins d'avoir des produits rentables appartenant à Atos, aucun intérêt d'acheter car trop dépendant des gros clients friands de leurs prestations.
Il y a trop d'ESN sur le marché et le risque est réel que les clients aillent voir ailleurs quand ça leur chante.
Le 30/04/2024 à 10h02
Bref, ce ne sont que des sujets liés à la souveraineté.
C'est là que l'on voit que les Allemands se moquent de la souveraineté, en particulier de celle de la France, même si celle-ci pourrait être une brique de la souveraineté Européenne.
Le 30/04/2024 à 10h36
Si c'est une question de supercalculateurs servant aux simulations nucléaires, à l'intelligence artificielle etc ... on a le CNRS avec Idris qui possède le supercalculateur Jean Zay, le plus puissant de France : https://www.cnrs.fr/fr/presse/jean-zay-le-supercalculateur-le-plus-puissant-de-france-pour-la-recherche.
L'Etat pourrait très bien s'en servir puisque le CNRS est un établissement public donc la souveraineté on l'a encore chez nous.
Le problème pour moi, c'est que Atos est surendetté et doit rembourser 3,65 milliards d’euros d’emprunts et d'obligations d’ici fin 2025 et ça fait court pour une boite non rentable.
Même la branche Tech Foundations, regroupant les activités de conseil en informatique, devait être cédée au groupe EPEI de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky mais l’opération a, là aussi, échoué. (https://www.ladepeche.fr/2024/03/19/airbus-renonce-a-racheter-atos-et-fait-plonger-son-action-de-25-a-la-bourse-de-paris-11835232.php#:~:text=Ce%20sera%20finalement%20non.,lui%20c%C3%A9der%20cette%20activit%C3%A9%20strat%C3%A9gique.)
ça fait 2 potentielles acquisitions qui ont capoté, ça fait beaucoup de malchances quand même non ?
ça veut peut être dire que des gens compétents pensent que Atos n'a pas grand chose à vendre, ou pas au prix demandé. Ou alors qu'ils attendent patiemment que Atos s'écroule pour racheter à peu de frais.
Le 30/04/2024 à 10h59
Tu mélanges 2 choses : l'état très mauvais de finances d'Atos, la gestion désastreuse et les activités jugées vitales par le gouvernement. Oui Atos risque de faire faillite mais l'État considère que certaines de ses activités ne peuvent être vendues à l'étranger et doivent rester françaises.
Tu parles de Tech Foundations (48 000 collaborateurs !) qui n'arrive pas à se faire racheter. C'est assez normal si ce n'est pas rentable mais ce n'est pas ça que l'État veut racheter. Tu es hors sujet.
Quant aux supercalculateur, deux points : Jean Zay a été développé par HPE qui n'est pas français, donc bonjour l'indépendance ; ce n'est pas parce que pour le moment on a des calculateurs au niveau qu'il ne faut pas en prévoir de plus performants pour le futur pour rester au bon niveau.
Le 30/04/2024 à 12h47
Le 30/04/2024 à 11h18
C'est exactement ça.
Si tu n'a besoin que de la voiture pourquoi acheté la caravane au pneu crevé qui est vendu avec...
Le 07/05/2024 à 03h48
L'Etat pourrait très bien s'en servir puisque le CNRS est un établissement public donc la souveraineté on l'a encore chez nous.Sauf qu'on a pas l'habitude de mélanger torchon et serviette quand il s'agit de la Défense Nationale. Pour avoir bossé plusieurs années au centre DAM j'en sais quelque chose. Jamais on ne portera les modèles nucléaires sur des calculateurs de recherche civil. (Juste comme ça en aparté avec les nouvelles extensions qui sont réalisés sur Jean ZAY actuellement il va être encore plus puissant). Mais les simulations nucléaires entre autre continueront de fonctionner sur EXA1 HF ATOS qui est dédié à ça donc la souveraineté on a pas de problème à ce niveau. Le problème viendrait si on perdait le fournisseur de matériel... c'est là que ça coince justement.
Le 30/04/2024 à 10h10
Le 30/04/2024 à 10h09
Le 30/04/2024 à 11h21
privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes
Le 30/04/2024 à 16h49
Le 30/04/2024 à 19h05
Le 30/04/2024 à 21h02
Le 01/05/2024 à 21h44
Donc l'adage privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes s'appliquerait très bien aussi.
Même si en l'occurrence c'est un poil plus compliqué que ça comme histoire (mais avec encore plus de privatisation des bénéfices in fine).
Modifié le 02/05/2024 à 09h03
PS :
Cours de bourse : https://live.euronext.com/fr/product/equities/FR0010242511-XPAR
Le 01/05/2024 à 17h45
Le 01/05/2024 à 20h47
Le 30/04/2024 à 13h12
Le 30/04/2024 à 13h30
Le 01/05/2024 à 07h03
Le 01/05/2024 à 17h47