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Le directeur de la rédaction de La Provence mis à pied

Le directeur de la rédaction de La Provence mis à pied

Le 22 mars à 14h04

Selon MarsActu et Télérama, Aurélien Viers, directeur de la rédaction du journal La Provence, a été mis à pied au lendemain de la publication d'une « Une » du journal qui aurait déplu à l'actionnaire du journal, Rodolphe Saadé, propriétaire aussi de la compagnie maritime CMA CGM.

Suite à la visite d'Emmanuel Macron à Marseille, le journal a titré jeudi 21 mars « Il est parti, et nous on est toujours là… » avec en surtitre « Narcotrafic 24 h après la visite du président à la Castellane ». Selon les deux médias révélant l'information, cette une aurait déplu à Rodolphe Saadé.

Selon Télérama, la décision a été prise « par Rodolphe Saadé lui-même », actionnaire du groupe de presse Whynot Media qui rassemble La Provence, Corse Matin, La Tribune et La Tribune Dimanche. Le média explique aussi qu'Aurélien Viers aurait été convoqué à un entretien préalable de licenciement.

Pourtant, d'après la Lettre, Aurélien Viers était en déplacement en Pologne le jour du bouclage du numéro contesté. Selon le site d'information, en interne, la une serait un prétexte pour sanctionner Aurélien Viers. Rodolphe Saadé se plaindrait des mauvaises performances du titre depuis son rachat.

Rodolf Saadé est aussi entré récemment en négociations exclusives avec Altice France pour le rachat d'Altice Media (le groupe BFM).

Mise à jour : La rédaction du journal a voté la grève ce vendredi, selon la Marseillaise. Le journal ne devrait pas paraître samedi.

Le 22 mars à 14h04

Commentaires (33)

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Au niveau de l'image du journalisme c'est pile ce qu'il ne faut pas faire... :roll:

Bon en même temps, vu la une du quotidien, on est pile dans le media "faits divers anxyogènes" écrit à grands coups d'extraits de tweets dont le seul but est faire ou de suivre le buzz pour attirer le chaland.
Ce n'est donc pas vraiment ce que j'appelle du "journalisme".

Il était question de ce genre de médias dans l'article sur le cyberharcèlement
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Sur la forme, on peut sûrement trouvé à redire, mais sur le fond, ça me semble bien du journalisme. Le président se déplace à Marseille à grand renfort de caméra la veille pour indiquer que le trafic de drogue c'est fini, et dès le lendemain, quand la police est partie, c'est comme si rien ne s'était passé la veille. Si les journalistes ont couvert le déplacement présidentiel, ça me semble logique qu'il couvre ce qui se passe après son départ.
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Sauf que je ne parlais pas cette actu en particulier mais du reste de la Une.

De toute façon le fait que cette sortie médiatique à Marseille n'a servi à pas grand chose a été traitée dans quasiment toute la presse factuelle.
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Sans vouloir être méchant, PQR et journalisme???
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Je ne vais même pas faire la blague de l'indépendance d'information, des patrons de journaux qui disent n'avoir aucun impact sur les sujets etc. parce que ça serait vraiment mettre un vieux franc dans une machine déjà trop rouillée.
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Ce qui est bien c'est que tu fais comme tous les autres: à partir d'un faits divers tu en fais une généralité.

Allez au hasard et suivant ton bord politique

- les arabes tous des délinquants terroristes
- les prêtres tous des pédophiles
- les journalistes tous des corrompus
- les gens qui ne sont pas de droite dure: tous des gauchistes islamistes
- les gens qui ne sont pas de gauche dure: tous des fachos
etc. etc.

En bref: tous ceux que je connais pas sont forcément des corrompus aux ordres et moi je suis le dernier des mohicans.

Qu'il y a ait des rédactions aux ordres de leur patron, bien sur que cela existe. Mais de la à dire que tous les medias non indépendants financièrement sont corrompus c'est ridicule.

A l'inverse Minute était indépendant mais vecteur de fake news d'extreme droite.
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Wouah tu pars en vrille sévère là man.

C'est la photo de Macron en boxer qui t'a chauffé ou quoi ? :mrgreen:

Je connais même pas Pinailleur mais le type tu lui fait dire n'importe quoi :transpi:
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J'ai dit « des patrons », non pas « les patrons ».

Mais bon, ça n'est qu'une goutte dans l'océan des choses qui t'échappes.

De la part de quelqu'un qui accuse les autres de faire des généralités c'est amusant.
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”indépendant” cela veut veut dire vis à vis des payeurs de pub
un oligarque qui financerait à 100% un journal (soyons fous, mais ils adorent les subventions) rendrait son journal indépendant .... mais ça ne l’empêcherait pas de le mettre sous sa propre influence
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Non, ça veut dire indépendant par rapport à toute personne extérieure au comité de rédaction.
Indépendance des rédactions (wikipédia)
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(bug)
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(bug)
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Hors-sujet, ici on est sur un site d'actus informatiques et numériques.
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la ligne éditoriale de Next est un peu plus large que ça (ça avait été développé par l'équipe au moment du rachat). Ca explique entre autre pourquoi on a des articles sur la science.
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R Saadé, futur propriétaire de Altice Média, l'un des plus grands groupes de TV-radio et d'information en continu en France.
D'ailleurs, Marsactu est un média local en ligne, comme Mediacités et Rue89.
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C'est un peu indirect : cette affaire concerne R. Saadé, acquéreur d'Altice Media, racheté à Altice, propriétaire de SFR, qui pour le coup n'est pas hors sujet. Bref, cette actu est une cousine éloignée de la thématique de départ.
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Au moins ça rassurera les journalistes de BFM étant donné que Rodolphe Saadé a déclaré il y a quelques jours qu’il ne sera pas « interventionniste » pour la chaine télévisuelle (https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/19/rodolphe-saade-assure-a-la-redaction-de-bfm-tv-qu-il-ne-sera-pas-interventionniste_6222940_3234.html)
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Il aura pas mis longtemps à contredire ses propres paroles ... mais qui aurait pu prédire ?
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Dixit La Lettre, « L'intervention de Rodolphe Saadé, mardi, devant les élus d'Altice Media (BFM TV, RMC), a déclenché une levée de boucliers dans les rédactions de son groupe de presse, qui héberge déjà La Tribune, La Provence et Corse-Matin. L'armateur avait affirmé que si ses médias étaient amenés à traiter un éventuel scandale touchant l'activité de la CMA CGM, il "ne réagirait pas bien et le ferait savoir". En retour, le CSE de La Tribune a signalé qu'une telle intervention en cas d'article jugé déplaisant constituerait une ingérence éditoriale grave, au même titre que de regretter une trop faible mise en avant des papiers considérés comme positifs. "Tenir de tels propos peut légitimement inquiéter, car ceux-ci sont de nature à intimider les rédactions de l'ensemble des médias du groupe et à inciter à l'auto-censure", ont précisé les élus du journal économique dans un communiqué interne adressé à leur direction et à l'actionnaire.»
https://www.lalettre.fr/fr/medias_presse-ecrite/2024/03/22/rodolphe-saade-suscite-l-emoi-dans-les-redactions-de-son-groupe-de-presse,110195134-bre
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Un peu du mal à avoir un avis sur cette affaire.

Franchement moi aussi je lis la Une dans le mauvais sens, c'est difficilement admissible que ce soit passé dans toutes les étapes jusqu'à la publication. C'est spécifiquement son taf de s'assurer de ça, et clairement il l'a mal fait.

En l'occurrence, c'est pas qu'il a exprimé une opinion qui déplaisait au patron, donc c'est pas non plus comparable à interdire la diffusion d'une affaire qui pourrait le toucher directement.

Est-ce qu'en revanche ça justifie une mise à pied, là faut connaître le métier, mais sur un rôle comme ça je serai pas plus choqué que ça.
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J'ai rien compris. C'est quoi "le mauvais sens" ? C'est quoi le problème avec cette Une en fait, pourquoi est-ce qu'elle n'aurait pas dû passer ?
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Pareil ! Je ne comprends pas la polémique sur cette une, qui ne me semble pas plus ou moins quelques chose que les autres (de ce journal ou des autres) 🤷‍♂️
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Cette Une laisse le doute sur qui a prononcé la citation.

L'angle de vue de la photo donne l'impression que ce sont les délinquants, en premier plan, qui ont voulu narguer les autorités. Sauf que l'article derrière change largement le sens, puisque c'est une citation d'un policier (qui sont en second plan) qui explique qu'ils doivent poursuivre l'action seuls après le départ de tout le "XXL".

C'est un peu digne des titres racoleurs de certains magazines people. C'était peut-être involontaire, mais c'est tout le rôle d'un rédacteur en chef de s'assurer de ce genre de chose.
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Ah wow, ok, effectivement le vrai sens de la citation est impossible à deviner et j'avais évidemment pensé aux délinquants qui non pas forcément "narguent" mais simplement disent la vérité, étant donné que l'épisode m'a rappelé la série The Wire. Mais je ne vois toujours pas en quoi ça mériterait une sanction (c'est malin, ça doit bien fonctionner, en plus c'est une pratique vraiment courante d'avoir des articles qui contredisent les titres et chapôs), par rapport à des choses bien plus graves.

Par exemple, est-ce qu'Isabelle Castéra a été mise à pied pour avoir fait croire à un produit miracle (et en a peut-être indûment boosté les ventes) avec https://www.sudouest.fr/sante/enfin-une-bonne-nouvelle-on-ne-transmet-plus-le-covid-une-fois-bien-vaccine-1859627.php ? (ancien titre dans l'URL, changé longtemps après mais le mal est fait et en plus, peu de gens lisent l'article en entier, le titre était pris pour une citation du bonhomme en photo). C'est juste un exemple marquant parmi plein d'autres.

Alors puisqu'on en est à parler des titres racoleurs incompréhensibles, je suis pour l'interdiction des périphrases et articles démonstratifs dans les titres. Je mettrais en taule ceux qui font les titres sur JV.com, et depuis peu L'Internaute, pour ceux que je suis. A travers un flux RSS, sans illustration, c'est une torture, une plaie, insupportable (toutes proportions gardées bien sûr).
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On parle pas de sanction par un tribunal, mais d'une sanction professionnelle pour un travail mal fait.

Pour moi, un journal digne de ce nom a une éthique qui l'interdit de faire un titre racoleur, même si ça "marche bien". Et le rédacteur en chef en est le garant.
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Moi je suis pour, mais donc il y a un grand ménage à faire. Sinon on dirait vraiment que c'est juste un prétexte, un peu comme la loi en fait (y'a toujours une loi à la c*n que tu enfreins, si on cherche bien, le truc c'est qu'on fait en sorte de ne chercher que pour des cibles précises, et on laisse tranquille les autres).

Exemple, le fameux contrôle fiscal.
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Du ménage dans quoi ? Il y a des rédactions qui assument pleinement d'être racoleurs, ça fait des vues donc des sous. Ce sont des sociétés privées avec des visions différentes, que le rédacteur en chef doit mettre en œuvre.

Celui qui ferait du putaclic dans un média qui veut l'argent, même si alimenté au putaclic, non seulement c'est pas sanctionnable mais ça mérite même une prime.

En l'occurrence ça semble pas être la vision de La Provence, donc chez eux ça mérite une sanction.
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Update : le directeur a été réintégré hier soir, mais la grève continue pour le moment.
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D'après l'article du Monde:
"Il est parti et nous on est toujours là..."
Cette citation « a été reprise en “une”, sans être explicitement sourcée. Cette erreur dans la composition de la “une” revêt un caractère problématique, certains lecteurs ayant cru que cette citation provenait de narcotrafiquants. Elle est à l’origine du rappel à l’ordre du directeur de la rédaction »
Pour le coup, en lisant la une, j'ai moi aussi compris que c'était une citation des narcotrafiquants.
On aurait dit des paroles de Rap. :)
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Moi j'ai pensé que c'était des habitants.
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"Selon, le site d'information, en interne, la"

Il y a trop de virgules à mon avis.

"Pourtant, d'après la Lettre, Aurélien Viers était en déplacement en Pologne le jour du bouclage du numéro contesté."

Et donc ?
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Même s'il revient je vois plutôt un futur remplacement. Quand on prend le contrôle de quelque chose on met des pions au bons endroits. Donc ça arrivera.

Quelque soit le secteur, ou la taille des boites, c'est la même méthode à chaque fois. Regardez la descente aux abysses de "Blizzard".

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