La plateforme de streaming, qui devait être le « Netflix à la française », va définitivement fermer le 27 mars, selon son site web. Les groupes FranceTV, M6 et TF1 avaient annoncé la dissolution de SALTO mercredi dernier.
Elles font le lien direct avec l'abandon de fusion entre M6 et TF1 qui, selon leur communiqué, « aurait permis la reprise de la plateforme par la nouvelle entité ainsi formée. Ce projet arrêté, les actionnaires de SALTO ont jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour la poursuite de SALTO dans son actionnariat actuel, du fait de la gouvernance complexe et contrainte de cette alliance et du refus de la plupart des opérateurs fournisseurs d’accès à Internet de distribuer la plateforme à l’instar des plateformes américaines ».
Les abonnements toujours actifs à la date du 27 mars seront automatiquement résiliés, explique le site, qui donne aussi les modalités de remboursements.
La plateforme communique aussi sur les données personnelles en sa possession et affirme qu'au 27 avril, elle supprimera l'ensemble des données de compte, des données comportementales détaillées, des données comportementales agrégées, des données techniques et des données de sondages.
Le site explique être dans l'obligation réglementaire de garder les données comptables que sont l'email du compte facturé, le numéro de contrat, la date de facturation et le montant de la facture, et ce, pendant 10 ans sous la forme d'une archive chiffrée auprès du liquidateur de la société.
Commentaires (27)
#1
Quoi ? 😱
On met en place une plateforme avec, en majorié, des séries et films qui n’intéressent que les >50 ans, et après on s’étonne que ça n’attire pas les gens ? 🤪
C’est fou comme c’est étonnant, et totalement imprévisible … 🙄
#1.1
Quoi ? On met en place une plate-forme qui n’est pas distribuée par les FAI, les mêmes qui distribuent Netflix et Disney+, et on s’étonne que ça ne marche pas ? Étonnant.
#1.2
Après c’est aussi une histoire d’oeuf et de poule : est-ce que les FAI ne distribuent pas Netflix et Disney+ justement parce que ça intéresse les gens ?
#1.3
Si déjà Bouygues Tel ne distribuait pas Salto, ça partait mal … je dis ça, je dis rien ..
#1.4
#2
Ce truc c’est la télé française, mais à 7€/mois au lieu d’être gratos. Quel dommage qu’ils suppriment la base de données personnelles, c’est une mine d’or, la liste des gens à qui on peut vendre n’importe quoi.
#2.1
Avant de la supprimer, qu’est ce qui les empêche d’en vendre des copies ?
Le RGPD ? … après la dissolution ?
#2.2
Si c’est vendu légalement c’est la nouvelle entité utilisée pour vendre les copies qui sera responsable (pour commencer elle n’aura même pas le droit de posséder ces données).
Si la vente est faite sans entité légale, je suppose qu’il y a des lois en dehors du RGPD pour les faire cracher.
Si c’est vendu avant la liquidation, je pense que les responsables peuvent être tenus responsables
https://www.mission-rgpd.com/rgpd-pdg-dg-directeur-general/
Pour moi ça vaut pas le coup
#3
Clair que la qualité actuelle de la production Netflix est nettement supérieure à celle de la production française.
#4
Pourquoi la production française devrait être gratos alors que certains paient 17€ / mois pour avoir droit à des films de + de 3 ans et de la production américaine à la chaine.
En parlant de gens prêts à payer n’importe quoi
#5
“La plateforme communique aussi sur les données personnelles en sa possession et affirme qu’au 27 avril, elle supprimera l’ensemble des données de compte, des données comportementales détaillées, des données comportementales agrégées, des données techniques et des données de sondages.”
Vous y croyais vous ? Pauvres naïfs !
#6
Salto
#7
#8
Attention à l’abonnement annuel souscrit par les offres partenaires (ex. Freemiumplay).
Le Support SALTO indique à ce jour : “Nous n’avons pas d’information pour le moment concernant le remboursement des offres partenaires. Je vous invite à revenir vers nous d’ici la fin de semaine, en effet, nous aurons alors plus d’éléments pour vous renseigner.”
#9
Et une plate-forme pour laquelle les chaînes impliquées n’avaient même pas le droit de faire la pub sur leurs propres antennes - pour des règles bidons de concurrence non faussée…
Ou comment l’Europe se tire une balle dans le pied, dans le numérique en laissant le champ libre aux GAFAM NATU et autres, qui se moquent des Lois - “move fast, break things”, dixit Zuck → voir le rachat de WhatsApp par Facebook et les promesses de ne pas fusionner les données sur les utilisateurs, au final non tenues, alors qu’on bride nos services !
#10
Salto aura tenu plus longtemps que ce que l’on avait prédit ici même.
Mais bon, le résultat est identique à la fin.
#11
Je ne comprend pas qu’ils lâchent aussi vite l’affaire… Netflix ne s’est pas bâti en 2 jours.
#11.1
d’après cette source netflix n’a pas eu de pertes à partir de 2010 (je ne sais pas avant).
La plateforme a également bénéficié d’une absence de concurrence et d’investissements très importants.
Salto se limite principalement à France et est face à une concurrence sévère.
#12
Ca aurait pu être quelque chose de bien si seulement ceux qui ont lancé le projet y croyaient.
#13
Ha parce que c’était payant ?
#14
Salto est arrivé trop tard sur un marché déjà dominé pour la concurrence. (mais avant, il n’y avait pas de preuve de rentabilité pour les “investisseurs”)
Si l’on ajoute à cela la chronologie de média, la copie privée, un catalogue pauvre
et un public formaté par les séries US depuis des années…
Note : Je me demande, combien d’opportunités n’ont pas vu le jour en raison d’investissement frileux et de recherche de rentabilité immédiate.
#15
J’ai l’impression d’être un des rares à avoir été abonné à Salto.
Juste quelques mois le temps de regarder quelques saisons d’une série (New York Unité Spéciale) que je n’avais pas envie de tipiak.
Mais je pensais picorer dessus au fur et à mesure selon mes envies : tant pis.
#15.1
Je m’y suis aussi abonné quelques temps pour y regarder une série américaine en US+24 et y picorer comme toi à droite à gauche. En fait, il y a, comme sur toutes les plates-formes de SVOD, à boire et à manger. Et on ne peut pas dire que le contenu y soit franchement pire que certaines productions Netflix et Disney+ ou encore la masse de films débiles présents sur Amazon Prime…
#16
Personnellement j’étais aussi abonné à Salto. Je n’ai pas forcément beaucoup profité du service en réalité, mais je n’ai pas vraiment de retour négatif à faire dessus, la navigation dans les menus marchait bien, les vidéos se lançaient sans soucis (contrairement aux services de rattrapage de France TV et M6 avec lesquels j’ai régulièrement des galères, du genre la pub qui se lance mais pas le programme derrière).
En terme de catalogue c’est pas au niveau des gros acteurs du marché mais il n’y avait pas que du contenu franco-français non plus, ils ont fait l’effort d’aller chercher des séries ailleurs. J’ai bien aimé The Cry par exemple. Et puis tout le contenu produit en France n’est pas à jeter non plus, même si je suis d’accord pour dire que ça n’a souvent pas la même ambition (et pas les mêmes moyens) que les séries américaines que l’on importe (sachant j’imagine que les mauvaises séries chez eux ne passent pas la frontière, ce qui doit fausser notre perception de la qualité de leur production nationale).
En tout cas dommage, il y avait du potentiel mais sans doute pas assez de moyens et pas réussi à se construire une image les hissant en tant qu’alternative ou complément crédible aux autres offres d’abonnement du marché.
#17
Ca alors… Quelle surprise.
#18
Ils ont tout fait pour tuer Molotov.
Limiter puis interdire les rediffusions.
Créer leur plate-forme, puis la faire couler.
Quel gâchis.
#18.1
La grande classique des « cerveaux » d’école de commerce qui y voient un moyen de fabriquer de l’argent au lieu d’assurer le coeur de métier.
Avec la récession qui a commencé sans le dire (les politiques d’aujourd’hui ne savent pas gérer ça), seul celui qui respecte le métier pourra s’en sortir et il faudra qu’il compose avec les peaux d’bananes des jaloux-aigris.