Jeudi 2 novembre, le prince Haakon de Norvège a inauguré le site de lancement spatial sur l'île d'Andøya, située à l'intérieur du cercle polaire, au nord des îles Lofoten.
L'Andøya Spaceport doit, à terme, être composé de plusieurs plateformes de lancement et est prévu pour être une base de lancement pour petits satellites.
La Startup allemande Isar Aerospace a acquis l'exclusivité sur la première plateforme pour y faire décoller son lanceur léger Spectrum. Le premier vol de celui-ci est prévu d'ici à la fin de l'année depuis Andøya et doit envoyer en orbite polaire plusieurs satellites allemands et un slovène. Isar Aerospace a prévu un deuxième lancement avant 2024 pour démontrer ses possibilités d'envoi en orbite héliosynchrone.
Les satellites envoyés depuis Andøya devraient être essentiellement utilisés pour l'observation de la Terre et les communications.
Andøya n'est pas un site si nouveau que ça dans le spatial européen puisque l'île a accueilli un premier lancement de fusée en 1962 et a vu décoller plus de 1 000 fusées sondes.
Cette inauguration arrive alors que l'Europe est encore coincée sur la question de ses lanceurs majeurs que sont Ariane 6 et Vega-C. Une discussion est planifiée ce lundi à Séville entre les vingt-deux États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Commentaires (9)
#1
Quelqu’un de calé pourrait me vulgariser pourquoi on exploitera une base de lancement située dans le cercle polaire(où, si je ne m’abuse, la circonférence est la plus petite) contrairement à Baïkonour, Cap Canaveral ou même Kourou qui elles cherchent justement à approcher l’équateur, là ou la circonférence est la plus grande ?(Avec tous les travaux de forces qui se prêtent aux différentes variations d’altitude)
#1.1
Baïkonour est sous l’égide de la russie, et cap Canaveral et Kourou nécessitent de transporter le matos outre atlantique. Donc la logistique est simplifiée.
De plus ils précisent que ce sera surtout pour des lancements sur orbites polaires, qui sont de mémoire moins coûteuses en carburant si lancements se font.. près des pôles.
#1.2
la terre tournant sur elle même cela facilite le lancer de fusée, si tu tourne sur toi même et que tu veux lancer loin qqchose tu va tendre le bras pour profiter de la rotation, si tu le jete avec la bouche cela va partir beaucoup moins loin pour la même énergie.
du coup dans ce cas la je ne vois pas trop l’intérêt pour la base, hormis éviter les liste d’attente, avoir une souveraineté et faire jouer la concurrence. mais le poids orbital va probablement être trés fortement limité avec la même capacité de poussé. la mise en orbite va etre problematique, mystère
musk a bien recuperer ses moteurs de fusée, trankilou. laissons les essayer
#1.3
Merci pour ce point ! Tu confirmes donc ma vision de la chose, un emplacement stratégique mais pourtant moins efficace dans les faits…
#2
C’est pour aider plus efficacement au réchauffement de la planète et ainsi exterminer plus rapidement les espèces vivantes qui la peuplent.
#3
https://www.aquaportail.com/dictionnaire/definition/12964/orbite-polaire
#3.1
En effet ça ne consomme pas moins de carbu, mais pas beaucoup plus non plus suivant l’angle de l’orbite (ce qui est logique après un café ^^), du coup l’économie sur la logistique prend tout son sens.
#4
J’ai un doute sur le titre de la brève, ce n’est pas Esrange en Suède le premier centre de lancement de satellites depuis l’Europe continentale ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esrange
#5
La première raison pour laquelle la Norvège n’a pas construit de site profitant de l’équateur est… euh… connaissez-vous l’ordre de grandeur des latitudes en Norvège ?
Quitte à être nordique, autant profiter des latitudes les plus nordiques pour s’éloigner des populations, et ainsi limiter le risque en cas d’accident.
Peut-être aussi l’atmosphère est-elle plus fine/moins dense, afin de limiter la durée/l’intensité des frottements ?
Vu les options à disposition, j’imagine qu’une orbite autre qu’équatoriale est à envisager, car la rejoindre serait une énorme consommation de carburant.
Peut-être une orbite polaire ?
La compatibilité du lancement avec le rapprochement d’objets existants ou lancés via une orbite équatoriale, est en tous cas une question intéressante & ouverte.