Datacenter : Meta abandonne les Pays-Bas pour s’installer en Espagne
Le 21 août à 09h12
2 min
Société numérique
191 hectares de datacenter devraient voir le jour dans la périphérie de Talavera de la Reina, au sud-ouest de Madrid, en Espagne.
Proche du fleuve Tage, le centre de données devrait être l’un des plus grands d’Europe, dans un pays qui attire de plus en plus les géants du numérique pour leurs projets de stockage.
Initialement, ce datacenter aurait dû être construit aux Pays-Bas, où la pression citoyenne et gouvernementale a poussé à l’abandon du mégaprojet. En Espagne, la région dans laquelle Meta s’apprête à construire subit pourtant de forts épisodes de chaleur et de sécheresse, pointe Reporterre.
Auprès du média, le cabinet régional en charge du développement durable et Meta soulignent tous les deux que tous les objectifs de développement durable sont pris en compte.
Le campus, qui sera composé de 2 bâtiments dédiés aux serveurs et trois dédiés à la gestion, devrait consommer 511 millions de litres d’eau, principalement potable, par an.
C’est 100 millions de moins que lors des premières estimations, grâce à un procédé de refroidissement à air sec et au redimensionnement des bâtiments, indique le rapport d’impact environnemental.
Le document estime que seuls 40,6 millions de litres seront dédiés au refroidissement des serveurs, et le reste alloué aux autres activités. Une curieuse répartition sur laquelle le quotidien El Diario n'a pas réussi à obtenir de précisions.
Inquiètes, des associations comme Tu Nube Seca Mi Rio (ton nuage assèche mon fleuve) tentent de sensibiliser la population aux risques que pose le projet, sans grands succès.
Le 21 août à 09h12
Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 21/08/2024 à 09h19
#1
On va dire qu'un foyer moyen en consomme 0.5/jours.
On a donc un volume correspondant a 2000 foyers.
Après c'est une consommation ou un prélèvement ? (Y-a-t-il retour dans le milieu une fois utilisé ou est-ce 'consomme' ?)
Le 21/08/2024 à 09h28
#1.1
Le 21/08/2024 à 09h48
#1.1.1
Le 21/08/2024 à 09h36
#1.2
Le 21/08/2024 à 09h37
#1.3
Et le rejet du restant ne peut pas se faire tel quel vu que l'eau prélevée est chauffée à son passage dans le datacenter.
Le 21/08/2024 à 09h59
#1.4
Au final, ça représente la consommation d'eau d'une petite ville (et ça c'est juste l'eau, se pose également la question de l'énergie)
Le 21/08/2024 à 10h09
#1.5
Et pour ce qui peut être chauffé puis rejeté, c’est parfois une atteinte au milieu, c’est pourquoi les rejets des eaux des centrales électriques françaises sont limités (de mémoire) à +1,5°
Le 21/08/2024 à 10h30
#1.5.1
Maintenir deux circuits d'eau séparés est un casse-tête chinois techniquement et sur le plan de l'urbanisme tout pays confondu.
Donc plutôt que d'avoir un chat qui va boire l'eau non potable des toilettes (quand c'est pas les gosses de certains), ou d'avoir un mélange potable, non potable en cas de cassure de conduite et fuite, tous les gouvernements choisissent de n'avoir qu'un seul circuit. Donc eau potable.
Donc par défaut l'eau du tuyau est potable et cela évite plein de problèmes et couts en tout genre.
Utiliser autre chose pour le refroidissement expose à d'autres problèmes. Eventuelle dangerosité des produits, éventuel accident avec produit dangereux, prime d'assurance qui monte, etc.
Le 27/08/2024 à 08h09
#1.5.2
Le circuit d'eau non potable sert à laver les rues (quand tu voix de l'eau qui sort d'un trottoir, c'est le circuit secondaire).
Pourtant ce circuit non potable ne va pas aux habitations, pour comme tu la justement indiqué éviter la contamination du circuit potable par l'autre suite à une erreur de plomberie.
Le 27/08/2024 à 11h00
#1.5.3
On ne vois ça que dans les grosse villes. Et encore. Je parierai bien qu'a certains endroits on prend la potable.
Si à Paris il y a ces structures (et pas partout non plus), c'est juste pas possible de le faire en rase campagne ou les budgets ne sont pas les mêmes et quand il ne s'agit pas de racket pas une companie des eaux.
On le voit déjà dans les villes du sud de la France. Qui a dit SAUR??? et sont réseau pas si bien entretenu que cela?
A plus forte raison en Espagne avec sont taux de chômage des jeunes qui n'est pas le dernier. Les budgets... Bon voila.
S'ajoute à cela les règles d'urbanisme qui ne sont pas synchronisés.
Ex: En France il faut prouver que tu peux construire sans gêner une zone de protection ornithologique (au pif). En Espagne c'est un peu l'inverse.
Modifié le 21/08/2024 à 09h42
#2
Ils auraient mieux fait d’aller dans la sierra juste a dessus, moins de monde, plus frais, et surement plus d’eau.
D’un autre coté cette ville a perdu toutes ses industries traditionnel (céramique) et n’a pas su se reconvertir. J’imagine que pour la municipalité c’est une aubaine incroyable !
Le 21/08/2024 à 10h37
#2.1
C'est le même principe que l'époque de Eidos (Tomb raider) qui montait des plateaux entiers d'infographistes au Canada / Quebec. A cette époque il faisait "a gla gla" au niveau économique dans le coin. Alors c'est pas avec 2 trappeurs et un indien que ca allait changer. Du coups ca subventionne ou crée des avantages.
De nos jours les régions et les villes sont laissées en friche jusqu'au moment ou ca plante vraiment et ces dernières de finir par céder au chantage industriel.
Meta n'est pas plus sourcillant que cela. Il va là ou c'est le moins cher.
Il devrait y avoir depuis bien longtemps des lois qui forcent à la répartition sur les territoires des industries. Plus ca va plus cela ressemble à la chine et sa politique "1 ville, 1 industrie". Faut juste pas naître au mauvais endroit.
Le 21/08/2024 à 09h46
#3
Le 21/08/2024 à 10h29
#3.1
Un data center a un impact direct sur le climat local ?
Le 21/08/2024 à 10h34
#3.1.1
Ces projets nécessitent des besoins en eau et énergie faramineux. Or, l'Espagne est déjà en situation de pénurie et ce n'est pas prêt de s'arranger avec le changement climatique. D'où le côté ubuesque de la situation.
Après, la réelle nécessité de ce datacenter se pose, mais c'est un autre sujet.
Le 21/08/2024 à 10h40
#3.1.2
Ha!! nan mais alors !!
Et comment on va piler nos données personnelles si on a pas de datacenter, hein ??? !!!
(... ho, Wait a minute...)
Le 21/08/2024 à 10h41
#3.1.3
Localement, mettre un data center là où il y a déjà des températures importantes en été, ça veut dire consommer en encore plus pour refroidir.
La surface ici est très importante : environ 2km carré. Ce surface sera sûrement bétonnée, ce qui crée un îlot de chaleur local. Aussi l'étanchéification des sols contribue au manque d'eau en empêchant les nappes de se remplir lorsqu'il pleut (mon argument fonctionne si c'est construit sur des terres non déjà construites)
L'impact n'est pas tout à fait direct, mais il existe.
Le 21/08/2024 à 10h50
#3.1.4
L’écrasante majorité du réchauffement vient de l’accumulation de co2 dans l’atmosphère, qui piège le rayonnement solaire.
Dans le cas de l’Espagne, le mix énergétique électrique est de 50% renouvelable, 27 fossile et 20 nuc.
C’est pas si degueu.
Le 21/08/2024 à 22h12
#3.1.7
Les conséquences climatiques sont en relations directes avec les transferts de chaleur terre/air ou mer/air. Plus il y a d'ilots de chaleur artificiel, plus ces échanges sont importants et plus les conséquences climatiques seront importantes.
A l'échelle d'un DC ce n'est pas très grave, mais si ce genre de choses devait se multiplier en Espagne, les conséquences ne seraient pas les mêmes.
Le 21/08/2024 à 11h05
#3.1.5
Sauf que c'est faux.
Ce DC sera majoritairement alimenté par du photovoltaïque produit localement.
Oui, t'auras aussi des générateurs au diesel en secours, qui seront démarrés trois fois par an pour s'assurer de leur bon état de fonctionnement.
Mais fondamentalement la majorité sera issue du renouvelable.
Le 21/08/2024 à 11h13
#3.1.6
Le 21/08/2024 à 10h44
#3.2
-Subventions
-Environnement local (ie : Pas de militant anti)
Le reste ils s'en fichent, et c'est normal, ce sont des entreprises, les problèmes locaux c'est pas leur problème, c'est le problème du gouvernement national et local, après qu'ils soient tous corrompu et ne cherchent plus le bien-commun, c'est surtout ça le problème.
Le 21/08/2024 à 10h56
#3.2.1
Le 21/08/2024 à 19h56
#3.2.2
La commune preferera couper les habitants que l'accès à l'eau des industries.
Car l'industrie ça rapporte plus et contractuellement ça leur couterait (très) cher de les couper...
Suffit de comparer avec les pays du Maghreb par exemple, même en pénurie d'eau sévère, les hôtels sont TOUJOURS alimenté en eau.
Car le tourisme rapporte...
Le 21/08/2024 à 10h28
#4
Le document
Au final si on regarde le document dans le détail, les volumes de consommation indiqués n'ont, dans leur immense majorité, aucun lien avec l'activité même du projet.
Le gros des chiffres concerne uniquement le projet industriel en lui même. Ça aurait été une usine d'éoliennes ça aurait été pareil.
Le 21/08/2024 à 10h43
#4.1
Ha y'a des normes maintenant. Travailler par cette chaleur nécessite de la b.. de l'eau pour les travailleurs.
Le 21/08/2024 à 13h42
#4.2
- 600m3/an pour le refroidissement en eau non potable (Agua industrial)
- 40 000m3/an pour le reste du DC en eau potable
pour un total de 40 600m3/an
le reste du site c'est (sans le DC) :
- 463 900m3/an d'eau potable
- 7 000m3 puisé dans la nappe souterraine du site pour irrigation.
Total de 470 900m3/an
Total du site 511 500m3/an
Le 22/08/2024 à 08h01
#4.2.1
Ultra moderne sur l’écotechnologie et une verdure chatoyante en toute saison. Autour? Du sable…
En tout cas pour la municipalité c’est un contrat qui apportera peu d’emplois par m2.
Mais Meta quoi!
Le 21/08/2024 à 10h46
#5
Ils ont construit des barrages, reviennent sur l'accord qui permettait au Portugal d'être desservi par les fleuves traversant l'Espagne.
https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/focus/20230124-les-eaux-troubles-du-douro-le-front-d%C3%A9suni-de-madrid-et-lisbonne
Cela ne va pas arranger la situation et le conflit naissant.