Comment l’algorithme de Sciences Po Bordeaux privilégie les élèves boursiers

Comment l’algorithme de Sciences Po Bordeaux privilégie les élèves boursiers

Comment l’algorithme de Sciences Po Bordeaux privilégie les élèves boursiers

Depuis 2020, Sciences Po Bordeaux a abandonné son traditionnel concours écrit pour lui privilégier l’examen des candidatures soumises via Parcoursup assorti d’un oral d’admission. Pour trier les dossiers, l’institut d’études politiques (IEP) a ouvertement paramétré son algorithme afin de favoriser les élèves boursiers et ceux qui viennent de lycées dits « cordées de la réussite », un dispositif d’accompagnement à l’orientation qui débute en quatrième.

Le Monde explique comment le dispositif s’appuie sur « l’écart à la moyenne », un principe différent de celui adopté dans l’« outil d’aide à la décision » (OAD) du ministère de l’Enseignement supérieur. Le but : éviter de discriminer les élèves issus de lycées à la notation sévère. Le revers de la médaille : la machine est défavorable à une autre catégorie d’étudiants, ceux qui viennent de classes où il y a peu de dispersion de notes.

Le résultat, enfin : pour la rentrée 2023, 72 % des admissibles auraient été les mêmes selon que l’IEP a utilisé l’OAD ou son propre outil, mais 28 % n’auraient pas été retenus sans l’algorithme maison. Autre manière de détailler ces chiffres : avec l’algorithme de l’IEP, 19 % des admissibles étaient issus du système cordées de la réussite, tandis qu’ils n’étaient que 3 % avec l’OAD. Les boursiers, eux, sont 15 % avec l’outil de l’IEP contre 5 % si le calcul adopté était celui de l’OAD.

Le dispositif joue aussi sur le type d’établissements dont viennent les admissibles puisque 14 % de ceux sélectionnés par l’algorithme de l’IEP viennent du privé, alors qu’ils auraient été 43 % avec l’OAD.

Sociologue et concepteur du projet, Vincent Tiberj regrette que, quatre ans après l’intégration de l’IEP à Parcoursup, aucune espèce de dialogue n’ait été possible avec les équipes du ministère de l’Enseignement supérieur sur les outils utilisés. Il se prononce pour une plateforme de sélection des étudiants qui propose différents choix d’algorithmes, laissant à chaque formation le rôle de choisir son outil, de manière transparente.

Commentaires (17)


On arrive au point où, passé un certain nombre de critères planchers, la sélection pourrait tout aussi bien se faire par tirage au sort. Parce que les notations cela dépend en partie du prof, en partie de son humeur au moment où il corrige, en partie des attentes qu’il a sur la copie de tel élève… et faire des stats là dessus avec des sélections qui reposent sur des fractions de points cela n’a pas vraiment de sens. Faire varier les facteurs algorithmiques pour obtenir la population souhaitée (plus ou moins de boursiers et d’établissements partenaires) me semble une bien grande dépense d’énergie que l’on pourrait remplacer par un jet de dés sur la même population.


c’est un vrai faux arguments, un bon élève travailleur aura toujours les faveurs de professeurs, cela ne dépend pas du professeur mais de l’élèves, et forcement un mauvais élèves perturbateur aura en plus les mauvais sentiments du professeur.



boursier ou non boursier.



normalement mes enfants n’aurait pas eu droit au bourse d’étude je fait parti des 10% des salariés les mieux payé, mais nous avons divorcée et mis leur numéro de caf sur la mère et PAF boursier. pour avoir plus chance pour ses enfants, un divorce permet de leur facilité la vie.


sanscrit

c’est un vrai faux arguments, un bon élève travailleur aura toujours les faveurs de professeurs, cela ne dépend pas du professeur mais de l’élèves, et forcement un mauvais élèves perturbateur aura en plus les mauvais sentiments du professeur.



boursier ou non boursier.



normalement mes enfants n’aurait pas eu droit au bourse d’étude je fait parti des 10% des salariés les mieux payé, mais nous avons divorcée et mis leur numéro de caf sur la mère et PAF boursier. pour avoir plus chance pour ses enfants, un divorce permet de leur facilité la vie.


Il y a un problème avec la cours des comptes et la fiscalité si divorcer permet de faire de l’optimisation fiscal et avoir plus d’argent avec bourse qu’avec les parts de quotient familiale.



J’aurais cru qu’en théorie rattacher ses enfants étaient toujours plus intéressant que les séparer pour les avoir boursier (même si j’avoue, vu le prix des logements dans les villes étudiantes, avoir un logement crous doit faire économiser plusieurs millers d’euros par an juste en location…).


Ramaloke

Il y a un problème avec la cours des comptes et la fiscalité si divorcer permet de faire de l’optimisation fiscal et avoir plus d’argent avec bourse qu’avec les parts de quotient familiale.



J’aurais cru qu’en théorie rattacher ses enfants étaient toujours plus intéressant que les séparer pour les avoir boursier (même si j’avoue, vu le prix des logements dans les villes étudiantes, avoir un logement crous doit faire économiser plusieurs millers d’euros par an juste en location…).


Je pense qu’ils n’ont pas cherché à obtenir les bourses en divorçant pour un objectif financier, mais pour les aider à être “bien vu” des algorithmes et autres critères de sélections.



Typiquement tiré de la news :




Les boursiers, eux, sont 15 % avec l’outil de l’IEP contre 5 % si le calcul adopté était celui de l’OAD.




Fseg a dit:


Faire varier les facteurs algorithmiques pour obtenir la population souhaitée (plus ou moins de boursiers et d’établissements partenaires) me semble une bien grande dépense d’énergie que l’on pourrait remplacer par un jet de dés sur la même population.




Le problème de base, c’est que le BAC n’est plus un examen national… “Merci” Blanquer et ce n’est pas le godillot totalement invisible (critère de sélection en macronie assez en phase avec le bac actuel) qui l’a suivi qui va inverser la donne.


La sélection en supérieur n’était plus faite sur le BAC depuis un moment.


A noter qu’on parle bien d’admissibilité et pas d’admission qui se fait sur la base d’un grand oral final.




Fseg a dit:


On arrive au point où, passé un certain nombre de critères planchers, la sélection pourrait tout aussi bien se faire par tirage au sort. Parce que les notations cela dépend en partie du prof, en partie de son humeur au moment où il corrige, en partie des attentes qu’il a sur la copie de tel élève…




Heu comment dire: un examen par concours écrit EST par définition un tirage au sort: celui du sujet qui ne représente qu’une partie de ce qu’a étudié un élève et dont la maitrise dépend de chaque élève (chacun ayant ses domaines de prédilection).
Le tout saupoudré par la notation individuelle de la copie (on n’est pas sur des sujets scientifiques).



De plus par expérience, les lycées privés payant sélectionnent et forment leurs élèves aux concours d’entrée, ce que ne fait pas un lycée public de part l’hétérogénéité des élèves qui composent ses classes.



Donc désolé mais je vois cette news comme étant très positive.


l’IEP/sciences po ont définitivement perdu leur fanion “prestigieux” en se reconvertissant dans le social..


Ça me rappelle un article de Cyril Borne sur l’état actuel des recrutements des élèves en sortie de filières pro par des patrons qui veulent une famille qui tienne la route derrière pour être certains de leur investissement. Pas si loin de la logique algorithmique présente ici.




sanscrit a dit:



normalement mes enfants n’aurait pas eu droit au bourse d’étude je fait parti des 10% des salariés les mieux payé, mais nous avons divorcée et mis leur numéro de caf sur la mère et PAF boursier. pour avoir plus chance pour ses enfants, un divorce permet de leur facilité la vie.




Rassurez-moi, vous ‘avez pas divorcé uniquement dans une optique d’optimisation fiscale pour vos enfants ?
C’est tordu comme méthode, mais autant en faire profiter les enfants, pas de raison que seules les grands groupes se goinfrent.



carbier a dit:


De plus par expérience, les lycées privés payant sélectionnent et forment leurs élèves aux concours d’entrée, ce que ne fait pas un lycée public de part l’hétérogénéité des élèves qui composent ses classes.




Si, voir par exemple le Programme d’Etudes Intégrées (PEI) de Sciences Po Lille, depuis 2007.



(quote:2134068:::1)
l’IEP/sciences po ont définitivement perdu leur fanion “prestigieux” en se reconvertissant dans le social..




Joli commentaire méprisant pour les boursiers.



Hint: ne pas être riche n’est pas un gage de médiocrité au contraire de ce commentaire.


Pas mieux, et pour tes 2 commentaires :yes:



carbier a dit:


Heu comment dire: un examen par concours écrit EST par définition un tirage au sort




Quand on confond examen et concours, on ferme sa g….!


Il y a déjà un pourcentage minimum de boursiers paramétré dans ParcourSup pour chaque formation.
Il ne serait pas plus simple d’augmenter la valeur de ce paramètre que de faire un algorithme maison ?



yl a dit:


Quand on confond examen et concours, on ferme sa g….!




Tu devrais prendre une tisane et relire calmement la définition du terme examen.


yl a raison.
Non seulement tu confonds examen et concours, mais en plus tu refuses de reconnaitre ton erreur et adoptes un style condescendant.



univ_paris a dit:


Il y a déjà un pourcentage minimum de boursiers paramétré dans ParcourSup pour chaque formation. Il ne serait pas plus simple d’augmenter la valeur de ce paramètre que de faire un algorithme maison ?




D’après ce que j’ai compris le but n’est pas forcément d’avoir plus de boursiers mais de moins les défavoriser.
L’algorithme de base “corrige” la notation continue des lycées privées, mais se faisant pénalise ceux qui ont d’excellentes notes dans les lycées publics.
Mais même si avec ces nouvelles grilles, un boursier ne mérite pas de passer l’oral, il ne le fera pas.


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