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Chez Apple, le Siri « conversationnel » serait très en retard

Le 03 mars à 15h17

Si l’on en croit le souvent très bien renseigné Mark Gurman de Bloomberg, Apple serait particulièrement en retard sur la version conversationnelle de Siri. Une version présentée initialement durant la WWDC de l’année dernière et qui devait faire initialement partie du bouquet Apple Intelligence.

Sur le bouquet de services déployé progressivement depuis cet automne, un gros tronçon arrive avec les mises à jour 18.4 d’iOS et 15.4 de macOS, dont les bêtas publiques sont disponibles depuis la semaine dernière. Or, force est de constater que le nouveau Siri n’est pas présent. Sa nouvelle présentation (avec effet halo) est bien là, quelques voix plus naturelles sont proposées, toutes les fonctions Apple Intelligence sont présentes en Europe, mais point d’interface conversationnelle.

Selon Mark Gurman, Apple rencontrerait de grandes difficultés. La société a pris le train de l’intelligence artificielle très en retard et paierait aujourd’hui son manque d’initiative. Le Siri conversationnel ne serait ainsi plus du tout prévu pour iOS 18. Il ne faudrait en fait pas l'attendre avant iOS 19, au mieux, voire iOS 20 en 2027.

Toujours selon Gurman, Apple aurait changé ses plans, préférant rebâtir Siri sur une approche à « deux cerveaux ». Le premier serait pour les commandes simples habituelles (créer un rappel, définir une alarme ou un réveil, actionner la domotique…), tandis que l’autre serait prévu pour les commandes plus complexes. Apple travaillerait sur un système fusionnant les deux approches et nommé en interne « LLM Siri ». Il serait annoncé à la prochaine WWDC en juin et arriverait dans une version réellement exploitable au cours de l’année suivante, sans garantie.

De quel type de fonction parle-t-on exactement ? Comme nos confrères de MacG l’indiquaient ce matin, Apple en avait fait la démonstration il y a six mois, dans une publicité pour un « Siri plus personnel » dans le cadre d’une campagne centrée sur l’iPhone 16 Pro. On peut y voir l’actrice Bella Ramsey (popularisée par la série The Last of Us) poser une question : « Quel était le nom du gars que j’ai rencontré il y a deux ou trois mois au Café Grenel ? ». La question inclut plusieurs paramètres et nécessite un contexte étendu. Aujourd’hui, la version de Siri présente dans iOS 18.4 est incapable d'y répondre.

Le terrain de l’IA est pour l’instant difficile pour Apple, notamment la fiabilité. La BBC est particulièrement remontée contre l’entreprise par exemple, à cause d’une fonction Résumé ayant créé des informations inexactes sur la base des notifications envoyées par l’application du média. Une fonction depuis désactivée par Apple, qui n’a pas fourni de date pour son retour. La version finale d’iOS 18.4 serait une bonne occasion.

Le 03 mars à 15h17

Commentaires (14)

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Et pourtant ce ne sont pas les milliards ou plutôt dizaines ou plutôt centaines de milliards US$ qui manquent dans la caisse...

Mais Apple, avant tout l'oncle Picsou...

Ha oui c'est vrai que quand on rachète ses propres actions pour ensuite les détruire & les brûler (au sens littéral du terme) pour environ US$ 600 milliards sur 10 ans, il en reste moins pour la R&D...

Mais les Hedge Funds & Banques d'investissement, ils sont très contents (car la majorité des actions Apple sont détenues par des Zinzins)

Et d'ailleurs en aparté, Apple , même pas capable de sortir une voiture électrique, alors que:

Voiture électrique = Batteries + Électronique de Puissance + Moteurs électriques... Pas compliqué, non ?

Même Ségolène Royal avait réussi dans les années 90...
Ha non pas là , c'est vrai qu'avec des batteries au Plomb, c'était lourdé d'avance...
:fumer:
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Ça montre plutôt que même avec une fortune telle celle d'Apple ça ne fait pas de la magie, il faut des compétences et un plan pour y arriver.
Sinon une auto c'est beaucoup plus que ça, à moins de vouloir rouler dans une Mehari électrique :)
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:yes:
Sinon une Méhari conduite par Sœur Clotilde qui fonçait à tombeau ouvert & à fond la caisse, "plus près de toi mon Dieu" à travers champs d'oliviers, direction St Tropez, avec le maréchal chef des logis Cruchot assis sur le siège passager - et Méhari même pas électrique - ça envoyait du lourd, du très très lourd...
:D
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Si beaucoup d'argent faisait avancer les projets, ça se saurait. L'humain n'est jamais autant efficace que lorsqu'il a des moyens limités.
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Je vois pas en quoi l'exemple de la pub nécessite un "contexte étendu" ? On voit que l'iPhone ne fait pas de magie : l'actrice avait un évènement correspondant avec à la fois l'interlocuteur et le lieu renseignés.

Et c'est rassurant, je ne veux pas que mon smartphone se mette à enregistrer toute ma vie. Ici, l'iPhone a juste recherché un évènement selon 2 critères (lieu et plage de dates) pour extraire une troisième donnée (l'autre participant). Retranscrire la requête depuis un langage naturel reste impressionnant, mais ce n'est pas déjà ce que fait Siri ?
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Pourquoi chaque constructeur devrait avoir sa propre IA maison?
En tant que consommateur, je préfère avoir la même IA partout... donc pouvoir choisir mon service.
En plus, je vois bien venir une obligation règlementaire sur ce sujet (antitrust).
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Pour la concurrence, l’innovation tousa ?
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Je crois qu'il veut dire qu'il voudrait choisir lui-même l'IA qu'il veut utiliser sur son matériel que ce soit du Apple, un appareil Android, un PC sous Windows ou sous Linux, etc.
Et je pense qu'il a raison. Il ne faut pas être enfermé dans un écosystème une fois que tu as un appareil.

En plus, c'est là, qu'il y aura plus d’innovation, de concurrence : quand les fournisseurs d'IA pourront l'installer sur tous les appareils sans contrainte.
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Ha oui effectivement ! ça fait sens.
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Et je pense qu'il a raison. Il ne faut pas être enfermé dans un écosystème une fois que tu as un appareil.
Apple désapprouve :D

(Samsung aussi, ils sont dans le même délire)
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A terme, il va y avoir des leaders/standards sur les services IA. Et ca ne sera pas forcément celui du constructeur qui sera gagnant.

Donc soit Apple, Samsung and co. signent des partenariats pour offrir le service qu'attend le consommateur. Soit ils laissent les utilisateurs utiliser le service IA de leur choix.

Pour moi, ca ressemble beaucoup au marché des plateformes SVOD.
Même Apple te laisse utiliser Spotify a la place de Apple Music sur IOS.
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Il y a déjà un standard de fait où les API et SDK ont tous imité celui d'OpenAI.

Après, je comprends ton point de vue et la comparaison avec la SVOD ou les services de streaming. Sauf que là, les services IA sont considérés par les constructeurs comme des fonctionnalités de l'appareil.

Je comparerais plutôt avec le récent cas des stores applicatifs où Apple a hurlé à l'agonie sur l'obligation d'ouverture. Ou, toujours dans leur cas, pour reprendre l'exemple de Spotify, l'obligation de souscrire l'abonnement via leur service qui implique un surcoût à cause de la commission. On risque donc de se retrouver dans la même situation où l'écosystème Microsoft pousse GPT intégré sous la forme Copilot, où Apple pousse Apple AI, et Google qui pousse Gemini.

Perso j'aurais évidemment une préférence pour choisir le modèle qui tourne localement et choisir le prestataire pour les requêtes en ligne (ce qui implique forcément un coût d'usage des API). Et ce n'est clairement pas la voie que les entreprises de la Tech vont suivre, leur but étant de toujours emprisonner l'utilisateur.
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IBM aussi ! :)
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De mémoire, pour la BBC, il n'y avait que Apple News qui hallucinait les résumés d'articles. Mais c'est une des rares à avoir désactiver la fonction.

Chez Apple, le Siri « conversationnel » serait très en retard

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