Ce nouveau service de « quick commerce » a été lancé hier et s‘inscrit dans la continuité du rapprochement entre Carrefour et Uber annoncé en avril 2020. La livraison était alors annoncée en 30 minutes en moyenne. Désormais, près de 2 000 produits alimentaires et non alimentaires (fruits et légumes, plats cuisinés, surgelés, boissons, hygiène et d’entretien et produits de la marque Carrefour) peuvent être « livrés en moins de 15 minutes en exclusivité par Uber Eats ».
La start-up Cajoo – spécialisée dans la livraison en 15 minutes – opérera ainsi « la préparation des commandes de Carrefour Sprint, en plus de ses propres commandes ». C‘est une nouvelle étape « de la coopération entre les deux acteurs, seulement quelques semaines après l’annonce de la prise de participation de Carrefour dans la startup », explique l’enseigne de grande distribution.
« Carrefour Sprint couvrira dans un premier temps tout Paris intra-muros ainsi que Boulogne, Neuilly et Levallois via l’application Uber Eats grâce à l’ensemble du réseau de dark stores de Cajoo puis sera disponible d’ici la fin de l’année dans au moins 5 autres agglomérations, à savoir Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, et Montpellier ».
Commentaires (30)
#1
Quels sont les produits qui nécessitent d’être livrés en moins de quinze minutes, et qu’on ne trouve pas autour de chez soi dans les grandes agglomérations, pour avoir un tel besoin ?
#1.1
Plus que de trouver le produit, je pense que le but est de ne pas sortir de chez soi.
#1.4
Il me semblait bien. Il y a un indice de l’esclavagisme moderne avec le nom d’Uber Eats.
#1.2
Le PQ bien sûr !
#1.3
Le but étant de ne pas sortir de chez soi et être livré rapidement… euh… le PQ ?
Arf grillé…
#1.5
Des capotes, du PQ…
(Obligé je vais me cacher)
#1.6
Pizzas/bières un soir de match ?
#2
Cajoo a un réseau de “dark stores” ?? Ils emploient tout le monde au noir ? Ils travaillent même la nuit ? Ils sont tombés du côté obscur ?
#3
C’est pas très écologique tout ça…
#3.1
Oui clairement, il va y avoir plein de produits qui vont périmer dans les dark store car il n’y aura pas de demande.
Alors que dans les supermarchés, il y a plus de chance qu’ils partent vu la quantité de client
#4
Allons bon, encore un générateur d’emplois précaires. Tout ça pour assouvir la flemme grandissante de leurs clients potentiels.
#5
J’ai entendu un reportage sur le fonctionnement de ces services ultra rapides sur france culture. Ca s’apparente plus à de l’esclavagisme qu’a de l’emploi. Le rythme est dingue, la pression insupportable. Et à la fin un employé qui se blesse se fait lyncher par ses supérieurs parce qu’il met tout le monde en retard…
#6
La même enseigne qui nous fait de la com’ sur ses pratiques écologiques ?
#7
Je suis pas utilisateur de Uber Eats et autres service du même genre, donc je connais pas trop les tarifs, mais j’imagine que dans tous les cas le but est de livrer le plus rapidement possible en faisant payer le moins possible. Pas étonnant que ça mène à du quasi-esclavagisme.
TANSTAAFL. Si tu veux un service en urgence, la moindre des choses serait d’accepter de payer cher, voir très cher.
#8
Après avoir utilisé Uber Eat et Delivrero quelques mois suite arret maladie , j’ai tout arrêté .
_ Tarif exorbitant, deux fois plus chère minimum
_ Bouffe dégueulasse la plupart du temps car le resto à rien à battre vu que le client n’est pas devant lui
_ la plupart des resto ne respecte pas les instructions
_ livreur malhonnête
Je fais des économies maintenant et plus jamais .
#9
Livraison en 15min ? Quel intérêt…
Je préfère prévoir un créneau de 1h le jour de la commande ou le lendemain pour la livraison.
ps: peut-être ceux qui ne peuvent pas se déplacer et ont une recette à faire d’urgence ?
#10
Est-ce que les clients qui veulent recevoir en 15 mn ont seulement conscience des conditions de travail derrière ?
#10.1
Pour avoir discuté avec des clients de ce genre de service, j’ai observé deux profils types :
Pas grand chose à faire…
#11
Malheureusement oui. On est tous conscientisé et ont sait que les conditions de travail sont horribles comparées aux conditions de chômage.
(1er degré ? 2nd degré ? mystère…)
#12
C’est un peu les domestiques modernes. N’importe qui qui a les moyens et qui vit dans une société avec un fort taux de chômage peut se permettre de sous-payer des gens pour son bon plaisir.
C’est toute la perversité de l’esclavage moderne : il est légal, il est propre et lisse, et il est plébiscité par ceux qui ne pas peuvent pas survivre sans.
Mais ça continuera tant qu’on préfèrera taper sur ces vilains chômeurs qui ne veulent pas travailler (et toute la rengaine qui va avec), parce que c’est eux les flemmards dans l’affaire, parait-il.
#13
En Corée du Sud, ils meurent au boulot … https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20201109-cor%C3%A9e-sud-le-d%C3%A9c%C3%A8s-plusieurs-livreurs-%C3%A0-cause-la-surcharge-travail-inqui%C3%A8te
#14
À quoi ça sert de se faire livrer des pizzas alors que tu peux aller les chercher ?
#14.1
Bah c’est pratique et la livraison est incluse dans le prix exorbitant de ma Pizza vu que mon pizzaïolo emploie lui même ses livreurs (certes sûrement en CDD au SMIC mais avec une vraie protection sociale).
Le problème n’est pas de se faire livrer en 15 minutes, mais de se faire livrer en 15min sans vouloir en payer le vrai prix. Parce que si le vrai prix (y compris social) était répercuté sur la livraison, tu apprendrais vite à te torcher avec les doigts.
C’est pas pour rien que souvent la pizza est « à moitié prix » si tu viens la chercher.
#14.2
Tu as une réponse toi ?
#14.3
C’était surtout pour souligner que c’est curieux de se poser la question uniquement pour les livraisons Carrefour.
Sinon, se faire livrer des pizzas, des sushis, des paquets de pâtes, des fleurs, ou d’une manière plus générale, commander sur internet ce qu’on aurait pu avoir en se déplaçant en magasin, ça délègue le transport à quelqu’un d’autre, pour gagner du temps et du confort.
Tant qu’il y en a qui sont prêts à payer pour que quelqu’un d’autre fasse le transport, il n’y a pas de problème. Le vrai problème, c’est quand ce sont des contrats à la con.
#15
Moi j’ai eu des expériences désastreuses avec Uber Eats (livreur qui oublie la moitié de la commande, qui se trompe d’adresse, qui ne parle pas français, etc.), mais avec Deliveroo, ça se passe bien. Je commande dans des restos que je connais physiquement, où je consomme parfois sur place, et en livraison, la bouffe est identique.
#16
Perso ce genre de service c’est comme les commerces ouverts le dimanche : je m’abstiens.
Cela glorifie la paresse et l’asservissement à mes yeux.
#17
Le plus paradoxal du truc, c’est que ça ne va exister que dans les zones à très haute densité démographique, là où tout le monde dispose d’une ressource en nombre pour pallier à la distraction du truc important qu’on a oublié en faisant les courses: les voisins.
En plus ça crée du lien social.
#17.1
Yes, vive le don de PQ entre voisins !
#18
Et pendant ce temps, mon Carrefour market, accessible en 5mn à pied vient de fermer.